1987 : Maxime Le Forestier > Né quelque part


Né quelque part par le groupe Tryo - MazikEn 2014, la chanson Né quelque part est reprise par le groupe Tryo dans un style reggae. Je me suis permis de vous diffuser cette version moins connue mais fidèle, excuses-moi Maxime.

Le Forestier a toujours été un chanteur engagé mais estampillé « folksong 70 ». Suite à la promulgation de la loi Pasqua de 86 et de la montée du Front National, il décide d’écrire un hymne antiraciste aux sonorités africaines.

Le refrain de la chanson est en Zoulou : Nom’inq wand’yes qwag iqwahasa signifie « Quand on a l’esprit violent, on l’a aussi confus » et le passage Abantwana bayagxuma, becahselana bexoxa signifie « les enfants jouent et parlent les uns avec les autres.»

A l’origine, ce titre de World Music n’est pas diffusé en radio mais le prix de la meilleure musique aux Victoires lui permet de reconquérir le public qui lui faisait défaut depuis plusieurs années.

Les paroles de Né quelque part de Maxime Le Forestier

On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille
On choisit pas non plus les trottoirs de Manille
De Paris ou d’Alger pour apprendre à marcher
Être né quelque part
Être né quelque part, pour celui qui est né
C’est toujours un hasard
(Nom’inqwando yes qxag iqwahasa)
(Nom’inqwando yes qxag iqwahasa)
Y a des oiseaux de basse cour et des oiseaux de passage
Ils savent où sont leur nids
Qu’ils rentrent de voyage ou qu’ils restent chez eux
Ils savent où sont leurs oeufs
Être né quelque part
Être né quelque part, c’est partir quand on veut
Revenir quand on part
(Nom’inqwando yes qxag iqwahasa)
(Nom’inqwando yes qxag iqwahasa)
Est-ce que les gens naissent égaux en droits
À l’endroit où ils naissent
(Nom’inqwando yes qxag iqwahasa)
Est-ce que les gens naissent égaux en droits
À l’endroit où ils naissent
Que les gens naissent pareils ou pas
On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille
On choisit pas non plus les trottoirs de Manille
De Paris ou d’Alger pour apprendre à marcher
Je suis né quelque part
Je suis né quelque part, laissez-moi ce repère
Ou je perds la mémoire
(Nom’inqwando yes qxag iqwahasa)
(Nom’inqwando yes qxag iqwahasa)
(Nom’inqwando yes qxag iqwahasa)
Est-ce que les gens naissent égaux en droits
À l’endroit où ils naissent
Que les gens naissent pareils ou pas
Est-ce que les gens naissent égaux en droits
À l’endroit où ils naissent
Que les gens naissent pareils ou pas

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1986 : Bernard Lavilliers > Noir et Blanc

1986.2 : Bernard Lavilliers > Noir et BlancNoir et Blanc est une chanson issue du magnifique album Voleurs de feu qui reste fidèle aux thèmes habituels de Lavilliers avec une grande richesse musicale variée mais cohérente.

C’est suite à l’affaire Malik Oussekine, matraqué à mort par la police qui l’a pris pour un casseur lors d’une manifestation, que Bernard Lavilliers a écrit cette chanson « Y’a du sang sur le trottoir » qui évoque aussi l’apartheid « C’est la voix de Mandela,… écoute chanter la foule avec tes mots qui roulent et font battre son cœur ».

Il fait également référence à son ami le chanteur brésilien Geraldo Vandré « C’est sa voix, poussière brûlée, c’est ses ongles sur le blindé » dont les mains furent brisées durant la dictature militaire.

Cette chanson sera interprétée avec le musicien congolais Nzongo Soul qui l’a traduira ensuite en lingala et interprétée avec Bernard en Afrique du Sud.

Une version portugaise pour l’Angola sera reprise par Souad Massi, Ismael Lo et les tambours du Burundi.

Paroles de Noir et Blanc de Bernard Lavilliers

C’est une ville que je connais, une chanson que je chantais, y a du sang sur le trottoir.
C’est sa voix, poussière brûlée, c’est ses ongles sur le blindé.
Ils l’ont battu à mort, il a froid, il a peur, j’entends battre son cœur.
De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
Po Na Ba Mboka Nionso Pe Na Pikolo Nionso
Il vivait avec des mots, qu’on passait sous le manteau, qui brillaient comme des couteaux.
Il jouait d’la dérision, comme d’une arme de précision.
Il est sur le ciment, mais ses chansons maudites, on les connaît par cœur.
La musique parfois à des accords majeurs, qui font rire les enfants mais pas les dictateurs.
De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
La musique est un cri qui vient de l’intérieur.
Ça dépend des latitudes, ça dépend d’ton attitude, c’est cent ans de solitude.
Y a du sang sur mon piano, y a des bottes sur mon tempo.
Au-dessous du volcan, je l’entends, je l’entends, j’entends battre son cœur.
La musique parfois à des accords mineurs,
Qui font grincer les dents du grand libérateur.
De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
La musique est un cri qui vient de l’intérieur.
C’est une ville que je connais, une chanson que je chantais
Une chanson qui nous ressemble.

C’est la voix de Mandela, le tempo docteur Fela.
Écoute chanter la foule avec tes mots qui roulent, et font battre son cœur.
De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
La musique est un cri qui vient de l’intérieur.

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