Toad

Toad - MazikToad est un groupe de hard rock suisse formé à Bâle dans les années 70 par d’anciens membres de Brainticket. Le combo se fait remarquer par ses reprises de « Purple Haze » de Jimi Hendrix et « I Saw Her Standing There » des Beatles mais aussi par des titres originaux comme « Usin’ My Life » et « Stay !

Leurs deux premiers albums ont été conçus et réalisés par Martin Birch, légendaire producteur et ingénieur du son britannique, qui a travaillé sur des albums de groupes de rock britanniques d’envergure tels que Deep Purple, Rainbow, Whitesnake, Black Sabbath et Iron Maiden.

Le groupe n’a hélas pas rencontré le succès au delà des frontières helvétiques où il s’est fait un nom par son énergie musicale et ses frasques scéniques.  Les concerts de Toad y sont fréquemment comparés aux prestations de Jimi Hendrix car le guitariste Vic Vergeat fait lui aussi hurler sa guitare électrique avec les dents. Toad qui a surtout sévi dans les années 70, a été prépondérant sur le mouvement heavy metal suisse de la décennie suivante en influençant des groupes aussi importants que Krokus ou Celtic Frost.

De nombreux changements de musiciens ont émaillés la vie du groupe mais le line-up le plus pérenne et le plus cohérent est constitué de Vic Vergeat (guitare et chant), Werner Fröhlich (basse et chant) et Cosimo Lampis (batterie).

Toad en bref

En 1970, le groupe de rock psychédélique Brainticket s’apprête à sortir son premier album, avec Werner Fröhlich à la basse et Cosimo Lampis à la batterie mais les deux hommes quittent le groupe pour former Toad avec le guitariste Vittorio « Vic » Vergeat qui a collaboré brièvement avec le groupe de space-rock britannique Hawkwind. Ce nom viendrait du morceau « Toad », titre qui figure sur le premier album de Cream (Fresh Cream) paru en 1966 et dans lequel Ginger Backer exécute un solo de batterie d’anthologie. Il signifie « crapaud » en anglais, batracien qui apparaîtra sur plusieurs pochettes d’albums du groupe…

Le trio commence à écrire et à enregistrer un premier album éponyme (mixé par le légendaire producteur britannique Martin Birch) qui est publié en 1971 accompagné du single « Stay ! » lequel se classe dans les charts suisses, un exploit qu’aucun autre groupe de hard rock n’avait jamais réalisé auparavant dans la confédération alpine.

Toad se produit ensuite au Montreux Jazz Festival, concert qui est enregistré par la RTS mais cette captation semble avoir malencontreusement disparue (peut-être réapparaîtra-t-elle un jour…?).

Le deuxième opus intitulé Tomorrow Blue sort en 1972. Il a une couleur plus bluesy et a été enregistré sans le chanteur principal, se sont Vic Vergeat et Werner Fröhlich qui assurent la partie chant. C’est une fois de plus le producteur britannique Martin Birch qui conçoit l’album. Le violoniste Helmut Lipsky y figure également sur notamment « Blind Chapman’s Tales », « Change In Time » et le single « Green Ham ».

Toujours en 1972, Toad enregistre l’album Open Fire : Live in Basel sur lequel ont peut entendre des reprises de « Red House » et de « Who Knows » de Jimi Hendrix et Band of Gypsys.

En 1974 sort le troisième album, Dreams, qui comprend le célèbre morceau « Purple Haze ».

L’histoire du groupe se poursuit discrètement par un album live enregistré à Genève en 1978 et d’un album studio bien plus tard, au début des années 1990 avec différentes incarnations du groupe.

Les années 1970 et 1980 voient paraître quelques compilations, des albums live et des concerts toutefois le groupe sombre lentement mais inéluctablement dans l’oubli.

En 1986, Toad participe au Festival de plein air de Saint-Gall (Suisse).

L’album Stop This Crime, est publié en 1993 mais peu de temps après sa sortie, le batteur original Cosimo Lampis quitte le groupe et part créer une école en Sardaigne, il est remplacé par Claudio Salsi qui restera jusqu’à la séparation définitive de Toad.

En 1994, Toad donne un concert à Brienz en Suisse lequel est enregistré et devient le plus populaire album live du groupe : The Real Thing.

Le groupe splitte environ un an plus tard.

