Red Beans & Pepper Sauce

 Vous connaissez le groupe américain Red Hot Chili Peppers, eh bien voici une autre formation qui fait référence à un plat bien relevé, retenez bien son nom : Red Beans & Pepper Sauce… 🔥😉

Fondé à Béziers en 2010 par Jessyka Aké, Laurent Galichon, Serge Auzier, Denis Bourdié, ce groupe français s’inscrit dans la lignée New-Blues de Gary Clark Jr ou Tedeschi Trucks Band et Néo-Vintage de Blue Pills, Wolfmother, Saverio Maccne & Double As ou The Excitements.

La musique de Red Beans and Pepper Sauce c’est du  vrai bon Classic-Rock teinté de blues tantôt funky, tantôt mâtiné de blues incluant de multiples influences revendiquées comme Jimi Hendrix, Derek Trucks Band, Susan Tedeschi, S.R.VLed Zeppelin, Gov’t Mule, Eric Clapton, James Brown, Albert Collins, Otis Redding, The Meters, The Beatles, John Mayer, Albert, Freddy et BB King, Lucky Peterson

Si les héraultais de Red Beans & Pepper Sauce s’inspirent d’illustres prédécesseurs, ils distillent cependant un mélange original de rock brûlant et de blues bien saturé comme on l’aime, une musique électrique et pleine d’énergie qui dévoile tout son potentiel sur scène devant un public enthousiaste.

Le groupe biterrois sort un premier album auto-produit Le Gardien en 2010, coup d’essai mais véritable coup de maître qui suscite un excellent accueil sur le net.  Dans la foulée Red Beans & Pepper Sauce tourne deux clips financés par l’association Mécénat Culturel Music au studio Ma Ferme. À cette époque la notoriété du groupe ne demeure cependant que régionale.

C’est  avec Who Made The Sauce? en 2012, le deuxième album auto-produit, que le groupe va décoller pour prendre une envergure nationale. Après avoir été repéré et diffusé par un animateur radio de Biker Street, le disque intègre la sélection d’album 2012 du Collectif des Radios Blues. Les diffusions sur les ondes se multiplient alors et les médias spécialisés publient des chroniques dithyrambiques et plutôt flatteuses.

En juillet 2013 les Beans participent au tremplin du Cahors Blues Festival. L’accueil du public est excellent et le groupe empoche quatre prix sur sept dont celui du vainqueur. Cette distinction permet au combo de sortir de sa région d’origine et de participer à ses premiers festivals.

En 2013 Red Beans & Pepper Sauce sollicite sa fan base grandissante et les internautes pour une opération de financement participatif afin de pouvoir enregistrer un EP au studio Vega sur une console de mixage vintage EMI utilisée des années plus tôt par les Rolling Stones, Téléphone ou  Zebda

Quelques mois plus tard, en novembre de la même année, sort son EP trois titres “Eat Me”.

Depuis leur victoire au tremplin du Cahors Blues Festival 2013 le quintet enchaîne les concerts et fini même par tourner en Suisse, en Allemagne et aux Pays-Bas.

En août 2014 Camp de Base leur propose de filmer le concert du Jazz Vocal Festival de Crest avec de gros moyens afin de le diffuser sur le net ainsi que sur plusieurs chaines du câble.

Red Beans & Pepper Sauce - Hot & Spicy - Mazik

L’arrivé de Niko Sarran, batteur et réalisateur de l’album Drôle de mammifères du groupe Marvelous Pig Noise, pousse le groupe à retourner en studio sous sa direction.

Le troisième album, Hot & Spicy qui sort en 2015 reçoit lui aussi un très bel accueil critique et se classe dans les albums de l’année par le même collectif.

En 2016 le groupe a l’honneur d’être choisi pour figurer sur la compilation Saturday Night By Lespaule produite par OUI FM chez Warner aux côtés d’artistes de légende tels que Tina Turner, Red Hot Chili Pepper, Gary Moore, Duane Allman, John Mayer, Aretha Franklin, David Lee Roth entre autres…

Red Beans & Pepper Sauce - Red - MazikL’album Red publié en septembre 2017, dans la lignée New-Blues, fait la part belle à des instruments aux accents vintages et la voix chaleureuse et sensuelle de Jessyka Aké.

