1996 : Paul Personne > Plus loin d’ici


1996 : Paul Personne > Plus loin d'ici tiré de l'album InstantanésA la recherche d’un autre ailleurs avec « Plus loin d’ici », le maître du blues rock français « Paul Personne » laisse glisser son spleen sur le manche de sa Gibson pour nous délivrer un « instantané » de son talent de musicien.

Au sommet de son art, Paulo saisit des sensations fortes et fugaces pour en faire des chansons mises en paroles par Boris Bergman , Jean Louis Aubert, Richard Bohringer… ou lui-même.

A la fois produit et spontané, cet attachant huitième album « Instantanés» flirte tant du côté du boogie avec la mélodie entraînante de « Encore à l’essai » et « Miss Terre » plein de classe et de sobriété que du p’tit blues rural avec « Ça m’va » ou du country traditionnel de « Lucy » avec une pointe de rockabilly sur le bon gros blues rock de « Que l’rock ait ton âme ».

Bien évidemment, il y a aussi le très autobiographique « Funambule déprim » sublimé par la voix rauque de Paul Personne et la tendre ballade « L’Hirondelle » serti par une belle mélodie au piano.

Bref, un très bel album de blues/rock français dans une décennie difficile. En effet, avec l’arrivée de nouvelles musiques comme le rap et la musique techno/dance, le rock made in France n’était pas au mieux de sa forme. Quoique j’essaye de vous prouver le contraire tous les jours à 19h sur www.facebook.com/webradiomazik/ ou sur www.mazik.info

Bien je vous laisse pour aller « Plus loin d’ici » en live

Sillonner les rivières, chevaucher les mers
S’envoler plus haut et laisser faire
Plus loin d’ici. Plus loin d’ici
Où le vent m’entraîne, m’attendras-tu aussi ?
Plus loin d’ici …
Dévaler vers les villes, rouler zone ou chic
Un seul signe suffit pour se faire l’éclipse
Plus loin d’ici. Plus loin d’ici
Où le vent m’entraîne, m’attendras-tu aussi ?
Plus loin d’ici …
Frangine du hasard, j’te vide mon sac
Et en confidence, pas d’quoi avoir l’trac
Plus j’avance, plus j’sens les heures et les s’maines
Filer quand l’horizon m’appelle …
Où s’pose mon talon, toujours l’départ
J’arrive de partout, n’importe où j’repars
Plus loin d’ici. Plus loin d’ici
Où le vent m’entraîne, m’attendras-tu aussi ?
Plus loin d’ici …
Frangine du hasard, ne r’garde plus l’heure
Range les cauchemars et les trucs qui font peur
Prend c’qu’y a d’bon, pour le temps qu’ça dure
On traîne tous dans l’incertitude …
Sillonner les rivières, chevaucher les mers
S’envoler plus haut et laisser faire
Plus loin d’ici. Plus loin d’ici
Où le vent m’entraîne, m’attendras-tu aussi ?
Plus loin d’ici. Loin d’ici. Loin d’ici
Loin d’ici …

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Site de référence : www.paulpersonne.com

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1996 : Noir Désir > Fin de siècle

Noir Désir > Fin de siècleAvec l’apocalyptique « Fin De Siècle », les sombres Noir Désir nous livrent l’infinitésimal album « 666.667 Club ».

Avec cette chanson, du riff d’intro à la conclusion, tout est en écho. Du solo de guitare au solo de clavier, de la rythmique au chant, de l’ironie des paroles à l’espoir du refrain, Cantat évoque les maux du XXème siècle, efficace et trippant !

Quatre années après le succès de « Tostaky », Noir Désir revient avec un cinquième album studio au titre et à la pochette énigmatique… Mais le contenu l’est moins, cet opus contestataire aux idées teintées de rouge est à travers la voix rauque et inimitable de Cantat, un pamphlet de notre société. Ce condensé de rock pur, frôlant parfois le punk, mais avec quelques douceurs acoustiques, montre toute l’étendue de la palette vocale de Cantat et des riffs de guitare de Teyssot-Gay.

Avec le morceau inaugural « 666.667.CLUB », titre éponyme de l’album, Noir Désir nous ouvre sur une rythmique haletante, étrange mais efficace !

