Canned Heat

Canned HeatCanned Heat est un groupe de rock américain formé à Los Angeles en 1965 lancé par deux amateurs de blues, Alan Wilson (alias Blind Owl)  et Bob Hite (alias The Bear), probablement le meilleur groupe « blanc » issu de la vague du renouveau du blues dans les sixties.

Canned Heat en bref

Le nom du groupe fait référence à une chanson de Tommy Johnson « Canned Heat Blues » publiée en 1928, évoquant un alcoolique qui consomme une canette d’alcool à brûler  (Sterno Canned Heat) vendu comme réchaud rudimentaire, impropre à la consommation car dénaturé et par conséquent extrêmement toxique appelée « Canned Heat » (chaleur en conserve) mais utilisé comme alcool de substitution par les indigents et les marginaux…

Le groupe, aussi surnommé « The Bad Boys of Boogie », est composé d’Alan Wilson, de Bob Hite, de Henry Vestine (ex Mothers of Invention de Zappa) rejoints plus tard par Harvey Mandel, Larry Taylor et Adolfo de la Parra (alias Fito) il acquiert  une renommée mondiale près ses prestations aux festivals de Monterey et de Woodstock à la fin des années 1960.

Canned Heat fait l’unanimité chez les amateurs de blues, collectionneurs et autres audiophiles après avoir publié des titres devenus de grands classiques comme « On the Road again » et Going up to the Country »…

En 1966 le groupe enregistre son premier album éponyme qui sort cependant en 1971. Cet album simple, efficace et candide à l’image de Wilson est composé d’une série de classiques du blues comme Rollin’and Trumblin », de reprises de John Lee Hooker, Tommy Johnson, Bo Didley, Howlin Wolf et Muddy Waters entre autres…

En 1968 Canned Heat se produit en Californie et sort un album live Living the Blues (avec Dr John et John Mayall).

La musique et l’attitude de Canned Heat lui permet de rencontrer assez vite le succès auprès du mouvement hippie et s’impose comme l’un des spécialistes incontournables du genre aux États-Unis, supplantant des concurrents directs comme le Paul Butterfield Blues Band ou le Steve Miller Band déjà renommés.

Canned Heat se produit dans la plupart des concerts et festivals majeurs à la fin des années 1960, interprétant des standards de blues ainsi que ses propres compositions et se livrant parfois à de longs solos de guitares dans le style psychédélique du Grateful Dead.

Deux de leurs chansons « Going Up the Country » et « On the Road Again » (qui figurera dans le film Easy Rider de Dennis Hopper en 1969) se démarquent et deviennent des tubes internationaux.

« Going Up the Country » est un remake de la chanson « Bull Doze Blues » de Henry Thomas, enregistrée à Louisville, Kentucky, en 1927. C’est un hymne à la nature avec une intro à la flûte traversière qui fera l’ouverture du film Woodstock.

« On the Road Again » est une reprise de Floyd Jones de 1953 elle même inspirée la chanson de Tommy Johnson « Big Road Blues », enregistrée en 1928.

Depuis le début des années 1970 le groupe a connu de nombreux changement d’effectif, le line-up actuelle compte trois membres de la formation d’origine Mandel, Taylor et  Adolfo de la Parra mais seul le batteur est issu de la formation initiale de 1967 sans interruption.

Ce dernier a d’ailleurs écrit un livre sur la carrière du groupe intitulé Living the Blues.

Larry Taylor est  l’autre membre survivant mais sa présence n’a pas été continue. Les guitaristes Walter Trout et Junior Watson  intègrent le groupe plus tard.

Le double album « Hooker ‘n heat » sort en janvier 1971 et marque la dernière participation d’Alan Wilson. En effet, il est retrouvé mort dans un sac de couchage dans le jardin de Bob Hite, probablement à la suite d’une overdose de somnifères quelques semaines après la mort de Jimi Hendrix et Janis Joplin, âgé comme eux de seulement 27 ans et entre ainsi dans le sinistre Club des 27.

Après la disparition de Wilson, le groupe est amputé de son membre le plus important et ne s’en remettra jamais vraiment mais la formation continue sur sa lancée sans toutefois retrouver le sommet de la gloire.

En 2003, Canned Heat revient avec l’album Friends in the Can de nouveaux membres et des invités comme Walter Trout ou Taj Mahal. Il joue toujours un boogie blues rock de très bonne facture sur lequel le premier morceau « same old games » n’est pas sans rappeler « on the road again », le chanteur harmoniciste Stanley Behrens ayant de plus un timbre de voix assez proche d’Alan Wilson. On peut regretter qu’il n’y chante pas plus, les autres chanson étant interpetées par Dallas Hodge ou les invités.

Le documentaire « Boogie with Canned Heat : The Canned Heat story » qui retrace la vie du groupe sort quant à lui en 2007.

