Laurent Rochelle et son groupe Prima Kanta donnent rendez-vous le 17 septembre en concert parisien au Studio de l’Ermitage. A réserver dès maintenant.
Les 7 variations sur le TAO est un hommage à la puissance de la nature et à cette philosophie chinoise qui incarne les valeurs de liberté de l’individu, le rejet des contraintes sociales et la communion avec celle-ci. Insouciance et spontanéité sont les maîtres mots de cet univers où règnent le non-agir, le laisser-venir et le non-vouloir. Bases philosophiques qui ne pouvaient qu’enthousiasmer le musicien de jazz qu’est Laurent Rochelle, saxophone et clarinette. C’est lui qui est à l’origine de la formation Prima Kenta, le chant primal, et qui a élaboré cette superbe musique de 7 variations sur le Tao.
A la tête de ce sextet (sans basse ni batterie), où les cuivres le disputent aux cordes (piano, violon, harpe électro-acoustique), le compositeur décline la vie en sept mantras méditatifs, un « jazz chambriste » inspiré par la musique minimaliste, naviguant en slow tempo, secoué par les transes d’ostinatos, cherchant la voie vers soi entre les unissons et les voix singulières. L’imaginaire et l’interdépendance au pouvoir. Le saxophone ondule jusqu’à la transe, chante jusqu’à l’émerveillement, râle jusqu’à l’extase. Et il semble que la nature s’éveille au gré de 7 variations sur le Tao qui nous font du bien.
Voici le clip de Paramor :
Avec ce nouvel opus il s’agit d’une musique originale divisée en 8 compositions et qui se décompose de la manière suivante: Jian, Xiao Xu, Da Xu, Li, Yu, Kan, Tong et la Mélodie du Tao. Inspirée de la musique minimaliste et répétitive de Terry Ryley, le concept associe écriture et liberté.
Prima Kanta – En concert au Studio de l’Ermitage à Paris le 17/09/2021
Omer Klein est un pianiste de jazz israélien ne en 1982 qui a grandi à Netanya. Il est le fils de parents nés en Israël et le petit-fils d’immigrants venant de Tunisie, de Libye et de Hongrie. Il a commencé à jouer du clavier à l’âge de 5 ans, puis s’est tourné vers le piano à 13 ans, tout en composant et en improvisant dès son plus jeune âge. Il a étudié à la Thelma Yellin High School of the Arts à Givatayim, avant de s’installer aux États-Unis en tant que bénéficiaire d’une bourse du New England Conservatory à Boston, où il a étudié le piano jazz avec Danilo Perez et Ran Blake, et le piano classique avec Alexander Korsantia. En 2005, Klein s’est installé à New York, où il a poursuivi ses études en privé avec Fred Hersch. Depuis 2009, il est basé en Allemagne. Il vit actuellement à Francfort avec sa compagne, l’actrice Viola Pobitschka et leurs trois enfants.
Dans son dernier album, le plus personnel à ce jour, Omer Klein, “membre du cercle fermé des maîtres du piano“ selon le Süddeutsche Zeitung, nous offre un regard avisé sur le monde contemporain. Composés en 2020 pendant la pandémie, ces dix morceaux reflètent son point de vue en tant qu’être humain, pianiste, compositeur, leader de formation, père de famille et artiste multi-culturel.
Pour Klein, à l’instar du reste de la planète, la première vague du Covid a été, comme pour nombre de ses confrères , particulièrement éprouvante. Né en Israël et résidant aujourd’hui à Francfort, sa vie de musicien itinérant a été brusquement stoppée du jour au lendemain lors du printemps 2020. N’étant pas du genre à broyer du noir, il a profité de ce temps libre pour composer. Une large partie du monde était à l’arrêt, la maladie frappait un grand nombre de personnes et l’époque était marquée par de sombres images – Les idées et les expériences de Klein devaient être recueillies et exprimées.
En observant le monde extérieur et ses propres sentiments, Klein a peu à peu imaginé un arc narratif extraordinairement profond et vibrant, telle la version miniature d’un tableau. Les directions instrumentales des dix titres de Personal Belongings sont particulièrement révélatrices en décrivant des aller-retours permanents entre la solitude et le besoin de se retrouver.
En plus des six pièces pour piano solo où son attachement à l’instrument est plus fort que jamais, les quatre autres titres de l’album sont interprétés avec ses partenaires de longue date Haggai Cohen-Milo à la basse et Amir Bresler à la batterie. La tension qui en résulte crée des contrastes palpitants entre les instants contemplatifs et l’énergie du trio. Cette vibration unique apparaît dès le début de l’album dans les deux titres enchaînés “Kavana” et “Baghdad Blues”, qui mêlent le romantisme du moyen orient à l’improvisation jazz.
“The Magnets”, qui réunit le Brésil et Brahms, est une chanson d’amour fiévreuse au surprenant final pastoral, et un des titres les plus intimistes du répertoire de Klein. Ce morceau et le lyrique “Sun Girl” s’inspirent de la relation qu’entretient Klein avec sa compagne. Gracieux et plein d’insouciance, “The Flower and the Seed”, est dédié à ses enfants.
