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19 avril 202316 novembre 2023

Weather Report : une influence durable sur le jazz fusion moderne

Weather Report est un groupe de jazz fusion américain fondé en 1970 par le pianiste Joe Zawinul et le saxophoniste Wayne Shorter. Au cours de leur carrière de plus de 15 ans, le groupe a expérimenté divers styles de jazz et a été considéré comme l’un des groupes les plus influents de sa génération. Le son unique de Weather Report c’est une fusion de jazz, de rock et de musique électronique.

Weather Report en bref

Weather Report (Bulletin Météo en français) est fondé par deux pionniers du jazz fusion, le claviériste autrichien Joe Zawinul et le saxophoniste américain Wayne Shorter qui avaient déjà travaillé ensemble au sein du groupe de Miles Davis. Au fil des ans, le groupe a subi de nombreux changements de personnel, mais les deux membres fondateurs sont restés les principaux moteurs de la créativité et de l’innovation du groupe jusqu’à sa dissolution en 1986.

Leur premier album éponyme, sorti en 1971, est souvent considéré comme l’un des premiers albums de jazz fusion et a connu un grand succès commercial et critique. Il met en avant la combinaison de l’énergie du rock avec la complexité harmonique du jazz. Cet album, ainsi que les suivants, a été produit par le légendaire producteur de jazz, Orrin Keepnews.

Leur deuxième album, « I Sing the Body Electric« , sorti en 1972, a marqué l’arrivée du batteur Alphonse Mouzon et du bassiste Miroslav Vitous dans la formation. Cette nouvelle formation a apporté un son plus énergique et rythmique, ainsi qu’un style de composition plus expérimental.

En 1973, Weather Report sort son troisième album, « Sweetnighter« , qui montre un changement significatif de direction musicale pour le groupe. L’album est plus orienté vers le jazz rock et le jazz funk, avec des éléments de musique électronique. Il a également marqué l’arrivée du percussionniste Dom Um Romão dans le groupe.

Le quatrième album de Weather Report, « Mysterious Traveller« , sorti en 1974, est souvent considéré comme l’un de leurs meilleurs albums. Il est plus expérimental et mystérieux, avec des influences du jazz brésilien et africain. Cet album est également marqué par la présence du batteur légendaire, Chester Thompson.

En 1976, Weather Report sort son cinquième album, « Black Market« , qui est devenu leur album le plus populaire à ce jour. Cet album est plus orienté vers le jazz funk, avec des éléments de musique latine et de rock. Il a également marqué la fin de la période créative la plus féconde du groupe.

Le morceau « Birdland » écrite par Joe Zawinul, en hommage au célèbre club de jazz de New York où de nombreux jazzmen ont joué et enregistré au fil des années, et enregistrée pour la première fois sur leur album « Heavy Weather » en 1977. C’est devenu l’un des plus grands succès du groupe, atteignant la 30ème place des classements pop aux États-Unis et remportant le Grammy Award de la meilleure performance instrumentale de jazz fusion en 1978. « Birdland » est considérée comme l’un des titres les plus emblématiques du style jazz fusion et souvent considéré comme une référence dans le genre. Il se caractérise par un rythme entraînant, des changements de tempo et de style et des solos d’instruments virtuoses, notamment de la basse, de la batterie et du saxophone. Ce morceau a été repris par de nombreux artistes de jazz ainsi que par des groupes et des artistes notamment, Maynard Ferguson (trompettiste de jazz), Manhattan Transfer (groupe vocal de jazz), Quincy Jones, Yellowjackets (groupe de jazz fusion), Les Claypool (bassiste de Primus), Sarah Brightman (chanteuse de pop) pour ne citer que quelques-uns…

Au cours des années suivantes, Weather Report a continué à sortir des albums, mais ils n’ont pas atteint le même niveau de succès ou d’innovation que leurs premiers albums. Le groupe a subi de nombreux changements de membres, avec des musiciens tels que Jaco Pastorius, Peter Erskine et Victor Bailey qui ont tous rejoint et quitté le groupe à différents moments.

En 1986, Weather Report s’est séparé après plus de 15 ans d’existence. Malgré sa courte existence, le groupe a eu une influence durable sur le jazz fusion et a inspiré de nombreux musiciens dans les décennies suivantes. Leur musique a été caractérisée par une grande virtuosité, une forte interaction entre les membres du groupe et une grande ouverture à l’expérimentation et à l’innovation.

