2006 : Brigitte Fontaine (feat. -M-) > Mister Mystère sur Libido




LibidoAvec ce quinzième album « Libido », Brigitte Fontaine s’habille de rose et de noir pour mieux nous faire sentir les nuances de ses désirs, entre sensualité et obscurité.

Pour cet album, Brigitte Fontaine rappelle Dondieu Divin, Jean-Claude Vannier avec qui elle avait travaillé en 68 (Brigitte fontaine est folle) pour deux chansons Barbe à papa et Mendelssohn et Mathieu Chedid sur « Mister Mystère ». Bien évidemment, « Areski Belkacem» son fidèle compagnon est aux commandes pour nous habiller les textes d’atmosphères envoûtantes entre classicisme et fantaisie excentrique sur lit de cordes, clavecin, orgue, piano, rhodes et subtiles guitares…

D’habitude je vous décris le style musical des morceaux, aujourd’hui je vais m’intéresser au tableau des personnages.

Avec le premier titre « Château intérieur » Brigitte Fontaine nous ouvre ses délices intimes au son d’un quatuor à cordes.

« La métro » dépeint l’univers salace du cinéma sur un cha cha cha.

Le sado maso « Cul béni » se moque vertement de la religion sur fond de rock ‘roll.

« Elvire » est le merveilleux portait sensible d’une jeune lesbienne sous forme de comptine coquine en diable.

La vertueuse et poétique « La nacre et le porphyre » est une fantaisie sentimentale.



Le bulbe gum de « Barbe à papa » prône les vertus de la fessée pour les femmes objets à la poursuite de l’éternelle jeunesse.

La Mélodie Nelson de « Mendelssohn » couvre de misogynie les religions monothéistes sur des accompagnements étranges et vibrants.

Caricature sur « Les babas » pas cool, moquerie de 68 avant 69.

La beauté cruelle d’ « Ex Paradis » dénonce la brutalité masculine avec inhumanité.

Le gore « La viande » est un carnage de corned-beef qui nous englouti.

Le mystérieux « Mister Mystère », que je vous livre ici dans sa version originelle, et que vous connaissez certainement puisque cette co interprétation de « -M- » (Matthieu Chedid) est aussi le premier morceau de son 4e album studio qui lui donne son titre. Atmosphère trouble et mythique…

Le menuet des « Noces » loue l’harmonisation des contraires pour célébrer la liberté dans l’enfer du paradis, Faust es tu là?

Un très bel album raffiné ou le plaisir et la luxure sont une ode à la jouissance de la vie, un barock and roll de notre reine des kékés.

Paroles de Mister Mystère de Brigitte Fontaine sur Libido

Mister Mystère
Aime l’hiver
Aux ciels de pierre
Mister Mystère
Kiffe la chair
Glaciale et claire
Mister Mystère
Aime l’Éclair
Fendant la terre
Mister Mystère
A des posters
De sa grand-mère
Mister Mystère
Tu gardes ton mystère
Mister
Mister Mystère
Parcourt les mers
Et les déserts
Mister Mystère
Jambe de fer
Et oeil de verre
Mister Mystère
A de l’éther
Dans sa glacière
Mister Mystère
Clame des vers
Dans les waters
Mister Mystère
Tu gardes ton mystère
Mister
Mister Mystère
Toujours polaire
Et solitaire
Mister Mystère
Mange du Vers
D’un air austère
Mister Mystère
Dans son repère
Prend des clystères
Mister Mystère
Fout les crémières
Et les chimères
Mister Mystère
Tu gardes ton mystère
Mister
Mister Mystère
Mister Mystère

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2005 : Ulan Bator > God:doG




2005 : Ulan Bator > God:doGAvec « Ulan Bator », groupe de post rock originaire de Paris, nous avons abordé le fer de lance de la vague bruitiste française, avec les critiques des albums « Végétale » et « Ego:Echo ». Aujourd’hui, je vais vous parler d’un album moins expérimental et donc plus facile à lire musicalement avec ce « Rodeo Massacre ».

Ce nouveau voyage auquel nous invite la bande à géométrie variable d’Amaury Cambuzat, surfe toujours sur un rock massif mais avec une orchestration qui alterne entre mélancolie emmiellée et débordements ravageurs négligeant les constructions nébuleuses et tourmentées de leurs débuts.

Dès le premier morceau, la rythmique saccadée sur « Fly, Candy Dragon, Fly! » alterne un stress planant au cri d’angoisse d’un virago.



Puis la voix d’Amaury Cambuzat glisse sur les lourdes guitares distordues de « God:doG » pour nous plonger dans la lourdeur destructrice de la basse de Manuel Fabbro.

Le clip de « Pensées massacre » accompagne nos rêves vers de nouvelles voies.

Tom Passion se laisse écouter entre trois voix, sur une section rythmique pesante de violons mélancoliques.

L’hypnotique « Torture » se laisse savourer avec un plaisir masochiste.

Le déconcertant « La femme cannibale » doit dérouter plus d’un fan de la première heure, entre marche anthropophage et orgie barbare…

« 33 » aux faux airs de Robert Wyatt se laisse exporter avec facilité.

« Instinct » fusionne un enchevêtrement de guitares distordues en écho à d’inquiétante voix sur une basse bien lourde

« Souvenir » ne restera pas toujours en mémoire…

Par rapport aux autres albums, Ulan Bator montre une efficacité laconique et quelque peu diligente, mais toujours au cœur de l’action.
En un mot ou presque, Ulan Bator a changé de voie, même s’il reste en écho le son de la première heure dans ce nouvel ensemble.

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