Le single extrait de cet opus, qui  a dépassé les 100.000 vues en quelques jours sur le net, a été produit par Ryan Hewitt, ingénieur du son et un producteur (lauréat d’un Grammy Award) qui a travaillé avec des artistes reconnus comme The Avett Brothers, Blink-182, The Dixie Chicks, Flogging Molly, Jamie Cullum et bien sûr The Red Hot Chili Peppers que je n’ai pas cité en début de chronique juste pour la blague… 😉

Les Red Beans se distingue aussi grâce à sa chanteuse, Jessyka Aké, souvent décrite comme une véritable panthère noire (oserai-je la comparaison avec Sam la chanteuse de Shaka Ponk ?) qui « envoie du bois » et pose sa voix puissante sur le son massif des guitares, orgues, basses et batteries aux accents rétros de groupes tels que Led Zep, ZZ Top, Hendrix, Stevie Ray Vaughan, Deep Purple, Mother’s Finest, Joe Bonamassa, etc.

Depuis leurs débuts ils ont partagé la scène avec de nombreux groupes comme Animals & Friends, Ben Poole, Dr Feelgood, Earth Wind & Fire Feat Al McKay, Henrik Freischlader, JC Brooks, Jesus Volt, Johnny Gallagher, Manu Lanvin, Martha High, Nina Attal, Roy Hardgrove, Sari Schoor, The Black Cadillacs, The Excitements, …

Aujourd’hui beaucoup de radios ou web-radios comme Mazik passent des titres du groupe en France, en Europe et même aux États-Unis et au Japon….

Red Beans & Pepper Sauce - The Red Tour - Mazik

Le blu-ray live full HD de Red Beans & Pepper Sauce qui vient de sortir vous permet d’embarquer sur le Red Tour au travers d’extraits de cinq concerts différents. Un carnet de route qui vous mènera de salles en festivals, de clubs en plateaux télé ou devant plus de 10.000 personnes au concert de clôture de la Feria de Béziers. Il inclut des interviews, des scènes en off ou en backstage et vous plonge dans l’ambiance d’une tournée à travers l’hexagone avec un groupe de rock.

Selon nos informations (de source sûre) le groupe travaille déjà sur un nouvel album dont la date de sortie est prévue pour 2019. On a hâte d’écouter ça ! 👍

Mise à jour du 23/08/2019

Le cinquième album studio de Red Beans & Pepper Sauce intitulé « Mechanic Marmalade » (produit par Niko Sarran) sort le 27 Septembre 2019. Ce groupe occitan très excitant (oui, je sais on ne l’a jamais faite celle-là… 😉) dont le line-up est inchangé nous gratifie d’un rock classique énergique teinté de hard-rock et de blues-rock.

La chanteuse volcanique, Jessyka Aké, assure toujours autant et tient tête aux guitares impétueuses de Laurent Galichon. Comme le précise leur communiqué « Ça cogne, c’est sexy, ça sent le bourbon et la sueur sans oublier ce quelque chose de lourd qui vibre sous le capot et sonne comme un appel pour prendre la route. Et comme toujours avec le combo sudiste, un zeste funky vient épicer cette confiture maison diablement addictive. »

Un bel album mais nous n’en attendions pas moins des Red Beans… 😉

Membres de Red Beans & Pepper Sauce

Jessyka Aké – Chant
Laurent Galichon – Guitare et responsable du groupe
Serge Auzier – Claviers
Denis Bourdié – Basse
Niko Sarran – Batterie

Discographie de Red Beans & Pepper Sauce

Albums studio

2010 – Le Gardien
2012 – Who Made The Sauce?
2015 – Hot & Spicy
2017 – Red
2019 – Mechanic Marmalade

Site de référence www.redbeansandpeppersauce.com

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Johnny « Guitar » Watson

Johnny « Guitar » Watson de son vrai nom John Watson Jr. est un musicien, auteur-compositeur-interprète américain dont le génie et la longévité (40 ans de carrière) ont indiscutablement influencé le développement du rock, du blues, de la soul, du rhythm & blues, du funk, de la disco et même du rap.

