2008 : Arthur H > Dancing with Madonna

2008 : Arthur H > Dancing with Madonna extrait de l'album L'Homme du MondeAprès « Adieu tristesse » que nous avions vu en 2005, voici « L’homme du monde » sur lequel figure « Dancing with Madonna » avec un Arthur H qui pour nous faire danser, échange son piano contre une guitare folk.

Place aux mélodies tournoyantes, aux rythmes en rafales et aux basses ascensionnelles pour nous emmener dans les brumes délirantes d’H.

« L’Homme du monde » vous invite à bouger votre corps dans les rayons d’un hyper marché musical au groove aérien, sur un funk ailé, à la disco icarienne et bien évidemment aux textes hallucinés.

On ouvre avec une première partie dansante, sur un folk au rythme hypnotique de « L’Abondance » pour enchainer sur le jazz funky de « Si Tu M’Aimes », avant de se déhancher sur l’arabisant hip hop groovy de « Mon Nom Est Kevin B ». Un p’tit funk déjanté par l’univers d’H nous livre un curieux « The Goddess Of Love & The Bizness Men » pour enchaîner sur le single disco funk de l’énergique « Dancing with Madonna » où la voix caverneuse d’Arthur se fait sautillante pour vous dérouiller les gambettes.

On passe à la deuxième partie de l’album pour retrouver l’atmosphère d’ « Adieu Tristesse » avec des chansons aux textures soyeuses. Le mélancolique et rêveur « LunaPark » ouvre à merveille le magnifique « Cosmonaute Père & Fils » aux vapeurs oniriques qui enchaine sur la « Naissance D’Un Soleil » au climat éthéré.

Troisième partie au parfum mêlé des deux premières, avec un funk à la rythmique brute et bien dosée sur « The Lady Is Back » qui nous annonce le retour de Lady of Shanghai. On accélère le rythme sur le très Arthur H « Radio City Light » avant de se laisser entraîner sur l’hypnotique « Adieu Goodbye » qui nous emmène progressivement sur un riff de rock, magique. Avant de se laisser hypnotiser par « The Hypnotic Techno-Gypsie Queen » qui l’est bien évidemment.

Retour aux sources sur l’ultime et parodique « L’homme du monde », Arthur H tel qu’en lui même.

Très bel album au charme poétique, au groove pétillant et à la disco déjantée pour le plus grand plaisir d’Arthur et de ses fans. Laissez vous aller dans la lumière des paillettes d’un stroboscope des années 70 pour I am dancing, oh dancing, oh dancing, oh dancing, I wanna dance with Madonna.

Souvenez vous, Arthur H avait remporté la Victoire de la musique de l’album pop rock avec ce disque en 2008. Pour fêter cela, il nous joue en direct « Dancing with Madonna » sur cette scène garni d’un public atone et inexpressif.

De fait, sa prestation était plutôt moyenne, mais les français de base ont pu découvrir à cette occasion l’univers délirant d’Arthur entre la présentation du titre par Obama et une Madonna sortie du chapeau, comme une cerise sur le gâteau pour fêter la victoire.

Paroles de « Dancing with Madonna » par Arthur H

La vie c’est le chaos
La vie c’est le stress
La vie c’est la panique
La vie c’est le cirque
Alors quand je rentre le soir,
J’ai besoin d’heures de douceur
Mais si pas malheur j’allume le téléviseur
Et que la madone m’apparaît
Oh, miracle, je me lève, je chante, je danse,
I am dancing, oh dancing, oh dancing, oh dancing

[refrain 1]

[ I wanna dance with madonna, (ouh ouh)
I am dancing with madonna, (ouh ouh)
You get it, dancing with madonna, (ouh ouh)
I wanna dance with madonna (ouh ouh) ]

[refrain 2]

[ Madonna, madonna, madonna, madonna,
Madonna, madonna, madonna, madonnaaa.
Madonna, madonna, madonna, madonna ]

La vie c’est le chouartz
La vie c’est le spleen
La vie c’est la bataille
La vie c’est le choc
Alors quand je rentre du travail
J’ai besoin d’un peu de calme
Mais si par malheur j’allume le téléviseur
Et que la madone m’apparaît
Oh, miracle, je me lève, je chante, je danse,
I am dancing, oh dancing, oh dancing, oh dancing

[refrain 1 et 2]

Dancing, I am dancing, oh dancing, I’m dancing,
I’m dancing, oh dancing, I am dancing, oh dancing!

[refrain 1 (voix robotisée)]

Oh mon amour ne me regarde pas comme ça
Ça n’est pas du tout ce que tu crois
J’ai juste besoin d’un peu de douceur
J’ai juste besoin d’un peu de..

[refrain 1 et 2]

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2008 : Alain Bashung > Je t’ai manqué sur l’album Bleu Pétrole

2008 : Alain Bashung > Je t’ai manqué sur l'album Bleu PétroleJe t’ai manqué… Dernière ballade poétique tourmentée pour Alain Bashung qui nous passe en revue ses désirs et ses regrets avec une sombre humanité mais irisés par de brillants reflets. Chant du cygne d’un poète disparu, étoile filante au cœur de la nuit d’un « Bleu pétrole ».

Douzième album studio d’Alain Bashung qui connait déjà son avenir proche. Des artistes divers et variés veulent lui offrir des chansons, mais il veut seulement chanter un dernier album pour le plaisir, chanter les autres pour laisser courir une dernière tournée, comme un clip de fin.

