George Duke

George Duke, né le 12 janvier 1946 à San Rafael en Californie, est un chanteur, pianiste américain de jazz-funk, de disco-funk, de smooth jazz, de crossover jazz et de soul-funk, pionnier du synthétiseur qui s’est également spécialisé dans le trombone à coulisse. Multi-instrumentiste il pratique aussi le saxophone, le keytar (instrument hybride, sorte de croisement entre guitare et clavier), la flûte et la guitare basse.

George Duke en bref

À l’age de 4 ans il prends ses premières leçons de piano et en 1967 il sort diplômé du conservatoire de San Francisco. Ses premières influences musicales sont le pianiste de jazz Les McCann et son cousin Charles Burrell bassiste de jazz. Il donne son premier concert le groupe house au club Half Note et avec le groupe vocal Third Wave en 1968 après quoi il accompagne des musiciens tels que Dizzy Gillespie, Kenny Dorham et Don Ellis. En 1969 George Duke et son trio accompagnent le violoniste français Jean-Luc Ponty sur l’album The Jean-Luc Ponty Experience publié par Pacific Jazz en 1969.

1970 est une étape importante dans la carrière de George Duke qui est recruté par Frank Zappa et The Mothers of Invention pour l’enregistrement de l’album 200 Motels.

Il rejoint ensuite le Cannonball Adderley Quintet avec qui il enregistre au moins six albums.

George Duke collabore plusieurs fois avec le grand batteur Billy Cobham et avec Frank Zappa avec qui il  part en tournées et enregistre avec en 1970, puis de 1973 à 1975. C’est d’ailleurs Frank Zappa qui l’incite à chanter, à utiliser le synthé et à se lancer en solo.

Mon album préféré de George Duke, n’en déplaise aux puristes, reste sans aucun doute I Love the Blues, She Heard My Cry de 1975.

Pour cet album la liste des invités prestigieux est impressionnante… On y trouve Johnny « Guitar » Watson, la chanteuse Flora Purim, le percussionniste Airto Moreira, le guitariste Lee Ritenour, le batteur Leon « Ndugu « Chancler et le guitariste George Johnson (du célèbre groupe funk The Brothers Johnson).

L’album met en lumière la diversité et la fusion de styles sur des morceaux instrumentaux comme « That’s What Say », « Giant Child in Us-Ego » et « Sister Serene », une ballade soul avec « Someday » et un rock heavy metal à la Jimi Hendrix sur « Rokkinrowl » sur lequel chante George Duke soutenu par de un jeu de guitare énergique Lee Ritenour. Johnny « Guitar » Watson et George Duke chantent en duo sur la chanson titre unique blues de l’album.

Cette année-là ses fans plus axés jazz-fusion-instrumental, qui boudent cet album, auraient aimé que l’artiste évite de se compromettre avec le R & B et le rock mais en fait, c’est bien le jazz qu’il abandonnera finalement…

Deux ans plus tard George Duke place deux titres de Reach for It (le morceau titre et Dukey Stick) dans les charts et l’album devient disque d’or.

En 1979, il part à Rio de Janeiro au Brésil enregistrer Brazilian Love Affair avec des artistes locaux, le percussionniste Airto Moreira et la chanteuse Flora Purim ainsi que Milton Nascimento. Il renoue avec ses racines jazz sur cet album de 1980 qui impressionne ses détracteurs, les critiques de jazz qui l’accusait de faire de la pop et de vendre de la soupe.

George Duke est par ailleurs un producteur reconnu qui travaille avec des artistes de tous horizons mais surtout de musique noire et de R&B, s’éloignant du jazz au grand dam des puristes, comme Philip Bailey, Anita Baker, The Brecker Brothers, Billy Cobham, Miles Davis, Stephanie Mills, Jeffrey Osborne, Joe Sample, Sister Sledge, Take 6, Chanté Moore…

Al Jarreau fait appel à George Duke sur l’album Breakin’ Away et il collabore également avec sa nièce Dianne Reeves, Michael Sembello, Shalamar, Keith Washington, Tom WaitsPhil Collins, Stanley Clarke, Gene Ammons, Eddie Henderson, John Scofield, Joe Sample et avec Michael Jackson sur Off The Wall.

