Third Ear Band

Third Ear Band est un groupe britannique formé à Londres au milieu des années 1960 constitué essentiellement de violon, violoncelle, hautbois et percussions dont les compositions sont surtout instrumentales et en partie improvisées dans un style que je qualifierai de « folk médiéval planant ésotérique et dissonant » souvent considérés comme les pionniers un peu barrés de ce que l’on appelle aujourd’hui  «World Music» et « New-age ».

Third Ear Band en Bref

Third Ear Band est une groupe ou plutôt un collectif issu de Canterbury fondé par Glen Sweeny qui évoluait dans le milieu du free-jazz de Londres avec une formation appelée The Giant Sun Chariot avant de former deux groupes avant-gardistes et psychédéliques, The Sun Trolly et The Juke-Box Hydrogen qui avait l’habitude de jouer de longues improvisations.   Leurs concerts déjantés était de véritables « happenings » puisque le percussionniste Glen Sweeney découpait les vêtements de sa petite amie sur scène (les « cut-out » était très (re)prisés à cette époque). 😉

La fin des années 60 est un terreau favorable pour l’originalité et  excentricité des ces précurseurs et leurs performances Live lors de festivals ouvrent en grand les portes à toutes les extravagances du Rock Progressif qui allait faire son apparition dans la décennie suivante.

Un jour, après avoir terminé une session d’enregistrement, le groupe découvre que son matériel a disparu (en)volé, il devient donc par nécessité et pure coïncidence une formation acoustique et prend le nom de Third Ear Band (vu qu’ils sont un peu mystique ça aurait pu être le troisième œil aussi mais bon…)

Cette formation composée du fondateur Glen Sweeney (batterie, percussions),  Paul Minns (hautbois, flûte à bec), Richard Coff (violon) et Mel Davis (violocelle), enregistre le premier album de Third Ear Band, Alchemy, qui sort en 1969, c’est une fusion de musique ethnique incluant de nombreuses improvisations et des éléments orientaux et médiévaux assez évidents.

Le 5 juillet 1969 Third Ear Band fait l’ouverture du concert gratuit des Rolling Stones à Hyde Park et participe au festival de l’île de Wight le mois suivant.

Third Ear Band utilise beaucoup d’instrumentations « raga » grâce à des lignes de hautbois répétitives et à des percussions « tabla » dans un style raga orientales, folk européenne aux influences expérimentales et médiévales.

Le groupe inclut souvent des parties de rock-jazzy fusionné à de musique spirituelle indienne en mettant en avant leur goût pour la musique «transculturelle» qui n’est cependant pas à la portée de toutes les oreilles…

Décrit par son fondateur Glenn Sweeney comme « raga-électrique-acide », la musique de Third Ear Band est une sorte de bourdonnement répétitif utilisant des techniques d’improvisation appréciées par des pionniers tels que Soft Machine et les avant-gardistes Brian Eno ou Terry Riley.

Le deuxième opus est un album éponyme, aussi connu sous le nom de Elements, sort en 1970, il contient quatre titres, « Air », « Earth », « Fire » et « Water », qui se fait remarquer du grand public grâce au morceau « Picnic » réalisé sur sampler Harvest. C’est probablement l’apogée de leur carrière constitué d’improvisations exceptionnelles, éthérées, ethniques, extatiques, planantes… Une sorte de voyage à travers des paysages oniriques sur une musique exécutée avec génie sur des expérimentations acoustiques très New-Age.

En 1972 le groupe compose la musique du film Macbeth de Roman Polanski, qui porte cette intensité musicale très « trippy » et des thèmes folkloriques médiévaux, acoustiques (dont pour la première fois quelques voix). Les atmosphères sont parfois effrayantes, sinistres avec des lignes de guitares mélodiques étranges pour ne pas dire dissonantes.

Après une longue pause en 1988, le groupe enregistre l’album Live Ghost avec un nouvel effectif tout en poursuivant l’expérience musicale initiée soit une fusion entre raga, world et improvisations jazz-rock.

Paul Minns et Allan Samuel sont remplacés par Neil Black (violon) et Lyn Dobson (saxophone, flûte) pour l’enregistrement de l’album suivant, Magic Music publié en 1990

Cet album ainsi que Brain Waves qui sort en 1993 comprennent des arrangements électroniques plus évidents et une combinaison ethno-jazz et rock mystique. Le côté ésotérique presque surnaturel du travail de Third Ear Band donne toutefois au groupe son originalité s’inspirant du druidisme ancestral et de la cosmologie.