Membres de Canned Heat

Dale Spalding
Larry Taylor
Adolfo « Fito » De La Para
John Paulus

Anciens membres de Canned Heat

Bob Hite
Alan Wilson
Keith Sawyer
Frank Cook
Stuart Brotman
James Thornbury
Kenny Edwards
Mike Perlowin
Joel Scott Hill
Richard Hite
Antonio De La Barreda
Stanley « The Baron » Behrens
Dallas Hodge
Ed Beyer
James Shane
Dave Morgan
Mark Skyer
Gene Healy
Junior Watson
Walter Trout
Henry « The Sunflower » Vestine
Mark Andes (en)
Robert Lucas
John Evans « Big John » Thomassie

Discographie de Canned Heat

1966 – Vintage 1970, enregistré en
1967 – Canned Heat
1968 – Boogie with Canned Heat
1968 – Living the Blues
1969 – Hallelujah
1970 – Canned Heat ’70 Concert Live in Europe
1970 – Future Blues
1971 – Historical Figures and Ancient Heads
1971 – Hooker ‘n Heat avec John Lee Hooker
1971 – Live at Turku Rock Festival
1971 – Live at the Topanga Corral
1973 – Live at Montreux
1973 – One More River to Cross
1973 – The New Age
1974 – Memphis Heat avec Memphis Slim
1978 – Human Condition
1981 – Hooker ‘n Heat, Live at the Fox Venice Theatre
1981 – Kings of the Boogie
1988 – Reheated
1989 – Let’s Work Together: The Best of Canned Heat
1991 – Burnin’ Live
1994 – Internal Combustion
1994 – Uncanned! The Best of Canned Heat
1995 – In concert King Biscuit Flower Hour
1996 – Canned Heat Blues Band
1997 – The Ties That Bind Live
1998 – House of Blue Light
1999 – Boogie 2000
2000 – The Boogie House Tapes
2001 – The Very Best of Canned Heat
2003 – Friends in the Can
2004 – The Boogie House Tapes Volume 2

Site de référence : www.cannedheatmusic.com

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1992 : Ramon Pipin > La porte du jardin

Mesdames et messieurs, c’est samedi soir et je vous propose un p’tit recto-verso avec cette ritournelle tirée de l’album « Ready, Steady, Go ! » à vos marques, prêts, partez pour chanter à deux voies vos problèmes d’accès au foyer avec « La porte du Jardin ».

Le clip de Yves Hirschfeld que je vous présente a été censuré par l’ORTF (euh, non M6) et pourtant il ne s’agit que d’une doléance savoureuse qui illustre les écarts dans les rapports amoureux entre un homme et une femme, si on peut même plus offrir des cadeaux…

Ce titre est tiré du magnifique album « Ready, Steady Go! » intégralement consacré à des reprises anglo-saxonnes de 1964 à 1967, mais embellis avec des paroles de Ramon Pipin qui chante, joue de la guitare, de la basse, des percussions accompagné par Jean Jacques Milteau à l’harmonica.

En voici les différents titres avec les interprétations correspondantes, que du lourd mais avec la finesse musicale de Ramon :

1. La porte du jardin = Hey Gyp > Donovan
2. Les happenings de mes 18 ans = Happenings ten years time ago > Yardbirds
3. J’m’appelle René = Keep on running > Spencer Davis Group
4. Tête d’ampoule = Happy Jack > The Who
5. C’est plus fort que moi = I can’t control myself > The Troggs
6. Doudou de Satin = Nights in white satin > Moody Blues
7. Bébi, arrache-toi = Baby please don’t go > Muddy Waters, B. B. King, Them, …
8. Michaël = Arnold Lane > Pink Floyd
9. Qu’est ce que tu vas faire? = Wat’cha gonna do about it? > Small Faces
10. 60 Mn/s = All day and all of the night > The Kinks
11. Mon pote Jack = My friend Jack > The Smoke
12. A Fleury = I feel free > Cream
13. Le chagrin = Still I’m sad > Yardbirds

Paroles de « La porte du jardin » de Ramon Pipin (album « Ready, Steady, Go !)

Il : Si je t’offre des chocolats (ter)
Est-ce que tu m’laisse passer par derrière ? (bis)
Laisse-moi passer par derrière
Je veux juste passer par derrière

Elle : J’en veux pas d’ tes chocolats (ter)
Je veux qu’tu passes par le jardin
Entre par la porte du jardin
Je veux qu’tu passes par le jardin
Entre par la porte du jardin

Il : Et si je t’offre des boucles d’oreille
Si je t’offre des boucles d’oreille (bis)
Est-ce que tu m’laisses passer par derrière ? (bis)
Laisse-moi passer par derrière
Je veux je veux juste passer par derrière
Si je t’offre un perfecto (ter)
Est-ce que tu m’laisses passer par derrière
Laisse-moi passer par derrière
Je veux juste passer par derrière

Elle : J’en veux pas d’ton perfecto (ter)
Je veux qu’tu entres par le jardin
Entre par la porte du jardin
Passe par la porte du jardin
Je veux qu’tu passes par la porte du jardin

Il : Et si je t’offre une Chevrolet (ter)
Est-ce que tu m’laisses passer par derrière ? (ter)
Laisse-moi passer par derrière
Je veux juste passer par derrière

Elle : J’en veux pas d’ta Chevrolet (ter)
Tu entres par la porte du jardin
Tu passes par la porte du jardin
Je t’ai déjà dit que c’est ça ou rien
Tu entres par la porte du jardin

Il : Laisse-moi passer par derrière…

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