Sur ses albums solo il invite fréquemment de nombreux vocalistes et musiciens comme Sheila E., Flora Purim ou Milton Nascimento.

En 1988, George Duke organise un gigantesque concert au stade de Wembley à Londres en faveur de Nelson Mandela.

En 1989 Il remplace le bassiste Marcus Miller comme programmateur musical de l’émission de télé Sunday Night sur la chaine américaine NBC.

En 1992 il sort Snapshot qui rencontre un grand succès et Muir Wood Suite en 1993 qui fusionne jazz et musique classique.

En 2007 George Duke travaille avec la chanteuse américaine de soul, R’n’B et jazz Jill Scott sur son album The Real Thing: Words And Sounds vol. 3 et en 2009 sur Congo Square de Teena Marie, chanteuse américaine de soul et R’n’B, surnommée The Ivory Queen Of Soul.

Il part en tournée à travers les États-Unis et à l’étranger avec le trio DMS (George Duke, Marcus Miller & David Sanborn) au cours de l’été 2011.

En décembre 2012 George Duke est intronisé au Soul Music Hall Of Fame grâce aux votes des internautes.

George Duke décède dans la nuit du 05 août 2013 à l’hôpital de Los Angeles en Californie d’une leucémie lymphoïde chronique quasiment un an jour pour jour après la disparition de Corine son épouse.

Le 5 août 2014, un an exactement après la mort de George Duke, son ami de longue date, Al Jarreau, publie un album intitulé My Old Friend: Celebrating George Duke, en hommage à son œuvre, sur lequel figurent dix titres composés par  George Duke. Pour réaliser cet album Al Jarreau s’est entouré de Gerald Albright, Stanley Clarke, Dr John, Lalah Hathaway, Boney James, Marcus Miller, Jeffrey Osborne, Kelly Price, Dianne Reeves, Patrice Rushen entre autres… Il est couronné du NAACP Image Award pour Outstanding Jazz Album en 2015.

Discographie de George Duke

1966 – The George Duke Quartet
1970 – Save the Country
1971 – Solus
1973 – The Inner Source
1974 – Faces in Reflection
1974 – Feel
1975 – The Aura Will Prevail
1975 – I Love the Blues, She Heard My Cry
1976 – Liberated Fantasies
1976 – The 1976 Solo Keyboard Album
1977 – From Me to You
1977 – Reach for It
1978 – Don’t Let Go
1979 – Follow the Rainbow
1979 – Master of the Game
1980 – A Brazilian Love Affair
1982 – Dream On
1983 – Guardian of the Light
1984 – Rendezvous
1985 – Thief in the Night
1986 – George Duke
1989 – Night After Night
1992 – Snapshot
1995 – Illusions
1997 – Is Love Enough?
1998 – After Hours
2000 – Cool
2002 – Face the Music
2005 – Duke
2006 – In a Mellow Tone
2008 – Dukey Treats
2010 – Déjà Vu
2013 – Dreamweaver

Albums live

2004 – Live in Tokyo Japan 1983 (Geroge Duke Band)
2007 – Live at Montreux 1997 (Geroge Duke Band)
1993 – Muir Woods Suite

Sans compter ses innombrables collaborations.