Showman flamboyant et guitariste électrique dans le style de T-Bone Walker, il a enregistré des albums rock et blues dans les années 50-60 puis s’est dirigé vers la disco et le funk dans les années 70 avec d’énormes succès comme « Is not That a Bitch », « I Need It » et « Superman Lover ». « A Real Mother For Ya » de 1977 est probablement son plus grand tube.

Johnny « Guitar » Watson en bref

John Watson, Jr. est né le 3 février 1935 à Houston, au Texas. Son père John Sr., musicien lui a enseigné le piano mais junior est plutôt attiré par le son de la guitare, en particulier la guitare électrique pratiquée par les guitaristes texans T-Bone Walker et Clarence « Gatemouth » Brown.

Son grand-père est prédicateur et musicien lui aussi, Johnny « Guitar » Watson dira de lui bien plus tard: « Mon grand-père avait l’habitude de chanter pendant qu’il jouait de la guitare à l’église, mec » et lorsqu’il est âgé de 11 ans, son grand-père lui offre une guitare à la seule condition que le garçon jure de ne jamais jouer du blues, qualifié de « blues du diable« … Johnny accepte et bien entendu ne tient pas parole, « c’est même la première chose que j’ai faite. » déclara-t-il…

Prodige musical, le jeune Johnny est invité à jouer avec les blues-men du Texas Albert Collins et Johnny Copeland.

Lorsque ses parents se séparent en 1950 il est âgé de 15 ans et Johnny suit sa mère qui déménage à Los Angeles. Là il écoute du jazz et du blues de Lowell Fulson, Dexter Gordon, B.B.King, Dizzy Gillespie, T-Bone Walker, Charlie Parker, Count Basie ou encore Clarence Brown.

À l’adolescence il intègre des groupes de Jump blues tels que Mellotones de Chuck Higgins et Amos Milburn en tant que chanteur et pianiste puis guitariste après avoir trouvé son style en tournée avec Guitar Slim. Il se fait rapidement une réputation dans les clubs afro-américains de la côte ouest où il est surnommé « Young John Watson » jusqu’en 1954. Cette année-là, il découvre « Johnny Guitar » incarné par l’acteur Sterling Hayden dans le film  de Nicholas Ray, qui lui inspire son nom d’artiste.

Il adopte une attitude impertinente mais non dénuée d’humour, porte des vêtements flashy et se donne à fond sur scène. Son style de jeu et son attaque de guitare l’oblige à changer les cordes de sa guitare une ou deux fois par concert, parce qu’il les stresse selon ses propres dires…

Son album de blues Gangster of Love qui sort sur label Keen de Sam Cooke en 1957 avait été est enregistré entre 1953-1954 mais il passe totalement inaperçu. La chanson titre en particulier et considéré comme trop rapide, trop violente et trop compliquée… Elle bouscule les codes et les goûts de l’époque pour un blues plus soft à la Muddy Waters ou Howlin ‘Wolf.

L’album Space Guitar sorti 1954 est à l’origine de l’utilisation de la guitare électrique avec effet de réverb, son qui influencera plus tard toute une génération de guitaristes de tout poil qui auront cependant du mal au début à maîtriser la complexité technique « à la Hendrix avant l’heure » de Johnny « Guitar » Watson.

Il part en tournée et enregistre avec son ami Larry Williams, ainsi que Little Richard, The Olympics, Don & Dewey et Johnny Otis. Il joue également avec Sam Cooke, Herb Alpert et George Duke.

À la fin des années 1960 avec la montée de la musique funk-soul au détriment du blues, Johnny « Guitar » Watson délaisse le côté costume serré, cheveux gominés pour se métamorphoser en chanteur de soul urbain et s’affuble d’un look de gangster (dents en or, chapeaux à large bord, costards blancs, lunettes noires et tout le bling-bling qui va avec…) ce qui fait de lui l’une des figures les plus pittoresques des cercles funk de la côte ouest.

