Je voudrais vous parler de Lemmings Suicide Myth, un groupe strasbourgeois (une fois n’est pas coutume) constitué aux jours d’aujourd’hui de deux musiciens de qualité et qui a déjà écumé plusieurs salles ou festivals locaux et outre-Vosges depuis leurs débuts et ont été lauréat et vainqueur du tremplin « Jazz Avenir » en 2016 à La Petite Pierre.
Lemmings Suicide Myth en bref
En fait ils étaient trois au commencement, car un bassiste les accompagnait et cela fera peut-être penser certains à un groupe très connu de prog symphonique britannique (comme ELP par exemple) mais cette collaboration n’a pas durée pour des divergences musicales majeures.
Ce combo qui se dénomme « Lemmings Suicide Myth » est constitué aujourd’hui d’un pianiste / compositeur, de formation plutôt classique contemporaine et inspiré pour ses compositions par certains auteurs littéraires comme Burroughs ou Bukowski voire Nietsche, Baudelaire ou Kafka, dont l’état civil indique qu’il se nomme Benjamin Bentz alias Lemming n° 127. Le second est batteur / percussionniste (glockenspiel, tam-tam) et exerce la profession d’enseignant, j’ai nommé Philippe Isenmann alias Lemming n° 314, issu d’une famille ayant une longue tradition musicale (les Célestins p. ex).
Ce duo concocte un jazz-rock progressif complexe et lunatique, pleins de breaks et de changements d’atmosphères musicales, ou se succèdent de thèmes très calmes et sobres, joyeux et reposants, tantôt plutôt sombres, agités, énervés et débridés voire hallucinants, mais toujours avec une cohérence et une fluidité faisant preuve d’un très grand professionnalisme.
Leur discographie comporte à ce jour trois albums, deux purement instrumentaux et un chanté (à écouter ou à télécharger sur Bandcamp et /ou Soundcloud). Il n’existe à ma connaissance aucun support physique de ces enregistrements.
Leur premier album enregistré et mixé au studio Le Kid de Ittenheim est constitué de 5 titres, dont les trois premiers sont issus d’un premier projet qui fait référence à William Burroughs et comporte des morceaux plutôt longs (7′ à 13′).
Le second totalement inspiré par l’œuvre de Charles Bukowski, référence littéraire incontournable du pianiste, comporte 8 morceaux chantés, enregistrés et mixés également à Ittenheim.
Le troisième opus est composé de 6 titres inspirés du jeu de tarots a été enregistré et mixé au studio Downtown à Strasbourg.
Membres de Lemmings Suicide Myth
Benjamin Bentz (alias Lemming n° 127) : piano, compositions
Philippe Isenmann (alias Lemming n° 314) : batterie, glockenspiel
Les albums de Lemmings Suicide Myth
Mai 2015 : Lemmings Suicide Myth (Instru)
Juin 2016 : Don’t Try (lyrics by Ch. Bukowski)
Mai 2018 : Lemmings Suicide Myth (Instru)
Genesis est l’un des plus célèbres groupes de rock-progressif des années 1970/80, formé en 1967 à Godalming (Surrey) en Grande-Bretagne. Peter Gabriel est le chanteur principal jusqu’à son départ, lorsqu’il est remplacé au chant par le batteur du groupe, Phil Collins. Dans les années 1990, sous son influence, le groupe prendra une direction artistique plus pop-rock, rock FM au grand dam des fans de la première heure…
Genesis en Bref
Genesis est né de la fusion de deux formations de collégiens scolarisés à la Charterhouse School de Godalming en Angleterre. Le line-up initial est constitué de Peter Gabriel, Anthony Phillips, Tony Banks, Mike Rutherford et Chris Stewart. Ce dernier est rapidement remplacé par John Silver à la batterie qui lui-même cède son tabouret à John Mayhew. Fin 1970, après le départ d’Anthony Phillips et de John Mayhew, Genesis trouve son line-up le plus pérenne avec l’arrivée de Phil Collins comme batteur et du guitariste Steve Hackett début de 1971. Ce combo génial constitué de Gabriel, Banks, Hackett, Rutherford et Collins restera en place jusqu’au départ de Peter Gabriel en 1975.
Entre 1970 et 1975, le groupe produit des albums mythiques qui selon moi sont de véritables emblèmes représentatifs du genre rock progressif comme Nursery Cryme et Foxtrot qui contient l’épique et magnifique morceau « Supper’s Ready » lequel dure plus de 20 minutes avec de nombreuses phases et changements rythmiques, un véritable petit bijou…
Avec son album phare Selling England by the Pound, Genesis se classe pour la première fois dans les charts grâce au titre « I Know What I Like (In Your Wardrobe) ».
Le grand Genesis de l’époque culmine à son apogée avec son album magistral The Lamb Lies Down on Broadway en 1974. Hélas, après la tournée de promotion de l’album, le chanteur Peter Gabriel quitte le groupe au milieu de l’année 1975 pour entamer sa carrière solo à succès qu’on lui connait.
Après avoir auditionné sans conviction un grand nombre de chanteurs pour le remplacer, c’est finalement Phil Collins (batteur et choriste jusqu’alors) qui s’y colle. Genesis réduit en quatuor sort deux albums, l’excellent A Trick of the Tail puis Wind & Wuthering, démontrant à eux-mêmes et au monde entier que Genesis pouvaient continuer son aventure en l’absence du charismatique Peter Gabriel.