Weather Report a collaboré avec de nombreux artistes tout au long de leur carrière.

Le bassiste légendaire Jaco Pastorius a rejoint Weather Report en 1976 et a apporté son style unique au groupe. Il a joué sur plusieurs albums et est considéré comme l’un des membres les plus influents de l’histoire du groupe.

Weather Report a collaboré avec le guitariste Carlos Santana sur l’album « Illuminations » en 1974. L’album est un mélange de jazz et de rock psychédélique et a été très bien accueilli.

Wayne Shorter, le saxophoniste de Weather Report a également travaillé avec de nombreux autres artistes au fil des ans, notamment Herbie Hancock, Joni Mitchell et Miles Davis.

Le batteur d’origine de Weather Report, Alphonse Mouzon, a également travaillé avec des artistes tels que Larry Coryell, Stanley Clarke et Freddie Hubbard.

Miroslav Vitous, le bassiste d’origine de Weather Report a également travaillé avec des artistes tels que Chick Corea, Gary Burton et Jan Garbarek.

La dissolution de Weather Report en 1986 a été principalement causée par des tensions internes entre les membres du groupe et des désaccords sur la direction musicale à prendre. Le fondateur du groupe, le claviériste Joe Zawinul, souhaitait explorer de nouveaux territoires musicaux, tandis que le saxophoniste Wayne Shorter préférait rester dans la veine jazz-fusion qui avait fait la renommée du groupe. En outre, la santé de Zawinul commençait à décliner à cette époque, ce qui a également contribué à la fin de Weather Report. Malgré leur séparation, Weather Report a laissé une empreinte durable sur la musique et a influencé de nombreux artistes dans les années qui ont suivi.

La contribution de Weather Report à l’expansion du jazz dans les années 70 a donc été déterminante et durable sur la musique moderne.

Après la dissolution de Weather Report en 1986, les deux membres fondateurs, Joe Zawinul et Wayne Shorter, ont poursuivi des carrières solos réussies.

Joe Zawinul a continué à explorer de nouveaux territoires musicaux et a sorti plusieurs albums solos remarquables, notamment « Dialects » et « My People ». Il a également travaillé avec des artistes tels que le guitariste Paco de Lucia et le chanteur Bobby McFerrin.

Wayne Shorter a également poursuivi une carrière solo florissante, sortant plusieurs albums salués par la critique, tels que « Atlantis » et « Phantom Navigator ». Il a également travaillé avec des artistes tels que Herbie Hancock et Joni Mitchell.

Les deux musiciens se sont parfois retrouvés pour des projets ponctuels au fil des ans, notamment pour une tournée de retrouvailles de Weather Report en 1991.

Joe Zawinul est décédé en 2007, Wayne Shorter a persévéré jusqu’à son décès en ce début d’année, le 2 mars 2023. Leur œuvre continuera d’inspirer des générations de musiciens.

Membres

Permanents sur toute la durée de vie du groupe
Joe Zawinul : pianos électrique et acoustique, synthétiseur, orgue, percussions, guitare, percussions
Wayne Shorter : saxophones soprano et ténor, lyricon, percussions

Autres membres
Airto Moreira : percussions
Alex Acuña : batterie, percussions, percussions
Alphonse Mouzon : batterie, voix
Alphonso Johnson : basse électrique, bâton de chapman
Alyrio Lima : percussions
Andrew White : cor anglais, basse électrique
Barbara Burton : percussions
Chester Thompson : batterie
Chuck Bazemore : batterie
Darryl Brown : batterie
Dom Um Romão : percussions
Don Alias : percussions
Eric Gravatt : batterie
Greg Errico : batterie
Herschel Dwellingham : batterie
Ishmael Wilburn : batterie
Jaco Pastorius : basse électrique, batterie, percussions
John Scofield : guitare électrique
José Rossy : percussions, concertina
Leon « Ndugu » Chancler : batterie
Manolo Badrena : percussions, voix
Mino Cinélu : percussions, chant, guitare acoustique
Miroslav Vitouš : basses acoustique et électrique
Muruga Booker : percussions
Narada Michael Walden : batterie
Omar Hakim : batterie, percussions, guitare
Peter Erskine : batterie, percussions
Robert Thomas Jr : percussions
Steve Khan : guitare électrique
Victor Bailey : basse électrique

Discographie

Albums studio
1971 – Weather Report
1972 – I Sing The Body Electric
1973 – Sweetnighter
1974 – Mysterious Traveller
1975 – Tale Spinnin’
1976 – Black Market
1977 – Heavy Weather
1978 – Mr. Gone
1980 – Night Passage
1982 – Weather Report
1983 – Procession
1984 – Domino Theory
1985 – Sportin’ Life
1986 – This Is This!

