Le multi-instrumentiste angevin Arno Sojo officie sous le nom de Sweet Gum Tree depuis plus d’une décennie, fidèle à une élégance résolument british. Avec son timbre de voix fragile qui évoque un peu Lloyd Cole et un répertoire éprouvé sur 80 concerts dans 6 pays, il s’affirme comme un artiste à part, au parcours jalonné d’albums salués par la presse internationale.
Une démarche artistique également validée par des collaborations avec des membres de Tindersticks, The Church ou R.E.M., la chanteuse Heather Nova ou encore Isobel Campbell, dont le featuring sur « Bird Of Passage » aura marqué les esprits raffinés.
Sur des collages réalisés par Charlie Stopford, Sweet Gum Tree égrène avec nostalgie des souvenirs londoniens, dont cette session en forme de pèlerinage aux studios Abbey Road, dans une ambiance personnelle et intimiste à l’esthétique lo-fi assumée.
Le charme résolument DIY du montage, qui documente également les séances du nouvel album 100% analogique mis en boîte chez Kerwax (en compagnie du batteur des Tindersticks et du sax de Zenzile), trahit le même penchant décomplexé que Kurt Vile pour le fingerpicking, les sofas et les guirlandes lumineuses.
Line-up
Arno Sojo : chant, guitares, piano, synthé, violon, sitar
David Sojo : basse
Earl Harvin : batterie
Erik « Raggy » Sevret : saxophone
Virginie Levasseur : claviers
Discographie de Sweet Gum Tree
Albums
2010 – The Vulnerable Almighty
2011 – Glow Ants
2014 – The Snakes You Charm & The Wolves You Tame
2017 – Sustain the illusion
2021 – Silvatica
Découvrez l’univers onirique et enchanteur du nouvel album d’Ellinoa, The Ballad Of Ophelia, sorti le 23 Octobre 2020 (Les Petits Cailloux / Music Box Publishing / Socadisc).
La fondatrice du Wanderlust Orchestra nous enchante avec un nouvel album entre jazz, musique classique et pop onirique façon Bjork d’une délicatesse infinie avec quelques touches zapiennes.
Ellinoa en bref
Artiste brillante et atypique, fondatrice du Wanderlust Orchestra, Ellinoa compte incontestablement parmi les musiciens les plus en vue du moment. Elle présente The Ballad Of Ophelia, son nouvel opus en quartet, mélangeant les voix et les cordes en un jazz inclassable. Une fois encore, Ellinoa va là où on ne l’attend pas.
Elle nous avait déjà étonné avec son impressionnant « cover vocal » d’un solo de guitare de Pat Metheny...
La compositrice et cheffe d’orchestre qui avait marqué les esprits avec son brillant Wanderlust Orchestra, nous donne à découvrir cette fois un univers profondément différent, construit autour de la figure de l’héroïne tragique Ophelia.
The Ballad Of Ophelia propose une suite de 11 balades qui racontent le parcours intérieur d’Ophelia, autant d’écrins sublimés par Grégoire Letouvet (réalisation) et Nicolas Charlier (ingénieur du son) qui, à partir des compositions de l’artiste, apportent un soin tout particulier au travail de la matière sonore (arrangements de cordes, ajout de guitares, chœurs, sound design…), offrant une expérience d’écoute réellement immersive.
Le quartet développe une entité double, acoustique et électrique. Des racines profondément jazz, organiques, au son large et pénétrant, réhaussées d’une énergie très actuelle et inclassable nourrie de pop-indé, d’accents rock. La chanteuse, « à l’univers éminemment personnel et riche de mille saveurs« , s’associe à trois musiciens sur ce projet : Arthur Henn, Olive Perrusson et Paul Jarret.
Les violonistes Boris Lamérand et Antoine Delprat, ainsi que le violoncelliste Octavio Angarita, qui constituent avec Olive Perrusson, le quatuor Les Enfants d’Icare, amènent lyrisme et chaleur à certaines compositions du disque.
L’histoire de The Ballad Of Ophelia
Ophelia, amoureuse éperdue d’Hamlet dont la vie finit tragiquement, est le fil rouge de ce projet d’écriture. Le parcours de cette femme fascinante, mystérieuse mais dévouée et en quête d’absolu, est indissociable de l’eau, qui finit par l’engloutir. L’eau, le rêve, le désir, l’abandon, le lâcher prise et la fatalité sont le filigrane des textes et compositions, hautement soulignés par les partis pris de son. Partant souvent d’une mélodie simple et entêtante, nous quittons doucement le réel, guidés par des grincements harmoniques ou sonores, miroir des luttes internes du personnage. L’absence de batterie participe beaucoup à l’identité sonore assumée, sans sacrifier l’assise rythmée et ancrée dans le sol de certaines compositions (claves impaires, ostinatos), à l’image des différentes formes plus ou moins cadencées et intenses que peut prendre l’eau.
Enfin, la voix d’Ellinoa, cristalline, sinueuse à la Flora Purim, est à elle seule un ruisseau. A chaque prise de parole, celle-ci se faufile et creuse son chemin, nourrie par les autres instrumentistes, parvenant toujours à avancer, grandir, et finalement s’évanouir dans un profond mystère. Les notes de Paul Jarret effleurent la surface d’un étang et y ricochent en ondes infinies. La contrebasse d’Arthur Henn et l’alto d’Olive Perrusson se font tour à tour gouttes et cascades… et les chœurs vocaux de faire écho aux différentes voix intérieures qui s’emparent d’Ophelia et la font chavirer.
Line-up
Ellinoa : chant
Paul Jarret : guitares
Olive Perrusson : alto et chœurs
Arthur Henn : contrebasse et chœurs
et sur certains morceaux : quatuor à cordes Les Enfants d’Icare
Réalisation et arrangements additionnels : Grégoire Letouvet
son : Nicolas Charlier
image : Marc Ribes
En poursuivant votre navigation, vous acceptez le dépôt de cookies tiers destinés à vous proposer des vidéos, des boutons de partage, des remontées de contenus de plateformes sociales.Ok