This Winter Machine publie Kite son troisième album

This Winter Machine est un groupe britannique de rock progressif mélodique originaire du West Yorkshire influencé par des groupes tels que Rush, Marillion Porcupine Tree, Riverside entre autres… Fondé par Al Winter, chanteur, musicien, auteur-compositeur en 2016. Le groupe publie deux albums, The Man Who Never Was en 2017 et A Tower of Clocks en 2019. Le troisième album intitulé Kites qui aurait dû sortir plus tôt si un certain virus n’était pas venu tout chambouler est paru en novembre 2021.

This Winter Machine - Kite - Mazik

This Winter Machine en bref

Le line-up initial est constitué d’Al Winter au chant, de Mark Numan au claviers, de Peter Priestley à la basse, de Marcus Murray à la batterie et de Gary Jevon à la guitare. Le groupe se fait très rapidement connaître auprès de la communauté du rock progressif après avoir assuré la première partie du groupe de rock anglais Magnum lors de sa tournée au Royaume-Uni en juillet 2016.

This Winter Machine - The Man Who Never WasLe premier album de This Winter Machine, qui est signé par la maison de disques Progressive Gears, est enregistré courant 2016.  The Man Who Never Was sort officiellement le 16 janvier 2017. Il est très favorablement accueilli par la critique au niveau international qui salue la naissance d’un futur grand groupe de Prog anglais.

Peu après le lancement de l’album, le groupe se sépare du guitariste Gary Jevon et quitte le label Progressive Gears. Graham Garbett et Scott Owens intègrent la formation. Le choix de faire appel à plusieurs guitaristes permet d’élargir le paysage sonore de This Winter Machine, lors de ses concerts, en ajoutant des textures plus complexes tant dans le domaine acoustique qu’électrique. L’album The Man Who Never Was est par la suite réédité chez F2 Records.

https://youtu.be/WY2rDKk0-Mo

Lors des derniers mois de l’année 2017, This Winter Machine se produit à plusieurs reprises notamment en assurant la première partie du groupe progressif  allemand Crystal Palace.

Le batteur Marcus Murray quitte le groupe après le concert au Summers End Festival en octobre 2017, il est remplacé par Andy Milner qui participera à  la première partie de Magnum le mois suivant.

This Winter Machine enregistre l’un de ses concerts à l’Eiger Studios de Leeds le 20 janvier 2018 avec l’intention de publier des séquences en tant que bonus de l’album à venir ou comme un DVD live.  Ils jouent aux côtés du groupe de rock progressif  Mostly Autumn lors de la cérémonie de remise des prix de la Classic Rock Society le 3 mars 2018 où ils sont récompensés par le prix du « Meilleure  révélation 2017 « .

L’élaboration du deuxième album qui a commencé dès la sortie officielle de The Man Who Never Was aborde des thèmes tels que le temps, la perte et l’identité et de la lâcheté. This Winter Machine souhaitait initialement publier cet album en 2018 et les précommandes avaient débutées en septembre avec des packs Gold, Silver et Bronze. Les exemplaires Or et Argent devaient inclure un CD bonus comprenant 3 titres live de The Man Who Never Was tirés de l’enregistrement live de 2018 précité. Hélas des problèmes avec le studio, indépendants de la volonté du groupe, procrastinent cette sortie à mai 2019.

This Winter Machine - A Tower of ClocksIntitulé A Tower of Clocks cet album est le premier album de The Winter Machine à être pressé en vinyle qui sort en juin sous la forme d’un double disque incluant les 3 titres bonus live sur la face 4. Édité par le label F2, la production du pressage vinyle est assurée par Plane Groovy, qui deviendra le label principal du groupe quelques temps plus tard.

This Winter Machine se lance dans sa tournée « Tour of Clocks » à travers le Royaume-Uni en juillet 2018 qui débute par un set en deux actes au Cutler’s Arms de Rotherham, où le groupe joue ses deux albums dans leur intégralité. L’audace de présenter le deuxième album encore inédit devant un public en live rencontre un accueil enthousiaste du public et des fans présents. En avril 2019 marque le départ du bassiste original Peter Priestly et l’arrivée de Stuart McAuley dont le premier concert avec le groupe se déroule le 6 septembre avec le groupe de rock-progressif allemand KariBoW.

2019 s’achève par un concert de célébration au Slade Rooms de Wolverhampton au cours duquel le groupe signe avec son nouveau label Plane Groovy. This Winter Machine est en tête d’affiche d’un événement qui rassemble quatre groupes au Nambucca de Londres le 29 février 2020 qui sera malheureusement leur dernier concert de l’année, les autres dates étant annulées en raison de la pandémie liée au Covid19.

