2001 : Brigitte Fontaine (feat –M-)> Y’a des Zazous





2001 : Brigitte Fontaine (feat M) - Y’a des Zazous tiré de KékélandBrigitte Fontaine, l’allumée de l’underground et autoproclamée reine des Kékés est de retour avec un premier disque d’or « Kékéland » pour nous parler du pays des frappadingues.

Dis papa, c’est quoi un Kéké ? Facile, tu écoutes ce concept-album, dans lequel Brigitte fontaine nous présente à chacune de ses chansons, ses différentes facettes qui font d’elle la reine des Kékés. Donc, il te faut tout simplement te procurer l’album et l’écouter…

Mais vous voulez d’abord savoir ? OK, c’est une attitude décalée, libertaire, passionnée et rehaussée d’une folie underground. Soit, être à la fois, un élégant zazou, un demi clochard nomade, un rêveur méditatif, un amoureux passionné, …

Album de collaborations entre la présence des fans de toujours, Sonic Youth, avec la ballade « Demie Clocharde » et le lyrique « Kekeland ». Et puis aussi, l’ubiquitaire M avec « Y’a des zazous », les énergiques Noir désir pour un reprise déchaînée et ahurissante de « Bis baby boum boum », la pop nostalgique des Valentins qui joue la corde sensible avec « Les filles d’aujourd’hui », les déjantés Loo et Placido pour un reggae décalé cigarettement incorrect avec « Je fume » et pour finir le talentueux free jazz d’Archie Shepp avec NRV.

J’allais oublier, le fidèle compagnon Areski, qui nous place ses jalons world raffinés, entre ballades insolentes avec « Je t’aime encore » et le sublime « Profond » et bien évidemment une arabesque exaltante d’électro-andalou avec Guadalquivir.



Si vous ne l’avez pas encore fait, il est temps maintenant de vous précipiter pour écouter cet album polymorphe exceptionnel, de notre fleur indomptée de la chanson française, au royaume de l’imaginaire pour un disque inclassable…

Allez donc faire un tour au pays des zazous, pour savoir si vous avez une chance d’être un kéké ?

Paroles de « Y’a des Zazous » tiré de « Kekeland »

Jusqu’ici sur terre un homme pouvait être
Blanc ou noir, ou rouge, ou jaune et puis c’est tout
Mais une autre race est en train d’apparaître
C’est les Zazous, c’est les Zazous
Un faux col qui monte jusqu’aux amygdales
Avec un veston qui descend jusqu’aux genoux
Les cheveux coupés jusqu’a l’épine dorsale
Voila l’Zazou, voila l’Zazou

Y a des Zazous dans mon quartier
Moi je l’suis déjà à moitié
Un de ces jours à votre tour
Vous serez tous Zazous comme eux
Car le Zazou c’est contagieux
Ça commence par un tremblement
Qui vous prend soudain brusquement
Et puis on pousse des hurlements Ah !
Wa da la di dou da di dou la wa wa !

Si vous rencontrez un jour sur votre passage
Un particulier coiffé d’un fromage mou
Tenant dans ses doigts un poisson dans une cage
C’est un Zazou, c’est un Zazou !
Si votre épicier vous dit :
J’ai du gruyère
Mais malheureusement il ne reste que les trous,
Ne supposez pas qu’il fuit de la cafetière :
Il est Zazou, il est Zazou !

au refrain

A son futur gendre avant-hier ma concierge
Disait : Voyez vous, ma fille est un bijou
Elle est encore mieux que si elle était vierge
Elle est Zazou, elle est Zazou !
En prenant l’train j’ai vu le chef de gare
Qui m’a dit : « Mon cher, j’suis plus cocu, du tout
Je suis quelque chose de beaucoup plus rare :
Je suis Zazou, je suis Zazou !

au refrain

A la société devant payer sa dette
Devant la guillotine Gégène a dit : J’m’en fous
Y a déjà longtemps que j’ai perdu la tête
Je suis Zazou, je suis Zazou !
Avec une mondaine de la place Pigalle
Mon ami Léon a fait les quatre cents coups
Ça lui réussi car pour ses vingt-cinq balles
Il est Zazou, il est Zazou !

