1992 : Arthur H > Un aveugle au volant



Arthur H : BachibouzoukEntre Gainsbourg et Higelin, ce H trouve superbement sa place, après son premier et merveilleux album « Arthur H » qui flirte avec le jazz dans une giclée de couleurs fauves et râpeuses, voici une autre merveille Bachibouzouk.

Dans cette savoureuse sarabande défilent des personnages géniaux de banalité.

L’ambiance est celle des films noirs et la musique swingue davantage au cœur de la nuit que le long des golfes clairs. Dans les notes autant que dans les mots, ici, l’humour se pratique à temps plein, même s’il affiche parfois un sourire de travers. Atmosphère, atmosphère… et toujours cette voix ébréchée qui à le grain des fins de nuits chargés.

A redécouvrir, bien que nous allons suivre Arthur H de très près.

Comme vous le savez, Arthur est le fils de Jacques Higelin et de Nicole Courtois, le demi-frère de Kên Higelin, d’Izia Higelin et de Maya Barsony. Bref une famille d’artiste… Après avoir étudié au Berklee College of Music de Boston, il se lance dans la musique pour de bon et sort à 24 ans son premier album puis celui ci avec le Bachibouzouk Band.

En route pour de nouvelles aventures avec Jack.

Paroles de « Un aveugle au volant » d’Arthur H (album Bachibouzouk)

Robert est aveugle de naissance
Ca c’est pas de chance
Depuis le début avec sa canne blanche
Il traîne dans les pattes de son frangin
Lequel n’hésite pas à jouer de ses poings
Quand on se moque des lunettes noires
Il l’emmène aussi traîner dans les bars
Jusqu’à ce qu’ils soient tous les deux
Complètement noirs

Grand frère travaille dans un garage
Il astique les Porsche et les Jaguar
Tout ce qui file tout ce qui fonce
C’est sa défonce
Il a passé le virus à Robert
Qui reconnaît tous les modèles à l’oreille
Le petit n’a qu’une chose dans la tête
Être au volant d’une de ces machines
Au bruit de tempête

Jack Jack
Je t’en supplie écoute-moi
Jack Jack
Juste le tour du patelin
Jack
Dans ma vie y’a vraiment plus rien
Un peu de lumière
Pour ton petit frère

OK Robert
OK ce soir rendez-vous au Black Bar
Tu paieras ta tournée aux copains
Mon Robert je te promets la fin
De tes déboires et de tes chagrins
J’emmènerai la clé de là où tu sais
Et dans l’ombre j’irai chercher
Celle que tu désires et qui t’attend
La déesse au cœur noir
Et au volant d’argent
Avec précaution tu la caresseras
Avec émotion ma voix te guidera
Dans les méandres de ton obscurité
Avec douceur tu vas t’envoler

Jack Jack
Tu peux pas savoir comme c’est bon
Jack, Jack, comment elle est cette caisse
Est-ce qu’elle est belle ?
Eh Jack
Qu’est-ce que tu dis de ça j’ai des frissons
Je me sens pousser des ailes
Oh… Vas-y doucement
Robert, c’est bon calme-toi
T’es con, accélère pas
Freine
Ô doux Jésus, Jésus écoute-moi
Doux Jésus rends la vue à mon frère
Mais après donne-lui des cours de conduite
C’est un bon chrétien mais il a pris une bonne cuite

Aie pitié Jésus, c’est la chair de ma chair
Le sang de mon sang, enfin bref c’est mon frère
Alors vas-y, te fais pas prier
Un bon miracle, je te le revaudrai
J’ai un tas de fric tout est bien planqué
Un gros chèque pour le curé
Ô Jésus donne-lui la lumière et la paix sur Terre
Et fini le bordel finie la bouteille
Amen

Jack, Jack
C’est la sirène des flics qu’on entend
Jack, Jack
Mais parle qu’est-ce qui se passe
Robert, appuie sur le champignon
Accélère, sinon on est marron

Choc, clash, la barrière est tordue
Choc, clash, la carrosserie est foutue
Les deux frangins sortent en courant de la voiture
Ils s’éparpillent dans la nature

Inutile de dire que Robert n’est pas allé très loin

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Jaco Pastorius

Jaco Pastorius, né le 1er décembre 1951 en Pennsylvanie sous le nom de John Francis Anthony Pastorius III, était un bassiste américain de jazz, jazz-rock et jazz-fusion, véritable virtuose extrêmement créatif, son jeu a influencé les générations ultérieures de bassistes car il a fait de la basse électrique un véritable instrument mélodique permettant d’effectuer des solos au lieu de se contenter la place habituelle de simple instrument d’accompagnement rythmique.