Site de référence : www.georgeduke.com

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Avishai Cohen

Avishai CohenAvishai Cohen est un bassiste et contrebassiste israélien de jazz, ethno-jazz, folk-jazz, jazz-fusion, auteur compositeur né le 20 avril 1970 au kibboutz Kabri, en Israël. Il grandi dans une famille musicale à Motza et Beit Zayit près de Jérusalem jusqu’à l’âge de six ans, lorsque sa famille déménage à Shoeva, dans l’ouest d’Israël. (Ne pas confondre avec son homonyme, le trompettiste New Yorkais Avishai Cohen, originaire de Tel Aviv, né en mai 1978)

Avishai Cohen en bref

À neuf ans  il commence à étudier le piano mais à l’âge de 14 ans il choisi la guitare basse, inspiré et influencé par le grand bassiste Jaco Pastorius.

Quelques années plus tard après avoir joué dans un groupe de l’armée pendant deux ans, il se met à la contrebasse avec Michael Klinghoffer et deux ans plus tard il s’installe à New York où il côtoie d’autres musiciens de jazz.

Mais pour subsister il travaille dans le bâtiment et joue dès qu’il le peut dans les rues ou le métro selon la météo. Il s’inscrit à la New School for Jazz and Contemporary Music et officie dans des groupes de latin jazz pendant ses années d’études. Le pianiste Danilo Pérez l’invite un jour à rejoindre son trio avec lequel il donne des concerts dans de petits clubs de jazz.

La chance lui sourit le jour ou le célèbre pianiste de jazz Chick Corea lui propose de le rejoindre pour son nouveau projet et en 1996 Avishai Cohen devient membre fondateur du sextet Origin avec Chick Corea.

Les deux hommes travaillent ensemble jusqu’en 2003 lorsqu’Avishai Cohen décide de se consacrer à sa carrière solo et de fonder sa propre formation, le Trio Avishai Cohen, accompagné de ses compatriotes Daniel Dor à la batterie et Nitai Hershkovits au piano.

Les quatre premiers albums solo d’Avishai Cohen en tant que leader sont toutefois publiés sous le label Stretch qui appartient à Chick Corea.

Hormis Chick Corea, Avishai Cohen collabore aussi avec d’autres figures du jazz comme Bobby McFerrin, Roy Hargrove, Herbie Hancock, Kurt Rosenwinkel, Nnenna Freelon et Paquito D’Rivera mais également, dans un registre différent, avec Claudia Acuña sur l’album Wind from the South  (2000), Alicia Keys (en studio) et les Orchestres Philharmoniques de Londres et d’Israël (en concerts).

En 2002, il fonde son propre label, Razdaz Recordz et le 9 septembre 2003 il publie son premier album, Lyla. Avishai Cohen déclare cette année-là « J’ai toujours été intéressé par toutes les musiques comme le jazz, le rock, la pop, le latin ou le funk« , « Je suis toujours bourré d’idées et j’ai décidé de créer mon propre label parce que je suis impliqué dans de nombreux projets différents. »

Razdaz produit l’album du trio new-yorkais de jazz et d’indie-rock Heernt, Locked in a Basement, en 2006, formation du batteur et fondateur Mark Guiliana, qui a été membre du Trio Avishai Cohen.

Le style caractéristique de Cohen est un mélange de sonorités musicales du Moyen-Orient, d’Europe de l’Est fusionnées au funk afro-américain. Le New York Times décrit son album Continuo publié en 2006 comme un « gros groove moyen-oriental doté d’un lyrisme délicat, presque New Age« .

En 2010 le label d’Avishai Cohen produit Lady of The Forest, le premier album de la chanteuse Karen Malka qui a fait partie de sa tournée pendant trois ans. La production la plus récente du label est l’album Wild d’Ilan Salem.

Insatiable et éclectique il fonde le groupe de rock Gadu avec le batteur israélien Mike Starr (ne pas confondre avec le bassiste d’Alice in Chains) et travaille sur des chansons pop avec la chanteuse Lola.

Cohen chante souvent en judéo-espagnol (ladino) qu’il tient de sa mère comme sur « Morenika » qui figure sur l’album Aurora de 2009.

En 2011, Avishai Cohen sort l’album Seven Seas, suivi d’une tournée en trio avec Shai Maestro et Itamara Douari.

