Donald Fagen & Walter Becker

Donald Fagen & Walter BeckerWalter Becker (guitares, chœurs) et Donald Fagen (claviers, chants) sont deux musiciens, auteurs-compositeurs new-yorkais atypiques véritables anti-héros du Rock… Ensemble ils ont formé à Los Angeles Steely Dan, l’un des groupes des années 70 des plus brillants en abordant avec un détachement ironique et élégant de nombreux styles musicaux incluant rock californien, pop orchestrée, jazz, jazz-rock, R & B, boogie et latino.

Biographie de Steely Dan

Le nom du groupe serait inspiré du roman The Naked Lunch (Le Festin Nu) de William Burroughs dans lequel « Dan » n’est autre qu’un godemichet ! (du coup je pense à une pochette de Blind Faith…). Avec leurs « tronches » ils ont été longtemps surnommés « le groupe le plus laid du monde… » (j’en connais d’autres depuis !) 😉

De sa voix nasillarde et haut perchée, Donald Fagen interprète leurs chansons composées avec une musicalité exceptionnelle au services de textes parfois légers parfois engagés, obscurs et difficilement compréhensibles souvent parodiques et sarcastiques, une écriture quelquefois jugées «cérébrales, ironiques ou excentriques»…

La musique de Becker et Fagen se caractérise par des structures et des harmonies complexes de jazz,  ils sont connus pour leur perfectionnisme presque obsessif surtout lors des enregistrements en studio.

Steely Dan a tourné de 1972 à 1974 avant de devenir un groupe de studio exclusivement et après avoir connu de grands succès notamment avec des ablum comme l’excellent Pretzel Logic en 1974 et le remarquable Aja en 1977, des tubes comme Do it Again, Reelin’ in the Years, Rikki don’t Loose that Number, Kid Charlemagne, Black Friday…, les deux membres fondateurs se séparent après la sortie de l’album Gaucho en 1980.

Après la séparation du groupe, Walter Becker est entré dans une torpeur quasi complète du à son accoutumance à l’héroïne pendant pratiquement toute la décennie. Donald Fagen malgré des problèmes personnels (crise d’inspiration et dépression chronique) en a cependant profité pour réaliser l’un des albums phares des années 80 : The NightFly, évocation nostalgique d’un animateur de radio des années 50.

Walter Becker quant à lui sort un premier album solo 11 Tracks of Whack.

Depuis la reformation du groupe Steely Dan en 1993, les deux compères se sont réunis pour un concert triomphal au Madisson Square Garden suivi d’une tournée aux USA et au Japon laquelle a été enregistrée pour donner l’album « Live in America » en 1995.

En suite Steely Dan a publié deux albums dont Two Against Nature qui a remporté un Grammy Award en tant qu’Album de l’année en 2000.

Au cours de la carrière le groupe Steely Dans s’est entouré de nombreux grands musiciens qui les ont rejoint plus ou moins régulièrement pour des enregistrements ou des concerts comme Jeff Porcaro, David Palmer, Royce Jones, Denny Dias, Michael McDonald , Jeff « Skunk » Baxter mais aussi Phil Woods, Larry Carlton, Joe Sample, Wayne Shorter, Tom Scott ou Mark Knopfler…

Ils ont vendu plus de 40 millions d’albums dans le monde entier et ont été intronisés au « Rock and Roll Hall of Fame » en mars 2001.

Walter Becker est décédé le 3 septembre 2017 à Maui.

Discographie de Steely Dan

1972 – Can’t Buy a Thrill
1973 – Countdown to Ecstasy
1974 – Pretzel Logic
1975 – Katy Lied
1976 – The Royal Scam
1977 – Aja
1980 – Gaucho
2000 – Two Against Nature
2003 – Everything Must Go

Il existe pas mal de compilations mais il y en une que j’affectionne en particulier c’est A Decade of Steely Dan de 1985 ou l’on trouve l’un de mes morceaux préférés de Steely Dan « Bodhisattva » (initialement présent sur l’album Countdown to Ecstasy (1973).

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Rickie Lee Jones

Rickie Lee Jones est une chanteuse de rythm’n’blues, soul et jazz américaine née en novembre 1954 à Chicago. Dans ses chansons elle évoque des personnages et des expériences vécues au fil d’une existence très chaotique.

Sa voix très expressive, mi chantée mi parlée et sa musique pleine de références au jazz des années 40 et au cabaret l’ont souvent fait comparer à Tom Waits à juste titre puisqu’à l’époque de sa relation avec Tom, Rickie calquait son personnage sur celui de son compagnon….

Biographie de Rickie Lee Jones

Elle a eu la chance d’être entourée des ses débuts de musiciens exceptionnels, du saxophoniste David Sanborn à Walter Becker et Donald Fagen (de Steely Dan) en passant par Dr John qui ont rendu inoubliables des titres comme Chuck E’s in Love ou Coolsville.

