2005 : Philippe Katerine > Louxor j’adore

2005 : Philippe Katerine > Louxor j’adore tiré de Robots après ToutC’est qui ce branleur avec cette tête de bof qui veut nous faire croire qu’après Robots après tout y a plus rien ! « Philippe Katerine » auteur-compositeur-interprète, acteur, réalisateur et écrivain français, perso j’adore !

Après l’achat d’un magnétophone quatre pistes, Il se découvre une passion pour la composition musicale et commence à enregistrer des chansons tout seul dans sa chambre, comme un grand mais pas vraiment.

Tout d’abord, il fait du easy-listening (surtout easy) sur de la bossa nova avec des textes morbides, angoissés mais toujours teintés d’humour. Puis il se lance dans un pseudo rock avec quelques notes de musique électronique, mais attention, toujours en décalé, qu’il est d’ailleurs. Bref, tout cela va l’amener à une carrière hors du commun des mortels…

En 91, il sort son premier album, « Les mariages chinois ».

En 94, Il écrit son deuxième album « L’éducation anglaise » accompagné par sa sœur et sa compagne du moment.

En 95, il s’ouvre à d’autres musiciens et commence à chanter ses textes, aie !

En 96, Il sort un troisième album à l’orchestration plus travaillée « Mes mauvaises fréquentations », le bon accueil des uns et des autres lui donnera l’envie d’une première tournée. La même année, il travaille comme producteur sur l’album de Mercedes Audras, puis pour les Sœurs Winchester, deux chanteuses anglo-japonaises.

En 98, il participe à une complicité en duo avec Autour de Lucie pour « Comme un seul Homme ».

En 99, Il compose seul « L’homme à trois mains » et « Les créatures » avec des musiciens de jazz « The Reyclers ». Les deux albums sont édités ensemble et marquent un réel tournant dans la carrière de Philippe Katerine dont le titre «Je vous emmerde » (tout un programme) est diffusé à la radio. il collabore à « Projet : Bikini » pour sa compagne « Hélène Noguera », mais surtout il compose « Une histoire d’amour » pour son actrice préférée, Anna Karina, qui sera suivi d’une tournée. Point de départ de sa passion pour le cinéma et de sa participation à plusieurs films.

En 2000, il est l’auteur du titre « L’origine du monde » pour Francois Breut (l’ex de Dominique A).

En 2001, il écrit « Ma Rencontre » pour l’album « The Sssound of Mmmusic » de Bertrand Burgalat que nous avons vu ensemble, Lucien Forever pour un tribute à Gainsbourg, puis la musique du disque Azul pour sa compagne Hélène Noguera, sans oublier la participation à la BO du film « Laissons Lucie Faire ».

En 2002, il enregistre « 8ème ciel » avec « The Recyclers », puis la musique de film « Un homme, un vrai » des frères Larrieu.

En 2003, il participe à une compilation en hommage à « Leo Férré » avec la reprise de « L’été 68 », puis « L’héroïne au bain » pour Olivier Libaux avant de se lancer dans la réalisation d’un court et d’un long métrage et de tourner des seconds rôles.

En 2004, il collabore à « Née dans la nature » pour sa compagne Hélène Noguera.

En 2005, il écrit « Serge », en hommage à « Gainsbourg », sur l’album de hip-hop electro «Take London » de « The Herbalizer ».

En 2005, son disque d’or « Robots après tout » est popularisé par le tube « Louxor j’adore » que je vous livre ici et qui fait partie de la BO du film Paris de Klapisch. Composé par Katerine, ce titre fait référence à « Human after all » de «Daft Punk» et qui sera suivi par une tournée avec le « meilleur groupe du monde » selon lui, « The little rabbits » rebaptisés pour la circonstance « La secte humaine ».

En 2007, il participe à un album de reprises de chansons ré-orchestrées par lui-même et publie son premier livre « Doublez votre mémoire » ainsi que son premier DVD live enregistré en un jour en studio et sans public « Borderlive » de son album « Robots après tout ».
Il travaille aussi avec Vincent Delerm sur Poulet N 728120.

En 2009, il écrit les paroles et musique de l’album « Glamour à mort » pour « Arielle Dombasle », chante avec Brigitte Fontaine sur le titre Partir ou rester de « Prohibition », avec Dominique A sur « manque moi moins », Le Grand Sommeil en duo avec Etienne Daho et fait une reprise de « Je bois » sur un album hommage à « Boris Vian », « On n’est pas là pour se faire engueuler ».

