Kraan


Kraan groupe d'ethno-jazz-rock allemands formé en 1970 - MazikKraan est un groupe de jazz-rock allemands typique des années soixante-dix qui se qualifie lui-même de pionniers allemand d’ethno-jazz-rock. Kraan est formé à Ulm (au sud de Stuttgart) en 1970. À ses débuts plutôt Krautrock le style de Kraan évolue vers la fusion en combinant des éléments de rock et de jazz. Après une pause de dix ans, le groupe se reforme en 2000.

Kraan en bref

Le nom de Kraan qui est choisi pour son côté concis et facile à retenir ne veut strictement rien dire ni en allemand ni en anglais, en revanche si vous tapez ce mot dans un moteur de recherche il vous affichera des photos de grues car Kraan est un mot néerlandais qui signifie « grue » (Crane en anglais, Kran en allemand)

Le guitariste Peter Wolbrandt, le bassiste Hellmut Hattler et le batteur Jan Friede sont tous les trois issu du milieu free jazz. Le saxophoniste Johannes « Alto » Pappert de son côté voue une véritable passion à la musique Soul mais rejoint Kraan juste après avoir quitté un groupe de rock.

Le premier album éponyme  de Kraan sort en 1972,  un album remarquable enregistré en seulement trois jours au Studio 70 de Munich sur lequel figurent des titres qui sont devenus des classiques que le groupe joue régulièrement sur scène comme: « Kraan Arabia » (un titre jazz teinté de musique orientale), « Sarah’s Ritt Durch den Schwarzwald » et « Head » (qui contient une longue impro de 18 minutes).

Les deux albums suivants, Wintrup publié en 1973 et Andy Nogger qui sort en 1974 sont dans le même esprit et bien accueillis par le public. Ils sortent même aux Etats-Unis. À cette époque Kraan effectue de nombreuses tournées réputées pour ses performances pleines d’improvisations. L’enthousiasme et la générosité du groupe sont captés en septembre 1974 lors d’un concert de Kraan au « Quartier Latin » à Berlin (ancienne salle de cinéma datant de 1913 convertie en salle de concert de 1970 à 1989) que l’on peut entendre sur l’album Live de 1975.

On y trouve des versions améliorées de plusieurs de leurs anciens titres avec des solos rallongés, cet album est considéré par les spécialistes comme l’un des meilleurs albums live allemands de tous les temps, rien que ça !

En 1975, Kraan effectue deux tournées au Royaume-Uni et joue au festival danois Roskilde en juillet avec un cinquième membre le claviériste Ingo Bishop (ex-Carthage).

Après l’album Let It Out que le groupe considère comme un échec,  Ingo Bischof quitte Kraan à la fin de l’année puis au retour d’une tournée en Grande-Bretagne c’est Johannes Pappert qui s’en va en août 1976 pour pour se consacrer à la carrière solo.

Contrairement au rumeur de split de Kraan, le groupe poursuit son chemin et enregistre l’album Wiederhören en février 1977 avec Ingo Bischof qui est retourné au bercail mais malgré une bonne technicité les musiciens ne semblent pas toujours très inspirés.

Hellmut Hattler publie son premier album solo Bassball, enregistré en novembre 1977 (d’autres suivront) avec les membres de Kraan et la collaboration d’amis comme Curt Cress à la batterie, Joey Albrecht à la guitare (du groupe Carthage) et Roland Schaeffer au saxophone (membre de Brainstorm et de Guru Guru).

Avec une vitalité renouvelée un nouveau line-up constitué de Hellmut Hattler, Peter Wolbrandt, Ingo Bischof et du batteur Udo Dahmen (ex- Rufus Zuphall et ex-Charlie Mariano), Kraan enregistre Flyday en décembre 1978. C’est leur meilleur album depuis le live mais assez différent du son habituel de Kraan. Les claviers d’Ingo Bischof dominent des morceaux jazz-rock plus soft, calme et aériens. La première édition de Flyday est pressée sur un vinyle bleu.