Y a des zazous dans mon quartier
Moi je l’suis déjà à moitié
Et à mon tour un de ces jours
On finira par m’emmener
Dans un asile d’aliénés
Entre zazous, on s’retrouvera
Et c’est fou ce qu’on rigolera
Quand sous la douche on chantera
Wa da la di dou da di dou la wa wa !

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2001 : Benjamin Biolay > Los Angeles





2001 : Los Angeles de Benjamin Biolay tiré de Rose KennedyLe rêve américain vu par « Benjamin Biolay » au travers de « Los Angeles » et de la dynastie des « Rose Kennedy ».

Premier album ambitieux et première réussite maîtrisée de bout en bout avec cette pop symphonique sur des textes liés à la malédiction des Kennedy.

Avant cela, cet arrangeur, auteur, compositeur s’était fait remarquer en travaillant avec son ami Hubert Mounier de l’Affaire Louis Trio, Keren Ann pour l ‘album Jardin d’hiver d’Henri Salvador, Raphael, Bambou et Lulu Gainsbourg ainsi que pour sa sœur Coralie Clément.

Puis il se lance, en tant que chanteur compositeur, avec cet album concept racontant l’histoire de la famille de « Rose Kennedy » sur fond d’Amérique en déclin. On passe d’une pop riche en cordes et cuivres à des arrangements jazzy saupoudrés de sonorités cubaines. Il remportera pour la Victoire de la musique de l’album révélation en 2002.

L’album s’ouvre avec « Novembre toute l’année » sur un brillante note sombre au piano qui servira de fil rouge tout au long de l’histoire.



Un peu d’insouciance avec le suranné « Les roses et les promesses » nous emmène vers une merveille gorgée de nostalgie « Les cerfs-volants » accentué par ses violons émouvants.

Puis, le crooner Benjamin Biolay nous joue un cool-jazz sur « La mélodie du bonheur » avant de flâner sur l’intimiste « L’observatoire ».

« La monotonie » aux sonorités parfois cubaines ouvre l’émouvant «Soixante-douze trombones avant la grande parade ».

Arrive cette très belle orchestration que je vous présente « Los Angeles », mélange de guitares acoustiques-électriques, de violons et de trompettes. Un petit tour délicieusement rétro agrémenté par un sample de vieux films hollywoodiens avec « La Palmeraie » laisse place au magnifique et émouvant « Rose Kennedy » que j’aurais pu vous choisir ce soir avec son entêtant riff de guitare.

La triste ballade espagnole du « Sous le soleil du mois d’août » prépare à l’étonnante et riche orchestration symphonique de « Les joggers sur la plage » aux accents de Melody Nelson dans une Aston martin.

Le chanteur de charme se laisse aller à un dernier « Eté sur la côte » pour nous plonger dans le chic des films d’antan.

Mélancolie, élégance, nostalgie, retenue, émotions, font de « Rose Kennedy » un premier petit chef d’œuvre pour ce songwriter surdoué.

https://youtu.be/xitklRRVl0w

Paroles de Los Angeles de Benjamin Biolay tiré de Rose Kennedy

Douter de rien
Même du rêve américain
Ça me détend
L’air est si chaud
Dans les stations Texaco
Humer l’air du temps
Regarder les feux de la ville
A tout prix se rendre inutile
Los Angeles
La terre tremble à Los Angeles
Los Angeles
Cité des Anges, Los Angeles
Être un cyborg
Foncer les yeux pleins de morgue
Dans la vitrine
Prendre un Valium
De la coke et trois lithiums
C’est la routine
Regarder les infos du soir
Demain sera déjà trop tard
Los Angeles
La terre tremble à Los Angeles
Los Angeles
Cité des Anges, Los Angeles
Los Angeles
La terre tremble à Los Angeles
Los Angeles
Cité des Anges, Los Angeles
Douter de rien
Même du rêve américain
Ca me détend
L’air est si chaud
Dans les stations Texaco
Humer l’air du temps
Regarder les feux de la ville
A tout prix se rendre inutile
Los Angeles
La terre tremble à Los Angeles
Los Angeles
Cité des Anges, Los Angeles
Los Angeles
La terre tremble à Los Angeles
Los Angeles
Cité des Anges, Los Angeles

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