Al Di Meola

Al Di Meola, de son nom complet Al Lawrence Di Meola  est un guitariste américain de jazz, jazz fusion, gypsy-jazz, latin-jazz et de world music né  le 22 juillet 1954 dans le New Jersey. Parmi ses nombreuses collaborations au cours de sa carrière il faut citer Retrun to Forever et Chick Corea, Stanley Clarke, Jean-Luc Ponty, Jaco Pastorius, Jan Hammer, John McLaughlin, Paco de Lucia, Stomu Yamashta, Steve WinwoodCarlos Santana, Frank Zappa, Jimmy Page ou Stevie Wonder

Al Di Meola en bref

Al Di Meola est particulièrement connu pour sa virtuosité époustouflante dans un style jazz fusion avec des influences latines pour ne pas dire hispanisantes. Ses albums Elegant GypsyCasino et le live Friday Night in San Francisco avec John McLaughlin et Paco de Lucía lui ont valu à la fois le respect de ses pairs, un succès critique et commercial en touchant des fans dans le monde entier.

Né à Jersey City, New Jersey, dans une famille italienne originaire de Cerreto Sannita, une petite ville au nord-est de Naples, le petit Al grandit à Bergenfield où il est scolarisé à la Bergenfield High School.

À l’âge de huit ans, il apprend la guitare et s’inspire d’Elvis Presley et The Ventures. Son professeur l’initie et l’oriente vers les standards du jazz. Al cite parmi ses influences des guitaristes de jazz comme George Benson et Kenny Burrell ou des guitaristes de bluegrass/country comme  Clarence White et Doc Watson.

Il entre au Berklee College of Music de Boston en 1971 et trois an plus tard, à l’âge de dix-neuf ans, il remplace Bill Connors au sein du groupe pionnier de  jazz-fusion Return to Forever (Chick Corea, Stanley Clarke et Lenny White) avec qui il travaille pendant deux ans, de 1974 à 1976, puis un retour en 2008. Al Di Meola participe à l’enregistrement des trois albums de Return to Forever qui font alors le plus grand succès commercial du groupe dans les charts américains.  La dextérité technique, le jeu de guitare extrêmement rapide et complexe d’Al Di Meola suscitent l’admiration mais également quelques critiques, d’aucuns prétendent qu’il y aurait « trop de notes »…

Lorsque Return to Forever se sépare en 1976, Al Di Meola se lance en solo et enregistre d’excellents albums sur lesquels il exprime toute sa maîtrise du jazz fusion, du flamenco et de la musique méditerranéenne comme en témoigne son premier album Land of the Midnight Sun de 1976.

La même année il travaille également avec le compositeur japonais Stomu Yamashta sur l’album Go puis Live Go.

Dès le début de sa carrière solo Al Di Meola explore les cultures méditerranéennes et les styles de guitare acoustique comme le flamenco que l’on retrouve encore sur « Mediterranean Sundance » et « Lady of Rome, Sister of Brazil » de l’album Elegant Gypsy album qui sort en 1977 et qui devient disque d’or.

Al Di Meola persévère dans le style latino avec l’excellent album Casino de 1978 et Splendido Hotel en 1980. Ses trois premiers albums propulsent Al Di Meola au rang des guitaristes de jazz-rock les plus influents et les plus respectés de sa génération.

C’est ma période préférée de ce grand guitariste et j’ai une affection toute particulière pour l’album Casino qui m’a accompagné au format K7 audio lors d’un périple en Combi VW à travers toute la péninsule Ibérique en 1982… ;).

Les formidables musiciens de cet album sont Al Di Meola (guitares, mandoline,  percussions), Barry Miles (claviers, percussions), Anthony Jackson (basse), Steve Gadd (batterie), Eddie Colon et Mingo Lewis (percussions).

En 1980, il enregistre également le mémorable album live acoustique Friday Night in San Francisco avec Paco de Lucía et John McLaughlin, rencontre incroyable de trois immenses virtuoses de la guitare. Cet album est devenu l’un des albums de guitare acoustique live les plus populaires qui s’est écoulé à plus de deux millions d’exemplaires à travers le monde.

