Rory Gallagher est un chanteur et guitar heroe irlandais de blues, power blues, blues-rock et electric-blues, né le 02 mars 1949 à Béal Átha Seanaidh (Ballyshannon) dans le comté de Donegal en République d’Irlande, célèbre pour sa carrière solo et comme membre fondateur du groupe de rock Taste.
Rory Gallagher qui utilise souvent une Fender Stratocaster série 1961 est considéré comme l’un des meilleurs guitaristes de blues rock et l’un des musiciens les plus influents de sa génération. Selon des estimations, Rory Gallhager aurait écoullé plus de 30 millions d’albums au cours de sa carrière.
Rory Gallagher en bref
À l’âge de 9 ans il joue de l’harmonica et commence à gratter sur un banjo et une madodoline et bien sur la guitare.
À 14 ans, il joue dans l’orchestre Fontana, sextuor qui change prend le nom d’Impact Show Band mais en 1965 Rory Gallagher qui ce groupe pour fonder le trio de rock Taste avec Eric Kitteringham à la basse et Norman Damery à la batterie.
Ensemble ils se produisent dans des bars à Hambourg au nord de l’Allemagne avant de retourner à Londres ou ils enregistrent deux albums avant que Rory Gallagher ne quitte Taste pour se concentrer sur sa carrière solo.
En 1971 il sort son premier album éponyme, un concentré de Rory Gallagher, dans la lignée de Taste figure déjà dans ce premier opus dont la magnifique photo de couverture en N/B (qui n’est pas sans me rappeler la pochette de Teaser de Tommy Bolin) est due à Mick Rock qui a déjà travaillé pour des pochettes de David Bowie et de Lou Reed.
Rory Gallhager âgé de vingt-trois ans est accompagné de Gerry McAvoy (basse) de Vincent Crane (organiste du Crazy World of Arthur Brown et d’Atomic Rooster) et de Wilgar Campbell (batterie) qui sont au service de la voix et à la guitare volubile de ce jeune prodige du Brit-blues. L’énergique morceaux Laundromat qui ouvre l’album est un clin d’œil à une laverie automatique (launderette) située non loin de l’appart qu’occupaient le groupe Taste.
Il rencontre un grand succès en Europe particulièrement au cours des années 1970 avec ses albums Deuce, Blueprint et Tattoo.
Chose incroyable avec le recul, Rory Gallagher refuse de rejoindre le plus grand groupe rock de tous les temps, à savoir les Rolling Stones lorsque le groupe de Mick Jagger lui propose de succéder à Mick Taylor en 1974, C’est finalement Ron Wood qui prend la place vacante.
Entre 1975 et 1979 Rory Gallhager sort quatre albums solo Against the Grain (1975), Calling Card (1976), Photo-Finish (1978) et Top Priority (1979).
Par la suite son talent et sa créativité sont altérés par ses problèmes d’addiction à l’alcool et à la consommation excessive de médicaments pour calmer notamment sa peur de l’avion (aérodromophobie ou aviophobie) mais aussi une vie de dingue avec pas moins de 200 concerts par an.
Pendant les années 80 Rory Gallhager ne publie que deux albums, Jinx en 1982 et Defender 1987.
Malade du foie il doit subir une transplantation hépatique d’urgence qui se déroule parfaitement bien mais des hélas problèmes de rejet apparaissent, certaines sources laissent sous entendre l’hypothèse possible d’une infection nosocomiale. Après des semaines de traitement aux soins intensifs Rory Gallhager décède à l’âge de 47 ans seulement, le 14 juin 1995 à Londres.
Rory Gallagher a probablement été l’un des guitaristes des plus doués et créatifs de son époque, en réussissant a intégrer des chorus de rythmique derrière ses solos, technique exigeante que peu de guitaristes pratiquent hormis peut-être des Stevie Ray Vaughan ou Angus Young d’AC/DC.
