Gueules Noires sort un album rock révolté et militant

Dierick - Gueules Noires

Gueules Noires sort début juin un album rock révolté et militant à découvrir avec le nouvel extrait Qu’elle me revienne. Emmené par le guitariste belge Dierick, on retrouve sur ce disque une dénonciation de l’exploitation humaine, celle des travailleurs dans les mines en Belgique, celle des esclaves au Congo Belge pendant la colonisation.

Artiste polymorphe, Dierick a déjà revêtu toutes les peaux. Du théâtre à la musique en passant par la danse ou l’expérimentation, il voyage de supports en territoires, empreint d’une inspiration intarissable.

À l’heure où le monde se déshumanise par le digital, arme du même capitalisme qui décimait massivement des populations entières, Gueules Noires propose d’avancer dans ce mea culpa colonial entreprit trop timidement, trop discrètement. Gueules Noires donne à entendre les voix qui remontent du fond de la fosse et la honte du colonialisme, de l’industriel, la honte de l’État donneur d’ordre, c’est un cri radical dans le patrimoine de ces nations, un acte, un geste culturel et social humble, opposé à la gravité du désastre.

Gueules Noires
Gueules Noires

Les rythmiques monolithiques inspirées de l’early Detroit Electro se lient aux percussions traditionnelles africaines, accompagnées de Dierick et ses guitares. Le jeu, fort et sans détours, pénètre les sens brutalement, comme l’outil extrait le charbon ou le caoutchouc.

Après avoir dévoilé Diep Graaf, le groupe présente Qu’elle me revienne. Ce second titre de l’album de Gueules Noires (sortie juin 2023 – L’autre Distribution), évoque les violences faites aux femmes d’esclaves congolais, souvent mortelles, sous l’occupation colonialiste Belge où elles étaient détenues en otage alors que leurs époux s’enfonçaient « au cœur des ténèbres » pour récolter le caoutchouc.

À son retour, l’homme cherche sa femme disparue : « qu’elle me revienne, même dans un sac, même dans une boîte » !  Par la section rythmique entêtante, quasi obsessionnelle, ponctuée d’un jeu de guitare slide digne de Johnny Winter, Gueules Noires attire l’attention du public sur ce drame. Cette guitare est à la fois le cri de douleur de la victime, celui du veuf et le nôtre devant ces horreurs restées trop longtemps sous silence.

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Men at Work – Les icônes australiennes du rock alternatif

Men at Work est un groupe australien formé à Melbourne en 1978. Colin Hay, originaire de l’Écosse, avait déménagé en Australie et avait commencé à jouer de la guitare et à chanter dans des pubs locaux. C’est là qu’il a rencontré Ron Strykert, qui jouait également de la guitare dans des groupes locaux. Les deux musiciens ont commencé à jouer ensemble et à composer des chansons, et ont rapidement été rejoints par Greg Ham, qui apportait une touche distinctive au groupe avec sa flûte traversière et son saxophone. Le bassiste John Rees et le batteur Jerry Speiser ont également rejoint le groupe pour compléter la formation de Men at Work. La formation originale du groupe a continué à enregistrer et à tourner ensemble jusqu’à leur séparation en 1986.

Men at Work

Men at Work en bref

Le premier line-up  était composé de Colin Hay (chant, guitare acoustique), Ron Strykert (guitare électrique), Greg Ham (flûte traversière, saxophone, claviers), John Rees (basse) et Jerry Speiser (batterie). Au départ, le groupe a joué dans des clubs et des pubs locaux, mais ils ont rapidement acquis une renommée nationale avec leur style musical unique et leurs paroles intelligentes. Leur première démo a été enregistrée en 1979, et ils ont signé leur premier contrat d’enregistrement avec CBS Records peu de temps après.

Avec leur premier album Business as Usual, sorti en 1981, le groupe est devenu un phénomène international et a connu un succès mondial avec des hits tels que « Who Can It Be Now? » et « Down Under ».

Le groupe a également sorti des albums comme Cargo en 1983 et Two Hearts en 1985.

Men at Work a également collaboré avec d’autres artistes au fil des ans. En 1985, ils ont enregistré une reprise de la chanson de Toto, « Africa« , avec la participation de la chanteuse australienne, Renee Geyer. Le groupe a également travaillé avec une autre compatriote la chanteuse, Kate Ceberano en 1990.

Le groupe a été impliqué dans une controverse juridique concernant la chanson « Down Under », qui a été accusée d’avoir utilisé des éléments de la chanson folklorique australienne « Kookaburra ». Les ayants droit de la chanson ont poursuivi le groupe pour plagiat, ce qui a entraîné une condamnation de Men at Work à une compensation financière.

