The Beach Boys

The Beach Boys est un groupe américain de surf-rock, de surf music, de psychedelic-rock et de baroque-pop formé à Hawthorne, dans la banlieue de Los Angeles en Californie en 1961 par les frères Brian, Carl et Dennis Wilson, leur cousin Mike Love et Alan Jardine. C’est une affaire de famille puisque le manager du groupe n’est autre que le père de la fratrie, Murry Wilson Wilson, alcoolique et brutal qui terrorise ses trois fils en leur infligeant des châtiments corporels et des sévices psychologiques lesquels auront de graves conséquences sur la santé mentale de Brian en particulier.

The Beach Boys en bref

Le groupe donne son premier concert le 31 décembre 1961 à l’auditorium municipal de Long Beach en mémoire du rockeur américain d’origine indiano-mexicaine Ritchie Valens décédé deux ans plus tôt.

Dans l’esprit de la surf music, la musique des Beach Boys se caractérise par des chansons aux harmonies vocales complexes et très mélodiques.

En 1963, nos « Garçons de Plage » acquièrent une renommée nationale aux États-Unis avec une série de singles à succès reflétant culture surf de la jeunesse Californienne, des voitures et de la romance, style qui sera désigné plus tard comme le « Son Californien » (California Sound).

Ils signent chez Capitol Records et en 1965 le guitariste Bruce Johnston  rejoint le groupe.

The Beach Boys connait un grand succès dans les années 1960/1970 et fait partie des rares groupes américains de l’époque à rivaliser avec les anglais  The Beatles, The Rolling Stones ou Pink Floyd.

L’album Pet Sounds qui sort en mai 1966 restera probablement l’une des pièces maîtresses de l’œuvre des Beach Boys.  Il s’agit en effet d’un album poétique et très inventif sur le plan des sonorités  puisqu’il inclut divers sons d’orgues, de clavecins, d’objets de la vie courante comme des sonnettes de bicyclettes ou des aboiements de chien.

The Beach Boys est l’un des premiers groupes à utiliser le « Thérémine » dans la pop musique contemporaine, appareil qui est l’un des plus anciens instruments de musique électronique dont certaines versions sont une sorte de boîtier équipé de deux antennes et qui produit de la musique sans être touché par le musicien. Cet invention est due au russe Lev Sergueïevitch Termen en 1919.

Le plus gros tube du groupe est sans aucun doute le psychédélique « Good Vibrations » (et son intro au Thérémine) qui se classe dans tous les charts internationaux dès sa sortie et dont le succès de se démentira pas au fil des décennies, nombre de radios le diffusent encore de nos jours…

Ce titre comme les plus grands succès du  groupe « I Get Around », « Surfin’ U.S.A. », « Don’t Worry Baby », « Surfer Girl », « Wouldn’t It Be Nice », « God Only Knows », etc… sont composés par Brian le chanteur, bassiste, producteur du groupe.

Brian Wilson privilégie initialement le son mono au détriment de la stéréo qu’il ne perçoit pas étant sourd de l’oreille droite après que son père l’a violemment projeté contre un mur dans sa jeunesse. Malgré ce handicap il est doté de l’oreille absolue comme son frère Carl.

En 1972 changement de line-up avec l’arrivée de deux nouveaux membres, le batteur Ricky Fataar en remplacement de Dennis Wilson indisponible pendant près de deux ans pour une sale blessure à la main et le chanteur Terence William « Blondie » Chaplin qui claquera la porte du groupe en 1973 après une « prise de tête » avec l’équipe d’encadrement.

Les Beach Boys rencontrent une période de flottement en raison notamment de la santé mentale précaire de Brian Wilson, partiellement due à sa prise importante de stupéfiants, puisqu’il souffre de dépression et prend beaucoup de poids.  Brian fini par se faire congédier du groupe ce qui aggrave encore la situation et en 1978 il fait un séjour de plusieurs mois en hôpital psychiatrique.

Dennis Wilson, le batteur et frère cadet de Brian se noie en décembre 1983 à Marina Del Rey après avoir plongé de son bateau sous l’emprise de l’alcool.

The Beach Boys fait plusieurs retours dans les années 1980 avec des reprises de « California Dreamin' » ou « Kokomo »  et en 1988 le groupe est intronisé au Rock and roll Hall of Fame.

Carl Wilson, le plus jeune des trois frères, décède le 6 février 1998 des suites d’un cancer du poumon.

En 2012 The Beach Boys publient la chanson « That’s Why God Made The Radio » sur internet. Après de nombreuses années de litiges juridiques liés aux droits quant à l’utilisation du nom du groupe, cet album marque enfin la réunion des membres historiques.