Dès 2018, les idées concernant le troisième album ont germé dans l’esprit  d’Al Winter et son titre Kites (cerfs-volants) avait déjà été validé. Pour preuve, en observant attentivement la pochette de A Tower of Clocks on décèle un clin d’œil puisqu’on y voir flotter un cerf-volant juste derrière la tour… 😉

En juillet 2020, le guitariste Scott Owens décide de quitter le groupe. En raison de la frustration de ne pas pouvoir réunir tous les autres membres afin de terminer l’écriture et de commencer l’enregistrement de Kites, Winter provoque un changement drastique de line-up début de 2021. Il  recrute le guitariste Simon D’Vali et le batteur Alan Wilson qui ont précédemment déjà travaillé sur son projet solo « Wynter ». Dom Bennison aux guitares et Dave Close à la basse complètent la formation pour poursuivre l’aventure This Winter Machine. Ce nouvel élan permet au groupe d’achever la phase d’écriture de Kites à un rythme soutenu malgré la crise sanitaire.

En l’absence temporaire d’un claviériste à plein temps, le groupe fait appel aux services de Pat Sanders (Drifting Sun) qui est invité sur tous les titres de l’album. D’autres special guests tels que Peter Jones (Tiger Moth Tales, Red Bazar, Camel), Mark Abrahams (Wishbone Ash) et Eric Bouillette (Nine Skies) sont également présents sur certains morceaux.

Le nouveau combo fait sa première apparition publique lors du YouTube online Fusion Festival « Light at the end of the Tunnel » en avril 2021 ou il dévoile trois titres de Kites : « The Storm », « Limited » et « Pleasure and Purpose ».

https://youtu.be/o5PaTQQQrtU

Tracklist de Kite

1. Le Jour D’avant 01:40
2.The Storm (Part 1) 05:37
3.The Storm (Part 2) 04:36
4.Limited 02:00
5.Pleasure & Purpose 06:35
6.This Heart’s Alive 06:31
7.Whirlpool 02:16
8.Broken 04:58
9.Sometimes 04:05
10.Kites 07:18

Membres de This Winter Machine

Al Winter : chant
Simon D’Vali : guitare
Dom Bennison : guitare
Alan Wilson : batterie
Dave Close : basse

Anciens membres

Mark Numan : claviers
Peter Priestley : basse
Stuart McAuley : basse
Graham Garbett : guitare
Scott Owens : guitare
Gary Jevon : guitare
Andy Milner :  batterie
Marcus Murray : batterie

Discographie de This Winter Machine

2017 – The Man Who Never Was
2018 – A Tower of Clocks

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Erewän – How will all this end? chronique d’un voyage contemporain

Erewän – How will all this end ?

Un peu de solfège et de saxo à l’époque du collège, un père mélomane et musicien à ses heures… c’est dans ce contexte qu’Erewän débute la guitare en autodidacte en rejouant notamment du Led Zeppelin et du Pink Floyd. Son univers musical va rapidement s’ouvrir et devenir très varié, se nourrissant de toutes les rencontres que l’artiste va faire sur son chemin.

L’une d’entre elles va cependant marquer un tournant décisif dans son histoire : la collaboration avec Alexandre Lamia va donner naissance à un premier album studio intitulé « How will all this end ? » qui sortira le 10 décembre par le biais d’Anesthetize Productions.

Envoûtant, mystérieux, et profond dans son contenu musical comme dans la teneur réflexive vers laquelle les thèmes des chansons nous plongent, ce premier album parvient sans aucun doute à affirmer son identité. Et cet opus se révèle tellement varié musicalement et conceptuellement que cette chronique va axer sa présentation sur un point de vue thématique plus que musical : pour permettre de vous introduire aux divers sujets de l’album et vous laisser l’envie de découvrir par vous-même les détails musicaux de chacune de ces histoires.

« Rising Sun on the Shore » dote ce voyage d’une ouverture instrumentale peignant mentalement une aurore irlandaise aux teintes chaudes.

Le single de l’album, « Childhoods », sur fond de gigue irlandaise prog, soulève la question de la contingence de l’existence et plus particulièrement de tous ces enfants qui naissent aux quatre coins du monde avec des cartes en mains très différentes pour affronter la vie. Que pourront-ils ou non devenir, selon ce qu’ils ont reçu dans leur enfance ? Incarneront-ils le mal, le bien, feront-ils de grandes choses, anonymes ou non, bénéfiques ou néfastes ?

« Walk Away » apporte un effet cool et jazzy accentué par la trompette, inattendue mais qui prend ici tout son sens face à la guitare qui pourrait faire penser à Mark Knopfler.

Le texte s’adresse ici directement à un individu qui représente tous ces gens à l’attitude arrogante ou agressive.