Depuis 2012, son label a produit douze albums dont cinq de Cohen. Le pianiste Sam Barsh, le saxophoniste Jimmy Green, le flûtiste Ilan Salem et le guitariste Amos Hoffman, le batteur Mark Guiliana figurent parmi les autres artistes associés à son label.

Le dernier opus en date d’Avishai Cohen intitulé 1970 (son année de naissance) est sorti le 6 Octobre 2017.  Ce n’est pas juste un album de plus, non, il représente pour l’artiste une sorte de nouveau départ car même s’il y joue de la basse avec la complicité d’un deuxième instrumentiste, c’est en réalité son premier album en tant que chanteur…

The Jerusalem Post considère Avishai Cohen comme « le meilleur musicien de jazz Israélien sur la scène internationale« , Down Beat le qualifie de « visionnaire jazz d’envergure mondiale« , Bass Player magazine le classe parmi les 100 bassistes les plus influents du 20ème siècle et Chick Corea en personne dit de lui qu’il est  « un grand compositeur et un musicien de génie« . Excusez du peu ! 🙂

En 2017 Avishai Cohen signe la bande originale du film français Le Sens de la fête, comédie réalisée par Éric Toledano et Olivier Nakache (avec Jean-Pierre Bacri, Jean-Paul Rouve, Gilles Lellouche), qui comprend une large majorité de séquences de jazz inédites et dont l’un des fils conducteurs est extrait de l’album Seven Seas.

Mise à jour du 14/05/2019

Avishai nous annonce la sortie de son nouvel album Arvoles (« Arbres » dans l’ancienne langue ladino) le vendredi 7 juin 2019. Il s’agit d’une collection de compositions instrumentales originales et d’une chanson traditionnelle écrite au cours des deux dernières années sans jamais avoir l’intention d’être compilée sur le même disque. Pourtant, elles se marient parfaitement bien…

Sur Arvoles, Avishai Cohen à la contrebasse est entouré du batteur israélien Noam David (qui l’accompagne également dans son trio habituel) et le pianiste azerbaïdjanais Elchin Shirinov qui sont tous deux à la fois de magnifiques musiciens et compositeurs à part entière comme en témoigne cet album. Ensemble ils ont sillonnés les routes lors d’une longue tournée mondiale qui se poursuit jusqu’en 2020.

Björn Samuelsson au trombone et Anders Hagberg à la flûte y font également des apparitions.

Avec cet opus Avishai Cohen revient à l’essentiel mais avec la maturité et la vision que lui ont apportées son expérience des deux dernières décennies.

À noter que la pochette de l’album est le travail de la propre mère d’Avishai,  une artiste à part entière dont il est très fier à juste titre.

Avishai Cohen Trio

Avishai Cohen – contrebasse
Nitai Hershkovits, Omri Mor – piano
Daniel Dor, Noam David, Itamara Douari – percussions, batterie

Avishai Cohen Septet

Projet totalement différent du trio précédent

Avishai Cohen – basses, contrebasse
Jonatan Daskal – claviers
Elyasaf Bachari – Oud, basse
Karen Malka – chant
Yael Shapira – violoncelle
Tal Kohav – batterie
Itamara Doari – Percussions

Discographie d’Avishai Cohen

1998 – Adama
1999 – Devotion
2000 – Colors
2001 – Unity
2003 – Lyla
2004 – At Home
2006 – Continuo
2007 – Night of Magic – Avishai Cohen Trio Live – enregistré au « Kiev Conservator Hall »
2007 – As is…Live at the Blue Note
2008 – Gently Disturbed
2008 – Shaot Regishot – (Heures sensibles, disponible seulement en Israël)
2009 – Aurora
2011 – Seven Seas
2012 – Shaot Regishot – (Heures sensibles disponible en Europe)
2012 – Duende
2013 – Almah
2015 – From Darkness
2017 – 1970
2019 – Arvoles

Site de référence : www.avishaicohen.fr

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