Dire Straits

Dire StraitsDire Straits est un groupe britannique de blues-rock, de roots rock, de pub rock, de rockabilly et de country-rock fondé à Deptford, au sud de Londres en juillet 1977 par Mark Knopfler et son frère David Knopfler, John Illsey et Pick Withers, le plus expérimenté avec plus de dix ans de sessions en tant que batteur de Dave Edmunds, Gerry Rafferty, Magna Carta entre autres.

Dire Straits en bref

Initialement le groupe s’appelle The Cafe Racers et comme ils se trouvent un peu en galère au niveau financier à cette époque, un musicien les surnomme « dire straits » que l’on peut traduire par « mauvaise passe » ou « complètement fauchés », nom qui va leur rester et avec lequel ils deviendront riches et célèbres…

Mark Knopfler compose le titre Sultans of Swing, un hommage à tous les musiciens de bar et de cabaret, dans le petit studio où il habite. Charlie Gillett l’animateur de Radio London qui avait déjà découvert des artistes comme Ian Dury, Graham Parker ou Elvis Costello, est le premier à diffuser la démo dans de son émission Honky Tonk. Immédiatement des maisons de disques se bousculent au portillon pour leur proposer des contrats.

En décembre 1977 Dire Straits décide de signer chez vertigo et en mai 1978 parait leur premier single « Sultans of Swing » produit par Muff Winwood le frère de Steve Winwood . Le premier album éponyme qui suit qui fait immédiatement un carton et se classe dans tous les charts internationaux.

Mark Knopfler, qui signe tous les titres, s’impose comme l’unique compositeur du groupe. Il se fait également remarquer par son jeu de guitare, virtuose mais carrément à contre-courant du « gros son » pop-rock ou punk-rock de la fin des années 1970.

Dans la foulée de la sortie de cet album, le groupe joue en ouverture des concerts de The Talking Heads et en 1979 pour Barclay James Harvest.

En 1980, David Knopfler quitte le groupe le groupe pour se consacrer à sa carrière solo.

Le guitariste Hal Lindes et le claviériste Alan Clark rejoignent Dire Straits et en 1981 ils se produisent au festival de San Remo.

En 1983, Terry Williams (ex-The Smokeless zone, ex-Dream, ex-Rockpile de Dave Edmunds et ex-Man) remplace Pick Withers à la batterie peu après la sortie de l’album Love Over Gold.

En 1985, Mark Knopfler recrute Guy Fetcher (ex-Roxy Music) aux claviers de Dire Straits.

C’est ce line-up qui sort le plus grand succès mondial Money for Nothing, single tiré de l’album Brothers In Arms, sur lequel on peut entendre la voix de Sting (The Police).

En 1986 le groupe se met en veille après la tournée épuisante de Brothers in Arms et chaque membres se consacre à des projets personnels.

Mark Knopfler se concentre sur sa carrière solo et des musiques de film.

Le groupe se reforme à l’occasion du concert Nelson Mandela 70th Birthday Tribute, qui se déroule le 11 juin 1988 au Stade Wembley, aux côtés d’Eric Clapton qui interprète avec eux son tube « Wonderful Tonight » et qui les accompagne à la guitare rythmique sur des morceaux de Dire Straits.

Fin 1989, Mark Knopfler fonde le groupe Notting Hillbillies avec trois amis, Guy Fletcher, Steve Philips et Brendan Croker. Le groupe compose et joue une musique à la frontière de la country et du blues. Ensemble ils sortent Missing…Presumed Having a Good Time. Le succès est immense, au grand dam des musiciens qui pensaient faire un truc un peu confidentiel entre potes… Ils décident alors d’un commun accord de mettre fin à l’aventure.

Début de 1991, Knopfler et Illsley ressuscitent Dire Straits, entourés des anciens claviers Alan Clark et Guy Fletcher sous forme de quatuor et démarre l’enregistrement de morceaux pour un nouvel album. Pendant les séances d’enregistrement, le batteur de Toto Jeff Porcaro joue à la place de Williams qui ne s’est pas joint au projet.

Dire Straits sort son ultime album studio, On Every Street, en septembre 1991, qui bien que très attendu rencontre un succès relatif par rapport à son prédécesseur et des critiques mitigées malgré le succès international du single Calling Elvis extrait de l’album.

Dire Strait se sépare définitivement en 1995.