En 2010, il écrit l’album éponyme « Philippe Katerine »

En 2011, il publie chaque semaine une reprise d’une chanson française sur le site Katerine, Francis et ses peintres qui donne lieu à l’album « 52 reprises dans l’espace ».
Il participe aussi à « Homosexuel » avec Julien Doré et sur plusieurs titres avec « Luce » dans « Premières phalanges ».

En 2012, il expose ses œuvres aux Galleries Lafayette intitulées « Comme un ananas ».

En 2013, il chante en duo avec « Pink martini » sur « Je ne t ‘aime plus »

En 2014, il publie son album « Magnum »

En 2015, il anime l’émission La langue à l’oreille sur France Inter

En 2016, il nous livre son dernier album à ce jour « Le film »

Bref, l’air de rien avec son air de branleur, il se donne du mal et/ou du bien pour nous faire rire ou pas !

Albums de Philippe Katerine

1991 : Les Mariages chinois
1993 : Les Mariages chinois et la Relecture
1994 : L’Éducation anglaise
1996 : Mes mauvaises fréquentations
1999 : Les Créatures
1999 : L’Homme à trois mains
2002 : 8e ciel
2005 : Robots après tout
2007 : Studio Live
2007 : iTunes Live Session
2010 : Philippe Katerine
2011 : 52 reprises dans l’espace
2014 : Magnum
2016 : Le Film

Bon je vous laisse danser, chanter, sauter et rire en regardant danser les gens au bar du « Louxor j’adore » de « Philippe Katerine », à vous :

J’adoreeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
regarder danser les gens
ah j’y retourne souvent
au bar du louxor
regarder danser les gens
j’adore, j’adore, j’adore, j’adore, j’adooooooore
les institutrices, puéricultrices, administratrices, dessinatrices, les boulangers, les camionneurs, les policiers, les agriculteurs, les ménagères, les infirmières, les consseillères en orientation, les chirurgiens, les mécaniciens, les chômeurs
j’adoreeeeeeeeeeeeeeeeeeee
regarder danser les gens
et de temps en temps
je coupe le son
et je remets le son
et je recoupe le son
et je remets le son
et je recoupe le son
et je remets le son
j’adoreeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
les gens arrêtent de danser
se demandent qui a coupé
et commencent à m’encercler
et la je me sens en danger
alors je leur dis prenez moi
faites de moi n’importe quoi
pendez moi la tete en bas
comme la dernière fois
j’adoreeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
regarder danser les gens
je trouve ca fascinant
au bar du louxor
regarder danser les gens
j’adore, j’adore, j’adore, j’adore, j’adoreeeeeeeeeee
et je coupe le son
et je remets le son
et je recoupe le son
et je remets le son
j’adoreeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
j’adore, j’adore, j’adore, j’adore
et je coupe le son
j’adore
j’adore
et je coupe le son

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2005 : Hubert Félix Thiéfaine > Scandale mélancolique

2005 : Hubert Felix Thiéfaine > Scandale mélancoliqueD’après moi, « Scandale mélancolique » est peut être le meilleur album de « Hubert Félix Thiéfaine », n’en déplaise à ses fans dont je fais partie depuis la première heure.

Avec ce quatorzième album, 13 titres et quelques 45 minutes, HFT nous balade entre spleen et un certain bonheur, sur des poésies sombres, mélancoliques, poignantes mais aussi intenses, brillantes, magnifiques. Cet album lyrique nous plonge par ses métaphores littéraires et cinématographiques dans la dépression mélancolique du moment de Thiéfaine. Et ce n’est pas la pléiade d’artistes comme Cali, JP Nataf, Elista, Mickey 3D, Raphael ou Mathieu Chedid…que l’on croise sur ce disque qui l’empêche de sombrer dans cette obscurité. La splendide tournée « Scandale Mélancolique Tour » qui a suivi, a eu raison de la santé d’Hubert Félix après quelques 300 concerts en un an…

Pour commencer cet album magnifique :
La sobriété harmonique des banjos et des guitares du nonchalant « Libido moriendi » fait entendre le chant alangui de Thiéfaine sur des textes morbides qui nous entraîne dans un voyage hivernal.

Et puis, « Scandale mélancolique » nous emmène sur un aller simple sans retour vers la folie de la dépression.

