Tina Turner

Tina Turner - MazikTina Turner (de son vrai nom Anna Mae Bullock) est une chanteuse américaine de rock, rhythm and blues, soul, dance, pop, de psychedelic-soul, pop-rock et soft rock née le 26 novembre 1939 à Nutbush dans le Tennessee. Elle est l’artiste féminine rock la plus populaire de tous les temps surnommée l’Acid Queen ou la Reine du rock ‘n’ roll. Tina Turner a débuté sa carrière avec Ike Turner et a formé avec lui The Ike & Tina Turner Revue en 1960 avant d’entamer une carrière solo exemplaire à la fin des années 70.

Tina Turner en bref

Elle commence à chanter dans les églises dan le Tennessee puis elle part vivre à St. Louis où, en 1956, elle rencontre Ike Turner dans un cabaret. Elle l’épouse en 1958 et un an plus tard ils forment le duo Ike & Tina Turner.

Ike & Tina Turner

À la fin des années 1960 au début des années 70, le groupe Ike & Tina Turner Revue est l’une des formation soul les plus énergiques. Leur premier tube, « A Fool in Love » est  enregistré en 1961, lorsque Tina remplace « au pied levé » les chanteur initialement prévu mais qui ne s’est pas présenté au studio. Après plusieurs singles de R & B au début des années 60, dont « It’s Gonna Work Out Fine » en 1961, Ike & Tina Turner deviennent des stars majeures en Angleterre.

Leur reprise du morceau « Proud Mary » de John Fogerty (Creedence Clearwater Revival) en 1971 rencontre un grand succès.

Encensé par les sommités du rock blanc comme les Rolling Stones et Janis Joplin, Tina devient incontestablement la vedette de leurs shows, avec sa voix extrêmement puissante et rauque elle se hisse au rang des plus grandes chanteuses de soul-music.

Le duo enchaîne les tubes avec des titres comme « I Idolize You » en 1961, « It’s Gonna Work Out », « Poor Fool » en 1962 et « Tra La La La  » en 1969 et « Nutbush City Limits » en 1973.

Ike & Tina Turner Revue assure la première partie lors de la tournée des Rolling Stones en 1969 au cours de laquelle Ike adapte le son du groupe pour séduire le public rock blanc en plus de ses fans soul-R&B noirs déjà conquis.

Hélas Ike Turner devient au fil du temps un mari extrêmement irascible, jaloux du succès de sa femme et violent notamment à cause de son addiction aux stupéfiants, Tina le quitte en emmenant avec elle ses enfants en 1976. Le couple finira par divorcer en 1978.

Ike et Tina Turner seront intronisés au Rock and Roll Hall Of Fame en 1991 mais lorsque ex-femme recevra la récompense, Ike ne sera pas présent car entrain de purger une peine de prison au même moment… Pathétique.

Discographie d’Ike & Tina Turner

Albums studio

1960 – The Soul of Ike and Tina Turner
1963 – Don’t Play Me Cheap
1963 – It’s Gonna Work Out Fine
1966 – River Deep, Mountain High
1969 – Outta Season
1969 – The Hunter
1970 – Come Together
1971 – Workin’ Together
1972 – Nuff Said
1973 – Feel Good
1973 – Nutbush City Limits
1974 – The Gospel According to Ike and Tina

Albums live

1955 – Live! The Ike and Tina Turner Show
1971 – What You Hear Is What You Get: Live At Carnegie Hall
1971 – Live à l’Olympia
1973 – The World of Ike and Tina Turner

Compilations

1991 – Proud Mary: The Best of Ike and Tina Turner
1992 – Proud Mary and Other Hits
2002 – Funkier Than a Mosquito’s Tweeter
1975 – The Ike and Tina Turner Story 1960 –
1991 – The Great Rhythm & Blues Sessions

Tina Turner

Après son divorce Tina Turner entame une carrière solo à la fin des années 70.

Le bouddhisme mais également son manager Roger Davies  (Sherbet, Olivia Newton-John, Dalbello, Cher, Janet Jackson, Joe Cocker, Sade, Pink) ainsi que sa rencontre avec Martyn Ware et Ian Craig Marsh membres de B.E.F. (British Electric Foundation, formation musicale créée avant Human League qui deviendra plus tard Heaven 17) lui permettent de se sortir de cette période sombre et de renouer avec le succès dans les années 80.

