Nina Hagen

Nina HagenNina Hagen de son vrai nom née Katherina Hagen est une chanteuse allemande de novo-punk, de rock théâtral, de trip hop et de new wave née le 11 mars 1955 à Friedrishein dans le secteur de Berlin-Est (République Démocratique Allemande). Sa voix de cantatrice d’opéra combinée à ses excentricités punk-rock ont contribué à son succès à la fin des années 70 et au début des années 80.

Nina Hagen en bref

Sa mère Eva Maria est cantatrice,  son père, Hans, est acteur et écrivain mais ses parents divorcent alors que la petite Katherina n’a que deux ans. Sa mère se remarie six ans plus tard avec le poète dissident Wolf Biermann.

La carrière musicale de Nina Hagen débute lorsqu’elle quitte l’école à l’âge de seize ans et se rend en Pologne en 1971.

De 1972 à 1973, Nina Hagen suit des cours de musique à Berlin-Est et après l’obtention de son diplôme, elle rejoint le groupe Automobil qui sort un album bien accueilli en Allemagne, qui contient son premier tube « Du hast den Farbfilm Vergessen » en 1974.

Par la suite Nina fonde Fritzens Dampfer Band, avec Achim Mentzel, groupe qui joue essentiellement des reprises de titres de Janis Joplin et de Tina Turner lors de ses concerts mais ses chansons se voient régulièrement censurées par le régime.

Après un concert politiquement engagé en 1976, son beau-père, Wolf Biermann, se voit interdire de retourner en RDA et suite à leurs protestations, Nina et sa mère sont expulsées en 1977. Elles rejoignent Wolf Biermann à Hambourg puis à Berlin-Ouest, à Köln (Cologne) et enfin à Londres où Nina fréquente Johnny Rotten (Sex Pistols) et sa belle-fille, Ari Up, la chanteuse et fondatrice de The Slits (Les Fentes), l’un des premiers groupes de punk rock féminin.

Nina Hagen fait également ses débuts au cinéma dans un court métrage de Julia Grigorova intitulé The Go-Blue Girl.

De retour à Berlin-Ouest, Nina fait la connaissance du photographe Jim Rakete qui produit également des groupes dont « Nena » quelques années plus tard. Il lui permet de rencontrer le bassiste Manfred Praeker, membre du groupe de hard rock Locomotiv Kreuzberg, qui devient son petit ami. Ensemble ils forment le « Nina Hagen Band » constitué par ailleurs du claviériste est-allemand Reinhold Heil, le batteur Herwig Mitteregger et le guitariste Bernhard Potschka.

En 1978, le Nina Hagen Band sort son premier album éponyme, qui comprend des titres comme « TV-Glotzer » (une reprise de « White Punks On Dope » du groupe The Tubes) et « Auf’m Bahnhof Zoo », il rencontre un grand succès avec plus de 500.000 exemplaires écoulés.

L’excentricité de Nina Hagen provoque toutefois des querelles au sein du groupe et lors d’une tournée européenne, Nina Hagen décide de tout plaquer mais son contrat avec la maison de disque l’oblige à sortir un deuxième album en 1979.

Nina HagenUnbehagen (en plus du jeu de mots sur son patronyme, en allemand cela signifie aussi « malaise »), est enregistré par le groupe à Berlin alors que Nina Hagen est en studio pour la partie vocale à Los Angeles. La pochette est relativement neutre avec le titre écrite en haut et « hagen » mis en évidence à l’encre rouge…

Malgré ce clivage, ce deuxième opus qui sort fin 1979 est plutôt de bonne facture et contient les singles à succès comme « African Reggae » ou « Wir leben immer … noch » (une reprise de « Lucky Number » de Lene Lovich). Il devient disque d’Or dans 13 pays dont la France grâce justement au titre « African Reggae » qui fait un carton sur nos ondes.

Nina Hagen se marie avec le chanteur rock hollandais Herman Brood avec qui elle tourne dans le film néerlandais Cha Cha au côté de Lene Lovich en 1979.

Le Nina Hagen Band est dissout début 1980 et les quatre musiciens désormais « orphelins » forment le groupe Spliff.