Jaco Pastorius

Jaco s’est forgé une réputation internationale en tant que membre du groupe Weather Report dans les années 1970 où il a réussi à imposé le son de la basse électrique « fretless » c’est à dire sans barrettes sur le manche.

Pat Metheny a déclaré un parlant de Jaco Pastorius qu’il fut « le dernier jazzman du XXe siècle à avoir influencé les générations suivantes ».

Jaco Pastorius est passé dans la stratosphère musicale telle une météorite dans les années 1970 et a connu une fin tragique dans les années 1980.

Doté d’une technique exceptionnelle et d’une imagination mélodique féconde, Jaco Pastorius a propulsé la basse électrique a un niveau incroyable en lui insufflant un style flamboyant tant au niveau de l’exécution que de la composition mais il fut aussi un arrangeur et producteur talentueux.

Jaco Pastorius et Stanley Clarke sont les deux véritables référence de leur instrument dans les années 1970.

Il a grandi à Fort Lauderdale où il a commencer à jouer alors qu’il était encore adolescent et a réussi à se forger une réputation de légende locale. Sa carrière a véritablement démarrée en 1974 lorsqu’il rencontre, Pat Metheny. En 1976, il est invité à rejoindre Weather Report célèbre groupe de jazz-fusion dans lequel il restera jusqu’en 1981 devenant progressivement le troisième soliste avec Joe Zawinul aux claviers et Wayne Shorter au saxophone. A partir de là il est très souvent sollicité et a par conséquent collabore avec de nombreux artistes tels que Joni Mitchell, Blood Sweat et Tears, Paul Bley, Bireli Lagrene et Ira Sullivan…

Il publie son premier album éponyme en 1976 qui est salué par la critique comme un tour véritable tour de force.

De 1980 à 1984, il tourne et enregistre avec son propre groupe Word of Mouth formation innovante qui a évolué d’un petit combo au début à un Big Band.

Malheureusement, Jaco Pastorius est submergé par des problèmes mentaux, exacerbés par la drogue et l’alcool au milieu des années 80, entraînant plusieurs incidents embarrassants lors de concerts. Ces événements l’ont transformé en paria dans le milieu de l’industrie du disque et du spectacle.

Rejeté de tous il est devenu SDF en 1986 errant dans des squats rongés par la drogue, il décède le 21 septembre 1987 après avoir été violemment frappé quelques jours auparavant par un videur alors qu’il tentait  de pénétrer dans un Club à Fort Lauderdale. Quasiment oublié et anonyme à la fin de sa vie, Jaco Pastorius a été immédiatement porté aux nues et encensé une fois mort…

Miles Davis a rendu hommage à Jaco Pastorius en lui dédiant un des morceaux de l’album Amandla « Mr. Pastorius » composé par le grand bassiste de Marcus Miller et Ana Popovic lui a dédié le morceau « Jaco » de son album Comfort to the soul en 2003.

En 2015, il a également fait l’objet du documentaire Jaco, produit par le bassiste Robert Trujillo (Suicidal Tendencies, Metallica) et John Pastorius IV, le fils aîné de Jaco Pastorius.

Discographie de Jaco Pastorius

Album solo

1976 : Jaco Pastorius
1981 : Word of Mouth
1981 : The Birthday Concert
1982 : Twins I & II
1982 : Holiday for Pans
1983 : Invitation (compilation des albums Twins)
1984 : Blackbird
1986 : Heavy’n Jazz
1986 : Stuttgart Aria
1986 : Nightfood (Timeless Records)
1986 : Broadway Blues (sorti en 1998)
1990 : Standards Zone (Global Pacific Records)

Jaco Pastorius avec Weather Report

1976 : Black Market
1977 : Heavy Weather
1978 : Mr. Gone
1979 : 8:30
1980 : Night Passage
1982 : Weather Report

Autres Collaboration de Jaco Pastorius

Joni Mitchell – Hejira, Don Juan’s Reckless Daughter, Mingus, Shadows and Light (Live)
Paul Bley, Pat Metheny, Bruce Ditmas – Jaco
Pat Metheny – Bright Size Life
Michel Colombier – Michel Colombier
Albert Mangelsdorff – Trilogue-Live!
Flora Purim – Everyday Everynight
Ian Hunter – All American Alien Boy
Al Di Meola – Land Of The Midnight Sun
Herbie Hancock – Sunlight, Mr. Hands
Michel Polnareff – Une Simple Mélodie, Coucou Me Revoilou
Tony Williams, John McLaughlin et Jaco Pastorius – Trio of Doom

Il existe par ailleurs de nombreuses compilations, inédits et bootlegs publiés à titre posthume.

Site officiel

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