Malheureusement, Men at Work s’est séparé en 1986, après la sortie de leur dernier album « Two Hearts ». Depuis lors, Colin Hay a poursuivi une carrière solo réussie et les autres membres du groupe ont également continué à travailler dans l’industrie musicale. Cependant, la musique de Men at Work continue de résonner auprès des fans de rock alternatif du monde entier.

Après la séparation de Men at Work en 1986, Colin Hay s’est lancé dans une carrière solo. Il a sorti son premier album solo, « Looking for Jack », en 1987, et a depuis sorti plusieurs autres albums solo.

Au début des années 90, Colin Hay a commencé à travailler avec le compositeur et producteur Michael Brook, et ensemble, ils ont créé la bande originale de plusieurs films, dont « Les Ailes de la colombe » et « Le Flic de San Francisco ».

Au fil des ans, Colin Hay a également participé à de nombreux projets et collaborations avec d’autres artistes. Il a notamment travaillé avec Ringo Starr, Paul McCartney, et Men at Work en 1996 pour une série de concerts de retrouvailles.

Men at Work Colin Hay

Colin Hay est également apparu dans plusieurs émissions de télévision et de films, notamment dans la série « Scrubs » et dans le film « Garden State ». Sa chanson « Overkill » a été utilisée dans l’épisode final de la série « Scrubs », et est devenue l’une de ses chansons les plus connues.

Aujourd’hui, Colin Hay continue de sortir de nouveaux albums et de tourner dans le monde entier en tant qu’artiste solo. Sa musique est connue pour son mélange de rock, de folk et de pop, et pour ses paroles sincères et introspectives.

Son huitième album solo qui s’intitule Man @ Work est sorti en juillet 2003. Il s’agit est une rétrospective de sa carrière et près de la moitié des morceaux de cet album sont des reprises de Men at Work plus des remixes ou des réenregistrements de ses propres albums solos. Certaines chansons sont presque identiques aux enregistrements originaux (par exemple « Be Good Johnny ») tandis que d’autres sont des réinterprétations complètes (par exemple les versions acoustiques de « Down Under » et « Who Can It Be Now »). L’album se termine par une version de « Down Under » enregistrée avec le groupe Wild Clams. La boucle est bouclée…

Men at Work un groupe très « (re)prisé »

De nombreux artistes ont commis des reprises (plus ou moins pertinentes) de morceaux de Men at Work au cours des années dont voici quelques exemples :

      • Le groupe de rock britannique Coldplay a repris le refrain de la chanson « Down Under » dans leur chanson « The Hardest Part » en 2006.
      • Le groupe australien de punk rock The Living End a repris la chanson « Down Under » en 2000.
      • Christian Benson alias Luude, producteur australien d’Electro-Dance connu pour sa reprise en 2021 de « Down Under ».

    • La chanteuse britannique Lily Allen a repris la chanson « Who Can It Be Now? » en 2009.
    • Le groupe de metal finlandais Children of Bodom a repris la chanson « Silent Scream » en 2006.
    • La chanteuse américain de Pop-Jazz Sara Niemietz a fait une reprise jazzy de Who Can It Be Now? en 2017.

Cette liste n’est pas exhaustive car il existe de nombreuses autres reprises de Men at Work réalisées par divers artistes dans des styles différents à travers le monde.

Membres

Colin Hay : chant, guitare rythmique, basse (a été le seul membre constant)
Jimmy Branly : batterie
San Miguel Perez : guitare, chœurs
Yosmel Montejo : basse, chœurs
Scheila Gonzalez : saxophone, flûte, claviers, chœurs
Cecilia Noel : chœurs

Anciens membres
Ron Strykert : guitare solo, basse, chant
Jerry Speiser : batterie, percussions, chœurs
Greg Ham : claviers, chant, saxophone, harmonica, flûte
John Rees : basse, chœurs

Anciens membres en tournée
Jeremy Alsop : basse, chœurs
James Black : guitare, claviers, chœurs
Mark Kennedy : batterie
Colin Bayley : guitare, chœurs
Chad Wackerman : batterie, chœurs
Paul Williamson : saxophone, claviers, chœurs
Simon Hosford : guitare, chœurs
Stephen Hadley : basse, chœurs
John Watson : batterie
Tony Floyd : batterie
Rick Grossman : basse, chœurs
James Ryan : guitare, chœurs
Peter Maslen : batterie
Stuart Speed : basse, chœurs
Rodrigo Aravena : basse, chœurs
Heta Moses : batterie
Warren Trout : batterie

Discographie

1981 – Business as Usual
1983 – Cargo
1985 – Two Hearts
1998 – Brazil

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