En 1981, séparation du couple Hagen-Brood. Nina rencontre Ferdinand Karmelk aux État-Unis, ensemble ils ont une fille qu’ils prénomment Cosma-Shiva.

En 1982, son premier album solo NunSexMonkRock, que la maison de disque attribue tout de même à Nina Hagen Band, est un mélange dissonant de punk, de funk et d’opéra. Il rencontre un accueil mitigé suivi d’une tournée mondiale avec le No Problem Orchestra.

Keith Forsey et Giorgio Moroder produisent son 4ème opus Angstlos plus disco-funk-punk qui sort en 1983 sur lequel figure le tube « New York New York ».

Nina HagenNina Hagen In Ekstasy de 1985 est moins réussi mais il contient tout de même des hits de club avec « Universal Radio » et une reprise de « Spirit In The Sky » ainsi qu’une version hardcore punk de « My Way »  de Claude François (Comme d’habitude) que certains attribuent à Frank Sinatra mais non, c’est bien une chanson de notre « Cloclo » national (qui nous a quitté le 11 mars 1978)….

Son contrat avec CBS étant échu Nina Hagen publie Punk Wedding (Punkhochzeit) en indépendant en 1987 pour célébrer son mariage en octobre de la même année avec un jeune punk de 18 ans à Ibiza, Frank Chevallier surnommé « Iroquois », puis s’installe à Paris avec sa fille. Cet EP est bien entendu proscrit en Allemagne de l’Est…

En 1989, Nina Hagen sort l’album éponyme, soutenu par une nouvelle tournée allemande. L’année suivante elle donne le jour à son fils, Otis.

Nina HagenC’est le producteur allemand Zeus B. Held qui a travaillé avec Dead or Alive, Die Krupps ou Chaz Jankel qui produit à Londres l’album Street publié en 1991 duquel est extrait le single « In my World ».

Nina Hagen part pour une tournée européenne afin de soutenir cet album.

En 1993 elle sort Revolution Ballroom et deux ans plus tard, l’album en allemand Freud Euch dont une version anglaise sort en 1996 sous le nom de Beehappy.

En 1996, Nina Hagen collabore avec le compositeur de musique électronique Christopher Franke un manga Tenchi Muyo, in Love: The Movie

En 1998, Nina Hagen présente une émission de science-fiction hebdomadaire sur la chaîne britannique Sci-Fi, et se lancer dans une autre tournée en Allemagne.

Par la suite Nina qui s’intéresse à diverses religions devient bouddhiste et sort des disques plus ou moins mystiques sur le sujet comme Om Namah Shivay,  distribué exclusivement en ligne en 1999.

En 2000, sa chanson « Schön ist die Welt » devient la chanson officielle de l’expo 2000, Exposition Universelle qui se déroule à Hanovre.

En février 2001 sort son 13ème album Return of the Mother qui contient son hit allemand « Der Wind Hat mir ein Lied Erzählt » et elle repart  en tournée dans son pays.

Elle a également chanté la chanson  avec le chanteur brésilien Supla dans ses premières années.

Au cours de sa carrière, elle a collaboré avec d’autres artistes comme la brésilienne Supla sur « Garota de Berlim », le groupe allemand Oomph! sur la chanson Fieber, avec Apocalyptica sur une reprise de « Seemann » de Rammstein, entre autres…

 

Discographie

Albums avec le Nina Hagen Band

1978 : Nina Hagen Band
1979 : Unbehagen

Nina Hagen en solo

1982 : NunSexMonkRock
1983 : Angstlos / Fearless
1985 : Nina Hagen In Ekstase / Nina Hagen in Ekstasy
1989 : Nina Hagen
1991 : Street
1993 : Revolution Ballroom
1995 : FreuD Euch / Beehappy
1999 : Om Namah Shivay
2000 : Return of the Mother
2002 : Live in Krefeld
2003 : Big Band Explosion
2004 : Rangeh’n
2006 : Irgendwo auf der Welt
2010 : Personal Jesus
2011 : Volksbeat

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The Cure

The Cure est un groupe britannique de new wave, de post-punk, de gothic-rock, de pop-rock et de dark wave créé à Crawley dans le West Sussex en Angleterre en 1976 par Robert Smith, Michael Dempsey et Laurence « Lol » Tolhurst. Le groupe a connu plusieurs line-up, seul le chanteur-guitariste et auteur-compositeur Robert Smith est membre constant depuis le début.

