David Bowie

David Robert Jones né à Brixton le 8 Janvier 1947 est un chanteur de rock, compositeur, musicien et acteur anglais plus connu sous son nom d’artiste David Bowie (alias l’homme caméléon). Son premier single sort en 1964, mais il devient célèbre avec le single « Space Oddity » en 1969 et l’album The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars en 1972. Les albums suivants ont exploré le blue-eyed-soul, l’electronica et la new wave bien avant l’apparition de ces styles musicaux. Actif pendant six décennies il est reconnu comme un innovateur, en particulier pour son travail dans les années 1970. David Bowie décède le 10 janvier 2016 peu après la sortie de son 25ème album studio Blackstar, après une lutte de dix-huit mois contre le cancer. Il remporte à titre posthume le prix du « Best Rock Song » pour « Blackstar » lors de la 59ème cérémonie des Grammy Awards le 12 février 2017.

David Bowie en bref

Dès l’âge de treize ans il est  inspiré par le jazz de la West End. À ses débuts il joue dans des groupes comme The Konrads, The King Bees, The Manish Boys et The Lower Third qui lui ont permit d’intégrer le monde du rock.

Multi-instrumentiste, il joue de la guitare, du piano et du saxophone mais aussi de l’harmonica, de la batterie, du violoncelle, du marimba, de la guitare basse, du koto et du stylophone. Doté d’une vraie « gueule » avec son air androgyne et ses yeux vairons, il en jouera dans les personnages qu’il incarnera sur scène et au cinéma.

En 1966, David Robert Jones prend le pseudo de David Bowie et  Kenneth Pitt devient son manager. Ce n’est qu’en 1969 avec le légendaire Space Oddity que David Bowie rencontre le succès puisque ce single se classe numéro 5 dans les charts au Royaume-Uni. À la fin des années 60, il expérimente le cinéma, le mime et le bouddhisme tibétain. L’album, initialement intitulé David Bowie, puis ensuite Man Of Words, Man Of Music, rend hommage à toutes les influences de la scène artistique de Londres.

En 1971, le premier album de David Bowie, The Man Who Sold The World est le déclencheur de sa carrière.

1972 est l’année où David Bowie commence à avoir un aperçu de la puissance de la pop-music. Au Royaume Uni il devient Ziggy Stardust et joue avec les Spiders from Mars : Mick Ronson à la guitare, Trevor Bolder à la basse et Mick Woodmansey à la batterie.

L’album The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars est un énorme succès et les tournées s’enchaînent. Des milliers de fans se rassemblent autour du personnage et de l’atmosphère dégagée par Ziggy.

La même année il produit des albums pour Lou Reed (Transformer) et Mott The Hoople (All The Young Dudes). En septembre, Ziggy entame une tournée américaine à guichet fermé.

Au milieu de la fièvre Ziggy, l’album Aladdin Sane sort en avril 1973.

Après avoir arrêté le Show Stardust, il se rend en France pour commencer à travailler sur ses prochains albums. Il sort un album de reprises de titres des années 1960 Pin Ups et produit des artistes tels que Lou Reed ou Mott the Hoople puis tente de mixer le Raw Power d’Iggy and the Stooges. Cette période marque la fin des Spiders from Mars.

En 1974, il entreprend sa plus grande tournée aux Etats Unis. Le double album David Live est enregistré au Tower Theatre de Philadelphie. Dans la foulée il sort Diamond Dogs qui s’inspire de 1984 l’œuvre de Georges Orwell. Cet album décrit une société apocalyptique avec un nouveau personnage, Halloween Jack. C’est aussi la période où le chanteur tombe dans l’ addiction à la cocaïne. Tony Visconti, appelé en renfort, arrive à sauver l’enregistrement de Diamond Dogs et son ambiance glauque semble être appréciée de son auteur qui entre ainsi dans sa période Glam-rock.

À partir de 1975 commencent les années soul-funk et David Bowie publie Young Americans qui est pour lui une véritable renaissance artistique. Le single « Fame », coécrit avec John Lennon, devient numéro un des ventes aux États-Unis.

David Bowie qui est également acteur, incarne le rôle de Thomas Jerome Newton dans le film L’Homme qui venait d’ailleurs (The Man Who Fell to Earth) de Nicolas Roeg. Il joue le rôle d’un extraterrestre tombé sur Terre et qui cherche à rejoindre sa planète. A la fin son personnage devient The Visitor, une future rock-star.