1972 : Live in Europe
1974 : Irish Tour ’74
1980 : Stage Struck
Compilations et albums posthumes
1974 : In The Beginning
1975 : Sinner… and Saint
1976 : Take It Easy Baby
1992 : Etched In Blue
1995 : A Blue Day For The Blues
1999 : BBC Sessions
2003 : Wheels Within Wheels
2005 : Big Guns: The Very Best of Rory Gallagher
2006 : Live at Montreux
2008 : The Essential
2010 : The Beat Club Sessions
2011 : Notes from San Francisco (1 cd live de 1979, 1 cd studio de 1978)
Attention (re)découverte avec « Vigon » chanteur franco marocain à la voix de Soul Man pour cette réédition de son best of de 1972 avec The end of Vigon. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, il a collaboré avec des artistes comme Aretha Franklin, les Rolling Stones, Stevie Wonder et même Jimi Hendrix, à (re)découvrir de toute urgence pour tous les amateurs de rythm’blues, de soul et de funk.
Mais qui est Vigon ?
Né en 45 à Rabat, il découvre le rythm’blues et le rock’roll par l’intermédiaire des militaires américains qui vivent dans les nombreuses bases au Maroc. Il fait danser les GIs en chantant des titres américains achetés dès leur sortie, comme « twist and shoot » et ce bien avant les Beatles.
En 64, il vient à Paris ou il découvre le Golf-Drouot. Il demande au maître des lieux, Henri Leproux, s’il peut chanter avec le groupe de Ronnie Bird qui joue sur scène et interprète 3 titres de Little Richard, c’est le début d’une grande carrière. Il se fait connaitre la semaine suivante en chantant avec les « Murators » avec un certain Alain Chamfort au piano. Puis est engagé avec « Les Lemons » avec un pianiste du nom de Michel Jonasz.
En 65, ils font la première partie d’un groupe Anglais au Golf Druot The Who puis partent en tournée en Suisse. A leur retour, Nicole Barclay les remarque et Vigon enregistre son premier 45 tours dans lequel il interprète « Bama Lama Bama Loo » de Little Richard et « Dizzy Miss Lizzy » de Larry Williams que les Beatles venaient de reprendre. Losrqu’ils font à nouveau la première des The Who devant 1800 personnes à la Locomotive, dans le public se trouve Catherine Deneuve, Françoise Dorléac, Jane Fonda, Roger Vadim, Françoise Hardy…
En 66, il se produit à La Mutualité avec les Moody Blues, les Yardbirds et Ronnie Bird, puis en première partie des Rolling Stones à l’Olympia. Il sort son second 45 tours, avec le classique « Hound Dog » de Big Mama Thorton que nous avons vu dans #chronorock et une ballade de Chuck Jackson « I’ll Wake Up Crying » que Vigon interprète avec beaucoup d’intensité. Ils sont expulsés vers Marseille après une tournée écourtée par le Président de la Tunisie qui dans un discours télévisé interdit les mini-jupes et les cheveux longs dans son pays. De retour à l’Olympia, il chante « Lucille » en première partie d’Otis Redding, félicité par Johnny et Sylvie en coulisses. Il est invité dans l’émission « Têtes de Bois et Tendres Années » par Albert Raisner où se produisent également Bill Haley et les Moody Blues.
En 67, il triomphe à Madrid et à Rome avant d’enregistrer un super 45 tours à quatre titres dont une version de « Harlem Shuffle », reprise de Bob & Earl en 63 qui sera repris par Johnny et Edgar Winter en 76 puis par les Rolling Stones en 86 ; une adaptation de « Hold On What You’ve Got » de Joe Tex qui devint « Un Petit Ange Noir » et dont les paroles ont été écrites par Albert Verrecchia qui a succédé à Michel Jonasz aux claviers dans les Lemons. Puis ils font un carton à Knotte-le-Zoute, Bruxelles et Ostende avec les Lemons épaulés par six go-go girls et le danseur noir Gérard Wilson. Retour à Paris, ou ils font la première partie de Stevie Wonder à l’Olympia au Forest National à Bruxelles, au Paradiso à Amsterdam et au Theatro Olympico à Rome.
