The New York Dolls est un groupe de rock formé à New York en 1971 qui s’est illustré en tant que groupe protopunk. Malgré un succès limité à ses débuts, les Dolls (poupées en anglais) préfigurent en grande partie l’ère du punk rock qui suivra, avec d’autres groupes de New York comme notamment les Ramones en s’appuyant en s’appuyant sur des éléments tels que le dirty rock & roll des Rolling Stones, l’anarchic noise des Stooges et le glam-rock des David Bowie et T. Rex. Leur côté outrancier et androgyne influencera les looks de nombreux groupes de glam-metal comme Kiss, Mötley Crüe et Poison. Le style musical précurseur des New York Dolls, déroutant et quelque peu bâclé mais cependant extrêmement énergique, a ouvert la voie à de nombreux groupes de punk rock et heavy-metal.
The New York Dolls en bref
Syl Sylvain et Billy Murcia qui sont camarades de classe au lycée commencent à jouer ensemble dans un groupe appelé The Pox en 1967 puis créent une boutique de mode appelée Truth and Soul. Puis Sylvain accepte un job dans une boutique de mode masculine A Different Drummer qui se trouve en face du New York Doll Hospital, un atelier de réparation pour poupées qui inspirera le nom du groupe comme il le confirmera plus tard. En 1970 les trois hommes reforment un groupe et recrutent Johnny Thunders initialement à la basse, Sylvain finit par lui apprendra à jouer de la guitare qui deviendra son instrument de prédilection.
Le premier concert de la formation originale se déroule en 1971, à la veille de Noël, dans un refuge pour SDF appelé l’hôtel Endicott. Après avoir trouvé un manager et une maison de disque, les NYD sont contactés par Rod Stewart qui les invite comme avant groupe lors de l’un de ses concerts à Londres.
Le premier album éponyme des Dolls est carrément considéré comme underground par rapport à la musique psychédélique ou progressive rock qui passe sur les ondes dans les années 70. Chrissie Hynde déclarera un jour que chaque groupe punk (et il les connaissait tous) avait au moins deux albums des New York Dolls, ce qui illustre l’influence du groupe sur ce mouvement rock.
Le line-up d’origine rencontre de nombreux problèmes avec l’industrie du disque grand public qui ne sait pas comment « cataloguer » groupe aussi atypique, précurseur et qualifié de « sauvage » à cause de ses excès. Too Much Too Soon (Trop beaucoup trop tôt) est d’ailleurs le titre de leur deuxième opus publié en mai 1974.
Après la première séparation du groupe, le leader des Dolls, David Johansen, se lance dans une carrière solo (sous le pseudo de Buster Poindexter) moyennement sans grand succès. Johnny Thunders quant à lui crée The Heartbreakers, Arthur Kane rejoint l’aventure Corpse Grinders et Syl Sylvain sort deux albums solo.
David Johansen – chant, harmonica
Sylvain Sylvain – guitare, basse, piano
Jason Hill – basse
Earl Slick – guitare
Brian Delaney – batterie
Anciens membres
Johnny Thunders – guitare, chant
Rick Rivets – guitare
Arthur Kane – guitare basse
Billy Murcia – batterie
Jerry Nolan – batterie
Blackie Lawless – guitare
Peter Jordan – basse
Chris Robison – claviers
Tony Machine – batterie
Gary Powell – batterie
Steve Conte – guitare
Sami Yaffa – basse
Frank Infante – guitare
Brian Koonin – claviers
Discographie des New York Dolls
Albums studio
1973 – New York Dolls
1974 – Too Much Too Soon
2006 – One Day It Will Please Us to Remember Even This
2009 – Cause I Sez So
2011 – Dancing Backward in High Heels
Démos
1972 – Actress – « Birth of the New York Dolls »
1973 – Endless Party
1981 – Lipstick Killers – The Mercer Street Sessions 1972
1992 – Seven Day Weekend
2006 – Private World – The Complete Early Studio Demos 1972–1973
Albums live
1984 – Red Patent Leather
1993 – Paris Le Trash
1998 – Live In Concert, Paris 1974
2002 – From Paris with Love (L.U.V.)