L’album Hate To Hate est publié après la séparation, il contient les mêmes morceaux que Stop This Crime hormis une reprise et un titre différents.

Par la suite Vic Vergeat se lance dans une carrière solo, sort de nombreux albums (dont A Live Tribute to Jimi Hendrix) et tourne principalement en Europe avec son propre groupe, The Vic Vergeat Band, un trio formé avec Mickey Guaglio à la basse et Jo Macrì à la batterie. Il collabore ou se produit avec de nombreux artistes tels que Dieter Dierks (Scorpions), Nazareth, Joe Perry (Aerosmith), Marc Storace (Krokus), Gianna Nannini, Steve Lukather (Toto), Robben Ford, Larry Coryell pour ne citer qu’eux…

Les autres membres de Toad ont continué l’aventure musicale en rejoignant différents groupes ou se sont retiré de l’industrie de la musique.

Toad Box - Toad - Mazik

Dans les années 2000 le groupe connait un regain d’intérêt sur la scène rock européenne et leurs albums ont été réédités et remasterisés pour la nouvelle génération d’amateurs de hard-rock et blues-rock.

Un coffret de CD intitulé Toad Box est publié en 2003. Ce collector est aujourd’hui quasiment introuvable…

Membres de Toad

Benjamin « Beni » Jaeger – chant
Vittorio « Vic » Vergeat – guitare, chant, claviers, piano, mellotron
Werner Fröhlich – basse, chant, synthé moog
Cosimo Lampis – batterie, congas, percussions, chant

Autres membres

André Buser – basse
Caesar Perrig – basse
Kelvin Bullen – basse
Claudio Salsi – batterie

Discographie de Toad

Albums studio

1971 – Toad
1972 – Tomorrow Blue
1974 – Dreams
1993 – Stop This Crime
1995 – Hate to Hate
2003 – B.U.F.O (Blues United Fighting Organization) constitué d’archives des premières années du groupe

Albums live

1973 – Open Fire: Live in Basel 1972
1978 – Yearnin’ Learnin’: Live 1978 (enregistré à Genève)
1994 – The Real Thing (recorded live in Brienz)
2005 – Live at St. Joseph (Basel) 22.04.1972 (copy from Live at St. Joseph)

Compilations

1978 – The Best of Toad
1979 – Tomorrow Blue
1992 – Rarities
1999 – Toad Trilogy
2003 – Toad Box
2004 – Behind the Wheels 

 

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Warren Zevon

Warren Zevon - MazikWarren Zevon de son nom complet Warren William Zevon est un  chanteur, pianiste et compositeur américain de rock né à Chicago le 24 janvier 1947. Les textes de ses chansons sont souvent des pamphlets et des critiques, parfois sarcastiques, sur la société contemporaine, la vie politique, le tout traité sur un ton humoristique. Son travail fait l’objet d’éloges de la part de musiciens célèbres comme Jackson Browne, Bruce Springsteen, Bob Dylan et Neil Young. Ses tubes les plus connus sont « Werewolves of London », « Lawyers, Guns and Money », « Roland the Headless Thompson Gunner » et « Johnny Strikes Up The Band », qui figurent tous sur son troisième album, Excitable Boy paru en 1978.

Warren Zevon en bref

Son père immigré russe et joueur de cartes professionnel, l’emmène avec lui parcourir l’Arizona et la Californie. Pendant sa jeunesse, il se rend dans la maison d’Igor Stravinski où il étudie la musique dès l’âge de 12-13 ans avec le chef d’orchestre Robert Craft. Très jeune, il débute sa carrière musicale dans un duo appelé Lyme and Cybelle (sur le modèle de Sonny and Cher) dont un titre figure sur la compilation Nuggets. Warren Zevon devient par la suite un musicien de studio et travaille notamment avec The Everly Brothers. Il compose par ailleurs plusieurs morceaux pour le groupe The Turtles.

L’une de ses compositions intitulée « She Quit Me » est utilisée dans la B.O. du film Midnight Cowboy en 1969.

Son premier album solo, Wanted Dead or Alive, ne rencontre pas le succès escompté et le suivant Leaf in the Wind n’est même pas distribué par sa maison de disque.

Au début des années 1970 il par en tournée avec les Everly Brothers mais cette collaboration ne le satisfait pas.

