1996 : Noir Désir > Fin de siècle

Noir Désir > Fin de siècleAvec l’apocalyptique « Fin De Siècle », les sombres Noir Désir nous livrent l’infinitésimal album « 666.667 Club ».

Avec cette chanson, du riff d’intro à la conclusion, tout est en écho. Du solo de guitare au solo de clavier, de la rythmique au chant, de l’ironie des paroles à l’espoir du refrain, Cantat évoque les maux du XXème siècle, efficace et trippant !

Quatre années après le succès de « Tostaky », Noir Désir revient avec un cinquième album studio au titre et à la pochette énigmatique… Mais le contenu l’est moins, cet opus contestataire aux idées teintées de rouge est à travers la voix rauque et inimitable de Cantat, un pamphlet de notre société. Ce condensé de rock pur, frôlant parfois le punk, mais avec quelques douceurs acoustiques, montre toute l’étendue de la palette vocale de Cantat et des riffs de guitare de Teyssot-Gay.

Avec le morceau inaugural « 666.667.CLUB », titre éponyme de l’album, Noir Désir nous ouvre sur une rythmique haletante, étrange mais efficace !

Puis on passe aux choses sérieuses avec le tube « Un jour en France », riff monstrueux en intro, rythme d’enfer et solo de guitare grandiose en final. Cette chanson contre la menace fasciste est un clin d’œil à la pétition d’antan de Charlie Hebdo contre le FN.

Un peu de repos avec une ballade rock à l’empathie notoire « A Ton Etoile » et ses incroyables envolées de guitare. Tout simplement somptueux.

Suivi par la mélancolique « Ernestine », chanson douce et enivrante qui fleure bon l’épice maghrébine.

Il est temps de speeder avec « Comme Elle Vient », morceau ambivalent, vif et violent tout en étant léger et guilleret. Du punk-rock pur et dur qui n’aurait pas dépareillé sur Tostaky.

On traite la suivante en Anglais avec l’énergique « Prayer For A Wanker » et un remarquable Cantat au chant.

Quasiment punk « Les Persiennes » laisse passer les hurlements de Cantat sur une cavalcade rock limite brutale du à une partition de batterie particulière.
Autre gros tube de l’album « L’Homme Pressé », avec son riff remarquable, son chant alternatif et ses paroles désopilantes. Une chanson déterminée, rock, puissante, jubilatoire et insolente. Majestueux.

Un p’tit blues en anglais avec « Lazy » et toute la noirceur d’un Cantat désabusé, se laissant aller sur un faux rythme de guitare saturée.

Laissez-vous aller sur l’attachante « A La Longue » avec un Cantat qui sait nous apaiser à l’harmonica pour retrouver un peu de calme !

Pour achever l’album « Septembre, En Attendant » est une ballade acoustique simple mais magnétique avec des paroles très profondes.

Le titre caché dont je tairai le nom laisse Cantat jouer avec sa voix sur un blues assez sobre !

Les bordelais de Noir Désir nous livrent avec ce classique du rock français, leur meilleur album. Efficace tout en étant profond, à la fois tourmenté et calme, sauvage et mélodique, engagé et habile, rock mais aussi ouvert à d’autres cultures musicales.

Un des meilleurs albums de rock français, tout simplement !

Paroles de « Fin de siècle » sur l’album « 666 .667.CLUB » :

C’est comme la fin du siècle
On aura tout compris
Même les shérifs ceux qu’on achète
On les distingue mal des bandits
On a tout eu
Ce fut un siècle formidable
Quelques malentendus seulement
Des histoires, des histoires
Garde les yeux ouverts
Que tout y passe au moins
Chéri, donne pour la paix
Car moi je veux que tout aille bien
C’est comme ces fumées rouge-oranges
Des rubans qui s’étranglent
Autour de mon cou
C’est étrange on pourrait brûler
Ahh Avaler le grand déversoir des images cyniques
A boire à plein tube
Cathodique
Attendez-moi j’avais envie de venir aussi
Mais voyez-vous ça va trop vite
N’allez pas si vite Mon vieux numéro
Y’avait les drapeaux du grand soir
Y’en avait des rouges, y’en avait des noirs
Aussi loin
Que je me souvienne, loin!
Quand les missiles montaient tout droit
Au ciel
Nous on veut de la vie
Longtemps, longtemps, longtemps longtemps
Longtemps, longtemps, longtemps
Il y a qu’on nous prépare
A une énième révolution
D’ordre Spectaculaire
Venez voir
Des réseaux résolus
A câbler l’infini,
Et l’univers
Vibrillonant de mille éclairs
Aujourd’hui acclamez siouplaît l’homme nouveau
On verra bien s’il est plus beau
Et pour un jour de gloire
Il n’y a pas de place pour le doute
En cas d’échec ou de déroute
On pourra toujours s’adresser aussi
Au ciel
On veut de la vie
Longtemps, longtemps, longtemps longtemps
Longtemps, longtemps, longtemps
Enclenchez la fonction mémoire
Il faut produire et reproduire encore ça n’a pas de fin
Que ce soient tes veines
Ou des circuit d’ordinateur en pleine possession de nos moyens
A chacun sa prière
Sa nouvelle aube mystique
Et pas le temps pour qu’on s’explique
Ouvrez les royaumes
Crevez les plafonds, il y a des chances
Pour qu’on nous expédie
Au ciel
On veut de la vie
Longtemps, longtemps, longtemps longtemps
Longtemps, longtemps, longtemps