En 68, Vigon sort chez Atlantic son quatrième 45 tours et sur lequel on trouve une magnifique reprise du slow « It’s All Over » de Ben E. King et sur l’autre face « The Spoiler », une composition d’Eddie Purrel. Cet excellent 45 tours de soul qui tournait sur les platines des discothèques d’alors, ne déméritait pas face à la production américaine de l’époque.
En 69, Vigon est en première partie de Chuck Berry à l’Olympia ou il interprète « The Spoiler », « Harlem Shuffle » et ses reprises de Little Richard. Il enregistre le premier album du nouveau label Egg, fondé par la maison Barclay, un groove funky psychédélique « Original Pop Corn » dont le chanteur n’est autre que lui même mais non crédité, il est accompagné par les musiciens du groupe pop Cruciferius. Puis il publie un autre magnifique single sur le slow « The End », reprise d’un vieux hit de 58 pour Earl Grant, suivi d’un jerk avec « Baby Your Time Is My Time » des créateurs de Harlem Shuffle de Bob & Earl. Il publiera chez Egg un autre single sous le nom de Great Soup avec une version live de « Harlem Shuffle » et « Keep on Dancing » adaptation d’un hit d’Alvin Cash de 68.
En 70, il sort le disque « Popcorn / Frozen steack » et chante au Golf Drouot avec Johnny Hallyday et Moustique « Whole lotta shakin goin’on ».
En 71, il enregistre un autre album « Only a fool / I can’t stop loving you ».
En 72, c’est reparti pour une nouvelle galette avec « Pollution » puis chante à Alger avec Eddy Mitchell pour les cérémonies des dix ans de l’Indépendance Algérienne avant d’être recruté par Jonnhy Hallyday pour la tournée du Johnny Circus.
La même année, un disque 33 tours est édité chez Barclay « Vigon Greatest Hits » qui sera réédité en 2008, objet de cette chronique de ce jour.
En 76, il enregistre un peu son dernier opus avec « Nobody Home / Unchained melody ».
En 78, il rentre au Maroc ou il restera 23 ans. Sa fille Sofia, née en 86, deviendra chanteuse de R’B à son tour, sous le nom de Sofia Gon’s.
En 2000, Vigon revient en France où ses fans et d’autres artistes originaires du Maroc ne l’oublient pas, comme Gad Elmaleh et Jamel Debbouze.
En 2004, il fait vibrer le public lors du mémorable spectacle « Les Pionniers du Rock Français » à l’Olympia, que je vous livre aujourd’hui.
De 2005 à 2008 il est souvent au Petit Journal Montparnasse et Jacques Leblanc de Juke Box Magazine écrit ceci de lui en avril 2005 :
» Son dernier passage au Petit Journal Montparnasse, où il à reçu une standing ovation, a été un triomphe sans précédent, relayé par une critique dithyrambique : Golf Drouot, la Locomotive, Bus Palladium, Week-End Club, la grande saga des boîtes parisiennes des années 60 a revécu au Petit Journal Montparnasse lors du concert exceptionnel de Vigon le 2 février. Programmé comme à l’époque par Robert Izmir, le spectacle rhythm’n blues de Vigon a montré toute la différence entre un bon chanteur et un excellent soul-man, showman. L’orchestre, avec une efficace section de cuivre, déménage un maximum, offrant un excitant tissu sonore sur lequel Vigon peut se défoncer tout à loisir, trépignant comme un étalon. Vigon, toujours aussi torride en rock comme en R’N’B, terrasse un public survolté, que ce soit avec « Good Golly Miss Molly » ou « In The Midnight Hour ». Chapeau bas Monsieur VIGON »
Ces différentes apparitions remarquées, impose au label Barclay d’Universal de rééditer son best of de 72 avec « The end of Vigon ». Les critiques stupéfaites, découvrent que la France possédait dans les sixties un chanteur capable de rivaliser avec les plus grands chanteurs noirs-américains de soul/rhythm’n’blues du moment. Les arrangements dignes de la Motown ou de Stax, sur la voix rauque et veloutée de Vigon accompagnée par des guitares torrides et des cuivres funky sont couverts d’éloges.