Avec l’album Scenario de 1983 en collaboration avec Jan Hammer, Al Di Meola explore le côté électronique du jazz, on est vraiment dans autre chose et « ça fleure bon » les années 80 (en fait, ça a assez mal vieilli)… D’autres musiciens célèbres y participent comme Phil Collins (batterie sur « Island Dreamer »), Tony Levin (basse sur « Calliope ») et Bill Bruford (batterie électronique sur « Calliope »). Le morceau « Sequencer » tiré cet album deviendra célèbre plus tard en tant que thème de Miami Vice.

À partir de ce changement de cap, Al Di Meola élargit ses horizons et publie l’album acoustique Cielo e Terra.  Il intègre le synthétiseur de guitare Synclavier dans ses albums au milieu des années 1980, comme sur Soaring Through a Dream aux côtés de Dan Gottlieb le premier batteur du Pat Metheny Group..

Dans les années 1990, Al Di Meola enregistre des albums plus proches de la World Music que du jazz.

En 2006 il renoue avec la guitare électrique, son DVD live au Leverkusen Jazz Festival s’intitule d’ailleurs Speak a Volcano: Return to Electric Guitar (retour à la gratte électrique…)

En revanche, malgré mon estime et mon respect pour Al Di Meola,  je vais faire l’impasse sur son album de 2013 All Your Life (A Tribute to the Beatles) constitué uniquement de reprises de morceaux des Beatles, enregistré aux fameux Abbey Road Studios, sans grand intérêt, un peu « facile » et purement commercial selon moi… bref.

Elysium, est sorti en 2015. Pour cet album Al Di Meola a formé un groupe de cinq musiciens mais sans bassiste. Il y joue toutes les parties de guitares et s’est entouré de trois claviéristes, Philippe Saisse, Barry Miles (vieille connaissance, déjà présent sur Casino) et Mario Parmisano (que l’on trouve aussi sur Orange And Blue en 1994 et Flesh On Flesh de 2002).

Son dernier album en date Opus est sorti 23 février 2018. Selon ses propres déclarations, il s’agit d’un album qui représente une nouvelle période dans sa vie où il a trouvé la sérénité et le bonheur… Tant mieux et merci pour tout Monsieur Di Meola… 🙂

Site de référence : www.aldimeola.com

Discographie d’Al Di Meola

Albums solo

1976 : Land of the Midnight Sun
1977 : Elegant Gypsy
1978 : Casino
1980 : Splendido Hotel
1982 : Electric Rendezvous
1982 : Tour De Force – Live
1983 : Scenario
1985 : Cielo e Terra
1985 : Soaring Through a Dream
1987 : Tirami Su
1988 : Kiss My Axe
1990 : Di Meola Plays Piazzolla
1990 : World Sinfonia
1993 : World Sinfonia II – Heart of the Immigrants
1994 : Orange and Blue
1998 : The Infinite Desire
1999 : Winter Nights
2000 : World Sinfonía III – The Grande Passion
2002 : Flesh on Flesh
2003 : Al Di Meola Revisited
2006 : Vocal Rendez Vous
2006 : Consequence of Chaos
2007 : Diabolic Inventions and Seduction for Solo Guitar
2008 : World Sinfonia – La Melodia
2011 : Pursuit of Radical Rhapsody
2013 : All Your Life
2015 : Elysium
2018 : Opus

Collaborations

1976 : Go avec Go
1976 : Go Live From Paris avec Go
1977 : Go Too (1977) avec Go
1980 : Friday Night in San Francisco avec John McLaughlin et Paco de Lucía
1983 : Passion, Grace and Fire avec John McLaughlin et Paco de Lucía
1987 : Latin avec Georges Dalaras
1990 : Super Guitar Trio And Friends avec Larry Coryell et Biréli Lagrène
1995 : Dance Of Fire, album d’Aziza Mustafa Zadeh avec les bassistes Stanley Clarke et Kai Eckhardt, le batteur Omar Hakim et le saxophoniste Bill Evans (Columbia Tristar)
1995 : Rite Of Strings avec Stanley Clarke et Jean-Luc Ponty
1996 : The Guitar Trio avec John McLaughlin et Paco de Lucía
2003 : Black Utopia, album solo de Derek Sherinian
2005 : Cosmopolitan Life avec Leonid Agoutine

