Alison & the Twins

Alison and the TwinsDébut août 2018, en pleine léthargie estivale, je reçois un e-mail d’Evan, le batteur du groupe Alison & the Twins, formation qui m’est alors totalement inconnue.

Il m’informe que ce nouveau groupe de la scène lausannoise, a consacré tout son temps et sa passion pour tenter de « pondre une bonne galette Rock » !

Interpellé, je sors de ma torpeur aoûtienne et clique immédiatement sur le lien privé permettant d’écouter cet EP 5 titres via soundcloud.com et là je suis littéralement saisi par la qualité de leurs compositions, le soin apporté à l’enregistrement et au style rock rappelant par moment des groupes comme The OppositionDredg en passant par The Cure,  Franz Ferdinand, Counting CrowsRadiohead, Hootie and the Blowfish,  Green Day ou The Offspring…

Alison & The Twins

Mais je ne voudrais par « cataloguer nos 3 suisses » (désolé je devais la faire… 😀) car comparaison n’est pas raison… Ce jeune trio helvétique réussit l’exploit d’apporter sa touche toute personnelle à un rock inspiré et efficace qui puise ses racines dans le rock alternatif, le garage rock d’antan associé à la modernité du son rock contemporain mélangeant des sonorités et des ambiances diverses. La ligne vocale se caractérise par de nombreuses alternances entre voix de tête et voix de poitrine, sur des textes souvent noirs et mélancoliques soutenus pas une solide base rythmique (basse, batterie).

Ci-dessous notre teaser vidéo de l’EP d’Alison & the Twins

Alison & the Twins en bref

L’aventure d’Alison & the Twins démarre début 2017 de la rencontre du batteur Evan et du chanteur-guitariste Loïk suite une annonce postée par ce dernier sur internet, lesquels sont rejoints rapidement par Julian (ex Soundition, ex Pigeons on the Gate) à la basse et aux synthés qui lui aussi a répondu à une P.A. postée cette fois par Evan et Loïk. Tous trois sont d’excellents musiciens.

Parmi les principales influences du groupe, Evan déclare apprécier Led Zeppelin, le travail de Josh Homme (Kyuss, Eagles of Death Metal, Them Crooked Vultures), de David Bowie… Loïk aime beaucoup tous les chanteurs dotés d’une voix qui leur permet d’aller chercher haut dans les octaves, tels que Freddie Mercury (Queen), Chris Cornell (Soundgarden, Temple of the Dog, Audioslave), Matthew Bellamy (Muse)… Julian quant à lui est plus éclectique, il écoute de tout et a joué dans de nombreux groupes aux styles variés (reggae, irish-folk, rock)…

Alison & The Twins

En fusionnant le background musical de chacun de ses membres, cette formation de type « Power Trio » à l’instar d’illustres prédécesseurs comme Jimi Hendrix ExperienceCream ou Nirvana entre autres, distille un rock sans concession, énergique voire agressif, tantôt minimaliste, tantôt complexe et des chansons écrites en anglais, par moment fragiles, introspectives et mélancoliques. C’est Loïk, véritable passionné de musique qui compose les morceaux, écrit les textes lesquels sont repris et peaufinés collégialement avec ses deux complices.

Après des mois de répétitions, le trio décide de sortir de son repère début 2018 et publie une première démo de la chanson « The House » enregistrée au studio Artefax au cours l’été 2017. Elle est suivie de l’enregistrement du premier EP éponyme de 5 titres en février 2018, enregistré au Royal Studio, sorti un vendredi 13 lors d’une soirée vernissage mémorable.

Depuis ses débuts, Alison & the Twins réussit à convaincre un nombre de fans grandissant et ravit son public à chaque concert malgré une première expérience quelque peu calamiteuse, anecdote que nous confie Evan avec humour :

