« Allo Paris » est la chanson dont la musique est la plus enjouée du premier album La Marmaille nue de Mano Solo.
Il m’a été difficile d’extraire un titre de ce disque homogène dans sa qualité. Le fils de Cabu nous ouvre son univers dès son premier opus, déjà habité par ses mots et par sa musique notamment sur scène.
A 17 ans, il joue de la guitare dans un groupe punk, les Chihuahua, avant d’apprendre sa séropositivité en 86. Au début des années 90, il passe derrière le micro et interprète ses textes pour sortir ce premier album enchanteur.
Avec sa voix écorchée, il nous promène dans Paris pour nous conter toutes ses histoires avec force et intensité. Il nous chante la vie, celle qui t’écorche, qui te fait souffrir, qui te rend radieux, qui t’apprend à aimer ou à mépriser, celle qui te donne envie de chanter, de hurler… C’est donc un album aux résonances multiples qui mélange les sentiments dans un registre certes noir mais en parlant de la vie tout simplement.
Une merveille de la chanson française.
Paroles de Allo Paris, extrait de la marmaille nue de Mano Solo
Allez…c’est reparti!
Allô Paris il est si tard Les doigts collés au combiné Je relance encore avec l’espoir De te parler J’ai beau savoir que ça me fout le cafard Je peux pas m’empêcher M’empêcher d’y croire La nuit sonne ses derniers coups J’irai jusqu’au bout
[Refrain] J’aurais voulu (x4) Quelque chose de bien J’aurais voulu Que tu me dises viens J’aurais voulu…(x3)
Et là debout sur le trottoir Comme chaque soir Je te raconte l’histoire Des larmes de rue dans les bars qui puent Les regards moisis Et les corps meurtris Allô Paris tout est fini Et putain Je suis fatigué
[Refrain] J’aurais voulu (x4) Quelque chose de bien J’aurais voulu Que tu me dises viens J’aurais voulu…(x3)
Allô Paris tout est fini Tu m’as tout pris même l’envie Tu ne te souviens plus de rien Tu oublies un peu plus chaque matin Et ta mémoire coule le long des trottoirs En noyant mon désir dérisoire
[Refrain] J’aurais voulu (x4) Quelque chose de bien J’aurais voulu Que tu me dises viens J’aurais voulu…(x3)
Allô Paris Tout est fini tout est foutu
[Refrain] J’aurais voulu (x3) Quelque chose de bien J’aurais voulu Que tu me dises viens J’aurais voulu Quelque chose de bien J’aurais voulu Que tu me dises viens J’aurais voulu
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Soft Machine est un groupe de rock et jazz anglais de Canterbury, dont le nom est tiré d’un livre de William S. Burroughs.
Malgré le peu de succès commercial Soft Machine est l’un des groupes phares de la scène de Canterbury considéré par les spécialistes comme l’un des plus influents dans l’histoire de la musique rock.
Soft Machine en bref
Le style de ce groupe est assez déroutant pour les néophyte il louvoie entre le rock progressif, le rock expérimental, le jazz rock, le jazz et le rock psychédélique, tout en faisant pleinement partie de la scène de rock progressif de Canterbury. Selon l’un des membres fondateurs Hugh Hopper, « nous ne faisions pas consciemment du jazz-rock, c’était plutôt une manière pour nous de ne pas ressembler à d’autres groupes, nous ne voulions certainement pas d’un guitariste… » (sous entendu qui se tape des solos sur l’avant scène et tire la couverture à lui, je pense…)
Le groupe est formé en 1966 par Robert Wyatt, Kevin Ayers, Daevid Allen (futur fondateur de Gong) et Mike Ratledge plus, pour les premiers concerts seulement, le guitariste américain Larry Nowlin. Allen, Wyatt et le futur bassiste Hugh Hopper ont d’abord joué ensemble dans le Daevid Allen Trio en 1963, occasionnellement accompagné par Ratledge. Wyatt, Ayers et Hopper avaient été membres fondateurs de The Wilde Flowers, dont les membres restant formeront plus tard un autre groupe de Canterbury, Caravan.
