2008 : Sophie Hunger > Monday’s Ghost

Sophie HungerAttention découverte, pour tous ceux qui ne connaisse pas « Sophie Hunger », chanteuse Zurichoise qui joue de la guitare, du piano et de l’harmonica pour nous offrir un recueil de chansons folk mâtinées de jazz, de pop et de rock sur ce deuxième album Monday’s Ghost.

Cette songwriter compose des chansons en suisse allemand, en allemand, en français ou en anglais. Dès les premières secondes, elle capte votre attention grâce à la tessiture de sa voix, ample, douce, profonde, mélancolique et puissante de vie avec des intonations subtiles. Puis la qualité des arrangements vous surprennent par un son propre fait d’alternance de blues, de jazz, de folk et de pop pour nous délivrer du Sophie Hunger, tout simplement.

Bon on va écouter cela :
Avec une douce intro à la guitare folk, Sophie nous fait découvrir sa voix magnifiquement sensuelle sur « Shape » et c’est tout de suite l’enchantement soutenu par une instrumentation délicate et inventive.

Un folk plus enlevé nous emmène rondement vers « Round and Round » entre piano, guitare et bien sur les voix.

La pop nerveuse de « The Tourist » nous promène dans son univers de manière plus frénétique.

La douceur de « Birth-Day » est d’une pureté à faire pâlir nombre de songwriter de folk avec une mélodie à fredonner encore et encore.

Une légère entrée au piano est accompagnée par la flûte traversière sur « Monday’s Ghost » avant de laisser place à la voix magique de Sophie qui se mêle à un trombone sur une mélodie de plus en plus finement ciselée et sur des arrangements complexes.



La rythmique de « House of Gods » s’ouvre aux tintements du vibraphone pour divaguer sur cette chanson dentelée.

L’agitation des esprits sur le très rythmé et dissonant « Teenage Spirit » habitent la voix mûre et délicate de Sophie.

La pop gothique façon The Cure sur « The Boat Is Full » repousse ses frontières musicales

L’ascension avant la chute de « Rise and Fall » dévoile un songwriting moderne et traditionnel à la fois sur une mélodie raffinée par un piano et sur lesquelles les voix s’entrelacent.

Emotion avec la valse de « Walzer Für Niemand » remarquablement accompagnée au piano, d’une beauté spirituelle qui me prend aux tripes.

Mais comment fait elle pour ciseler de telles mélodies avec « Beauty Above All » ?

Quelle voix, quelles harmonies, quelle merveille, je proteste car je veux encore frissonner avec tes chansons comme sur « A Protest Song ».

« Drainpipes » est encore une merveille avec cette voix d’exception qui nous enveloppe, nous habite, nous dévoile une richesse harmonique digne des plus grandes.

On termine avec la douce ballade en suisse allemand « Spiegelbild » chantée en duo avec Stephan Eicher qui rougit encore lorsqu’il réécoute leur prestation…

Après son premier album « Sketches on sea » autoproduit et enregistré chez elle, Sophie Hunger lâche son folk vers des sonorités plus jazzy en surfant sur des ballades plus intimistes au piano, en attendant l’album suivant encore plus lumineux.

Mais les chansons de Sophie ont une particularité faites d’une farouche indépendance d’écriture et d’expression et donc sans étiquettes. Pour ce faire et bien qu’elle est toujours aimé la musique, elle s’est longtemps interdit d’en faire, parce qu’elle analysait tout ce qu’elle entendait. Lorsque sa conscience et son identité se sont tu, qu’elle est devenue « rien », elle a enfin pu s’ouvrir à la musique et ce à l’âge de 19 ans. Elle s’est immédiatement sentie dans son élément… Et maintenant lorsqu’elle enregistre un album, elle trouve cela triste parce que c’est comme une petite mort des titres qui resteront figés à tout jamais.

C’est pour cela qu’il faut se déplacer pour voir, écouter, sentir, communier avec Sophie Hunger en concert qui fait évoluer ses morceaux dans une autre dimension, à vous de choisir.