Steve Hackett abandonne Genesis en 1977 après la tournée Wind & Wuthering pour se lancer à son tour en solo car il sent que son apport créatif au sein du groupe ne correspond plus à la ligne artistique plus commerciale que souhaitent lui donner ses collègues. La meilleure période de Genesis prend fin définitivement à ce moment là…
En effet, selon moi, la période la plus inspirée et la plus créative de Genesis c’est bien la période PG avec des albums magistraux comme Foxtrot, Selling England by the Pound et le légendaire The Lamb Lies Down on Broadway. Après les départs de Peter Gabriel et de Steve Hackett, je ne garde que le premier album studio de l’ère Phil Collins The Trick of the Tail sorti l’année suivante et bien entendu le Live Seconds Out de 1977 (avec l’excellent Chester Thompson à la batterie) lequel contient beaucoup de titres de la « grande époque » du groupe. La suite est devenue bien trop Pop-Rock mainstream, formatée pour les radios FM ce qui a bien entendu permis au groupe de toucher un nouvel auditoire plus large mais en décevant les « aficionados » de leurs débuts dont je suis…
Réduit à un trio, Genesis publie l’album And Then There Were Three en 1978 (que l’on peut traduire par « puis ils ne furent plus que trois« ) qui commence clairement à éloigner le groupe du style rock progressif.
Après cet album, Genesis commence à s’imposer comme un groupe plus commercial avec son premier succès aux États-Unis grâce au single « Follow You Follow Me ».
Tony Banks, Mike Rutherford et Phil Collins excellent dans le genre, ils composent et enregistrent des morceaux bien adaptés aux radios et aux chaines de TV musicales des années 80 et de fait touche un public plus large au détriment de sa base de fans de la première heure qui les boudent en regrettant le fabuleux Genesis d’antan…
En 1986 une grande partie des morceaux de l’album Invisible Touch sont des tubes classés parmi le top des singles, comme la chanson titre, « Land of Confusion » et « In Too Deep ».
Parallèlement à leur carrière au sein de Genesis, les membres du trio sortent des albums solo dans les années 80 et 90, en particulier Mike Rutherford et son groupe « Mike and the Mechanics » mais aussi Tony Banks et surtout Phil Collins qui connait un succès croissant.
Il quitte logiquement le groupe en 1996 pour s’y consacrer à part entière, remplacé au chant par Ray Wilson (ex chanteur du groupe écossais Stiltskin). Le batteur israélien Nir Zidkyahu puis Nick D’Virgilio (Spock’s Beard) le remplacent successivement à la batterie.
L’album Calling All Stations de 1997 ne rencontre pas le succès attendu malgré le tube « Congo ». En 1998, après la tournée Calling All Stations lors de laquelle l’étape américaine est carrément interrompue en raison des ventes désastreuses de l’album, Ray Wilson quitte Genesis suivi par Nir Zidkyahu et Nick D’Virgilio (même si ces deux derniers n’ont jamais été membres à part entière). Dès lors le groupe qui ne compte plus que Tony Banks et Mike Rutherford, se met en veille prolongée.
En 1999, le combo magique Tony Banks, Mike Rutherford, Phil Collins, Peter Gabriel et Steve Hackett se réunit ponctuellement pour réenregistrer « The Carpet Crawlers » que l’on trouve sur la compilation Turn It on Again » : The Hits. (perso je préfère l’original…)
Malgré des rumeurs persistantes à partir de 2005 Genesis ne se reformera pas même si certains membres ont collaboré sur différents projets.
Genesis est intronisé au Rock and Roll Hall of Fame en 2010.
En avril 2011, après avoir terminé une tournée de retrouvailles avec Genesis, Phil Collins déclare dans une interview qu’il mettait fin à sa carrière de plus de 40 ans.
Mise à jour du 16/04/2023
Genesis a donné son dernier concert le 26 mars 2022 concluant sa tournée d’adieux « The Last Domino? Tour » à l’O2 Arena de Londres avec un Phil Collins très diminué, cloué sur un fauteuil pour chanter ses chansons.
À noter qu’en 1967-1968 existait un groupe américain de rock psychédélique basé à Los Angeles nommé lui aussi Genesis. Cette formation n’a publié qu’un album intitulé In the Beginning en 1968 parfois attribué à tort au Genesis anglais. N’ayant pas réussi à percer, le Genesis américain s’est séparé à la fin 1968. Leur guitariste, Kent Henry, a rejoint Steppenwolf.
Membres de Genesis
Phil Collins : batterie, chant, chœurs
Tony Banks : claviers, guitare acoustique 12 cordes, chœurs
Mike Rutherford : basse, guitare, chœurs
Anciens membres
Peter Gabriel : chant, flûte, hautbois, percussions
Chris Stewart : batterie
Anthony Phillips : guitare, chœurs
Jonathan Silver : batterie
Jonathan Mayhew : batterie, percussions, chœurs
Steve Hackett : guitare
Ray Wilson : chant
Mick Barnard : guitare
1969 – From Genesis to Revelation
1970 – Trespass
1971 – Nursery Cryme
1972 – Foxtrot
1973 – Selling England by the Pound
1974 – The Lamb Lies Down on Broadway
1976 – A Trick of the Tail
1976 – Wind & Wuthering
1978 – …And Then There Were Three…
1980 – Duke
1981 – Abacab
1983 – Genesis
1986 – Invisible Touch
1991 – We Can’t Dance
1997 – Calling All Stations
Albums live
1973 – Genesis Live
1977 – Seconds Out
1982 – Three Sides Live
1992 – The Way We Walk, Vol I: The Shorts
1993 – The Way We Walk, Vol II: The Longs
2007 – Live over Europe 2007
Compilations
1986 – Rock Theatre
1998 – Genesis Archive 1967-75
1999 – Turn It on Again: The Hits
2000 – Genesis Archive 2: 1976-1992
2004 – Platinum Collection
2007 – Turn It on Again: The Hits – The Tour Edition
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