C’est quoi cette affaire, « Izia » la fille d’Higelin, chanterait en Anglais sur son premier album éponyme ? Oui mais attention pas avec n’importe quelle voix, un genre de Janis Joplin aux courbes vertigineuses qui font vibrer les cinq sens avec une énergie époustouflante pour vous envoyer un direct de rock en pleine tronche ! Vous êtes prêts ?
Avec l’énergique 1er titre « Back in Town », on sent dès les premiers accords une inspiration très Led Zeppelin, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Un p’tite pop américaine avec le grunge lumineux tendance Nirvana sur « Lola ».
Le rock alternatif de « The train » nous martèle un rythme en marche forcée vers la Mano Negra…
…pour accélérer encore un peu plus vers le très Iggy Pop « Hey Bitch », ah les femmes !
Avec le fabuleux « Let me alone » on est limite de l’hommage à PJ Harvey 1ère période et çà le fait un max.
Sur le funky « Blind », les anglais de « Franz Ferdinand » ne sont pas loin sauf que Izia nous balance un crescendo de voix grave-aiguë de folie pour terminer en Janis Joplin !
« Burning » nous propose de nous consumer un peu plus calmement.
C’est parti pour une ballade en crescendo sur « Life is going down ».
Avec « The light », on fatigue par tant d’énergie.
Ouf, un titre plus calme mais aussi très intense avec « Take me back » nous emmène sur les chemins du rock.
Sur « Disco Ball », elle envoie une pop qui se métamorphose en rock avec une maîtrise vocale digne des plus grande, déjà à 18 ans ?
Une petite ballade pour terminer avec ce 12ème titre « Sugar Cane », synonyme d’horizons musicaux possibles.
Et voilà, l’école est finie pour Izia qui nous donne avec enthousiasme une première leçon de rock pour nous communiquer sa passion avec chaleur mais aussi avec une fraîcheur un peu naïve ! Bravo
Et puis si « Back in Town » vous a éclaté, laissez vous aller avec « Let me alone »
Manu Chao est de retour avec ce 3ème et peut être dernier album « La Radiolina », pour nous livrer entre autre son nouveau single « Rainin in Paradize ».
Quoi d’neuf aux pays de Manu Mano ?
Une pochette Art work colorée avec El golfo (le bon à rien) en photo, des singles radio-friendly, des samples à gogo, des sirènes mais pas de Copenhague et puis le retour des guitares électriques avec certains titres qui évoquent la Mano et bien sur l’univers alter-mondialiste de Manu entre les accords de l’Amérique du Sud, les instruments de l’Afrique, la langue de l’Europe.
Bien, allons voir de quel bois il nous chauffe…
On ouvre avec « 13 Dias » sur un patchwork de guitares à la J.J. Cale, c’est un peu nouveau et c’est surtout du Manu sauce latine.
Avec « Tristeza Maleza », on se ballade entre chœurs, guitares et section de cuivres pour dénoncer la politique des États-Unis, avec la collaboration de la radio des patients de l’hôpital psy Borda de Buenos Aires, la Colifata qui attire des millions d’auditeurs.
« Politik Kills », c’est sûr l’alter-modialiste est de retour avec les trompettes mariachis qui vont bien, puisqu’il le dit…
Allez on se bouge avec « Rainin In Paradize », entre la rythmique qui trépide, les guitares qui frétillent, le refrain qui sautille, les sirènes qui t’agitent, tous les ingrédients de la mayonnaise sont à température pour lâcher les taureaux. Son clip signé Kusturica a été tourné avec les membres de la radio La Colifata.
« Besoin De La Lune » me fait penser à quelque chose en espagnol…
« El Kitapena », tu voulais du manu chao, t’en as !
On va au bordel avec « Me Llaaman Cale » pour chanter avec les prostitués de la « Calle del desengaño » de Madrid, des notes gorgées de soleil à défaut de sucettes à l’anis.
On se calme, « A Cosa » nous pose la question et nous repose encore la question, qu’est ce que tu veux de moi ?