Leur premier single, Love Making Sweet Music est enregistré le 5 février 1967 suivi de Feelin’ Reelin ‘Squeelin en janvier 1967. Selon la légende Jimi Hendrix qui enregistrait « Hey Joe » dans le même studio, tiendrait la guitare rythmique sur ce morceau…
Comme Soft Machine partage la même équipe de management que Jimi Hendrix à cette époque, le groupe invité à le suivre sur la tournée aux USA de Jimi Hendrix Experience en 1968.
Leur premier album, Turns On – Volume One un classique psychédélique / proto-prog-rock, est enregistré à New York en avril à la fin de la première étape. De retour à Londres, le guitariste Andy Summers (futur membre du groupe The Police) rejoint le groupe mais il est assez rapidement congédié par Ayers qui quitte lui aussi le groupe en septembre 68… Exit Soft Machine N°1
Cependant, afin de respecter des obligations contractuelles, Soft Machine est réformé en décembre 1968 avec Hugh Hopper, Wyatt et Ratledge qui ensemble enregistre le deuxième album, Volume Two, qui a lancé une transition vers un son purement instrumental ressemblant à ce qu’on appellerait plus tard la fusion du jazz.
Le trio de base s’est ensuite transformé en septet avec l’ajout une session de cuivres, dont seul le saxophoniste Elton Dean restera dans ce nouveau Soft Machine, le quatuor qui en résulte (Wyatt, Hopper, Ratledge et Dean) publie les albums Third en 1970 et Fourth en 1971, avec divers invités, principalement des jazzmen comme Lyn Dobson, Nick Evans, Mark Charig, Jimmy Hastings, Roy Babbington, Rab Spall.
Le quatrième Fourth est le premier album totalement instrumental mais aussi le dernier avec Wyatt qui quitte le groupe en août 1971 à cause de divergences de vues et part former Matching Mole. Petite anecdote amusante à ce sujet, Matching Mole est un jeu de mots sur Machine Molle, la traduction française littérale de Soft Machine par Wyatt (perso j’aurais dit Machine Douce, mais bon…)
Il a été brièvement remplacé par le batteur australien Phil Howard et Soft Machine part en tournée en Europe à la fin 1971 (ce qui donnera l’album live Drop publié en 2008)
D’autres désaccords d’ordre musicaux ont conduit au renvoi de Howard après l’enregistrement de la première face du 33T de Fifth avant la fin 1971 et, quelques mois plus tard, en 1972, au départ de Dean. Ils sont remplacés respectivement en 1971 par John Marshall (batterie) et en 1972 par Karl Jenkins (claviers), tous deux membres du Ian Carr’s Nucleus, pour l’enregistrement de Six (1973), par cet apport le style de Soft Machine se dirige encore plus vers le Jazz-Fusion.
En 1973, après avoir sorti Seven (1973) avec la même équipe pour une fois, sans musiciens supplémentaires ou défection…
Sur leur album de 1975, le magnifique Bundles, (tiens, il ne s’intitule pas « Eight » ?) un changement musical important se produit (hormis la fin de la numérotation des albums) avec l’arrivée du guitariste de fusion Allan Holdsworth, qui introduit la guitare comme un instrument mélodique très important pour le nouveau son du groupe, rappelant parfois le Mahavishnu Orchestra de John McLaughlin, ce qui l’éloigne toutefois nettement du Soft Machine des albums précédents, la plupart du temps sans guitare (comme le disait Hooper).
Sur le dernier album studio officiel Softs publié en 1976, Allan Holdsworth est remplacé par John Etheridge mais Ratledge, le dernier membre de la formation d’origine quitte brusquement le groupe dès le début de l’enregistrement.
D’autres musiciens rejoignent ponctuellement le groupe à cette période comme les bassistes Percy Jones de Brand X et Steve Cook, les saxophonistes Alan Wakeman et Ray Warleigh et le violoniste Ric Sanders. Leur unique concert de 1978 enregistré à Paris est intitulé ironiquement Alive and Well (en vie et en forme) sera en fait le dernier jusqu’à la réformation de 1984.
Land of Cockayne sort en 1981 avec Jack Bruce, Allan Holdsworth, Ray Warleigh et Dick Morrissey et John Taylor suivi d’une série de concerts au Ronnie Scott’s Jazz Club de Londres à l’été 1984.
