2005 : Arthur H (&M) > Est-ce que tu aimes ?

2005 : Arthur H (&M) > Est-ce que tu aimes ? tiré de l'album Adieu Tristesse« Est-ce que tu aimes ? » C’est en substance ce qu’Arthur H nous psalmodie en jouant sur son piano sur lequel planent des violons languissants. Mais contrairement à son titre, Adieu tristesse est un vrai bonheur !

Si “Adieu Tristesse” est multiple, il se révèle une première fois tout simplement, avant de dévoiler sa densité, son énergie passionnée. Avec ce sixième album studio, ce personnage singulier et enveloppant, nous envoute par sa musique à contre-courant de la chanson française. De sa voix rauque et amicale, il nous donne une nouvelle orientation dans l’écriture de ses chansons, toute en émotion. Son univers de plus en plus baroque se frotte à des mélodies qui s’harmonisent parfaitement avec ses chansons aériennes qui créent un climat nostalgique.

Avec le premier titre éponyme de l’album « Adieu tristesse », cette lunaire chanson d’amour d’une beauté charnelle est orchestré par le chagrin d’un piano aux cordes cérémonieuses.

Puis Arthur H nous entraîne dans « La chanson de Satie », avec la mélancolique Feist, pour nous décrire un voyage oriental en hommage à Erik, superbe.

L’unijambiste « Chercheur d’or » écrit avec la passion d’un orpailleur à sa douce Marie pour la rassurer sur son sort et le leur, une pépite.

Les sanglots rythmés des violons du train blessent mon cœur d’une langueur Hongroise en attendant « La fille de l’est ».

Arthur H se glisse dans la peau de la désuète « The lady of Shanghai » pour nous offrir les sentiments amoureux d’une femme, avec une porte ouverte sur les Doors en final.

Avec l’autre chanteur à initiale, H demande à M, « Est-ce que tu aimes ? » les ritournelles de westerns, swinguant.

La berceuse de l’insouciant « Amoureux » nous endort par tant de fantaisie.

L’étrange et fantastique « Ma sorcière bleue » se joue des accords désaccordés.

Un p’tit voyage sur le swing du « baiser de la lune », étreinte croissante.

Les sombres violons du « danseur » nous entrainent dans les cordes du funambulisme.

« Ma dernière nuit à New Yok City » à un gout de Dancing with Madonna.

Le bouleversant duo entre un père et son fils, Jacques et Arthur Higelin, pose un regard attendri sur son enfant devenu adulte dans une douce ballade émouvante comme « Le destin du voyageur ».

Les « Confessions nocturnes » rêvassent entre insomnies et fantasmes.

Notre Tom Waits à la Française, crée des atmosphères amoureuses qui nous enchantent par leurs délicates orchestrations. Les merveilleuses histoires qu’il nous conte sont féériques et brillent de mille et une lumières irréelles.

Arthur nous livre un magnifique disque avec un grand H.

Je vous laisse chanter en duo avec H&M qui se posent la question « Est-ce que tu aimes ? »

Superbe live avec la guitare déchaînée de Mathieu Chedid…

Arthur H :
Est-ce que tu aimes
Dans les westerns
Quand les Indiens kidnappent
La nouvelle femme du shérif ?

M :
Oui, j’aime !

Arthur H :
Est-ce que tu aimes
Dans les westerns
Quand les Indiens transforment la jeune blanche…

M :
En une sublime squaw ?
Oui, j’aime !

Arthur H :
Bon, alors :

Alors nous irons vivre libre (bis)
Dans un pays sauvage (bis)
Et nos armes seront (bis)
L’amour et le courage !
Mon ami, n’aies pas peur,
Je saurai te défendre
Et d’un bon coup de botte
Sur les serpents à sonnette (bis)

M :
Est-ce que tu aimes
Dans les westerns
Quand le héros s’en va, seul comme un chien ?

Arthur H :
Oh oui, j’aime !

M :
Est-ce que tu aimes
Dans les westerns
Quand le héros revient et descend carrément
Tous ces vieux ennemis ?

Arthur H :
Oui, ça j’aime !

{En duo}
Alors nous irons vivre libres (bis)
Dans un pays sauvage (bis)
Et nos armes seront (bis)
L’amour et le courage !
Mon ami, n’aies pas peur,
Je saurai te défendre
Et d’un bon coup de botte
Sur les serpents à sonnette (ter)

M :
H ? H ?

Arthur H :
Ouais ! quoi, encore ?

M :
Est-ce que tu aimes
Dans les westerns
Quand le héros seul, sous la lune
Dompte un pur-sang noir ?

Arthur H :
M’ouais, ouais, j’aime bien…

M :
Non, mais c’est vraiment bien !

Arthur H :
Ouais, c’est pas mal !
Est-ce que tu aimes, M.
Quand, au bordel,
Une jeune chanteuse moqueuse
Rend fou de désir
Tous les cow-boys ?

M :
Oh pff ! je sais plus !

Arthur H :
Lalalalala
Lalalalala
Lalalalala
Lalalalala
{En duo}
Mon ami, n’aies pas peur,
Je saurai te défendre
Et d’un bon coup de botte
Sur les serpents à sonnette (ter)

M :
Est-ce que tu aimes
Dans les westerns…

Arthur H :
Oui, j’aime !