Au travers des grands espaces folks de la guitare acoustique, Bashung nous interprète magistralement des chansons aux arrangements épurés par Gaëtan Roussel (guitares, ukulélé) et Mark Plati (basse, guitare, claviers, boîte à rythmes). Bashung se laisse porter par la musique et les paroles de Roussel en grande partie, de Gérard Manset et Joseph D’Anvers, ainsi que de Arman Méliès (guitare électrique, banjo), Marc Ribot (guitare électrique, banjo) et Simon Edwards (de Talk Talk ; basse),…

Bashung nous ouvre cet album avec un country folk de toute beauté sur « Je t’ai manqué » à la ligne mélodique variée entre ukulélé, guitare électrique et acoustique et bien sûr cette voix au timbre si particulier.

Puis le prémonitoire et intense « Résidents de la République » nous chante « Un jour je parlerai moins, jusqu’au jour où je ne parlerai plus… ». Cette chanson interprétée par Alain Bashung aux Victoires de la musique en 2009, à seulement quelques semaines de sa mort, était le dernier baroud d’honneur à la lumière d’un homme qui n’était plus que l’ombre de lui même.

Le chimérique « Tant de nuits » aux milles et un « mon ange je t’ai haï » songe inspiré.

Le grandiose électro folk « Hier à Sousse », aux merveilleux arrangements est tissé d’un enchevêtrement de cordes sur laquelle la voix de Bashung tresse des réitérations pour nous plonger dans l’abîme.

Le chant récité de « Vénus » et son instrumentation minimaliste nous transporte sur des textes glaçants aux couleurs azur.

L’atmosphérique sommet de l’album « Comme un lego » façonné par Manset et enregistré en une prise par Bashung. Cette chanson lyrique nous transporte dans un rêve méditatif et sur laquelle la voix de Bashung pleure les affres de la condition humaine sur une instrumentation dépouillée.

Les paroles de « Sur un trapèze » résonnent funestement pour ce titre qui passera en radio posthume.

Un peu de violence musicale et verbale avec « Je tuerai la pianiste » pour nous abattre une chanson rocambolesque, sinistre et placide.

Avec la ballade doucereuse « Suzanne », reprise de Leonard Cohen dans sa version française de Graeme Allwright, Alain Bashung nous dépoussière avec son balancement contre basse-batterie cette vieille dame au charme apaisant.

J’ai des doutes sur « Le secret des banquises » qui est une chanson difficile à cerner sur les cloches célestes.

Pour terminer, Alain Bashung nous offre son épitaphe avec la funeste reprise de Gérard Manset (75) « Il voyage en solitaire » qui nous secoue dans un dernier spasme d’une douceur extrême.

Si pour moi, « Bleu Pétrole » n’est pas le chef d’oeuvre maintes fois écrit par une presse non initiée et qui voulait simplement honorer sa mémoire, cela reste un bon album de Bashung. En effet, l’apparente simplicité de certains morceaux est magnifiquement ciselé par ce funeste orfèvre à la voix sinistrement mélancolique.

Merci Bashung, pour tout ce que tu/nous as fait vivre.

Je vous laisse à la mythique dernière tournée à laquelle je n’ai pas voulu assister par respect pour mon chanteur héros, même si Yan Pechin était bien évidemment de la partie.

Paroles de « Je t’ai manqué » d’Alain Bashung

Je t’ai manqué ?
Pourquoi tu me visais ?

Tous nos échanges
Coulaient de source
Tous nos mélanges
Côtés en bourse

Tout est brutal
Botté en touche
Tout а l’horizontal
Nos envies, nos amours, nos héros

Je t’ai manqué ?
Pourquoi tu me visais ?

Tout est extrême
Limites et cônes glacés
Tout est idem
Les vitrines, les pôles opposés

Dans les étoiles
Ou sous la douche
Tout а l’horizontal
Nos envies, nos amours, nos héros…

Je t’ai manqué ?
Pourquoi tu me visais ?

Et si l’on disait le contraire
Ou si l’on ne disait rien
Si l’on construisait les phrases а l’envers
Ou si l’on soulevait demain

Qui serait l’adversaire ?
Entre nous qui serait le plus malin ?
Et si l’on disait le contraire
Ou si l’on ne disait plus rien ?

Je t’ai manqué ?
Pourquoi tu me visais ?

Tout est brutal
Botté en touche
Tout а l’horizontal
Nos envies, nos amours nos héros

Si l’on suivait les voies ferroviaires
Qui aurait le pied marin ?
Si l’on sifflait les fonds de théière
Ou si l’on ne sifflait plus !
Qui serait l’adversaire ?

Entre nous qui serait le plus malin
Et si l’on disait le contraire
Ou si l’on ne se disait plus rien ?

Je t’ai manqué ?
Pourquoi tu me visais ?
Je t’ai manqué

Vous avez aimé, écoutez Hier à Sousse

Comme un lego

Selon le classement des albums de rock Français par Rolling Stones Magazine, Bashung se place aux premières loges :

1er : Osez Joséphine
9ème : Fantaisie Militaire (qui est le premier pour moi)
16ème : Live Tour 85
19ème : Pizza
40ème : Chatterton
46ème : Bleu Pétrole
Manque « L’imprudence » que l’on pourrait placer entre 10 et 15…

Discographie d’Alain Bashung

1977 : Roman photos
1979 : Roulette Russe
1981 : Pizza
1982 : Play blessures
1983 : Figure imposée
1986 : Passé le Rio Grande
1989 : Novice
1991 : Osez Joséphine
1994 : Chatterton
1998 : Fantaisie militaire
2002 : L’Imprudence
2008 : Bleu pétrole

Albums en public

1985 : Live Tour 85
1992 : Tour novice
1995 : Confessions publiques
2004 : La Tournée des grands espaces
2009 : Dimanches à l’Élysée

Album posthume

2011 : L’homme à la tête de chou d’après Gainsbourg

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