Produit par Brian Wilson l’album qui suit est le premier album original du groupe depuis 20 ans. Dans la foulée The Beach Boys entament une tournée promotionnelle mondiale à l’occasion du 50ème anniversaire de la formation.

De nombreux hommages sont rendus à ce groupe mythique et à Brian Wilson en particulier, comme entre autres Roland Orzabal de Tears For Fears dans la chanson de l’album Elemental  Brian Wilson Said publié en 1993.

Selon Billboard Magazine The Beach Boys est le premier groupe américain quant aux ventes d’albums avec plus de 100 millions d’exemplaires écoulés à travers le monde au cours de sa carrière.

Pour l’anecdote, le lundi 15 janvier 2018, Brian Wilson a réussi à faire changer sa mauvaise note de musique, 58 ans après l’avoir reçue à l’âge de 17 ans, pour une composition au Lycée… En effet sa prof de musique, Fred Morgan, lui avait collé la pire note possible et a finalement accepté de la revoir car entre-temps, l’élève est devenu une immense star internationale… 🙂

 

Membres

Al Jardine – guitare rythmique, chant
Blondie Chaplin – chant
Brian Wilson – chants, piano, basse
Bruce Johnston – chant, basse, clavier
Carl Wilson – guitare, chants
Christian Love – guitare
David Marks – guitare, chants
Dennis Wilson – batterie
John Cowsill – batterie, chant
Mike Love – chant
Ricky Fataar – batterie
Scott Toten – guitare

Discographie

Trois albums des Beach Boys figurent dans Les 1001 albums qu’il faut avoir écoutés dans sa vie : Today! (1965), Pet Sounds (1966) et Surf’s Up (1971).

Albums studio

1962 – Surfin’ Safari
1963 – Surfin’ USA
1963 – Surfer Girl
1963 – Little Deuce Coupe
1964 – Shut Down Volume 2
1964 – All Summer Long
1964 – The Beach Boys’ Christmas Album
1965 – Today!
1965 – Summer Days and Summer Nights!!
1965 – Beach Boys’ Party!
1966 – Pet Sounds
1967 – Smiley Smile
1967 – Wild Honey
1968 – Friends
1969 – 20/20
1970 – Sunflower
1971 – Surf’s Up
1972 – Carl and the Passions – « So Tough »
1973 – Holland
1976 – 15 Big Ones
1977 – Love You
1978 – M.I.U. Album
1979 – L.A. Light Album
1980 – Keepin’ the Summer Alive
1985 – The Beach Boys
1989 – Still Cruisin’
1992 – Summer in Paradise
1996 – Stars and Stripes Vol. 1
1967 – Smile 2011 enregistré en 1966
2012 – That’s Why God Made the Radio

Albums live

1964 – Beach Boys Concert
1976 – Live in London 1970 released in America in
1973 – The Beach Boys in Concert
2002 – Good Timin’: Live at Knebworth England 1980
2013 – Live – the 50th Anniversary Tour

Compilations

1966 – Best of The Beach Boys
1967 – Best of The Beach Boys Vol. 2
1968 – Best of The Beach Boys Vol. 3
1968 – Stack-O-Tracks
1974 – Endless Summer – Non officiel
1975 – Spirit of America
1975 – Good Vibrations – Best of The Beach Boys – Non officiel
1981 – Ten Years of Harmony
1982 – Sunshine Dream
1986 – Made in U.S.A.
1988 – California Gold : the Very Best of The Beach Boys
1990 – Summer Dreams 28 tracks
1991 – Lost and Found 1961-62
ries – The Best of The Beach Boys 1997 Ten Best S
1998 – Ultimate Christmas
1999 – The Greatest Hits – Volume 1: 20 Good Vibrations
1999 – The Greatest Hits – Volume 2: 20 More Good Vibrations
2000 – Greatest Hits Volume Three: Best of the Brother Years 1970-1986
2002 – Classics Selected by Brian Wilson
2003 – Sounds of Summer: The Very Best of The Beach Boys
2007 – The Warmth Of The Sun
2008 – U.S. Singles Collection – The Capitol Years 1962-1965 Coffret 16 singles
2009 – Summer Love Songs

Site de référence : www.thebeachboys.com

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2007 : Eiffel > Ma part d’ombre sur l’album Tandoori




2007 : Eiffel > Ma part d’ombre sur l'album TandooriLaissez vous étourdir par « Tandoori », troisième album d’ « Eiffel ».

Le couple Estelle et Romain Humeau enregistrent un rock révolté qui sonne le désenchantement avec une rare efficacité. Les guitares hurlent comme dans un live violent et charnel avec une densité qui affole mes angoisses dans l’urgence.