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2005 : Benjamin Biolay > A l’origine





Avec ce troisième opus, Benjamin Biolay veut revenir « A l’origine » de ses racines, oublier ses entraves de cordes sensibles, ses textes aériens ou illustrés, sa voix monocorde épurée et ses portraits de charmant dandy.

« A l’origine » est une évolution importante dans la composition musicale de Benjamin Biolay. Après la pop luxuriante et désuète de « Rose Kennedy », puis le folk intime et raffiné de « Négatif », Biolay s’attaque à la pop rock avec une voix plus rauque.

Pour ce faire, il s’attache à déboutonner, délacer, dégrafer les harmonies attendues et les contours espérés de ses textes afin de donner un enthousiasme fiévreux à ses mélodies et un souffle enflammé à sa voix.

Le premier morceau éponyme et envoûtant « A l’origine » nous propose une réflexion sur la déchéance de notre société de consommation pour s’envoler sur des chœurs qui se déchirent en final façon Pink Floyd.

Puis arrive un rock soft qui décolle sur les refrains de « Mon amour m’a baisé » sur le thème de la trahison.

Suivi d’un premier remarquable rock incendiaire avec « Ma chair est tendre ? ».

Retour au thème de la trahison avec « même si tu pars » sur une ballade à la guitare aux soupçons d’électro qui s’embrasent.



Sur les superbes guitares rock de « Ground zero bar », la voix de Biolay nous chante des harmonies inattendues sur un rock endiablé.

Une dernière ballade de trahison « Dans mon dos » au piano cordes cuivres, on est plus très loin du futur « La superbe ».

La magnifique « L’histoire d’un garçon » est une variante rock orchestrée sur le thème de Familles je vous hais.

Un p’tit ska véloce sur « Cours ».

Les arpèges de « Paris / Paris » laisse la voix de Benjamin flotter dans les volutes parisiennes.

Autre temps fort, « L’appat », réflexion sur la décadence urbaine.

L’intime « Me voilà bien » fout le bourdon sur des crissements de guitares pour se finaliser sur des chœurs d’enfants.

La mélodie très Beatles d’« Adieu triste amour » est une ballade en duo avec Françoise Hardy.

Le bouleversant électro symphonique « Tant le ciel était sombre » entraîne avec lui une chorale d’enfants.

Pour terminer l’intimiste « Mes peines de cœur » à la voix-guitare clôt cet album très inspiré.

Avec ce disque d’une richesse inouïe de par son orchestration magnifiquement travaillée à laquelle s’ajoute un couple guitare voix inhabituel, Biolay s’envole que ce soit au niveau de la voix, des guitares, et des textes plus directs.

Une réussite totale qui en appelle des autres, encore et encore…

Paroles de « A l’origine » de Benjamin Biolay

A L’origine on était pas des sauvages
A L’origine on habitait pas la cage
Au premier signe on libérait les otages
A L’origine on faisait pas l’étalage
De nos racines on n’avait pas d’héritage
A dix centimes on n’était pas si volages
Dieu, Dieu, Dieu que c’est loin

A L’origine on n’était pas des esclaves
A L’origine on quittait pas son enclave
D’origine la vie n’était qu’une seule phrase Sibylline on mettait pas les plein gaz
Les mandarines avaient un gout de betterave Citadines on attendait dans la cave
Mieux, Mieux, Mieux que bien

A L’origine on n’avait pas des prothèses
A L’origine on disait moins de fadaises
A L’origine on avait moins de facettes
De temps d’usine
Et pas besoin de prophètes
A L’origine les poules étaient des nuggets
Et pas d’usine
Et les poupées des puppets,
Dieu, Dieu, Dieu que c’est loin

A L’origine on avait pas des pétards

De carabines
Mais les cheveux en pétards
Dans le dressing
On cachait pas des cadavre
A L’origine on n’était pas si macabres
A L’origine il n’y avait pas les images
Les speakerines faisaient encore des massages
Mieux, Mieux, Mieux que bien

Je ne sais pas si nous étions les pires
Et si déjà nous rêvions d’en finir
A L’origine tout n’était qu’un mystère
Pas de fadas
D’inti fada naguère

A L’origine on passait pas les messages
A sa voisine on faisait pas de chantage
A la cantine il n’y avait pas de potage
De carabine, de messagers de passage,
A Colombine il va y avoir un carnage
En haut des cimes
Il n’y avait que les nuages
Dieu, Dieu, Dieu que c’est loin

A L’origine on n’était pas des occases
A l’origine on faisait pas dans l’oukase
A L’origine on faisait dans le détail
A L’origine on n’était pas du bétail
A L’origine on faisait pas des entailles
Longilignes on n’ouvrait pas les entrailles,
Lieu, Lieu, Lieu commun

A L’origine on n’était pas des minables
A L’origine on piratait pas le câble
A L’origine il y avait moins de vocables
Entre les lignes on n’était beaucoup moins stables
A L’origine il n’y avait pas de Mossad
On s’y résigne on n’était pas si maussade
Dieu, Dieu, Dieu que c’est loin

A L’origine on avait peur de l’anthrax
De la famine de la famille de Karl Marx
A L’origine on n’avait pas des Rolex
Ou des Longines on avait des solex
A L’origine tout n’était pas si complexe
A L’origine tout n’était qu’un prétexte
Crois-moi trois fois rien
Je ne sais pas
Si nous étions les mêmes
Les mêmes en pires
Comment ca va finir
A L’origine
Il n’y avait qu’un soupir
Et pas d’éclair sur ta poupée de cire (bis)

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