2004 – Morrissey Presents: The Return Of New York Dolls Live From Royal Festival Hall
2008 – Live At the Filmore East
2009 – Viva Le Trash ’74
Compilations
1977 – New York Dolls / Too Much Too Soon
1977 – Very Best of…
1985 – Night of the Living Dolls
1985 – The Best of …
1987 – New York Dolls + Too Much Too Soon
1990 – Super Best Collection
1994 – Rock’n Roll
1998 – Hootchie Kootchie Dolls
1999 – The Glam Rock Hits
1999 – The Glamorous Life Live
2000 – Actress: Birth of The New York Dolls
2000 – Endless Party
2000 – New York Tapes 72/73
2002 – Great Big Kiss (réédition de Seven Day Weekend et Red Patent Leather)
2003 – Looking For A Kiss
2003 – Manhattan Mayhem
2003 – 20th century masters – the Millennium collection: the best of…
The Pretty Things est un groupe de rock anglais, formé à Londres en 1963 qui tire son nom de la chanson « Pretty Thing » de Willie Dixon en 1955 (reprise par Bo Diddley et Canned Heat). Il s’agit d’un groupe qui a sorti plusieurs singles de Rythm and Blues pur et dur au Royaume-Uni à ses débuts et qui s’est ensuite dirigé vers le Rock Psychédélique à la fin des années 1960 (leur album S.F. Sorrow de 1968 est l’un des premiers albums opéras rock avant les Who) puis le Hard-Rock au début des années 1970 (Led Zeppelin les considère comme leur groupe préféré) et la New-Wave au début des années 1980. Malgré ces évolutions, le groupe n’a jamais réussi à renouer avec le succès commercial de ses toutes premières années.
The Pretty Things en bref
Pionniers d’une approche brute du rythme et du blues (et plus tard de la psychédélique) leur musique influencera un certain nombre de groupes phares de l’invasion britannique (Brit Blues Invasion ou British Blues Boom) des années 1960, en particulier les Rolling Stones et David Bowie pour qui Phil May fut le premier héros.
The Pretty Things initialement Little Boy Blue and the Blues Boys étaient composés de Dick Taylor, Keith Richards et Mick Jagger, des étudiants du Sidcup Art College. Lorsque Brian Jones se joint à eux comme guitariste, Dick Taylor passe alors à la basse puis les Rolling Stones se sont formés.
Quelques mois plus tard, Dick Taylor quitte les Rolling Stones nouvellement formés pour poursuivre ses études lorsqu’il est accepté à la London Central School of Art où il rencontre Phil May et ils montent ensemble le groupe The Pretty Things, Dick Taylor à la guitare préférée et Phil May au chant et à l’harmonica, recrutent Brian Pendleton à la guitare rythmique, John Stax à la basse puis après avoir auditionné quelques batteurs différents, dont Pete Kitley et Viv Andrews, ils choisissent Viv Prince pour compéter le line-up.
Dès leurs débuts ils font sensation en Angleterre en 1964-1965 et leurs trois premiers singles « Rosalyn », « Don’t Bring Me Down » et « Honey I Need » entre dans dans le hit-parade des singles outre Manche. Le succès du groupe se confirme en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Allemagne et aux Pays-Bas au milieu de la décennie mais jamais au USA. Malgré tout The Pretty Things avec The Yardbirds et Them de Van Morrison ont influence énorme sur des centaines de groupes de garage-rock comme MC5 et The Seeds pour ne citer qu’eux.
Les premiers morceaux de Pretty Things s’inscrivent dans le blues-rock pur jus influencé par Bo Diddley et Jimmy Reed un peu comme celui de leurs contemporains The Rolling Stones et The Yardbirds. Leurs prestations scéniques se font remarquer par leur comportement « rock and roll sauvage » choquant pour l’époque, leur titre « Midnight to Six Man » est un jalon important de la révolution culturelle des sixties.