« Notre premier concert a été une vraie expédition. On a joué dans une tour à Fribourg qui a été construite en s’inspirant des théâtres du Globe londonien. Un lieu vraiment super avec une vraie âme. Idéal pour un premier concert. Malheureusement, on n’a jamais deux fois l’opportunité de faire une bonne première impression. Et pour le coup s’est râpé… Après être partis en retard de Lausanne avec Loïk qui voulait absolument manger des pâtes au beurre chez lui (apparemment le plat obligatoire avant un concert), on a dû aller chercher notre ingé’ son, Robin, dans une boucherie d’un petit bled au milieu de la campagne vaudoise dans laquelle il était entrain de fabriquer des saucisses pour se faire un peu d’argent. Et comme on est toujours plus malin que le GPS, on s’est retrouvé aux heures de pointe dans un bouchon d’une demi-heure sur une petite route campagnarde qui était en travaux. On arrive enfin à la tour, avec bien une heure et demi de retard et ça allait ouvrir dans pas longtemps pour que les premiers clients puissent boire un verre et manger. Pas vraiment le genre de moment lors duquel tu as envie d’entendre un groupe qui n’a jamais joué sur scène faire son soundcheck. L’endroit est relativement petit, et on jouait beaucoup trop fort sous les regards noirs de la patronne et des clients qui pensaient venir tranquilles se détendre après le boulot. L’air de dire « Quand vous allez commencer, on va pas vous louper les mecs ». Hyper rassurant pour une première. Peu à peu nos invités sont arrivés et on a commencé le concert une paire d’heures plus tard. On a jamais aussi mal joué. Loïk et moi étions tombés malades quelques jours avant et nos voix étaient une belle tristesse. La guitare était deux fois trop forte. J’ai tapé comme une brute sur ma batterie et probablement pété les tympans de plusieurs spectateurs… Dans nos InEars, on entendait tout sauf ce qu’on voulait entendre. Le public, lui, n’entendait pas les samples que je lançais avec le pad. Bref, on a fait de la daube. À la fin du concert bien-sûr, tous nos potes sont venus nous rassurer en affirmant qu’on avait hyper bien joué, que c’était extraordinaire, etc… Ce qui a aidé à faire passer la pilule mais pour être honnête, je crois que si j’avais été dans le public, je nous aurais lancé une chaussure ! hahaha. Et pour finir, on n’a même pas eu le temps de manger la fondue qui nous était offerte ce qui est assez dramatique quand on sait à quel point on aime ça avec Loïk…« 

J’ai découvert une formation sympathique, bourrée de talent et dont on devrait forcément entendre parler, je prédit un bel l’avenir à Alison & the Twins si le groupe parvient à conserver son identité sans compromission, son enthousiasme communicatif et sa cohésion indéfectible.

Alison & The Twins

De plus je trouve leur approche en terme de com très professionnelle, pochette d’album soignée (psychédélique dans l’esprit des seventies), auto-collants promotionnels plein d’humour « Who the fuck is Alison » et « Where are the Twins« , site web de qualité et même l’affranchissement du colis qu’ils m’ont envoyé porte le nom du groupe, ce n’est pas grand’chose mais j’ai trouvé ça épatant. 🙂

Pour moi c’est un grand J’AIME !

Le trio travaille actuellement sur son premier album studio que j’ai hâte d’écouter… :). Je sais d’ores et déjà que le groupe entrera en studio pour enregistrer un nouveau titre début octobre 2018. Il en découlera alors une version vinyle de l’EP avec une chanson inédite et une autre petite surprise… 😉

En attendant, vous pouvez entendre les cinq titres d’Alison & the Twins qui tournent quatre fois par jour dans notre playlist en ligne (Mazik1) dans le cadre de notre rubrique « Coup de Pouce à de Jeunes Pousses« .

Alison & the twins en live

Vous pouvez aller voir le groupe qui se produira en concert mais exclusivement en Suisse pour l’instant :

Le 29.09.18 :  Fête des Vendanges à Lutry
Le 26.10.18 : Concert Alison & the Twins à Genève
Le 10.11.18 : Vinyl Club à Lausanne
Le 23.03.19 : Vinyl Club Lausanne

Plus d’infos sur leur site web : www.alisonandthetwins.com

Gagnez l’EP d’Alison & the Twins

Evan, le batteur du groupe m’a fait parvenir un exemplaire de leur EP 5 titres (que j’écoute en boucle, c’est en effet très addictif…) et un second pour vous, lecteurs de Mazik, que vous pouvez gagner en participant à notre concours sur notre page Facebook jusqu’à mi octobre 2018.

Règlement :

[#CONCOURS #AlisonAndTheTwins] Tentez de remporter un exemplaire de l’EP 5 titres d’Alison & the Twins 😀

Pour participer il vous suffit de :
✔ PARTAGER et de LIKER le post Fb du 11/09/2018,
✔ De nous envoyer « Alison & The Twins » par message privé sur notre page Facebook.

⚠ ATTENTION UNE PARTICIPATION SANS ENVOYER LE MESSAGE PRIVÉ « Alison & the Twins » est une participation refusée car non valide.

NB : Colis expédié en Europe ou Dom-Tom uniquement

The Monks

The Monks - MazikThe Monks est un groupe d’Avant-Garde, Garage-Rock, Krautrock, Proto-Punk américain formé à Gelnhausen en RFA par Gary Burger, Dave Day, Eddie Shaw, Larry Clark et Roger Johnston, des GI’s américain. Le groupe lassé par le rock traditionnel se forge un style plus expérimental caractérisé des rythmes hypnotiques minimisant le rôle de la mélodie, rehaussé par des techniques de manipulation du son. Ce mélange inhabituel à l’époque de chants avec des textes engagés et de banjo six cordes du guitariste David Day déconcerte le public des années 60, son apparence est alors considéré choquante au même titre que sa musique mais force est de constater que les Monks sont aujourd’hui reconnus comme de véritables pionniers de la musique d’avant-garde.

