Thievery Corporation : Exploration Musicale Mondiale

Thievery Corporation, duo de musique électronique américain composé de Rob Garza et Eric Hilton, a su marquer de son empreinte le paysage musical depuis sa formation à Washington D.C. en 1995. Leur style musical unique mélange habilement des éléments de dub, d’acid-jazz, de reggae, de musique classique indienne, de musique du Moyen-Orient, de hip-hop et de musique brésilienne, notamment la bossa nova.

Thievery Corporation

Les Débuts et l’Essor de Thievery Corporation

C’est à l’Eightheenth Street Lounge de Washington D.C. que tout a commencé. Réunis par leur amour commun pour la vie nocturne, ainsi que pour le dub, la bossa nova et le jazz, Rob Garza et Eric Hilton ont décidé d’explorer les possibilités offertes par un mélange de ces genres en studio d’enregistrement. De cette collaboration est née en 1996 leur maison de disques, Eighteenth Street Lounge Music.

Le duo a rapidement attiré l’attention avec leurs premières productions, notamment « Shaolin Satellite » et « 2001: a Spliff Odyssey », ainsi qu’avec leur premier album en 1996, « Sounds from the Thievery Hi-Fi ». Leur single « Lebanese Blonde » de 1998, inclus dans leur album studio de 2000, « The Mirror Conspiracy », a été sélectionné pour la bande originale du film « Garden State ».

Évolution et Reconnaissance Internationale

Thievery Corporation a continué d’évoluer avec des sorties d’albums remarquées telles que « The Richest Man in Babylon » en 2002 et « The Cosmic Game » en 2004, qui ont élargi leur palette musicale et intégré des collaborations avec des artistes renommés tels que Perry Farrell, David Byrne et Wayne Coyne des Flaming Lips.

Leur cinquième album studio, « Radio Retaliation », sorti en 2008, a été nominé pour un Grammy et a marqué le début d’une tournée à guichets fermés à travers les États-Unis, soulignant ainsi leur succès croissant. Leur présence en tant qu’acte d’ouverture pour Paul McCartney en 2009 à FedExField a également consolidé leur réputation sur la scène musicale.

Engagement Artistique et Explorations

Outre leur contribution musicale, Thievery Corporation s’est aventuré dans le monde cinématographique avec « Babylon Central » en 2010, le premier long métrage réalisé par Eric Hilton. Le film, se déroulant à Washington D.C., explore les interactions entre différents personnages et leurs implications dans les manipulations des marchés financiers internationaux.

Leur engagement dans la scène musicale s’est poursuivi avec des sorties d’albums régulières, telles que « Culture of Fear » en 2011 et « The Temple of I & I » en 2017, ainsi que des projets collaboratifs et des initiatives créatives telles que des concours de remixes.

Hommage à la Culture Brésilienne et Diversité Linguistique

À travers leur carrière, Thievery Corporation a régulièrement exprimé leur admiration pour la culture brésilienne, en particulier le mouvement de la bossa nova des années 1960. Leurs œuvres sont souvent accompagnées d’illustrations rendant hommage à des artistes emblématiques de la bossa nova tels que João Gilberto et Tom Jobim.

Un aspect remarquable de leur musique est la diversité linguistique de leurs paroles, qui reflète leurs influences musicales mondiales. En anglais, espagnol, français, italien, persan, portugais, roumain et hindi, leurs paroles transcendent les frontières linguistiques pour offrir une expérience musicale universelle.

Conclusion

Thievery Corporation reste un pilier de l’exploration musicale mondiale, continuant d’innover et de surprendre avec leur fusion éclectique de genres et leur engagement artistique. Leur impact sur la scène musicale internationale est indéniable, et leur héritage perdurera à travers leurs compositions multilingues et leur célébration de la diversité culturelle.

Membres de Thievery Corporation

Rob Garza : basse, guitare, claviers, production
Eric Hilton : basse, guitare, claviers, production

Musiciens de tournée et de studio

Jeff Franca : batterie
Rob Myers : sitar, guitare
Frank Orrall : percussions, batterie, voix
Dan Africano : basse
Ashish Vyas : basse

Vocalistes en tournée et en studio

Natalia Clavier
Loulou Ghelichkhani
Shana Halligan
Racquel Jones
M. Lif
Notch
Puma
SEE-I
Laura Vall