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1996 : FFF > Barbès

1996 : FFF > BarbesDis papa, c’était comment la « FFF » en concert ? Mates çà mon p’tit gars, c’était un mélange énergique de jazz, de funk, de rock et de rap comme à « Barbès », çà déménageait dans le 18ème à l’époque de cet album « FFF ».

Troisième album de nos Fabulous Furry Freaks français, qui après les grands envolées Clintoniènnes, se recentrent sur des sujets plus fusionnels, plus orientés vers Rage Against The Machine. Les guitares wawah n’aboient plus, exit les cuivres et doucement les basses. Le groupe opte désormais pour un style brutal, entre hard rock et funk et c’est toute guitare en avant, sur des rythmes plus durs et plus rapides qu’ils nous reviennent. Un disque, ou on retrouve un Yarol Poupaud très en cordes, avec d’incroyables riffs pour une excursion dans les hauts voltages du rock funck.

Avec « Barbès », la chanson phare de l’album, c’est un hymne à leur héritage porté par un hard-rock festif et parfaitement calibré qui ne te fera plus voir la station « Barbès-Rochechouart » de la même façon.

À donFFF

Merci à Marco Prince (chant et trombone), Nicolas « Niktus » Baby (basse, samples), Yarol Poupaud (guitare), Krichou Monthieux (batterie) et Philippe Niel aka Félix (claviers) pour nous avoir déjanté la tête et les jambes !

Discographie de FFF

Albums studio

• 1991 : Blast Culture (Epic-Sony Music)
• 1993 : Free For Fever (Epic-Sony Music)
• 1996 : FFF (Epic-Sony Music)
• 2000 : Vierge (disques debut-V2 Music)

Albums live

• 1997 : Vivants (live au Eurockéennes 1997) (Epic-Sony Music)

Paroles de Barbes de FFF sur l’album éponyme FFF

Hum… Hu hu hu hu hu hu hu
Waw Ouh ouais
Dans mon quartier
C’est bien plus que ça c’est l’été
L’été est plus facile de se laisser caresser
On s’enfonçait dans le ventre de la ville
Les quartiers chauds c’est plus docile
Nouveau pél’rinage
Amis touristes visitez mon village, Barbès
Me monte à la tête, Me monte à la tête
Barbès, Yeah yeah yeah, Barbès
Oh me monte à la tête, Me monte à la tête
Barbès
Si vous craignez la chaleur humaine
J’ai bien peur que dans mon quartier
La canicule vous gêne
Toutes ces mâcheuses de noix de cola
Erotiques à vous donner l’palu
Dans les rues sombres ne vous laissent pas le choix
On y voit bien plus claire la nuit venue
Les chiffres et les légendes urbaines s’abandonnent
Et tout recommence yeah
Venez dans le 18ème
Vous faire chahuter, Vous ré-oxygéner
Barbès
Me monte à la tête, Me monte à la tête
Barbès, Oh yeah, Barbès
Oh me monte à la tête
Me monte à la tête
Barbès
Les flammes de Barbès
Les drames de Barbès
Les charmes de Barbès
La came de Barbès
Les femmes de Barbès
Les larmes de Barbès
Barbès
Me monte à la tête, Me monte à la tête
Barbès, Hum… Barbès
Oh me monte à la tête
Me monte à la tête
Barbès, Yeah hum, Barbès
Oh me monte à la tête
Me monte à la tête
Me monte à la tête
Me monte à la tête
Me monte à la tête
Barbès

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