2000 : Têtes raides (+Noir Désir) > L’Iditenté




2000 : Têtes raides (+Noir Désir) > L'Iditenté tiré de l'album Gratte poilAvec cette chanson « L’Iditenté », les « Têtes raides » reviennent à leurs premiers amours de java-rock alternatif, pour nous déclamer à rebrousse-poil nos pensées rebelles sur l’album « Gratte poil ».

Entre chanson réaliste et bal musette, leur musique flirte de temps en temps avec le rock alternatif.

Les textes sont tantôt drôles, tantôt cruels et parfois les deux à la fois. Mais c’est avec un malin plaisir que Christian Olivier nous chante cet humour noir de sa voix grave.

Sur scène, les têtes raides nous entraînent dans l’intimité d’un cabaret pour nous faire vibrer entre émotion, poésie et humour dans une ambiance chaleureuse.



Avec ce huitième album, les Têtes Raides partagent leur paradigme avec Noir Désir, Yann Tiersen et Jean Corti au cœur du Paris populaire du Faubourg Saint-Antoine.

Si le titre L’Iditenté est une parenthèse au sein de l’univers de Gratte poil, les autres chansons racontent avec humanité une France parfois désemparée.

Comme je n’ai pas trouvé de live digne de ce nom, je vous laisse hurler avec tout ce beau monde, un Karaoké de derrière les fagots.

https://youtu.be/y2zQWWmtjZg

Parole de « L’Iditenté » des « Têtes raides » tirées de l’album « Gratte poil ».

Les clans des rues, les clandestins
Les cris des chiens hurlent à la ronde
J’suis pas inscrit sur la mappemonde.
Y’a pas de pays pour les vauriens, les poètes et les paladins,
Y’a pas de pays, si tu le veut, prend le mien.
Que le Paris est beau quand on chante les oiseaux,
Que le Paris est laid quand il se croît français.
Avec ces sans-papiers qui vont bientôt r’partir,
On a tout pris chez eux, y’a plus rien.
Leur rétention en cale de fond
J’en ai même oublié mon ombre,
Je m’promène moins dans vos décombres,
On m’a donné un bout de rien j’en fais cent mille chemins,
J’en fait cent, J’en ai fait un.
Un chemin de l’identité ni des tentés ni des titans,
L’itentidé, à la ronde.
Et dans ce flot d’univériens j’aurais plus de nom j’aurais plus rien,
Dis-moi c’est quand, dis-moi c’est quand, que tu reviens.
Que le Paris est beau quand on chante les oiseaux,
Que le Paris est laid quand il se croît français.
Avec tous ces champs de tir et tous ces fous du tir,
Y visent pas que les lapins, c’est plus du gros sel c’est des :
Tomahawk, des missiles sol-air, ou des Scuds
Et moi avec mon pistolet à bouchons, je pars au front.
Paris sera beau, on chantera les oiseaux,
Paris sera beau, si les oiseaux,
Paris sera beau, car les oiseaux,
Allez, Paris sera beau.

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Can

Can est un groupe allemand de Krautrock, rock expérimental, rock progressif, rock psychédélique, ambient, électro et post-rock rock créé en 1968 à Cologne par Malcolm Mooney, Holger Czukay, Jaki Liebezeit, Irmin Schmidt et Michael Karoli.

Pionniers de la scène Krautrock, les musiciens ont toujours rejeté les influences américaines et incorporé des éléments de musique minimaliste et de World-Music dans leurs compositions toujours très progressives.

Can en bref

Holger Czukay et Irmin Schmidt furent tout deux élèves de Karlheinz Stockhausen et Can a naturellement hérité de cette influence. Michael Karoli fut élève de Holger Czukay et a apporté l’influence de la musique tzigane à travers ses études ésotériques. Le batteur Jaki Liebezeit quant à lui est issu d’une solide formation jazz. Le groupe devait à l’origine s’orienter vers la musique ethnique par conséquent lorsque Can a décidé de se diriger vers le Garage-Rock, David Johnson s’en est allé.

Cette tendance World-Music réapparaîtra sur des albums comme Ege Bamyasi, Future Days et Saw Delight, ainsi que par l’apport de nouveaux membres de différentes nationalités au sein de la formation.

Les premières influences rock du groupe incluent The Beatles et The Velvet Underground ainsi que Jimi Hendrix, Sly Stone et Frank Zappa. Les membres du groupe reconnaissent qu’aux débuts de Can certaines de leurs compositions comme par exemple « Father Can not Yell » ont été largement inspirées par le Velvet.

La voix de Malcolm Mooney a été comparé à celle de James Brown (idole des membres du groupe) et leur premier style musical bien enraciné le rock psychédélique a suscité des comparaisons avec Pink Floyd.

A l’instar de leurs homologues de la scène Krautrock de la fin des années 1960 et au début des années 1970, c’est bien le rock-progressif anglais qui les inspirait.

La musique de Can est construite autour d’improvisations très libres, retravaillées en studio par la suite, qu’Holger Czukay, bassiste du groupe, qualifie lui-même de « compositions instantanées ».

Le groupe a connu quelques succès occasionnels, notamment avec les chansons Spoon et I Want More, toutes deux entrées dans les charts allemands.

En outre, à travers ses albums Tago Mago publié en 1971 et Ege Bamyasi sorti en 1972, Can a exercé une influence considérable sur la musique d’avant-garde, le rock expérimental, l’ambient, la new wave et la musique électronique.

En effet, de nombreux groupes post-punk comme The Fall, Public Image Ltd., Siouxsie and the Banshees, Joy Division, Suicide, This Heat mais également David Bowie, Talking Heads, The Stone Roses, Talk Talk, Radiohead et Primal Scream citent volontiers Can parmi leurs influences.

Brian Eno a réalisé un court-métrage en hommage à Can avec la participartion de John Frusciante des Red Hot Chili Peppers dans lequel Can se voit décerner le prix de meilleur groupe d’Allemagne.

John Lydon, ancien membre des Sex Pistols, fonde Public Image Ltd. sur le même modèle que le groupe allemand et réalise un certain nombre de collaborations avec les membres de Can.

Radiohead reprend le titre Thief et The Jesus and Mary Chain joue régulièrement une reprise de Mushroom lors de ses concerts.

À noter que deux albums de Can, Tago Mago (1971) et Future Days (1973) figurent dans les Les 1001 albums qu’il faut avoir écoutés dans sa vie.

 Le groupe Can se sépare définitivement en 1991.

Personnellement certains des morceaux de Can me rappellent un peu ce qu’on faisait au sein de mon groupe Œil de Bluff à la fin des années 70, de longues (pour ne pas dire interminables) improvisations guitare, basse, batterie … Ne cherchez pas il n’existe aucun enregistrement officiel… 😉

Membres principaux de Can

Holger Czukay – basse
Michael Karoli – guitare, chants, violon
Jaki Liebezeit – batterie, percussions
Irmin Schmidt – claviers, chant

Autres membres de Can

Malcolm Mooney – chant
Damo Suzuki – chant
Rosko Gee – basse, chant
Rebop Kwaku Baah – percussions

Discographie de Can

1969 – Monster Movie
1970 – Soundtracks
1971 – Tago Mago
1972 – Ege Bamyasi
1973 – Future Days
1974 – Soon Over Babaluma
1975 – Landed
1976 – Flow Motion
1976 – Unlimited edition
1977 – Saw Delight
1978 – Out of reach
1979 – Can
1981 – Delay 1968
1985 – Inner Space
1989 – Rite Time
2012 – The Lost Tapes (Compilation)
2017 – The Singles (Compilation)

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