2004 : Nosfell > Mindala Jinka





Nosfell > Mindala JinkaA découvrir absolument ! Avec ce premier album, Pomaïe Klokochazia Balek, « Nosfell » nous invite à découvrir sa poésie mélodique à partir de ses rêves mythologiques et dans sa propre langue, le Klokobetz.

Avec sa musique si particulière, ce chanteur et musicien de Paris, nous transporte vers les étoiles avec une émotion surnaturelle pour caresser nos âmes.

Inutile de chercher un genre à Nosfell, il fait du Nosfell en surfant entre World Music et Rock, pour flirter avec le Blues sur des mélopées de Scat, jouer du Folk avec une pincée de Funk et chanter sur un incroyable human beat box entremêlant phrasés de guitare séquencées et violoncelle lyrique.

Chanteur à la tessiture exceptionnelle, il parvient à si bien changer sa voix que l’on ne sait plus si c’est lui ou son autre lui-même qui nous emmène dans son univers.

Le rêve s’ouvre sur une chanson de bienvenue aux voix aériennes « Children of windalko ».

Et puis la guitare de « Shaünipul » nous transporte sur des rythmes folk-rock bercés par le lancinant shaünipul.

Sur « Gouz mandamaz », la human beat box de Nosfell nous entraîne sur un hip-hop féerique.

« Sladinji the grinning tree » ouvre un duo perso à plusieurs octaves sur un violoncelle aux accents jazzy.

« Slakaz blehezim » est tout en guitare sèche.



Les magnifiques voix de « Blewkhz gows » animent le merveilleux jeu de guitare de Nosfell sur lequel le violoncelle de Pierre Le Bourgeois ajoute une intensité dramatique.

Avec « Your servant to the ground », je reste beat devant le Human beat box de Nosfell.

La langoureuse guitare de « Smoke » nous emmène dans les volutes des voies embrumées.

L’envoûtant « Mindala Jinka » fait se rencontrer la voix angélique de l’innocence avec celle d’un fou usé.

Les percus à la bouche de « Jaün sev » font écho aux soupirs, souffles et autres bruits de bouche sur « Vatilan ».

Le dernier morceau « The wise left hand » donne l’envie de remettre le premier morceau et de se laisser à nouveau aller dans les rêves de son imagination.

Il est très difficile de dégager un titre de ce chef d’œuvre débordant de perles inattendues, fantasques et irréelles du début à la fin.

Ce premier disque est une baguette magique à laisser dans toutes les oreilles prêtes à accepter la différence !

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François Béranger

François Béranger était un chanteur engagé français, né le 28 août 1937 (il aurait eu 80 ans en ce mois d’août) qui a rencontré son public dans les années 1970 avec des textes contestataires, irrévérencieux et satiriques.

François Béranger en bref

Issu d’une famille ouvrière François Béranger plaque ses études à l’âge de seize ans pour aller bosser lui aussi à l’ usine mais il va assez vite sortir de ce destin tracé pour rejoindre « La Roulotte » une troupe de théâtre amateur itinérante.

De 1958 à 1960 il est mobilisé en Algérie, affecté aux transmissions de l’armée française en tant qu’appelé, à son retour il retourne travailler un temps aux usines Renault de Boulogne-Billancourt, trouve un job dans la pub puis est engagé comme comme régisseur et réalisateur à l’ORTF.

Par la suite il se lance dans la chanson et se fait connaître au début des années 1970 lors du renouveau de la chanson française, imprégnée de folk et de rock, portée par des thèmes contestataires, aux côtés notamment de Dick Annegarn, Catherine Ribeiro, Mama Béa, Plume Latraverse ou Maxime Le Forestier… Plus tard c’est Renaud qui suivra cette trace.

François Béranger est en quelque sorte le Bruant des années 70. Grand et maigre, les cheveux longs retenus par un catogan, la voix sarcastique, il symbolise les espoirs d’une bonne partie de la jeunesse imprégnée de Mai 68.

Il rejoint le rock à partir de 1974, accompagné par le guitariste Jean-Pierre Alarcen, sur les albums Le Monde Bouge et L’Alternative. Ses chansons dont les thématiques sont toujours d’actualité l’imposent comme une des voix militantes de cette époque.

Bien que très peu diffusé à la radio et totalement ignoré par la télévision (médias contrôlés par l’État en ce temps…), François Béranger a néanmoins trouvé son public qui achète ses disques, plébiscite ses chansons comme Tango de l’ennui, Rachel, l’Alternative, Participe présent, Natacha… et assiste fidèlement à ses nombreux concerts de soutien qu’il donne bénévolement, hors des circuits traditionnels, pour toutes sortes de causes.

Dans sa discographie je vous recommande particulièrement l’album En Public enregistré au Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis en mars 1977 par lequel je l’ai découvert.

Le line-up de cet album live :
François Béranger : guitare et chant
Jean-Pierre Alarcen : guitare et claviers
Jean-Loup Besson : batterie
Serge Millerat : percussions
Gérard Cohen : basse
Claude Arini :  claviers
Francis Lockwood : claviers
(oui le frère de Didier Lockwood)

Sur cet enregistrement je me souviens très bien de sa présentation façon humoristique de son équipe et en particulier du clavier :

« Au piano synthétiseur et Hammond récemment parti de Magma après avoir piqué les tentures pour mysticisme intense… » 🙂

François Béranger enregistre un album sur lequel il chante 19 chansons Félix Leclerc mais l’album ne sort qu’après sa mort.

C’est au Limonaire à Paris que François Béranger se produit sur scène une ultime fois en septembre 2002 mais sa toute dernière apparition sur scène a lieu à la Cigale pendant un concert de Sanseverino pour chanter ensemble la chanson Le Tango de l’ennui.

François Béranger décède d’un cancer à l’âge le  14 octobre 2003 de 66 ans.

Discographie de François Béranger

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