2005 : Benjamin Biolay > A l’origine





Avec ce troisième opus, Benjamin Biolay veut revenir « A l’origine » de ses racines, oublier ses entraves de cordes sensibles, ses textes aériens ou illustrés, sa voix monocorde épurée et ses portraits de charmant dandy.

« A l’origine » est une évolution importante dans la composition musicale de Benjamin Biolay. Après la pop luxuriante et désuète de « Rose Kennedy », puis le folk intime et raffiné de « Négatif », Biolay s’attaque à la pop rock avec une voix plus rauque.

Pour ce faire, il s’attache à déboutonner, délacer, dégrafer les harmonies attendues et les contours espérés de ses textes afin de donner un enthousiasme fiévreux à ses mélodies et un souffle enflammé à sa voix.

Le premier morceau éponyme et envoûtant « A l’origine » nous propose une réflexion sur la déchéance de notre société de consommation pour s’envoler sur des chœurs qui se déchirent en final façon Pink Floyd.

Puis arrive un rock soft qui décolle sur les refrains de « Mon amour m’a baisé » sur le thème de la trahison.

Suivi d’un premier remarquable rock incendiaire avec « Ma chair est tendre ? ».

Retour au thème de la trahison avec « même si tu pars » sur une ballade à la guitare aux soupçons d’électro qui s’embrasent.



Sur les superbes guitares rock de « Ground zero bar », la voix de Biolay nous chante des harmonies inattendues sur un rock endiablé.

Une dernière ballade de trahison « Dans mon dos » au piano cordes cuivres, on est plus très loin du futur « La superbe ».

La magnifique « L’histoire d’un garçon » est une variante rock orchestrée sur le thème de Familles je vous hais.

Un p’tit ska véloce sur « Cours ».

Les arpèges de « Paris / Paris » laisse la voix de Benjamin flotter dans les volutes parisiennes.

Autre temps fort, « L’appat », réflexion sur la décadence urbaine.

L’intime « Me voilà bien » fout le bourdon sur des crissements de guitares pour se finaliser sur des chœurs d’enfants.

La mélodie très Beatles d’« Adieu triste amour » est une ballade en duo avec Françoise Hardy.

Le bouleversant électro symphonique « Tant le ciel était sombre » entraîne avec lui une chorale d’enfants.

Pour terminer l’intimiste « Mes peines de cœur » à la voix-guitare clôt cet album très inspiré.

Avec ce disque d’une richesse inouïe de par son orchestration magnifiquement travaillée à laquelle s’ajoute un couple guitare voix inhabituel, Biolay s’envole que ce soit au niveau de la voix, des guitares, et des textes plus directs.

Une réussite totale qui en appelle des autres, encore et encore…

Paroles de « A l’origine » de Benjamin Biolay

A L’origine on était pas des sauvages
A L’origine on habitait pas la cage
Au premier signe on libérait les otages
A L’origine on faisait pas l’étalage
De nos racines on n’avait pas d’héritage
A dix centimes on n’était pas si volages
Dieu, Dieu, Dieu que c’est loin

A L’origine on n’était pas des esclaves
A L’origine on quittait pas son enclave
D’origine la vie n’était qu’une seule phrase Sibylline on mettait pas les plein gaz
Les mandarines avaient un gout de betterave Citadines on attendait dans la cave
Mieux, Mieux, Mieux que bien

A L’origine on n’avait pas des prothèses
A L’origine on disait moins de fadaises
A L’origine on avait moins de facettes
De temps d’usine
Et pas besoin de prophètes
A L’origine les poules étaient des nuggets
Et pas d’usine
Et les poupées des puppets,
Dieu, Dieu, Dieu que c’est loin

A L’origine on avait pas des pétards

De carabines
Mais les cheveux en pétards
Dans le dressing
On cachait pas des cadavre
A L’origine on n’était pas si macabres
A L’origine il n’y avait pas les images
Les speakerines faisaient encore des massages
Mieux, Mieux, Mieux que bien

Je ne sais pas si nous étions les pires
Et si déjà nous rêvions d’en finir
A L’origine tout n’était qu’un mystère
Pas de fadas
D’inti fada naguère

A L’origine on passait pas les messages
A sa voisine on faisait pas de chantage
A la cantine il n’y avait pas de potage
De carabine, de messagers de passage,
A Colombine il va y avoir un carnage
En haut des cimes
Il n’y avait que les nuages
Dieu, Dieu, Dieu que c’est loin

A L’origine on n’était pas des occases
A l’origine on faisait pas dans l’oukase
A L’origine on faisait dans le détail
A L’origine on n’était pas du bétail
A L’origine on faisait pas des entailles
Longilignes on n’ouvrait pas les entrailles,
Lieu, Lieu, Lieu commun

A L’origine on n’était pas des minables
A L’origine on piratait pas le câble
A L’origine il y avait moins de vocables
Entre les lignes on n’était beaucoup moins stables
A L’origine il n’y avait pas de Mossad
On s’y résigne on n’était pas si maussade
Dieu, Dieu, Dieu que c’est loin

A L’origine on avait peur de l’anthrax
De la famine de la famille de Karl Marx
A L’origine on n’avait pas des Rolex
Ou des Longines on avait des solex
A L’origine tout n’était pas si complexe
A L’origine tout n’était qu’un prétexte
Crois-moi trois fois rien
Je ne sais pas
Si nous étions les mêmes
Les mêmes en pires
Comment ca va finir
A L’origine
Il n’y avait qu’un soupir
Et pas d’éclair sur ta poupée de cire (bis)

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Slade

Slade est un groupe britannique de glam-rock, de hard-rock, de glam-metal et de pop-rock fondé en 1969 à Wolverhampton en Angleterre par Noddy Holder, Dave Hill, Jim Lea et Don Powell qui a connu son heure de gloire avec l’avènement du glam-rock et ses accoutrement excentriques, couverts de strass et de paillettes, ses bottes à hauts talons et  ses maquillages outranciers au début des années 1970 alignant 17 succès consécutifs dans ce qu’on appelait alors les Hit-Parades.

