Janis Joplin

Janis « lyn » Joplin née le 19 janvier 1943 à Port Arthur au Texas est une chanteuse-compositrice américaine de blues-rock, de rock psychédélique, de blue-eyed-soul, de blues et d’acid-rock qui est incontestablement l’une des stars féminines du rock parmi les plus célèbres de sa génération. Moins connu, son talent pour la peinture. Après avoir enregistré trois albums, elle meurt d’une overdose d’héroïne à l’âge de 27 ans. Un quatrième album, Pearl, est publié en janvier 1971, un peu plus de trois mois après sa disparition.

Janis Joplin en bref

À l’adolescence, âge particulièrement ingrat pour Janis qui souffre des moqueries et railleries de ses camardes de classe par rapport à son physique peu avantageux, elle se lie d’amitié avec un groupe de marginaux, dont l’un d’eux possédait des albums de blues de Bessie Smith, Ma Rainey et Lead Belly, artistes qui l’influenceront fortement dans son choix de devenir chanteuse. Elle commence par chanter du blues et du folk avec des amis au Thomas Jefferson High School.

Janis Joplin s’installe à San Francisco en 1965 et fréquente les musiciens du groupe de rock psychédélique Jefferson Airplane. Elle se lie d’amitié (voire plus) avec Leonard Cohen et Ron « Pigpen » McKernan du Grateful Dead.

En juin 1966, elle rejoint le groupe de rock psychédélique de San Francisco Big Brother and the Holding Company (BBHC) en plein boom hippie et flower power puis en 1967, Janis Joplin se rend célèbre lors d’une performance impressionnante au Monterey Pop Festival, avec ce groupe totalement inconnu à l’époque.

Après avoir sorti deux albums avec le groupe, l’album éponyme en 1967 et Cheap Thrills en 1968, elle quitte Big Brother and the Holding Company à la fin de l’année pour se consacrer à sa carrière solo avec ses propres formations, tout d’abord le Kozmic Blues Band puis le Full Tilt Boogie Band.

Le 19 août 1969 Janis Joplin et son groupe se produisent au célèbre festival de Woodstock .

Janis Joplin publie deux albums solo, I Got Dem Ol’ Kozmic Blues Again Mama! en 1969 et Pearl en 1971 qui ne sort dans les bacs qu’après son décès, il se classe instantanément N°1 au Billboard US.

Sa reprise de « Me and Bobby McGee » de Kris Kristofferson se place en tête des charts aux États-Unis le 20 mars 1971. Parmi ses plus grand tubes il faut compter ses reprises de « Piece of My Heart », « Cry Baby », « Down on Me », « Ball and Chain », et « Summertime » et sa chanson originale « Mercedes Benz » qui sera son ultime enregistrement.

Elle décède le 04 octobre 1970 d’une overdose d’héroïne à Los Angeles à l’âge de 27 ans et rejoint ainsi le funeste club des 27. Après son incinération ses cendres sont dispersées dans l’Océan Pacifique.

Janis Joplin est intronisée à titre posthume au Rock and Roll Hall of Fame en 1995.

En 2004, le magazine Rolling Stone positionne Janis Joplin en 46ème place de son classement des 100 plus grands artistes de tous les temps puis en 2008,  28ème dans la liste des 100 plus grands chanteurs/chanteuses de tous les temps.

Selon la RIAA (Recording Industry Association of America), malgré sa courte carrière, Janis Joplin fait partie des artistes les plus vendus aux États-Unis avec plus de 15,5 millions d’albums  écoulés.

Discographie de Janis Joplin

L’album Pearl de 1971 figure dans Les 1001 albums qu’il faut avoir écoutés dans sa vie

Albums studio

1967 : Big Brother and the Holding Company
1968 : Cheap Thrills
1969 : I Got Dem Ol’ Kozmic Blues Again Mama!
1971 : Pearl

Album live

1972 – In Concert (posthume)

Compilations

1973 : Janis Joplin’s Greatest Hits
1975 : Janis
1980 : Anthology
1983 : Farewell Song
1984 : Cheaper Thrills
1993 : Janis
1995 : 18 Essential Songs
1995 : The Collection
1995 : This is Janis Joplin
1997 : Absolute Janis
1999 : Live at Woodstock
1999 : Box of Pearls
1999 : Rare Pearls
2000 : Super Hits
2001 : Love, Janis
2003 : Essential Janis Joplin
2007 : Very Best of Janis Joplin

Site de référence : www.janisjoplin.com

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2010 : Sophie Hunger > Le vent nous portera de l’album 1983

Avec ce troisième album « 1983 », année de naissance de Sophie Hunger, la suissesse dont je vous avais parlé avec « Monday’s ghost » (2009), se joue de sa vie et de la nôtre…

En effet, la couverture de l’album nous montre Sophie mimant de ses mains deux pistolets, un sur sa tempe et l’autre nous braquant. Cette photo inspirée d’un autoportrait de l’artiste autrichienne Maria Lassnig, veut en quelque sorte nous prendre en otage le temps de 14 titres.

