1998 : Bashung > Fantaisie militaire



Fantaisie Militaire Alain Bashung - MazikSi vous ne deviez avoir qu’un seul album français dans votre discothèque, c’est celui-ci ! Avec cet album « Fantaisie militaire », Alain Bashung signe le chef d’œuvre de son extraordinaire carrière. J’aurais pu retenir n’importe quel titre de ce magnifique album, j’ai choisi la phénoménale version live de 2003 de la chanson « Fantaisie Militaire », avec le prodigieux Yan Pechin à la guitare.

Pour ce disque, Alain Bashung travaille avec son parolier Jean Fauque sur plusieurs chansons à la fois et sur des pages entières de textes, afin d’en extraire la quintessence d’une alchimie combinatoire. Avec ce processus lent et douloureux parfois, Bashung demande aux musiciens « Les valentins », d’imaginer des parures musicales pour cet oxymore de mots.

C’est en malaxant les matières sonores et textuelles que Bashung parviendra au sommet de son art pour nous livrer son album le plus tourmenté et le plus lumineux.

La pochette représente Bashung noyé dans les lentilles, comme mort. Les médecins légistes que sont Jean Fauque, les Valentins, Joseph Racaille, Adrian Utley et Rodolphe Burger sont à son chevet pour le réanimer dans un même souffle de mélancolie, de grâce, d’imaginaire.

Cet album commence par l’hypnotique et fascinant « Malaxe », superbe poésie d’amour au rythme lent. Puis deux chansons nous parlent de guerre, avec bien évidemment l’une des plus grandes chansons jamais écrites « La nuit je mens », chef d’œuvre d’écriture à l’orchestration sophistiquée, suivi par « Fantaisie Militaire » que je vous livre ici.

Et puis il y a le merveilleux « 2043 » qui revisite la belle au bois dormant avant de faire place aux éclats de guitares et aux montées planantes de  » Mes prisons « . Heureusement « Ode à la vie » est un poil plus optimiste et donne envie de vivre le mélancolique  » dehors « . Puis  » Samuel Hall « , reprise de Johnny Cash écrit par Olivier Cadiot et Rodolphe Burger dont on sent la touche sur le manche.

Avec « Aucun express » on compare l’amour à des transports en commun dans une magnifique métaphore avant de faire place aux arrangements arabisants du  » Pavillon des lauriers « . Enfin une merveille de trouvaille sonore  » Sommes nous  » poésie sombre sur une musique sublime. Et pour terminer,  » Angora  » une fin sur la fin d’une douceur inquiétante, une de ses chansons les plus émouvantes et qui prendra un nouveau sens lors de sa dernière tournée, J’crains plus la mandragore, J’crains plus mon destin, J’crains plus rien…Le souffle coupé.

Mais pourquoi nous as-tu faussé compagnie ?

Paroles de Fantaisie Musicale tiré de l’album du même nom d’Alain Bashung

Au pays des matins calmes
Pas un bruit ne sourd
Rien ne transpire ses ardeurs
J’aimais quand je t’aimais
J’aimais quand je t’observais
J’étais d’attaque
Je sais plus qui tu es
Qui a commencé
Quelle est la mission
Soldat sans joie va déguerpis
L’amour t’a faussé compagnie
Des nuits sans voir le jour
À se tenir en joue
Des mois à s’épier passés à tenter
De s’endormir hanté
Ne plus savoir
Je sais plus qui tu es
Qui a commencé
Quelle est la mission
Soldat sans joie va déguerpis
L’amour t’a faussé compagnie
L’amour t’a faussé compagnie
Sais-tu que la musique s’est tue
Sais-tu qu’un salaud a bu l’eau du nénuphar
L’honneur tu l’as perdu sur ce lit de bataille
Soigne les hommes à poigne
Soulage la pâtissière
Erre, erre, erre, erre
Je sais plus qui tu es
Qui a commencé
Quelle est la mission
Soldat sans joie va déguerpis
L’amour t’a faussé compagnie
L’amour t’a faussé compagnie

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1998 : Arno > No job, no rock

1998 : Arno alias Charles and the White Trash European Blues Connection No job, no rockEcoutez-moi cette sonorité bestiale ! Avec sa voix déchirée, Arno alias «Charles and the White Trash European Blues Connection» nous joue au travers de son harmonica, un blues frelaté sur une guitare crade à souhait, pour nous délivrer un bon gros rock boueux avec « No job, no rock ».

Après l’album de reprises de blues déjantés « Charles et les lulus » en 1991, Arno réédite l’expérience en 1998, avec l’album « Charles and the White Trash European Blues Connection ».

Cette virée nostalgique en solo reprend Death of a Clown des Kinks, Commit a crime de Howlin’ Wolf parue sous le titre I’m Leaving You, See-line Woman de Nina Simone et You Got to Move de Mississippi Fred McDowell popularisée par les Rolling Stones. Le tout dans son style éminemment déglingué, au-dessus de laquelle flotte le spectre du Jon Spencer Blues Explosion.

En effet, cet album précisait que Jon Spencer n’avait pas le monopole du blues / trash / rock et Arno (alias charles) nous montre comment on fait pour enregistrer avec quelques amis un album en un après-midi (le 2 avril 1998) !

Putain Putain, c’est vachement bien…

Paroles de “no job, no rock” sur “Charles and the White Trash European Blues Connection”

I remember the years
I remember the days
I remember my teenage fantasies
I remember the details
The girls were lonely
And I remember the nobodies
The boys were borred
I remember the somebodies
No job no rock
No fun at all
We were stoned
We were boared
Even in summertime, wintertime, springtime and the fall
I remember the happyness
I don’t rememeber the tragedy
When there’s nothing left to know
There is no mistery

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