The Monks en bref

Initialement  les cinq jeunes gens sont militaires dans l’armée américaine basée en Allemagne de l’Ouest mais après avoir retrouvé la vie civile  ils choisissent de  rester à Gelnhausen et ils montent ensemble une première formation The Torquays, avec un allemand à la batterie simplement nommé Hans. Ce groupe qui doit son nom à un morceau instrumental des Fireballs, joue un mélange de rock’n’roll américain des années 1950 agrémenté quelques morceaux originaux écrits par Gary Burger et Dave Day pour le personnels de la base. Il recrute un nouveau batteur et devient The Monks en 1964.

Le groupe répète et peaufine son style avant-gardiste, se dote de nouveaux instruments et accessoires comme une fuzz box Maestro, une pédale wah-wah, un floor tom et un banjo à six cordes.

Ils enregistrent une maquette qu’ils présentent à Polydor Records en 1965 mais la maison de disque refuse d’abord de les signer jusqu’au jour où ils se produisent au Top Ten Club de Hambourg qui a vu naître The Beatles.

Enregistré dans la douleur lors de sessions harassantes dans studio de Cologne en novembre 1965, parallèlement à leurs concerts avec Bill Haley and His Comets, le premier album des Monks intitulé Black Monk Time est publié en 1966. Précurseur et innovateur, Gary Burger serait l’inventeur de l’effet Feedback qui sera largement utilisé par Jimi Hendrix plus tard…

Pour coller à leur nom (monk signifie « moine » en anglais) et probablement faire parler d’eux les membres du groupe sont vêtus de noir, portent une corde au cou et la célèbre tonsure idoine au sommet du crane. En effet les membres de The Monks adoptent un look non-conformistes pour s’éloigner de leur illustres prédécesseurs. Bref des punks bien avant l’heure ces Monks !

Leurs textes subversifs dénoncent souvent la guerre du Vietnam et la déshumanisation de la société occidentale, ils préfigurent dans leur propos la brutalité à venir du mouvement punk rock des années 1970 et 1980.

Et de fait leur look est clivant pour le public, les jeunes adhèrent et les plus anciens détestent hurlant au sacrilège voire au blasphème…

Le groupe enchaîne les concerts et les tournées dans les bars et les clubs locaux, se forge une réputation auprès de fans qui eux aussi s’habillent en moine avec la bure, la ceinture en corde, la capuche et tout le toutim…

Malheureusement leur premier opus ne se vend pas bien et leur producteur Jimmy Bowien leur demande de changer d’orientation en s’inspirant de Yellow Submarine des Beatles ce que le groupe refuse, Dave Day en profite pour leur présenter sa « chanson romantique » Cuckoo qu’ils enregistrent ainsi qu’un autre titre  I Can’t Get Over You dès leur retour au Top Ten Club.

En mai 1967 The Monks jouent avec Jimi Hendrix Experience mais des tensions entre les membres se font jour. Ils se séparent en septembre de la même année avant la tournée prévue au Viêt Nam auprès des GI’s alors en pleine guerre, et s’en retournent aux USA.

Le label Infinite Zero publie une réédition de l’album de 1966 en CD aux États-Unis en 1994 ce qui suscite un regain d’intérêt pour The Monks qui profitent de l’occasion pour se réunir afin de donner quelques concerts en 1999. En 2006 un documentaire leur est consacré intitulé Monks: The Transatlantic Feedback qui est suivi d’un album de reprises, Silver Monk Time A tribute to the Monks.

Membres de The Monks

Gary Burger – guitare, chant
Larry Clark (né Lawrence Spangler) – orgue, chœurs, piano
Eddie Shaw (né Thomas Edward Shaw) – basse, chœurs, trompette
Dave Day (né David Havlicek) – Banjo, guitare rythmique, chœurs
Roger Johnston – batterie, chœurs

Discographie des Monks

L’album Black Monk Time de 1966 figure dans Les 1001 albums qu’il faut avoir écoutés dans sa vie.

Albums studio

1965 : Black Monk Time (réédité en 1994)
1999 : Five Upstart Americans

Album live et démo

2000 : Let’s Start a Beat – Live from Cavestomp
2007 : Monks – Demo Tapes 1965

Compilations

1999 – Five Upstart Americans
2009 – The Early Years 1964–1965

EP

2017 – Hamburg Recordings 1967

Site de référence : www.the-monks.com

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