Ork : une rencontre entre batterie et vibraphone


Ork - 2019 - Eletric Reveries - MazikOrk est une formation musicale hybride, fondée à Strasbourg en 2013 par Olivier Maurel au vibraphone et Samuel Klein à la batterie.

Le projet du duo et de donner vie à un être imaginaire dans un monde onirique… Les compositions d’Ork se situent entre électro, jazz, rock et musique répétitive. Lors de ses concerts, il n’hésite pas à se lancer dans des improvisations et à boucler les sons en repoussant les limites de ses instruments pour le plus grand bonheur d’un public médusé et conquis.

Ork en bref

Dès le début, les deux musiciens d’Ork (Ne pas confondre avec le collectif O.R.k du chanteur Lorenzo Esposito Fornasari, accompagné du bassiste de Porcupine Tree Colin Edwin et du batteur de King Crimson Pat Mastelotto) décident que sa musique sera faite de mélodies, de rythmes, de cartes sons, de pédales d’effets, de percussions, de claviers, de samples, de voix narratives mais aussi… de quelques bugs.

C’est donc autour d’une réelle «machine» que s’affairent, face à face, les deux protagonistes. Composée d’une multitude de câbles électroniques et de leurs instruments respectifs, dotés de capteurs, cette machine «marionnettisée» forme sur scène un véritable orchestre.

Grâce à ces arrangements, leur son prend de la texture, gagne en résonance et en relief, pour concevoir une architecture musicale tout à fait nouvelle. Le duo improbable se crée son propre univers, fantasmatique et résolument hypnotique, à découvrir autant par les oreilles que par les yeux…

Car la performance scénique d’Ork fait partie de l’essence-même de leur musique.

Ork - 2017 - Orknest - MazikEn 2017 le groupe publie un premier album épique intitulé Orknest dans lequel on trouve déjà cet univers électro rock complété par des voix, des claviers et percussions, pour un résultat original, contemporain et quelque peu inclassable.

Ork plante dès son premier opus un décor, une ambiance cinématographie et disruptive. Le duo fait l’ouverture des célèbres Percussions de Strasbourg lors d’un concert au Théâtre de Hautepierre 18 mars 2016.

Sur le deuxième opus Electric Reveries qui sort le 29 mai 2019, le groupe nous emmène au plus profond de ses souvenirs et de son imaginaire. Il nous plonge ainsi dans la vie allégorique d’une machine humaine et nous fait entendre ses rêves d’enfant racontés avec sa voix d’adulte.   Nous y trouverons également la douceur, le calme d’une âme qui découvre le monde et la tempête de l’enfant qui devient grand et découvre l’horreur de la réalité.

Par le biais de sa machine, Ork ne fait que raconter des bouts de nos vies actuelles et de nos émotions. Ils sont le miroir de l’immensité de nos âmes humaines. C’est pourquoi, le groupe veut nous offrir une expérience musicale immersive : mélodique, répétitive, architecturale portées par des voix samplées et triturées rappelant ainsi les mots qui résonnent en nous.

Ne manquez pas la Release Party qui se déroulera le 28 mai à l’Espace K dans sa ville d’origine, à Strasbourg.

Le violon dans le rock et le jazz-rock

Le violon dans le rock et le jazz-rock - MazikS’il est un instrument qu’on n’attend pas, à priori, dans le rock ou le jazz-rock c’est bien le violon. Lorsqu’on pense au violon, il faut avouer qu’en général cela évoque plutôt les orchestres de musique classique, de musique folklorique (irlandaise, country ou tzigane, entre autres…)

Mais ce vénérable instrument à cordes une fois électrifié se transforme en véritable avantage pour qui sait l’utiliser à bon escient dans des groupes rock ou jazz-rock (mais pas seulement).

Je pense forcément de suite à nos incontournables « frenchies »,  Jean-Luc Ponty et Didier Lockwood , violonistes ô combien talentueux dans un style jazz-rock et fusion des plus percutants. Sans oublier la grande Catherine Lara dans la chanson française.

On ne peut évoquer le violon et le jazz-rock-fusion sans parler du groupe de John McLaughlin, à savoir The Mahavishnu Orchestra et son premier violoniste Jerry Goodman (le suivant étant d’ailleurs le susnommé Jean-Luc Ponty).

Le rock-progressif et l’art-rock se sont aussi intéressé au violon et ont su le sublimer, notamment Soft Machine, Dixie Dregs, The Flock encore Kansas avec son émouvante chanson  « Dust in the Wind » dans laquelle figure un solo de violon légendaire exécuté avec une grande sensibilité par Robby Steinhardt.

Le violon ainsi que la flûte et d’autres instruments dits « anciens » ont d’ailleurs été adoptés par plusieurs groupes du mouvement art-rock des années 70, comme Jethro Tull, King Crimson, Genesis et le Velvet Underground par exemple… Alors que Ian Anderson popularisait la flûte traversière (et la position de la cigogne par la même occasion) d’autres groupes ont intégré avec succès des violonistes dans leurs line-ups comme le Jefferson Airplane (rock-psychédélique),  Fairport Convention (folk-rock) et John Mayall’s Bluesbreakers (blues-rock)…

La violoniste Natalie Stovall qui évolue habituellement dans le style country, ou encore Cristina Kiseleff et Lindsey Stirling dans un style plus classique s’amusent quant à elles à reprendre avec leur instrument des standards de groupes tels que Led Zeppelin, AC/DCLenny KravitzLynyrd Skynyrd, Jimi Hendrix et j’en passe, à l’instar du duo 2Cellos qui martyrise ses violoncelles et ses archets de façon jubilatoire et délicieusement disruptive pour notre plus grand plaisir :).

Preuve est faite qu’on peut sortir un son carrément rock des cordes de violon et de défier sans rougir et sans complexe les plus grands solistes de la guitare électrique !

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