Eiffel est un groupe de rock fondé en 1998 autour de Romain Humeau qui tire son nom d’une chanson des Pixies.

Eiffel : AbricotineEn 2001, sort le premier album d’Eiffel, Abricotine au son acerbe et aux textes surréalistes et travaille dans le même temps sur les arrangements des cordes du titre « Des visages, des figures » de Noir Désir.

Eiffel : Le Quart d'heure des ahuris

En 2002, « Le Quart d’heure des ahuris » est leur deuxième album avec un son plus direct, saturé de guitares, à l’ambiance mélancolique et hypnotique.

 

Avec Tandoori, les textes sont de plus en plus orientés, excessifs et acérés sur une musique de plus en plus rock.

Si les références à « Noir Désir » semblent évidentes, « Eiffel » ne copie pas mais emprunte simplement le même chemin.

Ils ouvrent cet album avec un douloureux titre en anglais « Loony tune for the moon » au son torturé mais racé.

Puis on passe aux sombres gauloiseries avec « Ma part d’ombre » sur une déluge de guitares décapantes, avec un soupçon du fantomatique Noir Désir.

L’énivré « Saoul » nous rassasie de guitares saturés dans un brouillard grisé.



Avec les sans abris de « Paris Minuit », on sent l’urgence de brûler la vie ou les cordes vocales avant l’aube…

« Belle de jour » nous emmène dans une comptine acoustique aux cordes subtiles, à la vie, à la mort.

Arrive « Avec des si », chevauchée dans l’urgence des promesses…

L’acoustique songwriting de « Dispersés » aux cordes clairsemées nous égare ou nous rassemble.

Romain Humeau crie sa haine d’un monde « Bigger than the biggest » qui s’écroule sous une avalanche de guitares saturées comme une lobotomie organisée, puissant.

On s’offre une ballade rock avec « Qu’ai je donc à donner ? » à fleur de peau.

Le triste rock de « Shalom » décrit le peuple élu dont la mission n’est pas toujours la transmission de la Torah.

Le titre éponyme de l’album « Tandoori » entre pop et rock.

Il reste un espoir avec « Rien n’est pour de vrai » mais seulement si tu te bouges.

Le divertissant « Gnomes On My Back » nous offre un rock « Pixies ».

Le cérémonieux « Tes vanités » nous donne la leçon

Avec le fiévreux « Opium du peuple » tu ne purins pas dire qu’il était urgent de te réveiller.

« Une à une » entre rock et cordes faussement tranquillisé

Avec cette musique animale et violente, taillée dans le rock, les mots ont un goût sanguinaire, la voix est brute, les guitares musclées, la rythmique charpentée, les mélodies rageuses comme leurs prestations scéniques. Tout est concis, concentré, efficace pour nous offrir sur des mélodies superbement soignées un rock émotionnel qui me remue les tripes. Bravo !

Paroles de « Ma part d’ombre » par Eiffel

Elle chiale tout bas
Et c’est elle qui te dira
Le mal secret
Par les singes,les nuques rongées

Elle connaît le lointain
Les fronts se plissent mais ne disent rien
Elle flotte dans les éthers
Voile noir sur sa crinière
Tout ce qui d’elle fait mystère

Ma part d’ombre
C’est un autre moi ça ne t’appartient pas
Ma part d’ombre
Ce sont des maux qui ne se prononcent pas
Ma part d’ombre
C’est hors de moi je ne me reconnais pas
Je peux courir je peux frémir et retentir je peux mourir
Ma part d’ombre reste muette
Comme la …

C’est le silence des Dimanches
Un Hussard fait la ronde
Des connes en robes blanches
Sourdent à ma faconde

Elle connaît le lointain
Et si je l’aime je lui crache à la figure
Il n’y a qu’elle qui puisse
Irriguer mes nervures
Il n’y a qu’elle qui sache me donner une allure

Ma part d’ombre
C’est un autre moi ça ne t’appartient pas
Ma part d’ombre
Ce sont des maux qui ne se prononcent pas
Ma part d’ombre
Les mots passants du Horla juste à côté de moi
Je peux courir je peux frémir et retentir je peux mourir
Ma part d’ombre reste muette
Comme la …

Elle connaît le lointain
Et si je l’aime je lui crache à la figure
Il n’y a qu’elle qui puisse
Irriguer mes nervures
Il n’y a qu’elle qui sache …

Elle connaît
Elle connaît le lointain
Ma part d’ombre
C’est un autre moi ça ne t’appartient pas
Je peux courir je peux frémir et retentir je peux mourir
Ma part d’ombre reste
Muette

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N’hésitez pas à écouter « Bigger than the biggest » le plus long morceau de l’album :

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