Avec Return to Forever

1974 – Where Have I Known You Before
1975 – No Mystery
1976 – Romantic Warrior
2008 – Returns

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George Duke

George Duke, né le 12 janvier 1946 à San Rafael en Californie, est un chanteur, pianiste américain de jazz-funk, de disco-funk, de smooth jazz, de crossover jazz et de soul-funk, pionnier du synthétiseur qui s’est également spécialisé dans le trombone à coulisse. Multi-instrumentiste il pratique aussi le saxophone, le keytar (instrument hybride, sorte de croisement entre guitare et clavier), la flûte et la guitare basse.

George Duke en bref

À l’age de 4 ans il prends ses premières leçons de piano et en 1967 il sort diplômé du conservatoire de San Francisco. Ses premières influences musicales sont le pianiste de jazz Les McCann et son cousin Charles Burrell bassiste de jazz. Il donne son premier concert le groupe house au club Half Note et avec le groupe vocal Third Wave en 1968 après quoi il accompagne des musiciens tels que Dizzy Gillespie, Kenny Dorham et Don Ellis. En 1969 George Duke et son trio accompagnent le violoniste français Jean-Luc Ponty sur l’album The Jean-Luc Ponty Experience publié par Pacific Jazz en 1969.

1970 est une étape importante dans la carrière de George Duke qui est recruté par Frank Zappa et The Mothers of Invention pour l’enregistrement de l’album 200 Motels.

Il rejoint ensuite le Cannonball Adderley Quintet avec qui il enregistre au moins six albums.

George Duke collabore plusieurs fois avec le grand batteur Billy Cobham et avec Frank Zappa avec qui il  part en tournées et enregistre avec en 1970, puis de 1973 à 1975. C’est d’ailleurs Frank Zappa qui l’incite à chanter, à utiliser le synthé et à se lancer en solo.

Mon album préféré de George Duke, n’en déplaise aux puristes, reste sans aucun doute I Love the Blues, She Heard My Cry de 1975.

Pour cet album la liste des invités prestigieux est impressionnante… On y trouve Johnny « Guitar » Watson, la chanteuse Flora Purim, le percussionniste Airto Moreira, le guitariste Lee Ritenour, le batteur Leon « Ndugu « Chancler et le guitariste George Johnson (du célèbre groupe funk The Brothers Johnson).

L’album met en lumière la diversité et la fusion de styles sur des morceaux instrumentaux comme « That’s What Say », « Giant Child in Us-Ego » et « Sister Serene », une ballade soul avec « Someday » et un rock heavy metal à la Jimi Hendrix sur « Rokkinrowl » sur lequel chante George Duke soutenu par de un jeu de guitare énergique Lee Ritenour. Johnny « Guitar » Watson et George Duke chantent en duo sur la chanson titre unique blues de l’album.

Cette année-là ses fans plus axés jazz-fusion-instrumental, qui boudent cet album, auraient aimé que l’artiste évite de se compromettre avec le R & B et le rock mais en fait, c’est bien le jazz qu’il abandonnera finalement…

Deux ans plus tard George Duke place deux titres de Reach for It (le morceau titre et Dukey Stick) dans les charts et l’album devient disque d’or.

En 1979, il part à Rio de Janeiro au Brésil enregistrer Brazilian Love Affair avec des artistes locaux, le percussionniste Airto Moreira et la chanteuse Flora Purim ainsi que Milton Nascimento. Il renoue avec ses racines jazz sur cet album de 1980 qui impressionne ses détracteurs, les critiques de jazz qui l’accusait de faire de la pop et de vendre de la soupe.

