Ellinoa – The Ballad Of Ophelia

Ellinoa - The Ballad Of Ophelia - MazikDécouvrez l’univers onirique et enchanteur du nouvel album d’Ellinoa, The Ballad Of Ophelia, sorti le 23 Octobre 2020 (Les Petits Cailloux / Music Box Publishing / Socadisc).

La fondatrice du Wanderlust Orchestra nous enchante avec un nouvel album entre jazz, musique classique et pop onirique façon Bjork d’une délicatesse infinie avec quelques touches zapiennes.

Ellinoa en bref

Artiste brillante et atypique, fondatrice du Wanderlust Orchestra, Ellinoa compte incontestablement parmi les musiciens les plus en vue du moment. Elle présente The Ballad Of Ophelia, son nouvel opus en quartet, mélangeant les voix et les cordes en un jazz inclassable. Une fois encore, Ellinoa va là où on ne l’attend pas.

Elle nous avait déjà étonné avec son impressionnant « cover vocal » d’un solo de guitare de Pat Metheny...

La compositrice et cheffe d’orchestre qui avait marqué les esprits avec son brillant Wanderlust Orchestra, nous donne à découvrir cette fois un univers profondément différent, construit autour de la figure de l’héroïne tragique Ophelia.

The Ballad Of Ophelia propose une suite de 11 balades qui racontent le parcours intérieur d’Ophelia, autant d’écrins sublimés par Grégoire Letouvet (réalisation) et Nicolas Charlier (ingénieur du son) qui, à partir des compositions de l’artiste, apportent un soin tout particulier au travail de la matière sonore (arrangements de cordes, ajout de guitares, chœurs, sound design…), offrant une expérience d’écoute réellement immersive.

Le quartet développe une entité double, acoustique et électrique. Des racines profondément jazz, organiques, au son large et pénétrant, réhaussées d’une énergie très actuelle et inclassable nourrie de pop-indé, d’accents rock. La chanteuse, « à l’univers éminemment personnel et riche de mille saveurs« , s’associe à trois musiciens sur ce projet : Arthur Henn, Olive Perrusson et Paul Jarret.

Les violonistes Boris Lamérand et Antoine Delprat, ainsi que le violoncelliste Octavio Angarita, qui constituent avec Olive Perrusson, le quatuor Les Enfants d’Icare, amènent lyrisme et chaleur à certaines compositions du disque.

L’histoire de The Ballad Of Ophelia

Ophelia, amoureuse éperdue d’Hamlet dont la vie finit tragiquement, est le fil rouge de ce projet d’écriture. Le parcours de cette femme fascinante, mystérieuse mais dévouée et en quête d’absolu, est indissociable de l’eau, qui finit par l’engloutir. L’eau, le rêve, le désir, l’abandon, le lâcher prise et la fatalité sont le filigrane des textes et compositions, hautement soulignés par les partis pris de son. Partant souvent d’une mélodie simple et entêtante, nous quittons doucement le réel, guidés par des grincements harmoniques ou sonores, miroir des luttes internes du personnage. L’absence de batterie participe beaucoup à l’identité sonore assumée, sans sacrifier l’assise rythmée et ancrée dans le sol de certaines compositions (claves impaires, ostinatos), à l’image des différentes formes plus ou moins cadencées et intenses que peut prendre l’eau.

Enfin, la voix d’Ellinoa, cristalline, sinueuse à la Flora Purim, est à elle seule un ruisseau. A chaque prise de parole, celle-ci se faufile et creuse son chemin, nourrie par les autres instrumentistes, parvenant toujours à avancer, grandir, et finalement s’évanouir dans un profond mystère. Les notes de Paul Jarret effleurent la surface d’un étang et y ricochent en ondes infinies. La contrebasse d’Arthur Henn et l’alto d’Olive Perrusson se font tour à tour gouttes et cascades… et les chœurs vocaux de faire écho aux différentes voix intérieures qui s’emparent d’Ophelia et la font chavirer.

Line-up

Ellinoa : chant
Paul Jarret : guitares
Olive Perrusson : alto et chœurs
Arthur Henn : contrebasse et chœurs
et sur certains morceaux  : quatuor à cordes Les Enfants d’Icare

Réalisation et arrangements additionnels : Grégoire Letouvet
son : Nicolas Charlier
image : Marc Ribes

Site de référence : www.ellinoa.net
facebook.com/ellinoamusic

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Urban Sax

Urban Sax - MazikUrban Sax est un groupe français de musique expérimentale protéiforme et avant-gardiste fondé par le compositeur Gilbert Artman, constitué d’un grand nombre de musiciens jouant du saxophone, instrument de musique à vent lesquels sont aussi accompagnés de percussions (gongs, vibraphones), de chœurs, de chorégraphies et parfois mêmes d’instruments à cordes (basses, guitares, violoncelles).

Ses compositions qui se situent entre le jazz et la musique contemporaine sont la plupart du temps minimalistes et répétitives interprétées par des personnages fantomatiques et anonymes tout de blanc vêtus (parfois d’autres couleurs et différentes matières), masqués et généralement en mouvement (à pied, en barque, virevoltant dans les airs accrochés à des élastiques…) le tout instillant une ambiance onirique et fantasmagorique qui envoûte l’auditoire.