Station to Station sorti en 1976 est lié au film L’Homme qui venait d’Ailleurs mais David Bowie étant en pleine toxicomanie, ne se souviendra même plus avoir enregistré les chansons. L’album est malgré tout un succès commercial. Une tempête médiatique s’abat sur David Bowie, qui, sous l’effet de la drogue, tient des propos déplacés sur le IIIème Reich et compare notamment Hitler à Mick Jagger. David Bowie se ressaisit cependant assez rapidement et en 1977 il séduit même de nouveaux fans grâce à la trilogie Low, Heroes et Lodger avec Brian Eno, ancien membre de Roxy Music.

C’est à cette époque qu’il rencontre Iggy Pop à Berlin, pour qui il devient un véritable mécène pour ne pas dire protecteur,  et qui lui produit les albums The Idiot et Lust for Life. L’effet allemand ne tarde pas à porter ses fruits et David Bowie commence à être apprécié par un nouveau public européen au détriment de ses fans américains. Heroes est totalement créé à Berlin. Une partie de Low est produite en France et Lodger est enregistré en partie en Suisse.

Après avoir quitté Berlin, il incarne John Merrick dans le spectacle The Elephant Man à Broadway. Il joue également son propre rôle dans le film Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée… d’Ulrich Edel.

En 1980 le succès est planétaire pour David Bowie, notamment grâce à l’album Scary Monsters dont les ventes atteignent des sommets dans presque tous les pays d’Europe. Dans le même temps David Bowie compose et enregistre un single avec Queen : Under Pressure.

La sortie de Let’s Dance en 1983 lui permet de toucher un public beaucoup plus large, cet album s’écoule à plus de 14 millions d’exemplaires. Son succès est à son summum et David Bowie se produit désormais dans des stades devant  150.000 spectateurs.

L’album suivant, Tonight sorti en 1984, manque malheureusement d’originalité, même si les ventes du single « Blue Jean » sont soutenues.

Never Let Me Down de 1987, est un album plus rock mais le succès n’est pas à la hauteurs des attentes. La tournée mondiale Glass Spider Tour qui suit est un échec.

En 1988 il fonde le groupe Tin Machine avec lequel il sort trois albums qui marquent pour David Bowie une renaissance au début des années 1990.

David Bowie participe au concert The Freddie Mercury Tribute qui se déroule le 20 avril 1992. Il y interprète Under Pressure, All the Young Dudes puis Heroes. Lors de cet événement David Bowie récite le Notre Père à genoux sur scène devant un public médusé.

Black Tie White Noise en 1993 est un album plus « dance » qui déçoit ses fans.

Il faut attendre 1995 pour revoir le succès se faire jour, la sortie de Outside est en effet appréciée par les fans de David Bowie. Lors de la tournée qui suit, David Bowie permet à un jeune groupe de se faire connaitre en assurant sa première partie : Placebo.

En 1997 sort Earthling. L’album est un mélange de rock parfois punk, jungle, techno et drum’n’bass. Au courant de la même année, à l’occasion de ses 50 ans, il donne un concert prestigieux au Madison Square Garden de New York, accompagné d’une pléiade d’artistes comme Frank Black, Foo Fighters, Robert Smith, Sonic Youth, Lou Reed et Billy Corgan.

David Bowie participe à la bande originale du jeu vidéo The Nomad Soul dans lequel il incarne aussi deux personnages : le charismatique Boz, chef des Éveillés et le chanteur d’un groupe interdit par les autorités. Le joueur peut assister à trois concerts virtuels de l’avatar de David Bowie et acheter les chansons de l’album Hours, sorti en 1999 comme le jeu vidéo.

En 1999-2000 il travaille sur Toy, un album constitué de ré-enregistrements de chansons de sa période pré-David Bowie mais il ne sortira jamais officiellement. Il a cependant été diffusé sur Internet en 2011. Trois nouveaux morceaux de ces sessions l’ont conduit à l’album Heathen de 2002.

En effet, peu après l’enregistrement de Toy, David Bowie sort deux albums, Heathen en 2002 et Reality publié en 2003. Ces deux albums sont produits par Sony, Columbia et Iso. Après la sortie de Reality, David Bowie part en tournée mondiale, la première depuis 1997. Pour des raisons de santé, plusieurs dates de concerts sont toutefois reportés en décembre 2003. Cela n’empêche pas David Bowie de poursuivre sa tournée jusqu’à la mi-2004.

Lorsque Bowie entament une tournée des festivals d’été en Europe, les quinze dernières dates sont annulées car il doit subir en urgence une angioplastie.

Après cela David Bowie n’enregistre plus et ne donne plus de concerts. Il a toutefois enregistré quelques duos avec le groupe de rock américain TV on the Radio ou le groupe danois Kashmir, et fait quelques apparitions sur scène, avec le groupe canadien Arcade Fire.