« Headline » est un moment très fort de l’album. Grave sujet que voilà, dont les paroles ont été inspirées suite à une nouvelle tuerie dans un lycée aux Etats-Unis et au visionnage de la série « 13 Reasons Why ». Erewän y présente un jeune harcelé au lycée dont la vie est devenue un enfer et va commettre un massacre. Attention, l’artiste ne justifie pas une telle barbarie, ni ne la cautionne ou ne l’excuse. Il est surtout question ici de dénonciation et d’interrogation sur l’absurdité d’un drame qui aurait pu être évité en amont.

Nous parlions de l’Irlande… contrée peuplée de légendes féeriques et variées… « The Banshee’s Keening » s’attarde sur cette créature maudite plus que maléfique messagère de la mort et sur sa lamentation résonnant comme si elle était désolée du contenu de son message.

En effet, son hurlement signifie la mort imminente pour celui qui l’entend. Femme-fantôme, pâle aux longs cheveux sombres, les yeux rouges d’avoir trop pleuré, elle parcourt la lande quand la lune brille. Bref c’est lugubre, et tiré du folklore irlandais !

« Witches of the Middle Ages » : ce titre met en exergue une aversion certaine envers les dérives de la religion et l’ignorance. Les actions belliqueuses que peut avoir un humain envers un autre nous rappellent les thématiques de « Walk Away » et « Headline ». L’ambiance est naturellement celtico/moyen-âgeuse dans ce morceau entièrement acoustique, tout comme sa métrique et le choix des instruments. On y retrouve Uilleann pipes, irish flûtes, harpe.

« Twist of fate » : le revers du destin expose ici une femme qui quitte le père de ses enfants, sans haine, ni dispute, ni violence, mais simplement parce qu’elle n’éprouve plus aucun sentiment.

Une allusion à la manière dont Roger Waters fait lui-même allusion à ce genre de sentiments dans The Wall :« Day after day, love turns grey. Like the skin of a dying Man. »

Mais lui ne s’en remet pas : il se suicide. Et elle va devoir vivre avec ça. Pour la musique, pas de connotation irlandaise ici :le violoncelle annonce une certaine gravité puis le morceau n’est qu’un long crescendo à plusieurs niveaux de puissances, au fur et à mesure que la situation tourne au drame.

« Evil’s in Us » : voici une question terrible à poser : et si le diable, le mal, était tout simplement le propre de l’humain, tapis en chacun de nous, et se révélant – ou pas – selon les individus ?

Constat, il est vrai, un peu bateau, la magie s’opère pourtant bien ici. Ce titre est le morceau le plus long de l’album. Morceau à tiroirs avec un harmonica au son déchiré afin d’illustrer les déchirements, voire le chaos qu’est capable d’engendrer la nature humaine. Comment tout cela va-t-il finir ? (titre de l’album « How will all this end ? »), Sera-t-on un jour sauvé ? (de nous-même).

«  Highlands »: après tout ce chaos, un ruisseau résonne. La nature reprend ses droits, rappelant la béatitude du début d’album, et s’exprime sans parler de l’homme à présent. Il s’agit d’un morceau instrumental et contemplatif qui marque un retour aux résonances celtiques. On pourrait illustrer ce morceau uniquement par des paysages des Highlands dans lesquels le rude climat abrite aussi des visions de pure poésie. Un coup de tonnerre résonne longuement et sert de point final à cet album. Une ode à la beauté de la nature.

« How will all this end ? » s’avère finalement être un album au sein duquel on interroge, on dénonce, mais qui reste au fond profondément pacifiste.

Erewän se pose en observateur, tant de l’humain par ses travers, sa psychologie complexe, son folklore, que du naturel à travers la beauté des paysages qui nous entourent.

Cet univers mêlant à la fois prog, folk, rock et musique celtique nous fait voyager tout au long de ses 51 minutes entre riffs de guitare authentiques, violon et flûte enivrants, voix chaude et ambiances immersives. Aucun des 9 titres ne se ressemble, chacun raconte sa propre histoire en nous ramenant à la nôtre, et l’ensemble de l’opus parvient malgré tout à préserver l’essentiel : conserver sa personnalité, sans pour autant lasser les auditeurs. Un pari réussi pour cet album prometteur qui nous donne déjà envie d’accueillir son successeur.

Alexandre Lamia et Eric Bouillette ont contribué à la réalisation de cet opus mais la plupart du travail – dont l’écriture des textes et l’artwork – revient à Erewän lui-même, qui signe ici un travail d’orfèvre à la fois bien pensé et réalisé et qui mérite amplement de retenir toute votre attention : un voyage contemporain qui nous place face à l’ambiguïté de la nature humaine et à sa place dans le monde.

L’album est disponible depuis le 10 décembre via Anesthetize Productions :

How will all this end

Anesthetize Productions 

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Eric Bouillette : violon sur « Highlands »

Alexandre Lamia : guitare lead sur « Highlands »

Enregistré par Erewän & Alexandre Lamia

Mix et master par Alexandre Lamia

Artwork par Erewän.