Discographie de Thievery Corporation

1996 – Sounds from the Thievery Hi-Fi
2000 – The Mirror Conspiracy
2002 – The Richest Man in Babylon
2005 – The Cosmic Game
2008 – Radio Retaliation
2011 – Culture of Fear
2014 – Saudade
2017 – The Temple of I & I
2018 – Treasures from the Temple
2020 – Symphonik

Compilations

1997 : Dubbed Out In DC
1999 : Abductions and Reconstructions
1999 : Rare Tracks: 18th Street Lounge
1999 : DJ-Kicks: Thievery Corporation
2000 : Thievery Corporation and Revolution Present: Departures
2001 : Sounds from the Verve Hi-Fi
2004 : The Outernational Sound
2006 : Versions
2006 : Red Hot + Latin: Silencio = Muerte Redux
2010 : It Takes a Thief

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Elestre : Rencontre avec le Maestro du Beatmaking et son Album « Aurore »

Elestre, DJ et producteur, d’origine lyonnaise installé à Saint-Malo, aux influences éclectiques, se distingue par sa quête incessante de découvertes musicales. Fort de ses inspirations variées, allant de The Heliocientrics à David Axelrod, Elestre a marqué son empreinte dans le paysage musical en tant que musicien autodidacte depuis l’âge de 14 ans. Ancien disquaire le jour et DJ la nuit, il a su développer un univers musical singulier, mêlant habilement Hip Hop, Krautrock, Jazz, et expérimentations sonores.

Elestre

Le parcours musical d’Elestre

Avec une expérience marquante aux Nuits Sonores (Siestes Sonores, Streetnologie), du Jazz à Vienne à Saint-Malo Rock City, Elestre a partagé la scène avec des artistes renommés tels que DJ Vadim, DJ Fly, La Fine Equipe, Le Scratch Bandit Crew, et les Jazz Liberatorz. Son approche du Beatmaking, saluée par les Paperboys en France, le positionne comme un véritable artisan, alliant innovation personnelle et respect des méthodes traditionnelles du Hip Hop instrumental.

« Aurore » Un premier album envoûtant

Après trois EPs remarqués, Elestre dévoile son premier album, « Aurore », dans une veine downtempo et abstract hip hop, plongeant l’auditeur dans des voyages chimériques. L’évolution de sa musique se manifeste à travers des structures plus mouvantes, une utilisation omniprésente des Delays, et une ampleur sonore inédite. Elestre offre un Downtempo organique, aux sonorités hypnotiques et au Groove obsédant, où Beats Hip Hop et basse vibrante s’entremêlent avec des Rhodes envoutants, des cuivres Jazz hallucinés, des guitares psychédéliques et des synthétiseurs ondulants.

La genèse d' »Aurore »

L’album « Aurore » trouve son point de départ dans le besoin de libération et de reprise de possession du temps de son créateur, Elestre. Après avoir quitté son emploi de disquaire pour se consacrer à sa passion de DJ, le confinement est venu offrir l’espace nécessaire à l’expérimentation totale. Elestre explique que la conception de l’album est dominée par l’idée du renouveau, d’où son titre évocateur. Les compositions, élaborées nuit et jour, atteignent un état hypnotique où l’intention laisse place à l’inconscient, donnant naissance à des œuvres empreintes de mystère.

La méthodologie de création d’Elestre

Composite par essence, Elestre crée sa musique principalement à partir d’échantillons vintages issus de sa collection impressionnante de 33 tours obscurs. Ses influences sans frontière, allant de la Soul au Funk, du Jazz au Rock et aux musiques expérimentales, se reflètent dans des collages surréalistes qui délivrent une vision unique du Beatmaking, à la fois novatrice et ancrée dans l’âme du Hip Hop.

L’héritage cinématographique d' »Aurore »

Avec « Aurore », Elestre évoque l’esprit d’un Trip Hop ténébreux, créant des mondes habités de mirages persistants. L’album engendre une expérience musicale cinématographique irréelle, transportant l’auditeur dans un voyage mental d’une rare intensité. Les louanges de la presse, notamment de JJ Whitefield et D-Styles, soulignent la qualité exceptionnelle de l’album, recommandant « Aurore » aux amateurs de Hip Hop instrumental avec une oreille musicale affinée.

Elestre - Aurore

Conclusion

Elestre s’impose comme une figure majeure du Beatmaking avec son album « Aurore ». Son approche créative, mêlant habilement les genres musicaux, son talent pour l’échantillonnage et sa capacité à créer des atmosphères cinématographiques uniques en font un artiste à suivre de près. Plongez-vous dans l’univers foisonnant d’Elestre et laissez-vous emporter par les mirages sonores d' »Aurore ».

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