La Third Ear Band se produit de façon sporadique au cours de la décennie suivante et en 1988 Sweeney Minns décide de reformer le groupe avec de nouveaux membres Samuel Allen (violon) et Mick Carter (guitare).

Live Ghosts indique clairement que le groupe n’a pas changé de vision et de style.

Le groupe est dissous en 1993 en raison des problèmes de santé du leader Glen Sweeney continue cependant à diriger The Third Ear Band au début nouveau millénaire…

Membre du collectif Third Ear Band

Glen ‘Zen’ Sweeney : percussions, carillon éolien, batterie
Paul Minns : hautbois, enregistreur
Brian Meredith : violoncelle, violoncelle électrique
Clive Kingsley : guitare
Richard Coff : violon, viole
Benjamin Cartland : viole
Mel Davis : violoncelle, slide pipes
Ursula Smith : violoncelle, violon
Paul Buckmaster : violoncelle, basse
Simon House : violon, synthés
Denim Bridges : guitares
Dave Tomlin : basse, violon
Mike Marchant : guitare, voix
Allan Samuel : violon
Neil Black : violon, violon-midi
Mick Carter : guitare
Lyn Dobson : saxophone, flûte, voix
John Peel : guimbarde
Keith Chegwin : voix on « Music from Macbeth »
Morgan Fisher : claviers, synthés

Discographie de Third Ear Band

Albums studio

1969 – Alchemy
1970 – Third Ear Band a.k.a. Elements
1970 – Abelard and Heloise
1972 – Music from Macbeth (BOF Macbeth, Roman Polanski)
1972 – The Magus
1988 – Live Ghosts
1990 – Magic Music
1993 – Brain Waves
1997 – New Age Magical Music
1997 – Necromancers of the Drifting West

Mini-album

1988 – Radio Sessions

Albums Live

1989 – New Forecasts from the Third Ear Almanach
1999 – Live

Compilations

1968 – The National-Balkan Ensemble
1976 – Experiences
1998 – Songs From The Hydrogen Jukebox
2001 – Hymn To The Sphynx

Site de référence : ghettoraga.blogspot.fr

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2004 : Nosfell > Mindala Jinka





Nosfell > Mindala JinkaA découvrir absolument ! Avec ce premier album, Pomaïe Klokochazia Balek, « Nosfell » nous invite à découvrir sa poésie mélodique à partir de ses rêves mythologiques et dans sa propre langue, le Klokobetz.

Avec sa musique si particulière, ce chanteur et musicien de Paris, nous transporte vers les étoiles avec une émotion surnaturelle pour caresser nos âmes.

Inutile de chercher un genre à Nosfell, il fait du Nosfell en surfant entre World Music et Rock, pour flirter avec le Blues sur des mélopées de Scat, jouer du Folk avec une pincée de Funk et chanter sur un incroyable human beat box entremêlant phrasés de guitare séquencées et violoncelle lyrique.

Chanteur à la tessiture exceptionnelle, il parvient à si bien changer sa voix que l’on ne sait plus si c’est lui ou son autre lui-même qui nous emmène dans son univers.

Le rêve s’ouvre sur une chanson de bienvenue aux voix aériennes « Children of windalko ».

Et puis la guitare de « Shaünipul » nous transporte sur des rythmes folk-rock bercés par le lancinant shaünipul.

Sur « Gouz mandamaz », la human beat box de Nosfell nous entraîne sur un hip-hop féerique.

« Sladinji the grinning tree » ouvre un duo perso à plusieurs octaves sur un violoncelle aux accents jazzy.

« Slakaz blehezim » est tout en guitare sèche.



Les magnifiques voix de « Blewkhz gows » animent le merveilleux jeu de guitare de Nosfell sur lequel le violoncelle de Pierre Le Bourgeois ajoute une intensité dramatique.

Avec « Your servant to the ground », je reste beat devant le Human beat box de Nosfell.

La langoureuse guitare de « Smoke » nous emmène dans les volutes des voies embrumées.

L’envoûtant « Mindala Jinka » fait se rencontrer la voix angélique de l’innocence avec celle d’un fou usé.

Les percus à la bouche de « Jaün sev » font écho aux soupirs, souffles et autres bruits de bouche sur « Vatilan ».

Le dernier morceau « The wise left hand » donne l’envie de remettre le premier morceau et de se laisser à nouveau aller dans les rêves de son imagination.

Il est très difficile de dégager un titre de ce chef d’œuvre débordant de perles inattendues, fantasques et irréelles du début à la fin.

Ce premier disque est une baguette magique à laisser dans toutes les oreilles prêtes à accepter la différence !

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