Urban Sax en bref

Gilbert Artman, un compositeur et musicien multi-instrumentiste (batterie, vibraphone, claviers) passionné d’urbanisme sonore débute ses expérimentations musicales acoustiques et synthétiques en 1970, dans la lignée de Heldon, au sein du groupe de rock progressif français Lard Free.

Urban Sax voit le jour en 1973 après que Gilbert Artman eut organisé un concert avec un groupe de huit saxophonistes lors d’un festival de musique classique à Menton dans les Alpes-Maritimes.

Au fil du temps, le line-up de cette étrange formation est passé de 12, 16, 20, 24 puis 30 musiciens, et au début des années 2000, le groupe compte 52 membres équipés de toutes les gammes de saxophones allant de l’alto, au ténor en passant par les barytons et les basses.

Gilbert Artman intègre fréquemment des musiciens et des danseurs locaux dans ses spectacles, ce qui permet à l’ensemble d’accueillir parfois jusqu’à 200 interprètes répartis sur de grandes distances, parfois bien au-delà du champ de vision. Tous sont équipé d’oreillettes à récepteurs radio FM et sont dirigés par leur chef d’orchestre par la voix ou par des gestes de sémaphore humain permettant de donner des instructions.

La troupe se produit dans le monde entier lors de spectacles considérés comme des événements rares d’Art-Performance et véritable prouesses scéniques avec une cohorte de musiciens en costumes hétéroclites (métal, plastique, tissus) de type combinaison spatiale, portant des masques (à gaz ou autres) et des casques étranges. Des effets pyrotechniques sont aussi de la partie.

Chaque sortie de la tribu est un événement étrange, unique et ritualisé qui ne laisse pas indifférent, planifié et adapté pour se marier au mieux à l’espace architectural (ville, friche industrielle, usine, gare, cathédrale…) ou l’environnement naturel particulier dans lequel se déroule le concert.

Lors des représentations, les saxophones sont regroupés sur des scènes séparées, parfois à de bonnes distances pour utiliser la réverbération des murs afin de maximiser l’effet sonore comme par exemple lors du fameux concert dans le métro parisien ou une trentaine de saxophones se font écho et innondent les lieux avec un son unique, comparable en esprit aux guitares de l’icône du mouvement no wave, Glenn Branca, mais dont l’effet final est plus proche d’un équivalent acoustique à la musique électronique ambiante de Tangerine Dream à ses débuts, au travail d’Art Zoyd dans lequel on trouve également des chœurs ou de Mike Oldfield époque Tubular Bells. Des vagues de résonances s’installent entre les saxophones, l’un répondant à l’autre, créant un mur sonore total, à la fois apaisant et hypnotique, chaleureux et vivant.

Le premier album éponyme publié en 1977 est enregistré avec seize musiciens dont un soprano, des altos et des ténors. Il est constitué de deux pièces appelées sobrement « Première partie » et « Deuxième partie ».

Sur le deuxième album qui sort en 1979 on ne compte pas moins de trente saxophones dont deux barytons et une basse, plus des chœurs et des gongs. Sur cet opus le son devient plus ample, varié et moins déconcertant. Lui aussi contient deux longs morceaux intitulés cette fois « Part Three » et « Part Four » (la suite de son prédécesseur en quelque sorte). Les deux premiers albums seront réédités par la suite sur un seul CD simplement intitulé Urban Sax.

Fraction sur le Temps est enregistré en 1982 mais ne sera mixé et publié qu’en 1985. Le groupe est alors formé de trente-huit saxophonistes, un quatuor à cordes, quatre guitaristes, six percussionnistes, deux claviéristes et un chœur de dix-sept membres. Cet album est composée de six morceaux plus courts et bien plus variée.

Spiral de 1991 compte quant à lui huit pièces assez courtes dont le changement majeur est l’importance du chœur de vingt-deux vocalistes et trois vibraphones offrant un son beaucoup plus éthéré et majestueux.

Les premiers albums ont été brièvement disponibles dans les années 90 mais sont désormais quasiment introuvables, certains ont cependant été réédités dans les années 2000.

L’atelier du groupe Urban Sax est basé depuis quelques années aux Frigos, un ancien entrepôt frigorifique ferroviaire construit en 1921, devenu friche industrielle puis un site de création et de production artistique situé 19, rue des Frigos, dans le quartier de la Gare du 13ème arrondissement de Paris. Depuis les années 80 le lieu est occupé par de nombreux artistes et artisans, attirés par les volumes disponibles et la qualité de l’isolation thermique et phonique qui s’y trouve.

Discographie d’Urban Sax

1977 – Urban Sax 1
1978 –         »          »  2
1982 – Paradise Lost (avec Pierre Henry)
1986 – Fraction Sur Le Temps
1991 – Spiral
1991 – Live In Tokyo
1993 – To the Happy Few
1995 – Urban Sax à Jakarta
2001 – Quad Sax
2014 – Urban Sax Inside
2015 –       »            »          »
2016 – Urban Sax Live in Pori
2016 –         »          »  1
2016 –         »          »  2
2016 –         »          »  Fraction sur le temps
2016 –         »          »  Spiral

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