En 1976,  Warren Zevon s’installe quelque temps en Espagne où il se produit dans un petit bar dont le tenancier est un ancien mercenaire. Ensemble, ils composent l’un de ses titres phares « Roland the Headless Thompson Gunner ». De retour en Californie il travaille avec Jackson Browne qui produit son premier album éponyme. Plusieurs morceaux de cet opus feront l’objet de reprises par le groupe The Eagles et par Linda Ronstadt.

Son premier véritable succès commercial est l’album Excitable Boy qui sort en 1978. Plusieurs chansons de cet opus passent alors régulièrement à la radio, dont « Werewolves of London » qui se classe dans le top-ten.

Pendant les deux décennies suivantes, il enregistre plusieurs albums de manière sporadique et avec plus ou moins de succès. En même temps il fait face à ses addictions à l’alcool et aux drogues.

Son quatrième album, Bad Luck Streak in Dancing School, est dédié au romancier Ross Macdonald, qui l’a soutenu pendant un épisode particulièrement difficile en 1979.

Warren Zevon met un terme à sa carrière en 1982 après la sortie de son album The Envoy et  par la suite il ne fera plus que quelques rares apparitions, le plus souvent en solo.

Il collabore toutefois avec le groupe R.E.M. est enregistre sous le nom The Hindu Love Gods en 1990.

Warren Zevon fait un bref retour en 1987 et publie Sentimental Hygiene avec l’aide de Neil Young, de Bob Dylan et des membres du groupe R.E.M.

Sur Transverse City qui sort en 1989, il faut noter la collaboration de David Gilmour (Pink Floyd) et de Jerry Garcia (Grateful Dead). Sur d’autres albums il est assisté de Jackson Browne, The Eagles et du boss en personne, Bruce Springsteen.

Parmi les amis de Warren Zevon se trouvent également des écrivains célèbres dont Hunter S. Thompson, Stephen King et Carl Hiaasen qui ont également collaboré à l’écriture de plusieurs de ses chansons.

En 2002 il est diagnostiqué d’un cancer au poumon qui lui sera fatal (un mésothéliome incurable, associé à une exposition à l’amiante plutôt qu’au tabac). Il enregistre The Wind, aidé par des amis proches comme Bruce Springsteen, Don Henley, Timothy B. Schmit (du groupe The Eagles), Joe Walsh, David Lindley, Billy Bob Thornton, Emmylou Harris, Tom Petty entre autres. Lorsque sa maladie est officiellement annoncée aux médias, Warren Zevon déclare qu’il espère simplement vivre assez longtemps pour voir le prochain James Bond, un objectif atteint puisqu’il aura l’occasion de voir le bien nommé « Die Another Day » (Meurs un autre jour).

Son ultime album est publié en août 2003, peu de temps avant sa disparition le 7 septembre 2003 à son domicile de Los Angeles. 

Les Grammy Awards le gratifie de cinq nominations posthumes dont celle de « Chanson de l’Année » pour « Keep Me In Your Heart ».

Un album hommage intitulé Enjoy Every Sandwich : Songs of Warren Zevon (d’après sa devise « apprécie chaque sandwich », sorte de carpe diem) est publié en octobre 2004. C’est son fils Jordan Zevon qui a réalisé une grande partie de l’album sur lequel il interprète le titre inédit de son père « Studebaker ». Un deuxième album hommage, intitulé Hurry Home Early : the Songs of Warren Zevon sort en juillet 2005.

Discographie de Warren Zevon

Album studio

1969 – Wanted Dead or Alive
1976 – Warren Zevon
1978 – Excitable Boy
1980 – Bad Luck Streak in Dancing School
1982 – The Envoy
1987 – Sentimental Hygiene
1989 – Transverse City
1991 – Mr. Bad Example
1995 – Mutineer
2000 – Life’ll Kill Ya
2002 – My Ride’s Here
2003 – The Wind

Albums live

1980 – Stand in the Fire
1993 – Learning to Flinch

Compilations

1986 – A Quiet Normal Life: The Best of Warren Zevon
1996 – I’ll Sleep When I’m Dead
2002 – Genius: The Best of Warren Zevon
2003 – The First Sessions
2006 – Reconsider Me: The Love Songs
2007 – Preludes: Rare and Unreleased Recordings

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