The Cure en bref

En 1964, Robert Smith apprend à jouer de la guitare classique et quelques années plus tard, en 1972, il donne son premier concert à l’école Notre Dame de Crawley au sein d’un petit groupe appelé The Obelisk. Deux ans plus tard, alors âgé de 14 ans, il forme The Crawley Goat Band avec son frère Richard Smith et sa sœur Janet. Des camarades de classe se joignent à l’aventure et la formation se produit sous le nom de The Group.

En janvier 1976 Robert Smith et Laurence « Lol » Tolhurst fondent  le groupe Malice qui devient Easy Cure en janvier 1977 d’après le titre d’un morceau écrit par Lol. Finalement, le trio constitué de Robert Smith, Michael Dempsey et Lol Tolhurst change de nom pour The Cure et signe chez Fiction Records en septembre 1978.

Robert Smith cite parmi ses principales influences de musiciens et groupes dont Jimi Hendrix, David Bowie, The Buzzcocks, Elvis Costello, Joy Division, The Beatles, Wire, Nick Drake, Echo & The Bunnymen, The Psychedelic Furs ou Siouxsie and the Banshees.

The Cure enchaîne les concerts et publie son premier album Three Imaginary Boys produit par Chris Parry en 1979. Très minimaliste,  il se situe dans la mouvance post-punk et New Wave qui suit la révolution punk-rock au Royaume-Uni.

En octobre de cette même année, le groupe assure la première partie des concerts de Siouxsie & the Banshees, que Robert Smith rejoindra par deux fois sans compter l’aventure The Glove avec Steven Severin des Banshees.

Au début des années 1980, la musique de plus en plus sombre et tourmentée de The Cure, les vêtements noirs et amples ainsi que le look de Robert Smith et sa chevelure en pétard ainsi que ses maquillages outranciers sont précurseurs du style rock gothique.

Le 4 avril 1980, Robert Smith se joint à d’autres artistes pour un concert de protestation organisé à Londres par le groupe The Stranglers suite à l’arrestation de leur Hugh Cornwell mis en cause dans une affaire de consommation et possession de stupéfiants.

The Cure publie Seventeen Seconds en avril 1980 produit par Robert Smith et Mike Hedges, il est bien plus sombre et glacial que le précédant.

Michael Dempsey quitte la formation pour rejoindre The Associates, il est remplacé par le bassiste-claviériste Simon Gallup (ex-Lockjaw). Le claviériste Matthew Harley rejoint également The Cure mais ces 2 derniers claquent la porte en 1982 pour former le groupe Fools Dance après un désaccord avec Robert Smith sur la ligne artistique du groupe.

En effet, près la sortie de l’album Pornography en 1982, l’avenir du groupe est incertain car Robert Smith souhaite dépasser la réputation sombre et dépressive que le groupe s’est forgé en introduisant une sensibilité plus pop.

Et justement, des chansons comme « Let’s Go Bed » de 1982, « Just Like Heaven » de 1987, « Lovesong » de 1989 et « Friday I’m in Love » de 1992 permettront à Cure de toucher un public plus large mais que certains fans de leurs débuts considèrent comme une dérive commerciale.

The Cure devient un duo mais pas pour longtemps car Porl Thompson (de son vrai nom Paul Stephen Thompson) un ancien membre d’Easy Cure vient leur prêter main forte.

Le batteur Andy Anderson et le bassiste Phil Thornally (futur Johnny Hates Jazz) font un bref passage  au sein de la formation en 1983.

En décembre 1984, Andy Anderson est remplacé  par Vince Ely (ex-The Psychedelic Furs) puis par Boris Williams (ex-ThompsonTwins).

Participation au festival d’Athènes le 27 juillet 1985 aux côtés de Nina Hagen, Talk Talk et Telephone.