Viv Prince quitte le groupe à la fin 1965, premier d’une longue série de changements d’effectif, il est remplacé par Skip Alan. Brian Pendleton s’en va fin 1966 suivi de John Stax au début de l’année suivante. Jon Povey et Wally Waller intègrent The Pretty Things qui devient un quintet.
Après s’être essayé à la pop mainstream sur l’album Emotions en 1967, le groupe se tourne vers le rock psychédélique et sort le concept album révolutionnaire S.F. Sorrow en 1967-68. Cet album qui sort fin 1968 est sans nulle doute l’un des premiers opéras rock, précédant Tommy des Who d’environ un an. Il a été enregistré dans les légendaires studios Abbey Road six mois après le fameux Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band des Beatles et The Piper at the Gates of Dawn, le premier album de Pink Floyd. Chaque album a en commun un son psychédélique typique de la fin des années 60 et le même producteur que les Floyd en la personne de Norman Smith.
S.F. Sorrow est suivi de l’album Parachute qui poursuit dans le style psychédélique, très bien accueilli puisqu’il est même désigné « Album de l’année » en 1970 par le magazine Rolling Stone. Pendant cette période, The Pretty Things enregistrent également l’album The Acetate exclusivement pour un jeune millionnaire français, Philippe DeBarge, qui n’est destiné qu’à circuler dans son cercle social mais cet opus a depuis été piraté et diffusé, on le trouve aussi sur le net à présent.
À partir de là, le groupe commence hélas à décliner commercialement mais il continue de jouir d’un dévouement presque mystique de la part de ses fans, de la critique mais également d’autres musiciens et groupes rock. Au début des années 1970, leurs morceaux se rapprochent d’avantage du hard-rock et du heavy-metal balbutiant avec cependant toujours une teinte de blues comme sur l’albums Silk Torpedo.
Dans les années 80, Cross Talk contient des influences Punk et New Wave dans leur son hard-rock mais comme la plupart de leurs albums c’est une fois de plus un succès artistique mais absolument pas commercial.
Après l’arrivée d’un nouveau manager, Mark St John, The Pretty Things jouent sporadiquement dans les années 80. À la fin de la décennie, complètement oublié du grand public, les membres fondateurs Phil May et Dick Taylor décident de réformer le groupe avec le batteur Hans Waterman (ex membre du groupe rock néerlandais Solution), le bassiste Roelf ter Velt et le guitariste/claviériste Barkley McKay (ex Waco Brothers, ex Pine Valley Cosmonaut’s) et se lance dans une tournée européenne de blues à la fin de 1990 avec Chicken Shack de Stan Webb et Luther Allison qui leur permet de renouer avec le succès. Ce combo effectue régulièrement des tournées en Europe avec un show revitalisé qui met en scène leur bon vieux blues/r’n’b roots jusqu’à la fin de 1994.
En 1995 ils reconstituent le line up de l’époque Cross Talk (78) avec l’ajout de Frank Holland à la guitare à la place de Peter Tolson. Leur label, Snapper Music, sort opportunément des CD remasterisés avec de nombreux titres bonus, ainsi qu’un DVD d’un réenregistrement de S.F. Sorrow aux célèbres studios Abbey Road (avec leur amis Dave Gilmour & Arthur Brown en guests ). Dans la foulée The Pretty Things enchaîne des tournées dont une aux États-Unis pour la première fois depuis des décennies.
Au début des années 2000, le groupe publie de nouveaux enregistrements, dont un album live et l’album studio Rage Before Beauty.
Le guitariste rythmique Brian Pendleton meurt d’un cancer du poumon le 16 mai 2001.
À ce jour le groupe poursuit gentiment sa carrière continue de tourner en Europe et aux États-Unis.