Rickie est une enfant de la balle, élevée par des parents plus ou moins « SDF » qui voyageaient pour trouver de petits boulots, elle mène une vie de vagabondage à travers le côte ouest des USA. Après avoir fuguée à 14 et s’être fait virée du lycée à 16 elle tente de subsister en travaillant dans des bars. Elle fait pendant ces années-là connaissance d’une société en marge, personnages et lieux qu’elle retranscrira plus tard dans ses chansons.

Elle boit trop et prend des stupéfiants, cette addiction la suivra jusqu’à ses débuts sur scène et déclare un jour, « Je suis tombée aussi bas qu’on peut l’être et m’en suis sortie, donc rien ne me fait peur… »

En 1973, alors qu’elle vit à Venice, le quartier bohème de LA, et travaille comme serveuse, Rickie écrit sa première chanson Easy Money, chanson qui sera reprise trois ans plus tard par Lowell George le chanteur de Little Feat.

Avec sa dégaine particulière, béret rouge vissé sur la tête et cigarillo au coin des lèvres, et son humour grinçant, elle se produit sur scène avec un trio jazz dans des lieux malfamés où elle se fait remarquer par Tom Waits qui sera un temps son compagnon de 1977 à 1979.

Par la suite le producteur de Randy Newmann, Lenny Waronker, a un coup de cœur pour elle lorsqu’il la voit jouer au  club Troubadour à LA. Dès lors tout change pour Rickie qui commence à enregistrer en studio accompagnée d’une flopée de bons musiciens comme le saxophoniste David Sanborn, le guitariste Buzz Feiten et le bassiste Willie Weeks ainsi que Dr John et Randy Newmann.

Le titre Chuck E’s in Love la propulse au sommet des ventes aux USA avec son premier album éponyme qui sort en 1979. A noter pour l’anecdote que Chuck existe bel et bien, il s’agit d’un ami de Tom Waits.

Avec son mélange de folk et de jazz tinté de Rythm’n’Blues elle s’apparente à son chanteur préféré, Van Morrison (ex chanteur du groupe Them).

Après ce premier succès Rickie se met en stand-by pendant deux ans. Le deuxième album qui s’intitule Pirate ne sort qu’en 1981, il compte la même équipe plus Steve Lukather, le guitariste de Toto ainsi que Donald Fagen le pianiste de Steely Dan. Sur cet album se trouve le tube A Lucky Guy.

Après avoir replongé dans l’alcool et la drogue Rickie s’exile à Paris en 1983 et enregistre Girl at Her Volcano et c’est en 1984 qu’elle fait son grand retour à LA avec son quatrième opus The Magazine.

Après un silence de cinq ans marqué par la naissance de son premier bébé, une petite fille prénommée Charlotte Rose, Rickie Lee Jones revient en 1989 avec l’album Flying Cowboys à la tonalité plus légère, il est produit par Walter Becker. Cet album compte une reprise de Don’t Let The Sun Catch You Crying de Gerry & the Pacemakers.

Un album entièrement acoustique sort en 1991, Pop Pop avec des musiciens de jazz comme Charlie Haden et Joe Henderson.

Sur l’album Traffic From Paradise en 1993 elle reprend Rebel Rebel (de David Bowie) à sa façon.

Quant à l’album Ghostyhead publié en 1997 il est très influencé par le Triphop de Portishead. Après cet album Rickie se retire pour se consacrer pleinement à sa fille Charlotte Rose…

En octobre 2003 l’album The Evening of My Best Day reprend des couleurs plus du jazz, celtic-folk , blues, rythm’n’blues, rock et gospel et se prolonge par une tournée au cours de laquelle elle invite le chanteur, compositeur et bassiste Mike Watt (The Minutemen, Iggy Pop) à jouer sur le morceau « It Takes You There »,

Par la suite elle collabore sur divers projets avec Randy Newman, Walter Becker, Quincy Jones, Tori Amos, Ben Harper, Victoria Williams, Jon Brion, Alison Krauss et Vic Chesnutt…

En septembre 2012, Ricki Lee Jones publie The Devil You Know, produit par Ben Harper qui contient plusieurs reprises dont une reprise de Sympathy for the Devil des Rolling Stones.

Enfin, en 2015 après plus d’une quinzaine d’albums, elle publie son dernier opus en date The Other Side of Desire produit par John Porter (The Smiths, Ryan Adams,…).

Rickie mène désormais une existence apaisée à la Nouvelle-Orléans où elle s’est installée pour sa qualité de vie.

 

Discographie de Rickie Lee Jones

1979 – Rickie Lee Jones
1981 – Pirates
1983 – Girl at Her Volcano (EP)
1984 – The Magazine
1989 – Flying Cowboys
1991 – Pop Pop
1993 – Traffic From Paradise
1995 – Naked Songs – Live And Acoustic
1997 – Ghostyhead
2000 – It’s Like This
2001 – Live at Red Rocks
2003 – The Evening Of My Best Day
2005 – Rickie Lee Jones : Duchess of Coolsville
2007 – The Sermon on Exposition Boulevard
2009 – Balm in Gilead (autobiographique)
2012 – The Devil You Know
2015 – The Other Side Of Desire

Site de référence  : www.rickieleejones.com

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