Soft Machine étant devenu un groupe incontournable la scène du rock progressif et psychédélique, puis de la scène de jazz-rock et de fusion en plein essor, il était inévitable que les anciens membres de ce groupe mythique se réunissent de nouveau pour pérenniser leur héritage commun…
Après avoir changé plusieurs fois de noms :
– Soft Ware de 1999 à 2002
– Soft Works de 2002 à 2004
– Soft Machine Legacy de 2004 à 2015
C’est finalement un retour au nom d’origine « Soft Machine » à partir de 2015 jusqu’à ce jour…
En effet, en octobre 2015 le groupe Soft Machine Legacy, composé du guitariste John Etheridge, du batteur John Marshall, du bassiste Roy Babbington et du saxophoniste-flûtiste-clavieriste Theo Travis, déclare qu’il laisse tomber Legacy dans son nom et qu’il se produirait à nouveau sous le nom de « Soft Machine ». Fin 2015, début 2016, Soft Machine (le retour) donne deux concerts aux Pays-Bas et en Belgique plus une série de sept spectacles au Royaume-Uni en mars et avril de la même année.
Mise à jour du 23/09/2018
En septembre 2018, Soft Machine sort un nouvel album studio Hidden Details. C’est le premier album de Soft Machine (par opposition à Soft Machine Legacy) en 37 ans depuis In the Land of Cockayne. Le line-up est constirué de John Etheridge à la guitare, Roy Babbington à la basse et John Marshall à la batterie aux côtés de Theo Travis aux saxophones ténor et soprano, flûtes et piano électrique Fender Rhodes.
Membres actuels de Soft Machine
John Marshall – batterie, percussions
Roy Babbington – basse
John Etheridge – guitare
Theo Travis – saxophone, flute, piano
Membres Fondateurs
Mike Ratledge – claviers, flûte
Robert Wyatt – batterie, chant, claviers, basse
Kevin Ayers – basse, chants, guitare, claviers
Daevid Allen – guitare, chants, basse
Larry Nowlin – guitare
Andy Summers – guitare
Hugh Hopper – basse, saxophone, guitare
Elton Dean – saxophone, claviers
Lyn Dobson – flûte, saxophone
Mark Charig – cornet
Musiciens invités et remplaçants
Nic France – batterie et percussions
Discographie de Soft Machine
Albums studio
1968 : The Soft Machine
1969 : Volume Two
1970 : Third
1971 : Fourth
1972 : Fifth
1973 : Six
1974 : Seven
1975 : Bundles
1976 : Softs
1981 : The Land of Cockayne
1994 : The Rubber Riff
2005 : Legacy
2018 : Hidden Details
Albums live de Soft Machine
1978 : Alive and Well: Recorded in Paris
1988 : Live at the Proms (1970)
1991 : The Peel Sessions 1970
1993 : BBC Live in Concert 1971
1994 : BBC Live in Concert 1972
1995 : Live at the Paradiso 1969
1995 : Live in France (Paris)
1996 : Virtually
1998 : Live 1970
2000 : Noisette (enregistré le 04/01/1970 à Fairfield Hall, Angleterre)
2002 : Backwards
2002 : Facelift
2004 : Somewhere in Soho
2005 : Soft Stage BBC in Concert 1972
2005 : Breda Reactor
2005 : Soft Machine & Heavy Friends BBC In Concert 1971
2005 : British Tour ’75
2006 : Floating World Live (Bremen 1975)
2006 : Grides
2006 : Middle Earth Masters
2008 : Drop
2009 : Live at Henie Onstad Art Centre
2010 : NDR Jazz Workshop, Germany, May 17, 1973
Compilations de Soft Machine
1972 : Faces & Places Vol. 7 alias At the Beginning
1973 : The Soft Machine Collection alias Volumes One and Two
1977 : Triple Echo
1989 : Jet Propelled Photographs
1990 : The Peel Sessions
1990 : The Untouchable Collection (1975-78)
1991 : As If…
1994 : Soft Machine (Live & Demos)
1995 : The Best of Soft Machine… The Harvest Years
1996 : Spaced (1969)
1999 : Fourth / Fifth
2000 : Soft Machine
2003 : BBC Radio 1967–1971
2003 : BBC Radio 1971–1974
2004 : Six / Seven
2005 : Out Bloody Rageous (Anthology 67-73)
2005 : The Story of Soft Machine
2010 : Original Album Classics
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