C’est parti pour « Leave me with the monkeys » qui nous invite immédiatement à décoller a cappella avant de rythmer notre cœur pour se laisser porter par des harmonies vocales soul. Superbe.

Avec le refrain tournoyant de « Lovesong to everyone », l’ambiance claire obscure de Sophie se durcit tout en finesse. Splendide.

Arrive le titre éponyme de l’album « 1983 », comme une perle de pop rythmée au tambour sur un riff d’une harpe ! Cette chanson en allemand redonne les lettres de noblesse de la langue de Goethe avec «Alles muss weg, alles muss sterben, es ist nicht zu spät, heute zu geboren» ou « Tout doit partir, tout doit mourir, il n’est pas trop tard pour naître aujourd’hui ».

Puis la touchante ballade « Headlights » sur l’aveuglement de l’amour, laisse un piano s’évaporer dans un nuage électro rompu par une caisse claire.

Les délicats arrangements de « Citylights forever » accompagnent les subtiles montées de ce morceau, comme un hommage à Radiohead.

L’ éclatante mise en scène rock de « Your personal religion » explose rapidement avant de s’éteindre pour se rallumer. Sophie règle ses comptes avec l’individualisme synonyme de spiritualité au rabais, épinglant au passage les symboles du mode de vie occidental.

Le seul titre en français et que vous connaissez déjà « Le vent nous portera » de Noir Désir. Cette reprise minimaliste toute en retenue laisse les émotions s’épanouir sur ce magnifique texte.

Je laisse mon esprit divaguer sur la magnifique ballade « Travelogue » aux accents de « A Protest Song » du précédent album.

Le piano ouvre la pop pétillante de « Breaking the waves », plaisir d’une voix enjouée.

Le dialecte suisse-allemand lui va si bien avec la mélancolique « D’Red » qui nous noie dans le chagrin comme un glaçon dans un dernier verre de whisky.

Le rythmé « Approximately gone » comme un titre de Camille en plus rock.

Dans « Invisible », Sophie se joue des bases du R’n’B.

« Broken English » ou comment juxtaposer piano et harmonica sur un rythme enroué.

On termine sur « Train people » au tempo d’une douceur extrême qui clôt le parcours de ce train dont personne ne peut descendre.

Si la première partie de l’album est plutôt rock avec un trio guitare, basse, batterie, la seconde partie est plutôt dévolue au piano accompagné par d’excellents musiciens. Mais la force de Sophie Hunger est d’imposer son style en mélangeant le blues, le jazz, le folk et le rock pour nous chanter en anglais ou en Allemand de sa voix en clair-obscur des textes engagés contre les dérives de notre société individualiste.

Laissez vous emporter par « Le vent nous portera » de Noir Désir et interprété par Sophie Hunger.

Vous avez aimé, alors laissez vous aller dans l’univers de Sophie avec
Leave me with the monkeys
Your personal religion
1983 le titre éponyme de l’album

Paroles de Le vent nous portera de l’album 1983

Je n’ ai pas peur de la route
Faudra voir, faut qu’on y goûte
Des méandres au creux des reins
Et tout ira bien (là)
Le vent nous portera
Ton message à la Grande Ourse
Et la trajectoire de la course
Un instantané de velours
Même s’il ne sert à rien (va)
Le vent l’emportera
Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera
La caresse et la mitraille
Et Cette plaie qui nous tiraille
Le palais des autres jours
D’hier et demain
Le vent les portera
Génétique en bandoulière
Des chromosomes dans l’atmosphère
Des taxis pour les galaxies
Et mon tapis volant dis ?
Le vent l’emportera
Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera
Ce parfum de nos années mortes
Ce qui peut frapper à ta porte
Infinité de destins
On en pose un et quest-ce qu’on en retient ?
Le vent l’emportera
Pendant que la marée monte
Et Que chacun refait ses comptes
J’emmène au creux de mon ombre
Des poussières de toi
Le vent les portera
Tout disparaîtra mais
Le vent nous portera

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