Ce n’est qu’en 1983, avec la sortie d’une reprise de « Let’s Stay Together » d’Al Green, que le succès lui sourit pour ce qui deviendra l’une des plus grandes réussites musicale de la fin du XXième siècle.

Tina Turner - MazikTina Tuner sort le tube « What’s Love Got To Do With It? » qui figure parmi d’autres hits sur son 5ème album Private Dancer en 1984, produit par John Carter et enregistré avec la participation de nombreux invités dont Jeff Beck, Rupert Hine où Glenn Gregory, et des membres de Dire Straits entre autres. Le single se classe dans tous les charts internationaux et l’album se vend à plus de 20 millions d’exemplaires. Il est certifié disque de platine à sept reprises au Canada et remporte quatre Grammy Awards.

La chanson titre « Private Dancer », écrite par Mark Knopfler, est initialement enregistrée par Dire Straits.

S’en suivent deux autres albums Break Every Rule et Foreign Affair suivis chacun par des tournées mondiales à guichet fermé.

Tina Turner annonce (pour la première fois mais pas la dernière) qu’elle prend sa retraite après la tournée « Foreign Affair ».

Tina est également actrice, elle tient le rôle de l’Acid Queen dans l’opéra-rock Tommy des Who.

On la verra également plus tard dans le film Mad Max Au delà du dôme du tonnerre aux côtés de Mel Gibson film dans lequel elle chante « We Do not Need Another Hero » qui figure dans la BO.

Tina Turner participe à l’enregistrement du « We Are The World » de USA for Africa en février 1985 et 6 mois plus tard, elle se retrouve sur scène à Philadelphie en compagnie de Mick Jagger lors du Live Aid.

Le 16 janvier 1988, elle se produit à Rio de Janeiro devant plus de 180 000 personnes.

En 1991 Tina Turner  publie Simply The Best qui devient disque de platine.

En 1993 sort le biopic « What’s Love Got To Do with It » que Tina a contribué à promouvoir avec des remakes de vieux morceaux d’Ike et Tina Turner. Elle a également enregistré trois morceau inédits pour la bande-son du film parmi lesquelles « I Do not Wanna Fight ». S’en suit une nouvelle tournée américaine.

En 1994 elle s’installe à Zurich en Suisse.

Tina Turner sort de sa retraite en 1995 pour enregistrer un nouvel album après le succès de sa chanson Goldeneye du film James Bond du même nom.

Tina Turner - MazikWildest Dreams est publié en 1996 suivi bien entendu d’une autre tournée mondiale jusqu’en 1997.

En 1999, Tina Turner qui est alors âgée de 60 ans sort un nouvel opus intitulé Twenty Four Seven suivi comme il se doit d’une énième tournée mondiale et elle annonce une fois de plus que ce serait sa dernière tournée…

En 2004, sort All the Best, son deuxième plus grand succès en Europe.

En décembre 2005, Tina Turner est gratifiée du prestigieux prix Kennedy pour l’ensemble de sa carrière musicale.

Le 16 octobre 2007, Carlos Santana sort un album intitulé Ultimate Santana sur lequel Tina Turner chante « The Game of Love ».

La tournée Tina !: 50th Anniversary démarre le 1er octobre 2008 à Kansas City en soutien de l’album, Tina !: Her Greatest Hits

Tina réside actuellement en Suisse et en France avec son compagnon de longue date, Erwin Bach. Le 10 avril 2013, elle devient officiellement citoyenne suisse et le 24 octobre elle renonce volontaire à la citoyenneté américaine.

Quelle carrière, quelle force, quelle énergie et quelle joie de vivre ! Respect Madame Tuner.

Mise à jour du 25/05/2023

Tina Turner est décédée à l’âge de 83 ans le 24 mai 2023 à Küsnacht en Suisse. Sa disparition a suscité une vive émotion dans le monde entier et des hommages « à la tigresse » se sont multipliés.