Le 22 décembre 2008, sur Canal +, Vigon est l’invité d’Emma de Caunes et chante « I can’t stop loving you » et « Harlem Shuffle » dans l’émission La Musicale spéciale Soul avec Tom Jones, Seal … et que je vous livre ce soir.
A noter qu’il a tellement mis le feu à l’enregistrement (le 21 novembre, jour de mon anniversaire, merci c’est sympa) qu’il a enchainé un troisième titre « Can’t Turn You Loose » non diffusé dans le programme. Trop fort Vigon !
En 2011, le décès de sa fille Sofia Gon’s (25 ans), chanteuse de R&B et ce quelques mois avant la sortie de son deuxième album, marque à tout jamais son père comme tout à chacun.
En 2012, il participe avec succès à l’émission the Voice pour rendre hommage à sa fille Sofia.
En 2013, il sort un album « Les Soul Men » en association avec Eric Bamy (ex choriste de Johnny Hallyday) et Jay Jay Kani ( ex leader des Poetic Lover) qui sera disque de platine.
En 2014, après de nombreux concrets, TV et clips, l‘année se termine tragiquement avec la disparition d’Eric Bamy.
Quelle vie !!! pour cette remarquable bête de scène à la voix rauque et sensuelle qui ravit la primeur aux meilleurs interprètes des années 60. Ses plus gros succès sont sans aucun doute la reprise de Harlem Shuffle, vingt ans avant celle des Rolling Stones, ainsi que celle du classique Only a Fool Breaks His Own Heart.
Cet homme d’une bonté et d’une honnêteté qui l’a naturellement desservi dans sa carrière de chanteur, n’acceptait aucune combine « Je ne veux rien savoir. À moi, tu me paies mon travail et tu me laisses tranquille ». C’est simple, je te chante ma musique pour notre plus grand plaisir et cela suffit à notre blues commun.
Cette réédition va, nous l’espérons, permettre à Vigon d’être enfin connu au delà du cercle des initiés et ce n’est que justice musicale !
Discographie de Vigon
1965 : Bama Lama Bama Loo / Dizzy Miss Lizzy
1966 : Hound Dog / I’ll Wake up Crying
1967 : Un Petit Ange Noir / Don’t you Mess with Cupid / Harlem Shuffle / I’ll Never Turn my Back on you
1968 : It’s All Over / The Spoiler
1969 : The End / Baby your Time is my Time
1969 : Harlem Shuffle (live) / Keep on Dancing
1970 : Popcorn / frozen steack
1970 : Annabel Lee
1971 : Only a Fool / I Can’t Stop
1971 : Al Houb El Kebir (adaptation en arabe de Only a Fool) / Good Golly Miss Molly
1971 : Dreams / Take Me
1972 : Pollution
1972 : 33 tours Greatest Hits
1976 : Nobody Home / Unchained Melody
2008 : Réédition du 33 Tours Greatest Hits en CD et vinyle par Barclay. Il est publié sous le nom de The End of Vigon et a pour pochette la jaquette de l’unique EP de Vigon.
2008 : The soul man (album live de reprises)
2009 : Réédition du 45 tours Popcorn Popcorn / Frozen Steak Popcorn en vinyle.
2009 : Deuxième partie de The End of Vigon. Ces deux parties réunissent presque l’œuvre entière de Vigon. Seuls le titre Only a Fool (version arabe) et le dernier 45 tours de 1976 ne sont pas présents.
2012 : CD Best Of réunissant la quasi intégralité des 45 tours de Vigon sur une période allant de 1965 à 1976.
2013 : Vigon Bamy Jay, Les Soul Men (avec Érick Bamy et Jay)
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