Matziz alias Mathieu Torres, compositeur et musicien Toulousain dont nous vous avions déjà parlé en décembre 2018 pour son album The Silver Cat vient de publier 13 Monkeys son troisième album Electronica, IDM, Trip-hop.
Dans ce troisième opus, Matziz essaye de comparer non sans humour et malice, les pandémies actuelles et passées ainsi que leurs représentations dans des fictions cinématographiques au cours des années 90 mise en perspective avec la réalité actuelle (on pense évidemment au coronavirus Covid-19), son drame et son ridicule…
13 Monkeys
Ce sont aussi 13 titres en hommage au film de Terry Gilliam l’armée des 12 singes qui se déroule en 2035 mais qui fait écho à la pandémie mondiale que nous connaissons actuellement sauf que dans ce cas la quasi totalité de la population mondiale a été décimée par un mal mystérieux et les survivants, initient un voyage à travers le temps pour remonter jusqu’à l’origine de la catastrophe afin de tenter de l’éviter. C’est James Cole incarné par Bruce Willis qui s’y colle. Projeté en 1996 le héros fait la connaissance de Jeffrey Goines, (Brad Pitt) fils rebelle et détraqué d’un scientifique cruel, ainsi que du Dr. Kathryn Railly (Madeleine Stowe), psychiatre, qui va tenter d’élucider avec lui les mystérieux signaux lancés par une association secrète connue sous le nom de l’Armée des 12 singes…
1 – Mr Cole
2 – Rêve Cyclique
3 – Un Pas Vers La Névrose
4 – Jeffrey Goines
5 – Railly
6 – Break Spring
7 – Dr Peters
8 – L.J Washington
9 – Bas Les Masques
10 – Apocalypse N°3469
11 – Initials PQ
12 – Dr Goines
13 – Nous Sommes En Guerre…des Classes!
Presque totalement instrumentaux avec parfois des interventions plus parlées que chantées, ces morceaux sont interprétés par Mathieu qui comme à son habitude vous fait voyager à travers des atmosphères différentes, tantôt épiques, tantôt anxiogènes, tantôt apaisantes et vous transporte dans des univers cinématographiques tout en faisant un clin d’œil à la musique électronique des années 90 comme Jean-Michel Jarre voire aux vénérable pionniers que sont Kraftwerk.
Kraftwerk est un groupe allemand fondé en 1970 à Düsseldorf (RFA). Pionniers de la musique électronique dans les années 70, le groupe est considéré comme l’un des groupes les plus importants et les plus influents de leur genre, souvent décrit comme « les parrains de la musique électronique ».
Le son Proto-Techno de Kraftwerk est minimaliste et strictement électronique, il combine des rythmes entraînants et répétitifs avec des mélodies accrocheuses et des voix habituellement trafiquées au vocoder. Le line-up se compose de Ralf Hütter (le seul membre du groupe d’origine), Fritz Hilpert, Henning Schmitz et Stefan Pfaffe. L’autre membre fondateur Florian Schneider a quitté le groupe en 2008.
Kraftwerk en bref
Ralf Hütter et Florian Schneider se rencontrent au cours leurs études de musique à Düsseldorf. En 1967, Ralf Hütter (orgue), Florian Schneider (violon, flûte), Basil Hammoudi (chant), Butch Hauf (basse) et Fred Monics (batterie) forment le groupe Organisation qui publie un seul album intitulé Tone Float avant de se séparer. Il comporte des rythmes répétitifs de percussions et de grosse caisse agrémentés de guitare, flûte, violon et orgue.
Après la dissolution d’Organisation, Ralf Hütter et Florian Schneider adoptent le nom de Kraftwerk (qui peut se traduire par Centrale Electrique). Les premières formations de Kraftwerk de 1970 à 1974 subissent de nombreux changement de personnel, les deux fondateurs travaillent alors avec une demi-douzaine musiciens différents, notamment Andreas Hohmann (batterie en 1970), Houschäng Néjadepour (guitare en 1970), Charly Weiss (batterie en 1970/71), Eberhard Kranemann (violoncelle, basse, hawaïi-guitare en 1970/71), Klaus Röder (guitare électrique, violon électronique en 1974), Michael Rother (guitare en 1970-71).