En 2008 il a l’opportunité de collaborer à l’album de Scarlett Johansson et continue à faire des apparitions, comme au Festival de TriBeCa, le 22 avril 2008.

Live at Santa Monica qui sort en 2008 est en fait une réédition du concert de Ziggy Stardust enregistré en 1972.

David Bowie a été l’un des musiciens de roc les plus influents des années 1970 jusqu’à sa disparition. Il a vendu environ 136 millions d’albums dans sa carrière et a été intronisé au Rock and Roll Hall of Fame. En plus de sa carrière musicale, il a connu le succès en tant que peintre, web-designer, sculpteur, acteur sur les planches et au cinéma dans de nombreux films.

Il est reconnu comme l’une des principales sources d’inspiration du nouveau mouvement romantique et futuriste et du développement ultérieur de la musique électronique.

Sur scène David Bowie a souvent emprunté au mondes de l’art, du mime et du théâtre direct et son personnage le plus célèbre est bien sûr Ziggy Stardust mais il a également incarné Halloween Jack, Aladdin Sane et the Thin White Duke.

Discographie de David Bowie

Albums studio

1967 – David Bowie
1969 – David Bowie (ressorti sous Space Oddity en 1972)
1970 – The Man Who Sold the World
1971 – Hunky Dory
1972 – The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars
1973 – Aladdin Sane
1973 – Pin Ups
1974 – Diamond Dogs
1975 – Young Americans
1976 – Station to Station
1977 – Low
1977 – « Heroes »
1979 – Lodger
1980 – Scary Monsters (and Super Creeps
1983 – Let’s Dance
1984 – Tonight
1987 – Never Let Me Down
1993 – Black Tie White Noise
1993 – The Buddha of Suburbia (soundtrack album
1995 – Outside
1997 – Earthling
1999 – Hours
2002 – Heathen
2003 – Reality
2013 – The Next Day
2016 – Blackstar

Albums live

1974 – David Live
1978 – Stage
1983 – Ziggy Stardust: The Motion Picture
1992 – Tin Machine Live: Oy Vey, Baby (album de Tin Machine)
1994 – Santa Monica ’72
2008 – Live Santa Monica ’72
2009 – VH1 Storytellers
2010 – A Reality Tour
2017 – Cracked Actor (Live Los Angeles ’74)
2017 – Live Nassau Coliseum ’76
2018 – Glastonbury 2000
2018 – Welcome to the Blackout (Live London ’78)

B.O.F.

1981 – Christiane F.
1986 – Labyrinth (avec Trevor Jones)
1993 – The Buddha of Suburbia
2016 – Lazarus

Compilations

1970 – The World of David Bowie
1973 – Images 1966–1967
1976 – ChangesOneBowie
1980 – The Best of Bowie
1981 – ChangesTwoBowie
1982 – Rare
1983 – Golden Years
1984 – Fame and Fashion
1984 – Love You till Tuesday
1990 – Changesbowie
1991 – Early On (1964–1966)
1993 – The Singles Collection
1997 – The Best of David Bowie 1969/197
1997 – The Deram Anthology 1966–1968
1998 – The Best of David Bowie 1974/1979
2000 – Bowie at the Beeb
2001 – All Saints
2002 – Best of Bowie
2003 – Club Bowie
2005 – The Collection
2007 – The Best of David Bowie 1980/1987
2008 – iSelect
2014 – Nothing Has Changed
2016 – Bowie Legacy

Site de référence

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The New York Dolls

The New York Dolls - MazikThe New York Dolls est un groupe de rock formé à New York en 1971 qui s’est illustré en tant que groupe protopunk. Malgré un succès limité à ses débuts, les Dolls (poupées en anglais) préfigurent en grande partie l’ère du punk rock qui suivra, avec d’autres groupes de New York comme notamment les Ramones en s’appuyant en s’appuyant sur des éléments tels que le dirty rock & roll des Rolling Stones, l’anarchic noise des Stooges et le glam-rock des David Bowie et T. Rex.  Leur côté outrancier et androgyne influencera les looks de nombreux groupes de glam-metal comme Kiss, Mötley Crüe et Poison. Le style musical précurseur des New York Dolls, déroutant et quelque peu bâclé mais cependant extrêmement énergique, a ouvert la voie à de nombreux groupes de punk rock et heavy-metal.