En concert
1972 – Live in Tokyo
1979 – 8:30
2002 – Live and Unreleased (compilation d’enregistrements live)
2015 – The Legendary Live Tapes: 1978–1981
2022 – Columbus Set Two – Live American Radio Broadcast (Live)

Site officiel

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16 avril 202316 avril 2023

Phil Collins : la carrière solo du batteur légendaire de Genesis

Phil Collins est un chanteur, musicien, auteur-compositeur, producteur de disques et acteur anglais. Il est l’un des artistes les plus talentueux et influents de la musique pop-rock. Après avoir marqué les esprits en tant que batteur et chanteur du groupe Genesis, il a entamé une carrière solo prolifique qui lui a valu une reconnaissance internationale et un grand nombre de succès commerciaux.

Phil Collins

Au cours de sa carrière, il a sorti huit albums studio, un album en live, deux compilations, seize albums vidéo, trente-huit clips et quarante-cinq singles, ainsi que deux bandes originales et un album de remix. En tant que récipiendaire d’un Grammy Award et d’un Oscar, il est considéré comme l’un des artistes les plus remarquables de l’histoire de la musique, avec plus de 33 millions d’albums vendus aux États-Unis et 150 millions d’albums vendus dans le monde entier.

Phil Collins en bref

De son véritable nom Philip David Charles Collins, Phil Collins est né le 30 janvier 1951. Ses parents sont Greville Collins, qui est dans les assurances, et June Collins, qui travaille dans un théâtre. Le petit Philip David grandit dans une famille créative, avec un frère, Clive, qui est deviendra dessinateur professionnel et une sœur, Carol qui deviendra patineuse artistique.

Depuis son plus jeune âge, Phil Collins a montré un intérêt pour la musique, en particulier pour la batterie, qu’il a commencé à pratiquer dès l’âge de cinq ans sur une petite batterie jouet. C’est à 12 ans qu’il obtient sa première véritable batterie sur laquelle il joue chaque fois qu’il le peut. À 13 ans, il est choisi pour tenir le rôle de l’Artful Dodger (Le Renard), un personnage de l’œuvre de Charles Dickens (Oliver Twist) dans une production théâtrale londonienne et quitte l’école Chiswick Grammar School pour s’inscrire à la Barbara Speake Stage School dans laquelle travaille sa mère. Cette décision lui ouvre la voie vers d’autres opportunités d’acteur, notamment des apparitions dans des films comme « A Hard Day’s Night » des Beatles et Chitty Chitty Bang Bang.

Mais le véritable grand virage dans sa carrière à succès survient en 1970, lorsqu’il répond à une annonce d’un groupe inconnu de Surrey appelé Genesis, qui cherchait alors un batteur et deuxième chanteur.

Parallèlement à sa carrière avec Genesis, Phil Collins est présent à la batterie sur plusieurs albums de Brand X, un groupe britannique de jazz fusion dont il a été membre à part entière de 1975 à 1979, par la suite il est revenu en tant qu’invité sur plusieurs de leurs albums. On peut donc l’entendre sur « Unorthodox Behaviour » (1976), « Moroccan Roll » (1977), « Livestock » (1977), « Masques » (1978), « Product » (1979) et « Do They Hurt? » (1980). Il convient de noter que Phil Collins est également présent à la batterie sur l’album solo de John Goodsall, le guitariste de Brand X, intitulé « Goose Bumps » sorti en 1979.

https://youtu.be/45KREhFGtRw?t=50

Indépendamment à sa carrière avec ces deux groupes, l’un rock-progressif et le second Jazz-Rock, tout deux devenus mythiques, il a collaboré avec de nombreux artistes et groupes de renom, notamment Sting, Eric Clapton, Robert Plant, Paul McCartney, George Harrison, Philip Bailey et Brian Eno.