Il va sans dire que la liberté, les liens entre les peuples, les pays, les coutumes et les langues jouent un rôle important dans cet ensemble. Omer Klein et ses partenaires sont des experts du jazz qui essaient sans cesse de se surpasser. Mais la musique de Klein reste divertissante, au sens le plus noble du terme. Le shuffle funky de “Shake It” est complexe, mais ses mélodies pétillantes le rendent immédiatement accessible, y compris pour les non-initiés au jazz. Klein n’a pas l’intention d’impressionner l’auditeur, mais simplement d’élaborer une musique aussi riche que possible.
Il s’inspire parfois de sources littéraires, comme par exemple dans le mystérieux morceau en solo “Najara”, du nom d’un poète liturgique juif dont les vers ont inspiré une de ses mélodies les plus habitées. Klein a délibérément placé à la fin de Personal Belongings une reprise intimiste du classique “What a Wonderful World”. Une déclaration forte, car en étudiant ses paroles, le musicien a réalisé que le charme apparent de cette chanson dissimulait une douleur intense. Après tout, 2020 n’a pas été que l’année du Covid : elle était aussi celle du mouvement #BlackLivesMatter. “The colors of the rainbow, so pretty in the sky”. La beauté des couleurs de peau et des cultures illuminent le dernier titre de Personal Belongings, ainsi que la phrase suivante, si poignante à l’époque du Covid : “I see friends shaking hands, saying how do you do, they’re really saying I love you”.
La musique du pianiste et compositeur Omer Klein est « sans frontières » (The New York Times) grâce à son assimilation organique de sources d’inspiration très diverses, alors qu’il ne cesse de « propulser les concepts du jazz classique vers l’avenir » (Time Out New York). Interprète et compositeur prolifique, Klein a sorti 8 albums en tant que soliste et publié plus de 100 compositions originales.
Artiste exclusif de Warner Music, Klein a réalisé deux enregistrements pour le label à ce jour. Sleepwalkers (2017) est une exploration en trio de thèmes liés à la société à l’ère de l’information, pour laquelle le Omer Klein Trio a remporté le prix ECHO 2018.
Il a été suivi par Radio Mediteran (2019), en ajoutant des synthétiseurs analogiques et des percussions au format classique du trio, créant ainsi « un album très contemporain, tourné vers l’avenir, plein de grooves subtils et de mélodies fortes » (Hamburger Abendblatt).
Personal Belongings, le troisième album de Klein pour Warner Music et le neuvième de sa discographie, sortira en septembre 2021.
Les concerts de Klein ont été largement salués. Il s’est produit en tant que soliste et chef d’orchestre au North Sea Jazz Festival, Nice Jazz Festival, Jazz at Lincoln Center, Queen Elizabeth Hall à Londres, Swing Hall Tokyo, Elbphilharmonie, Alte Oper Frankfurt, Bremen Musikfest, Dresdner Musikfestspiele, Schleswig-Holstein Musik Festival et bien d’autres encore.
Les points forts à venir en 2021-2022 incluent les débuts de Klein à la Berliner Philharmonie et au Wiener Konzerthaus, ainsi que la première d’une nouvelle composition pour le théâtre et la danse au Schauspiel Frankfurt.
Avec le bassiste Haggai Cohen Milo et le batteur Amir Bresler, Klein a formé le Omer Klein Trio en 2013. Le trio interprète les compositions de Klein et effectue de nombreuses tournées. Leur premier enregistrement, Fearless Friday (2015), est considéré comme « l’une des nouveautés les plus gratifiantes de ces dernières années » (All About Jazz).
La collaboration de Klein avec le virtuose de la mandoline Avi Avital a été célébrée comme la rencontre créative de deux esprits. Klein a notamment improvisé de nouveaux mouvements pour des pièces de J.S.Bach interprétées par Avital. D’autres collaborations incluent le projet de Klein avec le NDR Big Band en 2019, et un projet de duo à venir avec le percussionniste classique Alexej Gerassimez, suite à leur résidence au Festspiele Mecklenburg-Vorpommern en 2017.
« L’un des artistes les plus fascinants ayant émergé de ce pays au cours de la dernière décennie », peut-on lire dans le City Mouse Tel Aviv. Les racines de la musique israélienne se font entendre haut et fort dans les créations d’Omer Klein. Il a composé des chansons et s’est produit avec des chanteurs emblématiques comme Arik Einstein, Gidi Gov, Yehudit Ravitz et Rona Kenan. Il est régulièrement présent au Red Sea Jazz Festival et au Tel Aviv Jazz Festival en « élargissant les horizons musicaux du pays ». (Haaretz).
Tracklist de Personal Belongings
1. Kavana (Omer Klein)
2. Baghdad Blues (Omer Klein Trio)
3. The Magnets (Omer Klein)
4. The Flower and the Seed (Omer Klein Trio)
5. Good Hands (Omer Klein)
6. Sun Girl (Omer Klein Trio)
7. Najara (Omer Klein)
8. Shake it (Omer Klein Trio)
9. Quarantined with you (Omer Klein)
10. What a Wonderful World (Omer Klein)
Line-up
Omer Klein : Piano
Haggai Cohen Milo : Basse
Amir Bresler : Batterie
Discographie d’Omer Klein
2006 – Duet
2007 – Introducing
2009 – Heart Beats
2010 – Rockets on the Balcony
2013 – To The Unknown
2015 – Fearless Friday
2017 – Sleepwalkers
2019 – Radio Mediteran
2021 – Personal Belongings
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