Ralf Hütter quitte la formation en 1971 afin de travailler sur l’optention de son diplôme d’architecte. À cette période, Kraftwerk tourne avec « Schneider, Kranemann, Weiss » ou « Schneider, Hohmann, Kranemann, Rother, Dinger » et « Schneider, Rother, Dinger » .
En 1971, Rother et Dinger quittent Kraftwerk pour former le groupe Neu !
Sur les trois premiers albums Kraftwerk fait du rock expérimental pur, sans fioritures pop ni la structure carrée de sa production ultérieure.
Leur premier album éponyme sorti en 1970 et Kraftwerk 2 en 1972 (avec les cônes de Lübeck rouge puis vert) sont essentiellement des explorations improvisées, utilisant une variété d’instruments traditionnels tels que guitare, basse, batterie, orgue électrique, flûte et violon. Les modifications de post-production apportées à ces enregistrements ont ensuite été utilisées pour déformer le son des instruments, en particulier la manipulation des bandes audio et les doublages multiples d’un instrument sur une même piste. Konrad « Conny » Plank (alias Planck), l’un des instigateurs et principal acteur du mouvement appelé le Krautrock), coproduit les quatre premiers albums de Kraftwerk. Emil Schult (Peintre, artiste visuel et sonore, poète et musicien allemand) collabore également à de nombreuses publication du groupe, tant au niveau des paroles que du graphisme.
Lors des concerts de 1972-1973 Kraftwerk se produit en duo, principalement en Allemagne (avec quelques dates occasionnelles en France), grâce à une simple boîte à rythmes électronique de type beat-box, intégrant des rythmes préréglés à partir d’un orgue électrique.
En 1973, Wolfgang Flür rejoint le groupe aux percussions électroniques.
Avec l’album Ralf und Florian de 1973, le groupe commence à se rapprocher du son classique qu’on lu connait en s’appuyant davantage sur les synthés et les boîtes à rythmes.
Bien que presque entièrement instrumental, l’album marque la première utilisation du vocodeur par Kraftwerk, qui deviendra, avec le temps, l’une de ses signatures musicales.
En 1974, Kraftwerk publie son quatrième album studio, Autobahn. Cet album acclamé par la critique installe durablement la notoriété groupe comme leader de la musique electro.
Le morceau-titre évoque la sensation d’une conduite sur autoroute, des paysages qui défilent, de la vitesse, du réglage de son autoradio et la monotonie d’un long voyage. Ce titre se classe 25ème au Billboard Hot 100 au États-Unis et 11ème au Royaume-Uni.
En 1975, Karl Bartos rejoint le groupe aux percussion électronique, vibraphone live, claviers. Le combo Hütter-Schneider-Bartos-Flür est aujourd’hui considérée comme la formation classique et la plus pérenne de Kraftwerk en place jusqu’à la fin des années 80.
En 1975, Kraftwerk sort le concept-album Radio-Activity (Radio-Aktivität en Allemagne). Le titre de l’album avec trait d’union montre l’humour pince-sans-rire typique de Kraftwerk, un jeu de mots sur la radioactivité et l’activité à la radio.
Le titre « Radioactivity » qui sort en single devient un succès considérable en France après avoir été utilisé comme thème d’une émission musicale très populaire à la radio populaire (« Maximum de musique » de Jean-Loup Lafont sur Europe 1).
Il s’agit du premier album de Kraftwerk entièrement autoproduit par Hütter & Schneider dans leur studio Kling Klang et le premier à être interprété par le line-up classique de Kraftwerk.
En 1977, Kraftwerk sort l’album très influent Trans-Europe Express. Les critiques le décrivent comme étant une célébration de l’Europe et des disparités entre la réalité et les apparences.