Pour ma part, j’ai chois plusieurs titres :

Shape de Sophie Hunger

https://youtu.be/f8ZFPcUUCLg

House of gods de Sophie Hunger

Walzer Für Niemand de Sophie Hunger

Drainpipes de Sophie Hunger

https://youtu.be/Z0uR4M7HBI0

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2002 : Pascal Comelade > Psicotic Music’hall



2002 : Pascal Comelade > Psicotic Music'hall - MazikEntrez mesdames et messieurs et bienvenue dans le cabaret déjanté de  Pascal Comelade qui signe avec cet album Psicòtic Music’Hall une petite merveille de musique jouet pour une musique hors du temps.

Mais qui est Pascal Comelade ? Ce catalan est un pianiste compositeur influencé par Richard Pinhas (Heldon), que nous avons vu en 1975 avec le titre In The Wake of King Fripp, et avec lequel il enregistre son premier album Fluence puis Oblique Sessions II.

Par après, il se lance avec son groupe Bel Canto Orquestra, dans une musique plus acoustique et répétitive appuyée par des instruments-jouets. Inspiré par la musique traditionnelle, par le Krautrock ainsi que par le rock n’ roll.

Pascal Comelade a collaboré avec de très nombreux artistes issus de tous horizons comme Bob Wilson, Robert Wyatt, Faust, Jac Berrocal, PJ Harvey,… et a aussi composé des musiques originales pour le théâtre, le cinéma et la danse ou comme illustration sonore de courts-métrages, documentaires, publicité…

Musique d’une autre époque, de mon enfance, d’avant ? Je ne sais plus, c’est une musique de rêve, de film, de nostalgie, avec des instruments divers et variés, parfois issus de l’enfance comme des pianos bontempi, des kazoo, sifflets et autres sons intra utérin, mais aussi des vibraphones, saxophones, guitares, pianos…

Je vais essayer de vous donner mes impressions d’écoute en direct du music hall…

The Blank Invasion of Schizofonics Bikinis : Intro au xylophone, puis un genre de voix nostalgique sur laquelle un son de guitare enfantine se greffe avant de sombrer sur la pureté d’un sax qui nous ramène à la belle époque.

To Be Dammit Ornette To Be : Un rock mélancolique avec des guitares désaccordées, un soupçon de bontempi, du xylophone naïf, ca déchire !

Bob Atchum Was a Mix-Chum : Les mignons petits cuivres nous promènent dans une mélodie de music’hall ou tout à chacun abhorre un sourire niais.

Sense El Resso Del Dring : Ca pourrait être une oeuvre d’Ennio Morricone, mais non c’est le manège enchanté d’Amélie Poulain, mais où nous emmène-t-il ?

El zoot-horn rrotllo enmascarado : Morceau décalé, pour nous ramener à la réalité.

A Hard Mortaledo’s A-Gonna Filemon Fall : Rumba, java, mambo… me voilà transposé dans un vieux cabaret, je danse avec une femme distinguée, charmante, mais d’une autre époque…

A Gracia, Territori Sonor : Une ballade mélancolique avec une mélodie entêtante, énivrante.

Lumpen – Harmony : Nostalgie un poil alcoolique dans un vieux film qui nous laisse plonger dans les vapeurs enfumées d’un rade un peu pourri au milieu d’un village abandonnée.

Don’t Touch My Blue Öyster Shoes : C’est la fête du rock, on dirait une reprise, peut-être de Blue Öyster Cult !

Contre le Style : Alors là je suis à nouveau dans un film, intro au sax très chaude, suivi d’une rumba à la tonalité d’un cha ba da jazz y

Un train direct pour Charenton : Effectivement, pas de correspondance avec quoi que ce soit. Aller simple sans retour…

Mieux Que Ses Seins, Ses Bas se Tiennent : Avec cette vieille ritournelle italienne, je bourlingue entre le parrain et les pouilles.

Gegene : Est-ce un enterrement ou une séparation ?

A Figueres : C’est reparti pour un rock à Figueres, mais non c’est la fiesta du village, ça danse, ça saute, çà rit, çà boit, la tête me tourne.

Psicotic Music’hall : Un dernier rock ? mais c’est le même morceau qu’avant, je deviens fou ou bien… entre rock et musique de fête entêtante, me voilà parti dans la machine à remonter le temps, merci pascal.

Au fait, j’ai oublié de vous dire que point de paroles, juste un sourire béat sur vos lèvres et du spleen plein la tête. Un disque surprise au pays du cabaret avec des tours de passe-passe au pays des freaks.

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