S’en suit une tournée allemande au printemps 1979 et la sortie du huitième album de Kraan Tournee en 1980. Pau après Udo Dahmen rejoint le groupe norvégien Ruphus dont les derniers albums sont publiés en Allemagne sur le célèbre label de jazz-rock et krautrock « Brain ».

Sous la direction d’Hellmut Hattle et d’Ingo Bischof, Kraan continue d’enregistrer des albums tout au long des années 80 avec des effectifs différents comme Gerry Brown (batterie), Mark McMillen (claviers, voix) et Eef Albers (guitare). Ces albums s’adressent toutefois désormais aux amateurs d’un jazz-rock assez policé et plus conventionnel.

Dans les années 90 Kraan se met plus ou moins en stand-by et les membres du groupe prennent des directions divergentes avec des projets solo ou des collaborations avec d’autres groupes. Plusieurs line-up différents sont formés pour des tournées ou l’enregistrement de nouveaux albums mais malgré ces reformations éphémères, la résurrection de Kraan ne verra pas le jour jusqu’en 2000.

C’est à l’occasion du 30ème anniversaire de Kraan les quatre membres historiques du groupe se reforment pour une tournée qui ravive la créativité et la qualité de leur meilleure période ce qui nous offre un nouvel album, live2001 qui inclut les titres phares du groupe revisités en public.

Kraan enregistre les concerts qu’ils donnent au festival « Progday » et au « NEARfest » aux États-Unis puis publie Through en été 2003.

En 2007 sort Psychedelic Man et le dernier album en date Diamonds est publié en 2010.

Le groupe Kraan est apparemment toujours actif à ce jour sous forme de trio.

Membres de Kraan

Line-up actuel

Peter Wolbrandt – guitare
Hellmut Hattler – basse guitare
Jan Fride – batterie

Anciens membres

Ingo Bischof – claviers
Johannes Pappert – saxophone alto
Udo Dahmen – batterie
Joo Kraus – claviers, trompette
Gerry Brown – batterie, chant
Tomy Goldschmidt – batterie
Eef Albers – guitare
Marc McMillen – claviers, chant

Discographie de Kraan

1972 – Kraan
1973 – Wintrup
1974 – Andy Nogger
1975 – Kraan Live
1975 – Let It Out
1977 – Wiederhören
1978 – Flyday
1980 – Tournee
1982 – Nachtfahrt
1983 – X and 2 Platten (Best of Kraan)
1988 – Kraan Live 88
1989 – Dancing In The Shade
1991 – Soul of Stone
1998 – The Famous Years Compiled
2001 – Live 2001 and Berliner Ring
2003 – Through
2007 – Psychedelic man
2010 – Diamonds
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Site de référence www.kraan.de

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2008 : Christophe > Panorama de Berlin

Christophe Aimer ce que nous sommesAttention chef d’oeuvre ! Après le déstabilisant « Comm’ si la terre penchait » en 2001 qui nous a fait perdre l’équilibre,  Christophe revient en 2008 pour nous offrir une merveille Aimer ce que nous sommes. Après une gestation de quatre ans, il accouche en apesanteur d’une œuvre noctambule.

En plus du chant, Christophe, tient essentiellement les claviers et arrangements de cordes pour enregistrer cet album du fin fond de son appart studio avec entre autres Christophe Van Huffel (ex Tanger) à la programmation, claviers, guitare et basse ; le batteur Carmine Appice (ex Vanilla Fudge et Cactus) ; Erik Truffaz à la trompette bien sûr ; le pianiste belge Pascal Charpentier qui a travaillé avec Bashung… mais aussi les participations de l’actrice Isabelle Adjani sur Wo Wo Wo Wo, de Sara Forestier sur Interview de… et de Daniel Filipacchi la voix de Salut les copains sur le générique de fin de Lita.

Le voyage commence avec un premier titre éthéré en duo avec Isabelle Adjani et sur lequel Christophe ne chante que « Wo wo wo wo ». Merveilleux !

Le sombre et mélancolique « Magda » balafre l’amour sur un funeste solo de guitare de Christophe Van Huffel. Magnifique !

La symphonie passionnelle de « Mal comme » nous emmène sur les chemins fiévreux de Christophe. Grandiose !