Puis on passe aux choses sérieuses avec le tube « Un jour en France », riff monstrueux en intro, rythme d’enfer et solo de guitare grandiose en final. Cette chanson contre la menace fasciste est un clin d’œil à la pétition d’antan de Charlie Hebdo contre le FN.

Un peu de repos avec une ballade rock à l’empathie notoire « A Ton Etoile » et ses incroyables envolées de guitare. Tout simplement somptueux.

Suivi par la mélancolique « Ernestine », chanson douce et enivrante qui fleure bon l’épice maghrébine.

Il est temps de speeder avec « Comme Elle Vient », morceau ambivalent, vif et violent tout en étant léger et guilleret. Du punk-rock pur et dur qui n’aurait pas dépareillé sur Tostaky.

On traite la suivante en Anglais avec l’énergique « Prayer For A Wanker » et un remarquable Cantat au chant.

Quasiment punk « Les Persiennes » laisse passer les hurlements de Cantat sur une cavalcade rock limite brutale du à une partition de batterie particulière.
Autre gros tube de l’album « L’Homme Pressé », avec son riff remarquable, son chant alternatif et ses paroles désopilantes. Une chanson déterminée, rock, puissante, jubilatoire et insolente. Majestueux.

Un p’tit blues en anglais avec « Lazy » et toute la noirceur d’un Cantat désabusé, se laissant aller sur un faux rythme de guitare saturée.

Laissez-vous aller sur l’attachante « A La Longue » avec un Cantat qui sait nous apaiser à l’harmonica pour retrouver un peu de calme !

Pour achever l’album « Septembre, En Attendant » est une ballade acoustique simple mais magnétique avec des paroles très profondes.

Le titre caché dont je tairai le nom laisse Cantat jouer avec sa voix sur un blues assez sobre !

Les bordelais de Noir Désir nous livrent avec ce classique du rock français, leur meilleur album. Efficace tout en étant profond, à la fois tourmenté et calme, sauvage et mélodique, engagé et habile, rock mais aussi ouvert à d’autres cultures musicales.

Un des meilleurs albums de rock français, tout simplement !

Paroles de « Fin de siècle » sur l’album « 666 .667.CLUB » :

C’est comme la fin du siècle
On aura tout compris
Même les shérifs ceux qu’on achète
On les distingue mal des bandits
On a tout eu
Ce fut un siècle formidable
Quelques malentendus seulement
Des histoires, des histoires
Garde les yeux ouverts
Que tout y passe au moins
Chéri, donne pour la paix
Car moi je veux que tout aille bien
C’est comme ces fumées rouge-oranges
Des rubans qui s’étranglent
Autour de mon cou
C’est étrange on pourrait brûler
Ahh Avaler le grand déversoir des images cyniques
A boire à plein tube
Cathodique
Attendez-moi j’avais envie de venir aussi
Mais voyez-vous ça va trop vite
N’allez pas si vite Mon vieux numéro
Y’avait les drapeaux du grand soir
Y’en avait des rouges, y’en avait des noirs
Aussi loin
Que je me souvienne, loin!
Quand les missiles montaient tout droit
Au ciel
Nous on veut de la vie
Longtemps, longtemps, longtemps longtemps
Longtemps, longtemps, longtemps
Il y a qu’on nous prépare
A une énième révolution
D’ordre Spectaculaire
Venez voir
Des réseaux résolus
A câbler l’infini,
Et l’univers
Vibrillonant de mille éclairs
Aujourd’hui acclamez siouplaît l’homme nouveau
On verra bien s’il est plus beau
Et pour un jour de gloire
Il n’y a pas de place pour le doute
En cas d’échec ou de déroute
On pourra toujours s’adresser aussi
Au ciel
On veut de la vie
Longtemps, longtemps, longtemps longtemps
Longtemps, longtemps, longtemps
Enclenchez la fonction mémoire
Il faut produire et reproduire encore ça n’a pas de fin
Que ce soient tes veines
Ou des circuit d’ordinateur en pleine possession de nos moyens
A chacun sa prière
Sa nouvelle aube mystique
Et pas le temps pour qu’on s’explique
Ouvrez les royaumes
Crevez les plafonds, il y a des chances
Pour qu’on nous expédie
Au ciel
On veut de la vie
Longtemps, longtemps, longtemps longtemps
Longtemps, longtemps, longtemps

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