Slade en bref

En 1966 le quatuor se nomme initialement N’Betweens avant de devenir Ambrose Slade en 1969 puis finalement Slade sur les conseils de leur manager et producteur Chas Chandler ex-membre des Animals et ex-manager de Jimi Hendrix.

À ses début le groupe se produit essentiellement sur scène avant de sortir son premier album en 1970 qui passera totalement inaperçu hormis au Canada.

Le groupe rencontre son premier succès grâce au single « Coz I Luv You » qui se classe dans les charts européens mais également en Australie et commence avec ce morceau la liste de ses célèbres titres à l’orthographe fantaisiste comme « Look Wot You Dun, » « Take Me Bak ‘Ome, » « Mama Weer All Crazee Now, » « Gudbuy t’Jane, » « Cum on Feel the Noize, » « Skweeze Me, Pleeze Me, » qui sera leur marque de fabrique au grand dam des enseignants anglophones (bien avant le langage SMS)…

Leur single qui rencontre le plus grand succès commercial est « Merry Xmas Everybody » puisqu’en cumul il s’est vendu à plus d’un million d’exemplaires (pendant des années lors des fêtes de Noël) mais leur plus grand tube restera « Cum on Feel the Noize » extrait de l’album Sladest.

Le groupe sort son film musical Slade in Flame en 1974 considéré par de nombreux spécialistes comme le meilleur film sur le rock jamais réalisé. L’album de la BOF comprend les tubes « Far Far Away » et « How Does It Feel ».

En 1975 le groupe s’installe aux États-Unis mais sa popularité décline jusqu’en 1980 lorsqu’ils remplacent au pied levé Ozzy Osbourne au Reading Rock Festival, ce qui redonne un coup de boost à leur carrière.

Noddy Holder qui le groupe en 1992 pour se lancer dans une carrière de présentateur télé, c’est Steve Whalley qui le remplace et Craig Fenney succède à Jim Lea qui lui-même sera remplacé par Trevor Holliday deux ans plus tard. Steve Whalley se retire en 2005 et c’est Mal McNulty qui reprend le flambeau.

À l’apogée de leur carrière ils rivalisaient avec des chanteurs ou des groupes tels que Wizzard, Sweet, T. Rex, Suzi Quatro, Gary Glitter et même David Bowie.

De nombreux groupes citent Slade parmi leurs influences comme Nirvana, Smashing Pumpkins, The Ramones, Sex Pistols, The Undertones, The Runaways, The Clash, Kiss, Mötley Crüe, Poison, Def Leppard, Twisted Sister, Quiet Riot, Cheap Trick et Oasis

Membres de Slade

Membres actuels

Dave Hill – guitare, chant, basse guitare
Don Powell – batterie, Percussion
John Berry – basse guitare, chant, violon
Mal McNulty – chant, guitare

Anciens membres

Noddy Holder – chant, guitare, basse guitare
Jim Lea – basse guitare, chant, claviers, violon, guitare
Steve Whalley – chant, guitare
Steve Makin – guitare
Craig Fenney – basse guitare
Trevor Holliday – basse guitare
Dave Glover – basse guitare

Discographie

Albums studio

1969 – Beginnings (as Ambrose Slade)
1970 – Play It Loud
1972 – Slayed?
1974 – Old New Borrowed and Blue
1974 – Slade in Flame
1976 – Nobody’s Fools
1977 – Whatever Happened to Slade
1979 – Return to Base
1981 – We’ll Bring the House Down
1981 – Till Deaf Do Us Part
1983 – The Amazing Kamikaze Syndrome
1984 – Keep Your Hands Off My Power Supply
1985 – Rogues Gallery
1985 – Crackers: The Christmas Party Album
1987 – You Boyz Make Big Noize

Compilations

1972 – Coz I Luv You
1973 – Sladest
1980 – Slade Smashes!
1984 – Slades Greatz
1991 – The Slade Collection 81-87
1991 – Wall of Hits
1993 – The Slade Collection Vol. 2, 79-87
1996 – The Genesis of Slade
1997 – Feel the Noize – Greatest Hits
2004 – Get Yer Boots On: The Best of Slade
2005 – The Very Best of Slade
2007 – B-Sides
2007 – Rockers
2007 – In for a Penny: Raves & Faves
2009 Label: Universal Merry Xmas Everybody: Party Hits

Albums Live

1972 – Slade Alive!
1978 – Slade Alive, Vol. 2
1982 – Slade on Stage
2006 – Slade Alive! – The Live Anthology
2009 – Live at the BBC

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