The New York Dolls en bref

Syl Sylvain et Billy Murcia qui sont camarades de classe au lycée commencent à jouer ensemble dans un groupe appelé The Pox en 1967 puis créent une boutique de mode appelée Truth and Soul. Puis Sylvain accepte un job dans une boutique de mode masculine A Different Drummer qui se trouve en face du New York Doll Hospital, un atelier de réparation pour poupées qui inspirera le nom du groupe comme il le confirmera plus tard. En 1970 les trois hommes reforment un groupe et recrutent Johnny Thunders initialement à la basse, Sylvain finit par lui apprendra à jouer de la guitare qui deviendra son instrument de prédilection.

Le premier concert de la formation originale se déroule en 1971, à la veille de Noël, dans un refuge pour SDF appelé l’hôtel Endicott. Après avoir trouvé un manager et une maison de disque, les NYD sont contactés par Rod Stewart qui les invite comme avant groupe lors de l’un de ses concerts à Londres.

Le premier album éponyme des Dolls est carrément considéré comme underground par rapport à la musique psychédélique ou progressive rock qui passe sur les ondes dans les années 70. Chrissie Hynde déclarera un jour que chaque groupe punk (et il les connaissait tous) avait au moins deux albums des New York Dolls, ce qui illustre l’influence du groupe sur ce mouvement rock.

The New York Dolls - MazikLe line-up d’origine rencontre de nombreux problèmes avec l’industrie du disque grand public qui ne sait pas comment « cataloguer » groupe aussi atypique, précurseur et qualifié de « sauvage » à cause de ses excès. Too Much Too Soon (Trop beaucoup trop tôt) est d’ailleurs le titre de leur deuxième opus publié en mai 1974.

Après la première séparation du groupe, le leader des Dolls, David Johansen, se lance dans une carrière solo (sous le pseudo de Buster Poindexter) moyennement sans grand succès. Johnny Thunders quant à lui crée The Heartbreakers, Arthur Kane rejoint l’aventure Corpse Grinders et Syl Sylvain sort deux albums solo.

The New York Dolls - MazikEn 2004, les trois autres membres du combo se réunissent pour une tournée exceptionnelle. En 2006, le groupe qui ne compte plus que deux membres de la formation d’origine sort un nouvel album One Day It Will Please Us to Remember Even This. Il est suivi en 2009 par Cause I Sez So et après une refonte du groupe, Dancing Backward in High Heels en 2011.

https://youtu.be/8vv7kkp9zJA

Membres des New York Dolls

David Johansen – chant, harmonica
Sylvain Sylvain – guitare, basse, piano
Jason Hill – basse
Earl Slick – guitare
Brian Delaney – batterie

Anciens membres

Johnny Thunders – guitare, chant
Rick Rivets – guitare
Arthur Kane – guitare basse
Billy Murcia – batterie
Jerry Nolan – batterie
Blackie Lawless – guitare
Peter Jordan – basse
Chris Robison – claviers
Tony Machine – batterie
Gary Powell – batterie
Steve Conte – guitare
Sami Yaffa – basse
Frank Infante – guitare
Brian Koonin – claviers

Discographie des New York Dolls

Albums studio

1973 – New York Dolls
1974 – Too Much Too Soon
2006 – One Day It Will Please Us to Remember Even This
2009 – Cause I Sez So
2011 – Dancing Backward in High Heels

Démos

1972 – Actress – « Birth of the New York Dolls »
1973 – Endless Party
1981 – Lipstick Killers – The Mercer Street Sessions 1972
1992 – Seven Day Weekend
2006 – Private World – The Complete Early Studio Demos 1972–1973

Albums live

1984 – Red Patent Leather
1993 – Paris Le Trash
1998 – Live In Concert, Paris 1974
2002 – From Paris with Love (L.U.V.)
2004 – Morrissey Presents: The Return Of New York Dolls Live From Royal Festival Hall
2008 – Live At the Filmore East
2009 – Viva Le Trash ’74

Compilations

1977 – New York Dolls / Too Much Too Soon
1977 – Very Best of…
1985 – Night of the Living Dolls
1985 – The Best of …
1987 – New York Dolls + Too Much Too Soon
1990 – Super Best Collection
1994 – Rock’n Roll
1998 – Hootchie Kootchie Dolls
1999 – The Glam Rock Hits
1999 – The Glamorous Life Live
2000 – Actress: Birth of The New York Dolls
2000 – Endless Party
2000 – New York Tapes 72/73
2002 – Great Big Kiss (réédition de Seven Day Weekend et Red Patent Leather)
2003 – Looking For A Kiss
2003 – Manhattan Mayhem
2003 – 20th century masters – the Millennium collection: the best of…

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