Membres actuels de Pretty Things
Phil May (né Phillip Arthur Dennis Kattner) – chant, maracas, harmonica
Dick Taylor (né Richard Clifford Taylor) – guitare, occasionnellement chant
Frank Holland – guitare, chant, harmonica
Jack Greenwood – batterie
George Woosey – basse, chant
Anciens membres
Brian Pendleton – guitare, chœurs, basse
John Stax (né John Edward Lee Fullegar) – basse, harmonica, chœurs
Pete Kitley – batterie
Viv Andrews – batterie
Viv Prince (née Vivian St John Prince) – batterie
Skip Alan – batterie
Wally Waller – basse, guitare, chant
Jon Povey – claviers, chant
Twink – batterie
Victor Unitt – guitare
Pete Tolson – guitare
Stuart Brooks – basse
Gordon John Edwards – guitare, claviers, chant
Jack Green – basse, chant
Simon Fox – batterie
Joe Shaw – guitare
Dave Wintour – basse
Dave Wilki – claviers
John Clark – batterie
Kevin Flanagan – saxophone
Perry Margouleff – guitare
Doede Ter Veld – batterie
Roelf Ter Veld – basse
Bertram Engel – batterie
Mark St. John – batterie, percussions
Steve Browning – basse
Hans Waterman – batterie
Barkley McKay – guitare
Discographie de The Pretty Things
Albums studio
1965 – The Pretty Things
1965 – Get the Picture?
1967 – Emotions
1968 – S.F. Sorrow
1970 – Parachute
1972 – Freeway Madness
1974 – Silk Torpedo
1976 – Savage Eye
1980 – Cross Talk
1999 – … Rage Before Beauty
2007 – Balboa Island
2015 – The Sweet Pretty Things (Are in Bed Now, of Course…
Albums Live
1984 – Live at Heartbreak Hotel
1988 – Out of the Island
1998 – Resurrection (S.F. Sorrow en live aux studios Abbey Road avec Arthur Brown et David Gilmour)
2002 – The BBC Sessions
2014 – Live at the 100 Club (1er album enregistré en live)
2015 – Live at the BBC
2015 – Live at Rockpalast
The Pretty Things alias Electric Banana
Electric Banana est un album éponyme du groupe en 1967. Lors de la sortie de l’album, le nom de scène Electric Banana sert à masquer son identité. Le groupe a enregistré cet album et deux autres pour la De Wolfe Music Library qui a fourni de la musique de film pour des B.O.F.
La musique d’Electric Banana s’est retrouvée dans divers films d’horreur ou érotiques de la fin des années 60, comme What’s Good for the Goose en 1969. La chanson « It’ll Never Be Me » pour Doctor Who en 1973 (The Green Death). La chanson « Cause I’m a Man » est apparue dans le film d’horreur classique Dawn of the Dead de George A. Romero en 1978, rééditée sur la compilation Dawn of the Dead : The Unreleased Incidental Music de Trunk Records en 2004.
1967 – Electric Banana
1968 – More Electric Banana
1969 – Even More Electric Banana
1973 – Hot Licks
1978 – The Return of the Electric Banana
Autres collaborations
En tant que Pretty Things & the Yardbird Blues Band (May et Taylor avec Jim McCarty des Yardbirds)
1991 – The Chicago Blues Tapes 1991
1993 – Wine, Women & Whiskey
En tant que Pretty Things & Friends (May et Taylor avec des membres de The Inmates et Matthew Fisher de Procol Harum)
1992 – Rockin’ the Garage
En tant que Pretty Things & Philippe Debarge
2009 – The Pretty Things/Philippe DeBarge (enregistré en 1969)
Compilations
1975 – Greatest Hits 1964–1967
1976 – Real Pretty (double album, rééditions de S.F. Sorrow et Parachute)
1976 – The Vintage Years
1977 – The Singles As & Bs
1982 – 1967–1971
1983 – Let Me Hear the Choir Sing
1985 – Closed Restaurant Blues
1986 – Cries From the Midnight Circus – The Best of 1968–1971
1992 – Get a Buzz: The Best of the Fontana Years
1995 – Unrepentant – The Anthology
1997 – The EP Collection
2000 – Midnight to Six Man
2000 – Latest Writs, Greatest Hits
2001 – The Rhythm & Blues Years
2001 – The Psychedelic Years 1966–1970
2004 – Still Unrepentant
2004 – Come See Me: The Very Best of the Pretty Things
2013 – Singles ’64
2013 – Introducing the Pretty Things
2015 – The Decca Years 1965-1967
2015 – Bouquets From a Cloudy Sky
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