L’une des collaborations les plus marquantes de Phil Collins est son travail avec le producteur américain Quincy Jones sur l’album « Back on the Block » (1989), qui a remporté sept Grammy Awards. En 1995, Collins a également été invité à chanter sur « We Are the World 25 for Haiti », une version mise à jour de la célèbre chanson de charité « We Are the World ».

Phil Collins est également connu pour ses performances de show-man et surtout de batteur exceptionnel aux solos mémorables, on se souviendra notamment de ses duos d’anthologie avec son binôme Chester Thompson.

Au début des années 80, sa musique prend une coloration plus funk et il s’entoure de la section cuivres de Earth, Wind & Fire.

En 1985, il a joué sur les chansons « Easy Lover » et « Against All Odds (Take a Look at Me Now) » lors de l’édition Live Aid, un concert de charité organisé pour aider les pays d’Afrique touchés par la famine. En 1988, Collins a également été le premier artiste à jouer à la fois à Wembley Stadium et au stade de football voisin, le stade de Wembley Arena, lors d’une tournée.

En 2009, Phil Collins a annoncé sa retraite de la musique, évoquant des problèmes de santé et sa volonté de passer plus de temps avec sa famille. Il a toutefois sorti un album de compilation intitulé « The Singles » en 2015, qui contient une collection de ses plus grands succès.

Phil Collins est un artiste de talent et un pilier de l’industrie musicale. Sa carrière post-Genesis a été marquée par une série de succès commerciaux et de collaborations avec certains des plus grands noms de la musique. Bien qu’il ait pris sa retraite de la scène musicale en 2009 suivi d’un bref retour en 2022, ses chansons continuent de résonner auprès des fans de musique du monde entier, faisant de Phil Collins l’un des musiciens les plus emblématiques de sa génération.

Le dernier concert de la tournée d’adieu de Phil Collins s’est déroulé le samedi 26 mars 2022 à l’O2 Arena de Londres. Ses collègues, Mike Rutherford et Tony Banks de Genesis, ont soutenu leur ami physiquement lors du dernier salut devant le public. En effet, Phil Collins, âgé alors de 71 ans, est très diminué à cause de divers problèmes de santé, notamment une dislocation vertébrale en 2007 due à sa position derrière la batterie pendant de nombreuses années et une dégradation du système nerveux dans les poignets… Bien qu’il ait subi une intervention chirurgicale en 2009 et qu’il ait pu rejouer un temps, il a malheureusement rechuté entrainant une perte totale de sensibilité dans ses doigts.

Phil Collins n’avait pas imaginé terminer sa carrière d’une manière aussi pathétique, en interprétant ses chansons assis sur une chaise mais ce faisant il a réussi une prouesse artistique et physique que l’on peut saluer mais qui franchement me tire des larmes.

Son fils Nic (né le 21/04/2001) qui est également batteur et probablement le plus grand fan de son père, officiait à la batterie lors de ce concert, ce qui a non seulement marqué les esprit mais a symbolisé un passage de témoin inattendu.

Depuis la sortie de son premier album solo, « Face Value« , en 1981, Phil Collins a sorti huit autres albums solo, dont le plus récent, « Going Back« , en 2010. Parmi les albums les plus notables, on peut citer « No Jacket Required » (1985), « But Seriously » (1989), « Both Sides » (1993) et « Dance Into The Light » (1996).

En tant que chanteur, batteur et producteur, Phil Collins a été salué pour son style musical distinctif, sa voix puissante et sa capacité à créer des chansons qui sont à la fois mémorables et intemporelles.

Parmi les tubes qu’il laissera à la postérité on peut citer « In the Air Tonight », « Against All Odds (Take a Look at Me Now) », « One More Night », « Sussudio », « Take Me Home », « Another Day in Paradise » et « I Wish It Would Rain Down ».

Merci Monsieur Collins, vous m’avez accompagné musicalement toute ma vie de l’adolescence à mon statut de grand-père. Respect.

Discographie

Albums studio

1981 – Face Value
1982 – Hello, I Must Be Going!
1985 – No Jacket Required
1989 – …But Seriously
1993 – Both Sides
1996 – Dance into the Light
2002 – Testify
2010 – Going Back

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