Discographie de Tina Turner

Albums studio

1974 – Tina Turns the Country On!
1975 – Acid Queen
1978 – Rough
1979 – Love Explosion
1984 – Private Dancer
1986 – Break Every Rule
1989 – Foreign Affair
1999 – Twenty Four Seve

Albums Live

1988 – Tina Live in Europe
1999 – Divas Live ’99
2009 – Tina Live

B.O.F

1985 – Mad Max Beyond Thunderdome (avec Maurice Jarre et le Royal Philharmonic Orchestra)
1993 – What’s Love Got to Do with It

Compilations

1991 – Simply the Best
1994 – The Collected Recordings – Sixties to Nineties
2004 – All the Best
2008 – Tina! / The Platinum Collection
2014 – Love Songs
2018 – The Greatest Hits

Site de référence :  www.officialtina.com

Achetez les albums

👉 Partagez cet article 👇 👍 🎵 🙂

Johnny « Guitar » Watson

Johnny « Guitar » Watson de son vrai nom John Watson Jr. est un musicien, auteur-compositeur-interprète américain dont le génie et la longévité (40 ans de carrière) ont indiscutablement influencé le développement du rock, du blues, de la soul, du rhythm & blues, du funk, de la disco et même du rap.

Showman flamboyant et guitariste électrique dans le style de T-Bone Walker, il a enregistré des albums rock et blues dans les années 50-60 puis s’est dirigé vers la disco et le funk dans les années 70 avec d’énormes succès comme « Is not That a Bitch », « I Need It » et « Superman Lover ». « A Real Mother For Ya » de 1977 est probablement son plus grand tube.

Johnny « Guitar » Watson en bref

John Watson, Jr. est né le 3 février 1935 à Houston, au Texas. Son père John Sr., musicien lui a enseigné le piano mais junior est plutôt attiré par le son de la guitare, en particulier la guitare électrique pratiquée par les guitaristes texans T-Bone Walker et Clarence « Gatemouth » Brown.

Son grand-père est prédicateur et musicien lui aussi, Johnny « Guitar » Watson dira de lui bien plus tard: « Mon grand-père avait l’habitude de chanter pendant qu’il jouait de la guitare à l’église, mec » et lorsqu’il est âgé de 11 ans, son grand-père lui offre une guitare à la seule condition que le garçon jure de ne jamais jouer du blues, qualifié de « blues du diable« … Johnny accepte et bien entendu ne tient pas parole, « c’est même la première chose que j’ai faite. » déclara-t-il…

Prodige musical, le jeune Johnny est invité à jouer avec les blues-men du Texas Albert Collins et Johnny Copeland.

Lorsque ses parents se séparent en 1950 il est âgé de 15 ans et Johnny suit sa mère qui déménage à Los Angeles. Là il écoute du jazz et du blues de Lowell Fulson, Dexter Gordon, B.B.King, Dizzy Gillespie, T-Bone Walker, Charlie Parker, Count Basie ou encore Clarence Brown.

À l’adolescence il intègre des groupes de Jump blues tels que Mellotones de Chuck Higgins et Amos Milburn en tant que chanteur et pianiste puis guitariste après avoir trouvé son style en tournée avec Guitar Slim. Il se fait rapidement une réputation dans les clubs afro-américains de la côte ouest où il est surnommé « Young John Watson » jusqu’en 1954. Cette année-là, il découvre « Johnny Guitar » incarné par l’acteur Sterling Hayden dans le film  de Nicholas Ray, qui lui inspire son nom d’artiste.

Il adopte une attitude impertinente mais non dénuée d’humour, porte des vêtements flashy et se donne à fond sur scène. Son style de jeu et son attaque de guitare l’oblige à changer les cordes de sa guitare une ou deux fois par concert, parce qu’il les stresse selon ses propres dires…

Son album de blues Gangster of Love qui sort sur label Keen de Sam Cooke en 1957 avait été est enregistré entre 1953-1954 mais il passe totalement inaperçu. La chanson titre en particulier et considéré comme trop rapide, trop violente et trop compliquée… Elle bouscule les codes et les goûts de l’époque pour un blues plus soft à la Muddy Waters ou Howlin ‘Wolf.

L’album Space Guitar sorti 1954 est à l’origine de l’utilisation de la guitare électrique avec effet de réverb, son qui influencera plus tard toute une génération de guitaristes de tout poil qui auront cependant du mal au début à maîtriser la complexité technique « à la Hendrix avant l’heure » de Johnny « Guitar » Watson.

Il part en tournée et enregistre avec son ami Larry Williams, ainsi que Little Richard, The Olympics, Don & Dewey et Johnny Otis. Il joue également avec Sam Cooke, Herb Alpert et George Duke.

À la fin des années 1960 avec la montée de la musique funk-soul au détriment du blues, Johnny « Guitar » Watson délaisse le côté costume serré, cheveux gominés pour se métamorphoser en chanteur de soul urbain et s’affuble d’un look de gangster (dents en or, chapeaux à large bord, costards blancs, lunettes noires et tout le bling-bling qui va avec…) ce qui fait de lui l’une des figures les plus pittoresques des cercles funk de la côte ouest.