George Duke est par ailleurs un producteur reconnu qui travaille avec des artistes de tous horizons mais surtout de musique noire et de R&B, s’éloignant du jazz au grand dam des puristes, comme Philip Bailey, Anita Baker, The Brecker Brothers, Billy Cobham, Miles Davis, Stephanie Mills, Jeffrey Osborne, Joe Sample, Sister Sledge, Take 6, Chanté Moore…

Al Jarreau fait appel à George Duke sur l’album Breakin’ Away et il collabore également avec sa nièce Dianne Reeves, Michael Sembello, Shalamar, Keith Washington, Tom WaitsPhil Collins, Stanley Clarke, Gene Ammons, Eddie Henderson, John Scofield, Joe Sample et avec Michael Jackson sur Off The Wall.

Sur ses albums solo il invite fréquemment de nombreux vocalistes et musiciens comme Sheila E., Flora Purim ou Milton Nascimento.

En 1988, George Duke organise un gigantesque concert au stade de Wembley à Londres en faveur de Nelson Mandela.

En 1989 Il remplace le bassiste Marcus Miller comme programmateur musical de l’émission de télé Sunday Night sur la chaine américaine NBC.

En 1992 il sort Snapshot qui rencontre un grand succès et Muir Wood Suite en 1993 qui fusionne jazz et musique classique.

En 2007 George Duke travaille avec la chanteuse américaine de soul, R’n’B et jazz Jill Scott sur son album The Real Thing: Words And Sounds vol. 3 et en 2009 sur Congo Square de Teena Marie, chanteuse américaine de soul et R’n’B, surnommée The Ivory Queen Of Soul.

Il part en tournée à travers les États-Unis et à l’étranger avec le trio DMS (George Duke, Marcus Miller & David Sanborn) au cours de l’été 2011.

En décembre 2012 George Duke est intronisé au Soul Music Hall Of Fame grâce aux votes des internautes.

George Duke décède dans la nuit du 05 août 2013 à l’hôpital de Los Angeles en Californie d’une leucémie lymphoïde chronique quasiment un an jour pour jour après la disparition de Corine son épouse.

Le 5 août 2014, un an exactement après la mort de George Duke, son ami de longue date, Al Jarreau, publie un album intitulé My Old Friend: Celebrating George Duke, en hommage à son œuvre, sur lequel figurent dix titres composés par  George Duke. Pour réaliser cet album Al Jarreau s’est entouré de Gerald Albright, Stanley Clarke, Dr John, Lalah Hathaway, Boney James, Marcus Miller, Jeffrey Osborne, Kelly Price, Dianne Reeves, Patrice Rushen entre autres… Il est couronné du NAACP Image Award pour Outstanding Jazz Album en 2015.

Discographie de George Duke

1966 – The George Duke Quartet
1970 – Save the Country
1971 – Solus
1973 – The Inner Source
1974 – Faces in Reflection
1974 – Feel
1975 – The Aura Will Prevail
1975 – I Love the Blues, She Heard My Cry
1976 – Liberated Fantasies
1976 – The 1976 Solo Keyboard Album
1977 – From Me to You
1977 – Reach for It
1978 – Don’t Let Go
1979 – Follow the Rainbow
1979 – Master of the Game
1980 – A Brazilian Love Affair
1982 – Dream On
1983 – Guardian of the Light
1984 – Rendezvous
1985 – Thief in the Night
1986 – George Duke
1989 – Night After Night
1992 – Snapshot
1995 – Illusions
1997 – Is Love Enough?
1998 – After Hours
2000 – Cool
2002 – Face the Music
2005 – Duke
2006 – In a Mellow Tone
2008 – Dukey Treats
2010 – Déjà Vu
2013 – Dreamweaver

Albums live

2004 – Live in Tokyo Japan 1983 (Geroge Duke Band)
2007 – Live at Montreux 1997 (Geroge Duke Band)
1993 – Muir Woods Suite

Sans compter ses innombrables collaborations.

Site de référence : www.georgeduke.com

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