Simon Gallup réintègre le groupe en 1985. L’album The Head on the Door qui sort en août de la même année, au son plus pop, est entièrement composé par Robert Smith.

Fin 1987, c’est un ex-Psychedelic Furs et ex-Thompson Twins, Roger O’Donnell qui rejoint le groupe aux claviers. Le double album studio Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me est publié au mois de mai. Les compositions collégiales de cet opus offrent une plus grande diversité que pour les albums précédents. On y trouve le single  « Just Like Heaven » basé sur un morceau instrumental composé en 1986 pour l’émission Les Enfants du rock, soutien indéfectible de The Cure.

Le 13 août 1988 Robert Smith épouse Mary, sa compagne depuis 1972.

Lol Tolhurst se fait virer du groupe par Robert Smith en avril 1989 pour incompatibilité d’humeur et il gardera un souvenir amer de ses anciens camarades car il perdra le procès qu’il intente au groupe et au label Fiction Records concernant ses royalties et ses droits sur le nom du groupe, il n’aura pas envie de rire… lol 😉

En 1990 Lol Tolhurst, Michael Dempsey, deux ex-Cure forment Presence un groupe éphémère de rock indépendant/new wave avec Gary Biddles l’ancien chanteur de Fools Dance.

Suite à des problèmes relationnels avec Boris Williams et Simon Gallup c’est Roger O’Donnell qui jette l’éponge en pleine tournée, quelque temps après l’enregistrement de l’album Disintegration et de l’immense succès du single « Lullaby » qui se classe dans les charts internationaux. C’est Perry Bamonte qui lui succède.

Boris Williams abandonne le groupe en novembre 1994 pour se consacrer au projet Babacar avec son épouse la chanteuse Caroline Crawley, (ex-Shelleyan Orphan). Son successeur est le batteur Jason Cooper.

Roger O’Donnell  réintègre The Cure en 1995 et participe à l’enregistrement des albums Wild Mood Swings, Bloodflowers et The Cure. Il se fait viré par simple e-mail envoyé par Robert Smith lorsque ce dernier décide de réduire le nombre de membres du groupe en 2005.

The Cure est récompensé  d’un « Godlike Genius » aux NME Awards  en 2009 pour l’ensemble de sa carrière, trophée décerné par de Tim Burton qui remercie le groupe de l’avoir inspiré. C’est vrai que, hormis les ciseaux, le personnage « Edward aux mains d’argent » doit tout au look de Robert Smith :).

The Cure aurait vendu environ 27 millions de d’albums jusqu’en 2004,  publié treize albums studio, dix EP et plus de trente singles à ce jour.

Membres de The Cure

Andy Anderson – batterie
Boris Williams – batterie
Jason Cooper – batterie
Lol Tolhurst – batterie, claviers boîte à rythmes, percussions
Matthieu Hartley – claviers
Michael Dempsey – basse
Perry Bamonte – guitare, claviers
Phil Thornalley – basse
Porl Thompson – guitare, claviers, saxophone
Reeves Gabrels – guitare
Robert Smith – chant, guitare, basse, claviers, principal compositeur
Roger O’Donnell – claviers
Simon Gallup – basse

Studio albums de The Cure

1979 – Three Imaginary Boys
1980 – Seventeen Seconds
1981 – Faith
1982 – Pornography
1984 – The Top
1985 – The Head on the Door
1987 – Kiss Me, Kiss Me, Kiss Me
1989 – Disintegration
1992 – Wish
1996 – Wild Mood Swings
2000 – Bloodflowers
2004 – The Cure
2008 – 4:13 Dream

Albums live

1984 – Concert: The Cure Live
1991 – Entreat
1993 – Show
1993 – Paris
2011 – Bestival Live 2011

Compilations

1980 – Boys Don’t Cry
1981 – Happily Ever After
1983 – Japanese Whispers
1986 – Standing on a Beach (ou Staring at the Sea)
1990 – Mixed Up
1991 – Assemblage CD Collection
1997 – Galore
2001 – Greatest Hits
2004 – Join the Dots: B-Sides & Rarities 1978–2001 (The Fiction Years)
2006 – 4play

Site de référence

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