Musicalement s’éloigne du style Krautrock et met l’accent sur des rythmes électroniques mécanisés, un certain minimalisme et des voix manipulées. Deux singles accompagnent l’album « Trans-Europe Express » et « Showroom Dummies ».
En 1981, Kraftwerk sort son huitième album studio, Computer World (Computerwelt en Allemagne). Cet album intègre l’utilisation d’un séquenceur afin de créer un son particulier à présent connu sous le nom d’électro, qui a inspiré les premiers producteurs de Detroit de Techno ainsi que d’innombrables artistes comme Gary Numan, Depeche Mode ou New Order et autres Jean-Michel Jarre.
Cet album aborde la thématique visionnaire de l’invasion mondiale à avenir par l’informatique et les ordinateurs. Ce succès commercial est suive par les singles « Pocket Calculator », « Computer World » et « Computer Love ». Par la suite le groupe entame sa grande tournée mondiale Computer World.
L’EP Tour De France sort en 1983. Ce morceau est utilisé dans le film Breakdance et devient le thème de la compétition cycliste du même nom la même année.
En 1986, Kraftwerk sort son neuvième album studio Electric Café mais la critique et mitigée. Deux singles sont issus de cet opus, « Musique Non-Stop » et « The Telephone Call ».
En 1987, Wolfgang Flür est remplacé par Fritz Hilpert. En 1991, les chansons les plus connues de Kraftwerk sont rassemblées et réenregistrées sur la compilation The Mix.
Le single Expo 2000 sorti en décembre 1999 surprend les fans de Kraftwerk. Une toute nouvelle chanson, bien que discrète, fait naître l’espoir d’un nouvel album. Une vidéo est réalisée pour ce titre, dans lequel on voit le groupe jouer en costumes filaires, mais pas le groupe ne fera aucune apparition publique et ne donnera aucune interview avant 2003.
En 2003, le groupe sort Tour de France Soundtracks, son premier album comprenant de nouveaux morceaux depuis l’Electric Café de 1986. Il a été enregistré à l’occasion du 100ème anniversaire du premier Tour de France.
En juin 2005, Kraftwerk publie Minimum-Maximum, son premier album live officiel.
Il comprend deux CD et des titres enregistrés lors de leur tournée mondiale de 2004, à Varsovie, Moscou, Berlin, Londres, Budapest, Budapest, Tallinn, Riga, Tokyo et San Francisco. Il est suivi d’un DVD live.
Florian Schneider quitte officiellement Kraftwrk en janvier 2009, départ qui était annoncé depuis avril 2008. Il est remplacé par Stefan Pfaffe.
The Catalogue (Der Katalog en Allemagne) sort en 2009. Il s’agit d’un coffret comprenant huit albums de Kraftwerk sortis entre 1974 et 2003. Tous les albums ont été remasterisés numériquement et la plupart des pochettes ont été redessinées et des photographies inédites sont rajoutées aux pochettes des albums.
En avril 2017, Kraftwerk annonce la sortie de 3-D The Catalogue, un album live et une vidéo qui documente les performances des huit albums du Catalogue paru le 26 mai 2017. Il est disponible en plusieurs formats, dont le plus complet est un ensemble de 4 disques Blu-ray avec un livre relié de 236 pages. Cet album est récompensé par le Grammy Award du meilleur album dance/electro en janvier 2018.
Le 20 juillet 2019, Kraftwerk est tête d’affiche du Lovell Stage au Bluedot Festival, un festival de musique et de science qui se tient chaque année au Jodrell Bank Observatory à Cheshire (Royaume-Uni). L’édition 2019 a célébré le 50e anniversaire de l’alunissage d’Apollo 11.
L’influence de Kraftwerk sur la musique Electro est inestimable. Des centaines d’artistes dans tous les sous-genres de la musique électronique reconnaissent l’influence qu’à eu leur travail. Tous les membres de Kraftwerk sont par ailleurs extrêmement discrets, ne donnent que rarement des interviews et ne font pas d’apparitions dans les médias.
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