Par la suite il s’associe à Larry Williams et sa musique change en conséquence, carrément disco-funk sur des albums comme Ain’t That A Bitch et Real Mother For Ya, sur la pochette duquel on le voit assis dans une « caisse à savon » Rolls-Royce poussée par sa mère, deviennent des musts du funk des années 70.

Étonnamment, Johnny « Guitar » Watson participe à plusieurs enregistrements de Frank Zappa (One Size Fits All en 1975, Thing-Fish en 1984, Frank Zappa Meets the Mothers of Prevention en 1986…) qui le considère comme l’un des guitaristes l’ayant le plus influencé .

Le morceau « Telephone Bill » qui figure sur Love Jones de 1980, Johnny « Guitar » Watson préfigure ce qui deviendra le rap avec des paroles complexes et rapides plus parlées que chantées. Il innove aussi par la suite en intégrant des sons numériques générés par ordinateur.

Après le décès brutal par arme à feu de son ami Larry Williams en 1980 ajouté à d’autres problèmes personnels, Johnny « Guitar » Watson se retire brièvement de la scène musicale dans les années 80. « J’ai eu de mauvaises fréquentions…« , dira-t-il plus tard au New York Times.

Après une série d’apparitions estivales en France on commence à le surnommer « Godfather of Funk » (le parrain du funk). Chez nous d’ailleurs notre Johnny Hallyday national avait déjà repris deux de ses titres : « Excuse-moi partenaire » (Cuttin’In) en 1963 et « Pour moi tu es la seule » (Sweet Lovin’Mama) en 1964.

C’est en 1994 avec la publication de son album Bow Wow, nominé aux Grammy Awards, que Johnny « Guitar » Watson atteint son pic de notoriété et bénéficie d’un succès critique.

Dans une interview en 1994 pour « The Funk Anthology », à la question de avec David Ritz « ta chanson de 1980 ‘Telephone Bill’ a-t-elle anticipé la musique rap ?« , Johnny « Guitar » Watson répond « Anticipé ? Je l’ai bien inventé ouais ! … Et je n’étais pas le seul … Faire des rimes sur un groove est habituel dans les clubs de Macon jusqu’à Memphis. Quand je chante, je parle en mélodie, quand je joue, je parle avec ma guitare, je parle de merdes, baby, mais je parle.« 

En 1995, il est récompensé d’un Pioneer Award par la Rhythm & Blues Foundation lors d’une cérémonie et d’un concert au Hollywood Palladium.

Par la suite sa musique sera « samplée » par des rappeurs comme Ice Cube, Eazy-E, Snoop Dogg, le Dr Dre, Jay-Z et Mary J. Blige.

Dans une déclaration de son épouse Maier Watson qui figure sur la pochette de la compilation The Very Best de Johnny ‘Guitar’ Watson, est écrit « Il était fier de pouvoir évoluer avec son temps sans rester bloqué dans le passé. »

Johnny « Guitar » Watson meurt sur la scène du Blues Cafe de Yokohama le 17 mai 1996 alors qu’il était en tournée au Japon. Il est inhumé au cimetière de Forest Lawn Memorial Park à Glendale, en Californie.

Discographie de Johnny « Guitar » Watson

Albums studio

1957 : Gangster of Love
1963 : I Cried for You
1963 : Johnny Guitar Watson [King]
1964 : The Blues Soul of Johnny Guitar Watson
1965 : Larry Williams Show with Johnny Guitar Watson
1967 : Bad
1967 : In the Fats Bag
1967 : Two for the Price of One
1973 : Listen
1975 : I Don’t Want to Be a Lone Ranger
1975 : The Gangster Is Back
1976 : Ain’t That a Bitch
1976 : Captured Live
1977 : A Real Mother for Ya
1977 : Funk Beyond the Call of Duty
1978 : Giant
1978 : Gettin’ Down with Johnny « Guitar » Watson
1979 : What the Hell Is This?
1980 : Love Jones
1981 : Johnny « Guitar » Watson and the Family Clone
1982 : That’s What Time It Is
1984 : Strike on Computers
1985 : Hit the Highway
1986 : 3 Hours Past Midnight
1992 : Plays Misty
1994 : Bow Wow

Album live

1999 : Live in Panama City October 1990

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