L’étonnant duo avec Cali, nous dévoile les secrets qui folâtrent dans les « Gynécées », entre beauté et lumière.

L’immense « Confessions d’un never been », nous plonge dans le mal être du chanteur rocker Thiéfaine pour nous crier « J’ai volé mon âme à un clown, un cloclo mécanique de rock’roll cartoon », superbe orchestration.

Pas de répit avec l’allègre et réjouissant « Le jeu de la folie » qui comme chacun le sait « est un sport de l’extrême qui se pratique souvent au bord des précipices… »

Le sauvagement trash et sexy « Last exit to paradise » avec Angèle David Guillou, chevauche les puissantes guitares rock sur fond de touches électro, épuisant mais ô combien furieux.

On n’oublie tout avec « L’étranger dans la glace », à la mémoire des malades d’alzheimer. Sur un rythme désespérant les violons nous captivent pour trouver les mots justes.

L’érotisme à fleur de peau du magnifique « Les jardins sauvages » nous promène dans un univers de beauté et d’amour que HFT nous fait découvrir.

Le révolté électro-rock « Télégramme 2003 » laisse un peu d’espoir au prisonnier de Vilnius.

La naissance désespérée de la ballade de « Loin des temples en marbre de lune » est finalement habitée par des voix fantomatiques en route pour un dernier voyage ténébreux.

Suite lugubre logique avec « La nuit de la Samain » qui évoque une nuit des morts vivants ou « de généreuses harpies aux aboiements lubriques offrent leur cellulite et leurs nichons blafards ».

Arrive un rock bien vivant, hommage passionné aux parents d’Hubert Félix sur « When Maurice meets Alice », rare.

Pour terminer, l’inénarrable « That angry man on the pier » semble rappeler Hubert Félix Thiéfaine vers la vie.

Pour ce faire un idée plus précise, il vous faut écouter cet album dans lequel HFT exprime sa furieuse mélancolie sur une musique plus vraiment scandaleuse. Laissez vous aller dans les méandres de Thiéfaine, vous toucherez de vos synapses l’ultime chakra, le nirvana : sublime !

Je vous laisse à ses propres « Confessions d’un never been » lors du « Scandale mélancolique tour » (le DVD d’un concert de Thiéfaine qu’il faut avoir et voir si ce n’est écouter) avec Lucas Thiéfaine à la batterie, Yan Pechin à la guitare et bien sur HFT au chant.

Paroles de « Confessions d’un never been » de Thiéfaine :

Les joyeux éboueurs des âmes délabrées
Se vautrent dans l’algèbre des mélancolies
Traînant leurs métastases de rêve karchérisé
Entre les draps poisseux des siècles d’insomnie
Ça sent la vieille guenille et l’épicier cafard
Dans ce chagrin des glandes qu’on appelle l’Amour
Où les noirs funambules du vieux cirque barbare
Se pissent dans le froc en riant de leurs tours

J’ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock’n’roll cartoon
J’ai volé mon âme à un clown
Un clone au coeur de cône du rêve baby baboon
J’ai volé mon âme à un clown

Je rêve d’être flambé au dessus du Vésuve
Et me défonce au gaz échappé d’un diesel
À la manufacture métaphysique d’effluves
Où mes synapses explosent en millions d’étincelles
Reflets de flammes en fleurs dans les yeux du cheval
Que j’embrasse à Turin pour en faire un complice
Ivre de prolixine et d’acide cortical
Je dégaine mon walter PPK de service

J’ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock’n’roll cartoon
J’ai volé mon âme à un clown
Un clone au cœur de cône du rêve baby baboon
J’ai volé mon âme à un clown

Bien vibré, bien relax en un tempo laid back
Rasta lunaire baisant la main d’Oméga Queen
Je crache dans ma tête les vapeurs d’ammoniaque
D’un sturm und drang sans fin, au bout du never-been
Fac-similé d’amour et de tranquillisants
Dans la clarté chimique de ma nuit carcérale
Je suis l’évêque étrusque, un lycanthrope errant
Qui patrouille dans le gel obscur de mon mental

J’ai volé mon âme à un clown
Un cloclo mécanique du rock’n’roll cartoon
J’ai volé mon âme à un clown
Un clone au cœur de cône du rêve baby baboon
J’ai volé mon âme à un clown.

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