Un rock très vif et très nerveux façon Mano avec « The Bleedin Clown » et çà fait plaisir, il était temps de revenir aux fondamentaux. Composé il y a 30 ans, c’est l’histoire du clown qui saigne et c’est pas vraiment drôle comme en témoigne l’énergie Mano Negra qui se dégage de ce titre.
Retour vers la bonne vieille ballade à la Chao de « Mundo Reves », un peu facile !
Ca sent la Mano cette fois ci avec le dub reggae « El Hoyo », entre section de cuivres qui apporte un relief aux voix qu’elles agrémentent de riffs électriques.
La sangria, les tapas, la fiesta et foot nous emplissent des couleurs chaudes du soleil avec « La Vida Tombola », chanson sur Maradona en collaboration avec Kusturica pour monter un documentaire consacrée au joueur.
Lorsque tu es triste en Catalogne, tu pleures les larmes de ton âme avec « Mala Fama », chanson reprise par des artistes locaux de et à Barcelone.
Difficile de garder son calme sur « Panik Panik » qui ressemble à un patchwork musical connu, genre du « Manu Chao » entre influences latines et rock et tout ce qui s’ensuit.
Une p’tite ballade au calme avec « Otro Mundo ».
Moi j’aime bien les guitares espagnoles sur l’acoustique « Piccola Radiolina ».
Je la tiens la rythmique qui va bien « Y Ahora Que ? », un vrai rock différent, qui pulse et qui t’arrache de ton fauteuil…
Tu veux du Manu, tu veux du Chao, tu veux de la Mano, tu veux de la Negra, alors je t’envoie la « Mama Cuchara » écrite un jour de pluie à Quito, triste.
Un martini on the rock sur « Siberia » c’est encore plus triste quand il fait froid.
Instrumental sympathique sur « Soñe Otro Mundo »
Le dernier reggae latino pour la route « Amalucada Vida », en portunol qui est un mélange de portugais et de castillan.
Bon, quelle conclusion au pays de Manu Mano ?
Pour les fans de Manu pas de soucis, les membres de Radio Bemba sont toujours là avec le jeu de guitare de Madrid Fahem toujours aussi impressionnant, la batterie de David Bourguigon qui sonne toujours la charge, la voix de Gambaet toujours puissante et la trompette du Sicilien Roy Paci qui nous fait des mariachis à la sauce macaroni.
Pour les autres on sent que Chao se lasse de nous voir et se fait plaisir sans trop se forcer. La Radiolina est un album énergique mais un peu trop facile pour le talent de notre globe trotters et les 21 titres un peu succincts parfois manque un poil d’inspiration, comme en témoigne les textes et les mélodies maintes fois ressassés d’un titre à l’autre.
Finalement, il me semble qu’il manque l’enthousiasme, la fureur, le délire, la flamme de la passion déchirante. Manu, je te suis depuis les débuts de la Mano et cet album me fait penser à une chanson de la Mano Negra : Pas assez de toi.
Pour la suite, Manu Chao estime que c’est son dernier album dans ce format et qu’il diffuserait désormais sa musique gratuitement sur internet pour s’adapter à l’évolution des espèces…
Concernant les petits labels, il parie sur une certaine éthique du public qui achètera la musique des moins connus, à bon entendeur, a chao.
Dans ce cadre, le site internet : www.manuchao.net a été rénové avec de nouveaux clips et une radio, La Ratiocina, qui propose plus d’une centaine titres d’artistes avec lesquels Manu Chao a collaboré. De plus, chacun peut proposer ses morceaux à cette radio qui se veut mondialiste à tous les alter égo.
Discographie de Manu Chao
Albums studio
1998 : Clandestino
2001 : Próxima estación: Esperanza
2004 : Sibérie m’était contéee avec Jacek Woźniak
2007 : La Radiolina
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Albums live
2002 : Radio Bemba Sound System (live intitulé The Live Album aux États-Unis), version DVD : Babylonia en Guagua
2009 : Baionarena Album live enregistré dans les arènes de Bayonne pendant l’été 2008 (2 CD + DVD)
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Live audio bonus publiés sur manuchao.net
Live Bruxelles, Belgique 2003
Estación México, 2008
Live Tokyo, Japon 2010
DVD
Babylonia en Guagua (2002)
Baionarena (2009)
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