Entre cordes et piano, la voix ensorcelante de la photographe surréaliste Denise Loeb Collomb (la grand mère de Caroline) nous déroute vers les choeurs slaves synthétisés de « It must be a sign ». Élevé !

Guitares et synthétiseurs s’entremêlent pour « T’aimer fol’ment » sur la voix de Christophe qui s’envole vers l’orient. Fastueux !

Christophe se la joue magistralement eighteen sur le très ryhtmé « Tonight Tonight ». Déclamatoire !

Le magnétique « Panorama de Berlin » nous invite à une expédition envoûtante entre guitare, bandonéon, synthétiseurs, saxophone, violons… Colossal !

L’hypnotique « Stand 14 » met Christophe en orbite sur la planète synthé pour une promenade de santé qui s’achève sur un riff de guitare sublimé par l’harmonica. Somptueux !

Christophe s’auto évalue avec l’« Interview de… » sur un torrent de guitares harmonicanisée. Énorme !

Le flamenco voluptueux de l’ « Odore di femina » nous invite à déguster les délices érotiques sur la trompette d’Erik Truffaz. Et je me laisse enivrer par tes hanches de lait, tes cuisses d’anis pour me plier à tes quatre volontés. Solennel !

« Tandis que » Christophe se joue de l’érotisme pour nous faire rêver dans le stupre des délires luxurieux. Voluptueux !

Avec cette chanson au parfum de Genesis, le précieux « Parle lui de moi » se love dans un slow emphatique. Théatral !

Le dénouement de cet album s’appelle « Lita » et s’ouvre sur une ballade au piano, voix, cordes, guitare cristalline pour vous fendre le cœur. CinemaScope de 18 mn !

Ce chef d’oeuvre de Christophe, à l’image des magnifiques « Bevilacqua » en 1996 et de « Comm’ Si La Terre Penchait » en 2001 et que j’ai loupé dans mes #chronofrancorock (toutes mes excuses), s’inspire de la musique classique, du jazz, du rock, de l’électro et de la musique expérimentale pour nous proposer une pop sensuelle au timbre céleste et à la poésie voluptueuse.

Ne vous laissez pas abuser par son célèbre slow des années 60 et que je ne vous citerais pas, mais laissez vous envahir par la curiosité pour découvrir un autre Christophe, un musicien à part, qui nous délivre une musique qui ne ressemble à rien d’autre, ou plutôt si à du Christophe tout simplement.

Si vous avez aimé ce « Panorama de Berlin » écoutez aussi
Lita

Magda

It must be a sign

Un live avec « T’aimer fol’ment »

Un autre live orchestré avec « Parle lui de moi »

Paroles de « Panorama de Berlin » sur « Aimer ce que nous sommes » de et par Christophe

La nuit détaille
Mon corps en braille
Berlin m’appelle
Cocktail trinken
Discotheken
Berlin m’appelle

L’amour est à
Cent lieues de moi
L’ailleurs m’appelle
Je n’aime que toi
Mais c’est plus fort que moi
L’ailleurs m’appelle
Berlin m’appelle

Dangereux voyage
Quand tout se perd
Dans l’univers
J’oublie ton visage
Et je me perds
Dans l’univers

Mon ailleurs c’est ici
Berlin m’allume et je m’oublie
Elle me suit
Où que j’aille

Loin de toi
Une nuit
Berlin m’appelle
Et m’éblouit
Et jaillit l’envie
Où que j’aille

Dangereux voyage
Quand tout se perd
Dans l’univers
J’oublie ton visage
Et je te perds
Dans l’univers

Berlin me veut
J’embrasse une
Langue étrangère
La nuit transpire
Je veux qu’on me respire
J’aime à la pelle
Berlin ma belle

Mon ailleurs c’est ici
Berlin m’allume et je m’oublie
Elle me suit
Où que j’aille

Dangereux voyage
Quand tout se perd
Dans l’univers
J’oublie ton visage
Et jaillit l’envie
Où que j’aille

Dangereux voyage
Quand tout se perd
Dans l’univers
J’oublie ton visage
Et je me perds
Dans l’univers

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