En 2011, d’anciens membre de Dire Straits, Alan Clark, Chris White, Phil Palmer accompagnés de Steve Ferrone (batteur des Heartbreakers de Tom Petty) fondent le groupe The Straits. Le groupe annonce sa dissolution le 26 septembre 2014  sur son site www.thestraits.com

Le 12 décembre 2017 est annoncé que Dire Straits sera intronisé au Rock and Roll Hall of Fame en 2018.

Membres de Dire Straits

Mark Knopfler: chant, guitare
John Illsley: basse, chant, guitare
Pick Withers: batterie
David Knopfler: guitare, claviers, chant
Alan Clark: claviers
Phil Palmer: guitare
Hal Lindes: guitare
Terry Williams: batterie
Guy Fletcher: claviers, guitare, chant
Jack Sonni: guitare
Chris White: saxophone, flute, percussion
Chris Whitten: batterie
Paul Franklin: pedal steel guitare

Discographie de Dire Straits

Albums Studio

1978 – Dire Straits
1979 – Communiqué
1980 – Making Movies
1982 – Love over Gold
1983 – ExtendedancEPlay
1985 – Brothers in Arms
1991 – On Every Street

Compilations

1988 – Money For Nothing
1998 – Sultans of Swing: The Very Best of Dire Straits (Warner Bros.)

Albums Live

1984 – Alchemy
1993 – On the Night
1995 – Live at the BBC

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Lonnie Mack

Lonnie Mack de son vrai nom Lonnie McIntosh est un chanteur-guitariste de rock, de blues et de country américain né dans l’Indiana en juillet 1941, actif du milieu des années 1950 au début des années 2000 mais parfaitement inconnu du grand public, et pourtant… Pourtant ce gars simple, pionnier discret qui n’aimait pas spécialement les feux de la rampe aura marqué le monde de la musique par sa créativité, son talent et influencé de grands noms du blues ou du rock.

Lonnie Mack en bref

En 1954, à l’âge de treize ans, Lonnie Mack abandonne les études après s’être fait virer suite à une bagarre avec un enseignant, commence à jouer professionnellement avec divers groupes locaux et participe à des enregistrements de disques Rockabilly & Rock ‘n’ Roll.

Au début de sa carrière solo il s’inspire de différents styles musicaux aux racines américaines, aussi bien blanches que noires, comme le blues, la country, le bluegrass, le rockabilly, le R & B, la soul, le gospel-country  et le gospel noir traditionnel.

Le magazine Rolling Stone a écrit  « Lonnie Mack peut être comparé à des Elvis Presley ou Roy Orbison et être mis dans le même panier…« 

En 1963, il enregistre deux succès, des instrumentaux de guitare proto-blues-rock « Memphis » et « Wham! » puis il rajoute des morceaux supplémentaires instrumentaux et chantés pour étoffer son premier album, The Wham of the Memphis Man.

Au milieu des années 1960 il se tourne vers le R & B et participe à des enregistrements de James Brown, Freddie King, Joe Simon entre autres.

C’est à l’époque où il est sous contrat avec Elektra Records entre 1968 et 1971 qu’il connait ses plus grands succès commerciaux personnels.

il se produit dans de grandes salles de rock comme le Fillmore East, le Fillmore West et le Cow Palace ou bien il assure la première partie de concerts pour The Doors et Crosby, Stills & Nash.

Lonnie Mack partage également la scène avec Johnny Winter, Elvin Bishop et d’autres artistes de rock et de blues de l’époque.

Fait marquant, Lonnie Mack joue de la basse sur l’enregistrement de deux morceaux des Doors, « Roadhouse Blues » et « Maggie M’Gill » de l’album Morrison Hotel publié en 1970 mais son look de camionneur ou de paysan du middle west qui ne collent pas avec la montée du flower power et de la mouvance hippie, lui valent des sarcasmes et surtout d’être boudé par le milieu artistique.

Il commence alors une traversée du désert à l’âge de 29 ans après cette période faste qui aura durée trois ans, Lonnie Mack fait profil bas et travaille comme simple musicien country pendant les quatorze années suivantes.