Par la suite il s’associe à Larry Williams et sa musique change en conséquence, carrément disco-funk sur des albums comme Ain’t That A Bitch et Real Mother For Ya, sur la pochette duquel on le voit assis dans une « caisse à savon » Rolls-Royce poussée par sa mère, deviennent des musts du funk des années 70.

Étonnamment, Johnny « Guitar » Watson participe à plusieurs enregistrements de Frank Zappa (One Size Fits All en 1975, Thing-Fish en 1984, Frank Zappa Meets the Mothers of Prevention en 1986…) qui le considère comme l’un des guitaristes l’ayant le plus influencé .

Le morceau « Telephone Bill » qui figure sur Love Jones de 1980, Johnny « Guitar » Watson préfigure ce qui deviendra le rap avec des paroles complexes et rapides plus parlées que chantées. Il innove aussi par la suite en intégrant des sons numériques générés par ordinateur.

Après le décès brutal par arme à feu de son ami Larry Williams en 1980 ajouté à d’autres problèmes personnels, Johnny « Guitar » Watson se retire brièvement de la scène musicale dans les années 80. « J’ai eu de mauvaises fréquentions…« , dira-t-il plus tard au New York Times.

Après une série d’apparitions estivales en France on commence à le surnommer « Godfather of Funk » (le parrain du funk). Chez nous d’ailleurs notre Johnny Hallyday national avait déjà repris deux de ses titres : « Excuse-moi partenaire » (Cuttin’In) en 1963 et « Pour moi tu es la seule » (Sweet Lovin’Mama) en 1964.

C’est en 1994 avec la publication de son album Bow Wow, nominé aux Grammy Awards, que Johnny « Guitar » Watson atteint son pic de notoriété et bénéficie d’un succès critique.

Dans une interview en 1994 pour « The Funk Anthology », à la question de avec David Ritz « ta chanson de 1980 ‘Telephone Bill’ a-t-elle anticipé la musique rap ?« , Johnny « Guitar » Watson répond « Anticipé ? Je l’ai bien inventé ouais ! … Et je n’étais pas le seul … Faire des rimes sur un groove est habituel dans les clubs de Macon jusqu’à Memphis. Quand je chante, je parle en mélodie, quand je joue, je parle avec ma guitare, je parle de merdes, baby, mais je parle.« 

En 1995, il est récompensé d’un Pioneer Award par la Rhythm & Blues Foundation lors d’une cérémonie et d’un concert au Hollywood Palladium.

Par la suite sa musique sera « samplée » par des rappeurs comme Ice Cube, Eazy-E, Snoop Dogg, le Dr Dre, Jay-Z et Mary J. Blige.

Dans une déclaration de son épouse Maier Watson qui figure sur la pochette de la compilation The Very Best de Johnny ‘Guitar’ Watson, est écrit « Il était fier de pouvoir évoluer avec son temps sans rester bloqué dans le passé. »

Johnny « Guitar » Watson meurt sur la scène du Blues Cafe de Yokohama le 17 mai 1996 alors qu’il était en tournée au Japon. Il est inhumé au cimetière de Forest Lawn Memorial Park à Glendale, en Californie.

Discographie de Johnny « Guitar » Watson

Albums studio

1957 : Gangster of Love
1963 : I Cried for You
1963 : Johnny Guitar Watson [King]
1964 : The Blues Soul of Johnny Guitar Watson
1965 : Larry Williams Show with Johnny Guitar Watson
1967 : Bad
1967 : In the Fats Bag
1967 : Two for the Price of One
1973 : Listen
1975 : I Don’t Want to Be a Lone Ranger
1975 : The Gangster Is Back
1976 : Ain’t That a Bitch
1976 : Captured Live
1977 : A Real Mother for Ya
1977 : Funk Beyond the Call of Duty
1978 : Giant
1978 : Gettin’ Down with Johnny « Guitar » Watson
1979 : What the Hell Is This?
1980 : Love Jones
1981 : Johnny « Guitar » Watson and the Family Clone
1982 : That’s What Time It Is
1984 : Strike on Computers
1985 : Hit the Highway
1986 : 3 Hours Past Midnight
1992 : Plays Misty
1994 : Bow Wow

Album live

1999 : Live in Panama City October 1990

Achetez les albums

👉 Partagez cet article 👇 👍 🎵 🙂