En 1983, Lonnie Mack déménage à Austin, au Texas, se réfugier chez son ami et guitariste de blues-rock Stevie Ray Vaughan. En 1985, grâce à ce dernier, il relance sa carrière rock mise en veille et publie l’excellent, Strike Like Lightning. L’album est suivi d’une tournée promotionnelle à laquelle se joignent plusieurs guests prestigieux comme Stevie Ray Vaughan (bien sûr), Ry Cooder et trois Rolling Stones, Keith Richards, Ronnie Wood et Mick Jagger mais aussi Paul Simon et Bob Dylan. Le point culminant de cette série de concerts a lieu au Carnegie Hall avec Albert Collins et Roy Buchanan.

L’album enregistré en concert Lonnie Mack Live: Attack of the Killer V sort en 1990. Ses deux derniers albums sont des succès commerciaux acclamés par la critique.

Âgé de 48 ans, après cette deuxième période faste, de cinq ans cette fois, il décide soudainement de se retirer du show-business.

Lonnie Mack a déclaré un jour: « Il semblerait bien que je m’enfuis en courant dès que je me rapproche trop près du succès ou je que risque d’atteindre des sommets…« 

Selon l’historien et musicologue Dick Shurman « Son tempérament n’était pas fait pour la célébrité. Je pense que Lonnie Mack aurait préféré chasser et pêcher, il n’aimait ni les villes, ni le show-business. »

Son ami, le guitariste de rock progressif Adrian Belew de King Crimson, a déclaré : « Lonnie était un gentil campagnard qui préférait aller à la pêche que d’être une star« .

Selon le magazine Guitar Player, « Lonnie Mack a pour ainsi dire inventé le son blues-rock » et Stevie Ray Vaughan de déclarer à propose de son idole « Lonnie Mack, a inventé beaucoup de trucs géniaux à la guitare. »

Et en effet, les premiers solos de Lonnie Mack, véritables précurseurs de virtuosité à la guitare rock des années 1960 ont inspirés plusieurs générations de guitaristes tels que Jimi Hendrix, Mike Bloomfield, Joe Bonamassa, Eric ClaptonJeff BeckDuane Allman, Keith Richards, Jimmy PageTed Nugent et Stevie Ray Vaughan … Excusez du peu ! Sans oublier Roy Buchanan dont le son de guitare et les solos se ressemblent beaucoup par moments…

De fait l’impact de Lonnie Mack sur le développement de la guitare rock, blues-rock dans son ensemble est bien plus significatif que ne le laisse supposer sa propre carrière d’un demi-siècle au cours de laquelle il n’a eut finalement que deux tubes marquants, « Memphis » et « Wham » sortis tous les deux en 1963 et qu’un seul disque d’or avec The Wham of That Memphis Man.

Lonnie Mack prend sa retraite en 2004 mais participe encore à quelques événements ponctuels les six années qui suivent. Il décède à Smithville au Tennessee à l’âge de 74 ans, le 21 avril 2016… (petite pensé à mon amie Evelyne qui nous a quitté le même jour alors qu’elle était partie vivre à Madagascar 😢…)

Discographie de Lonnie Mack

Albums studio

1963: The Wham of That Memphis Man!
1969: Glad I’m in the Band
1969: Whatever’s Right
1971: The Hills of Indiana
1973: Dueling Banjos, with Rusty York
1977: Home At Last (Lonnie Mack album)|Home at Last
1978: Lonnie Mack with Pismo
1980: South, released 1999
1983: Live at Coco’s, released 1999
1985: Strike Like Lightning
1986: Second Sight
1988: Roadhouses and Dance Halls
1990: Lonnie Mack Live: Attack of the Killer V

Albums Live

1990: Lonnie Mack Live: Attack of the Killer V (recorded December, 1989)
1998: Live At Coco’s (recorded 1983)

Compilation

1970: « For Collectors Only »

Collaborations

1965 – Freddie King – Freddie King Sings Again
1967 – James Brown – James Brown Sings Raw Soul
1970 – The Doors – Morrison Hotel
1974 – Dobie Gray – Hey, Dixie
1981 – Ronnie Hawkins – Legend In His Spare Time
1986 – Tim Krekel/The Sluggers – Over The Fence
1996 – Wayne Perkins – Mendo Hotel
1998 – Jack Holland – The Pressure’s All Mine
1999 – Albert Washington – Albert Washington with Lonnie Mack (enregistré en 1967)
2000 – The Crudup Brothers – Franktown Blues
2006 – The Charmaines – Gigi & The Charmaines (enregistré entre 1962-1963)
2007 – Stevie Ray Vaughan – Solos, Sessions & Encores (Version live de « Double Whammy » enregistré en 1985)

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