Avishai Cohen

Avishai CohenAvishai Cohen est un bassiste et contrebassiste israélien de jazz, ethno-jazz, folk-jazz, jazz-fusion, auteur compositeur né le 20 avril 1970 au kibboutz Kabri, en Israël. Il grandi dans une famille musicale à Motza et Beit Zayit près de Jérusalem jusqu’à l’âge de six ans, lorsque sa famille déménage à Shoeva, dans l’ouest d’Israël. (Ne pas confondre avec son homonyme, le trompettiste New Yorkais Avishai Cohen, originaire de Tel Aviv, né en mai 1978)

Avishai Cohen en bref

À neuf ans  il commence à étudier le piano mais à l’âge de 14 ans il choisi la guitare basse, inspiré et influencé par le grand bassiste Jaco Pastorius.

Quelques années plus tard après avoir joué dans un groupe de l’armée pendant deux ans, il se met à la contrebasse avec Michael Klinghoffer et deux ans plus tard il s’installe à New York où il côtoie d’autres musiciens de jazz.

Mais pour subsister il travaille dans le bâtiment et joue dès qu’il le peut dans les rues ou le métro selon la météo. Il s’inscrit à la New School for Jazz and Contemporary Music et officie dans des groupes de latin jazz pendant ses années d’études. Le pianiste Danilo Pérez l’invite un jour à rejoindre son trio avec lequel il donne des concerts dans de petits clubs de jazz.

La chance lui sourit le jour ou le célèbre pianiste de jazz Chick Corea lui propose de le rejoindre pour son nouveau projet et en 1996 Avishai Cohen devient membre fondateur du sextet Origin avec Chick Corea.

Les deux hommes travaillent ensemble jusqu’en 2003 lorsqu’Avishai Cohen décide de se consacrer à sa carrière solo et de fonder sa propre formation, le Trio Avishai Cohen, accompagné de ses compatriotes Daniel Dor à la batterie et Nitai Hershkovits au piano.

Les quatre premiers albums solo d’Avishai Cohen en tant que leader sont toutefois publiés sous le label Stretch qui appartient à Chick Corea.

Hormis Chick Corea, Avishai Cohen collabore aussi avec d’autres figures du jazz comme Bobby McFerrin, Roy Hargrove, Herbie Hancock, Kurt Rosenwinkel, Nnenna Freelon et Paquito D’Rivera mais également, dans un registre différent, avec Claudia Acuña sur l’album Wind from the South  (2000), Alicia Keys (en studio) et les Orchestres Philharmoniques de Londres et d’Israël (en concerts).

En 2002, il fonde son propre label, Razdaz Recordz et le 9 septembre 2003 il publie son premier album, Lyla. Avishai Cohen déclare cette année-là « J’ai toujours été intéressé par toutes les musiques comme le jazz, le rock, la pop, le latin ou le funk« , « Je suis toujours bourré d’idées et j’ai décidé de créer mon propre label parce que je suis impliqué dans de nombreux projets différents. »

Razdaz produit l’album du trio new-yorkais de jazz et d’indie-rock Heernt, Locked in a Basement, en 2006, formation du batteur et fondateur Mark Guiliana, qui a été membre du Trio Avishai Cohen.

Le style caractéristique de Cohen est un mélange de sonorités musicales du Moyen-Orient, d’Europe de l’Est fusionnées au funk afro-américain. Le New York Times décrit son album Continuo publié en 2006 comme un « gros groove moyen-oriental doté d’un lyrisme délicat, presque New Age« .

En 2010 le label d’Avishai Cohen produit Lady of The Forest, le premier album de la chanteuse Karen Malka qui a fait partie de sa tournée pendant trois ans. La production la plus récente du label est l’album Wild d’Ilan Salem.

Insatiable et éclectique il fonde le groupe de rock Gadu avec le batteur israélien Mike Starr (ne pas confondre avec le bassiste d’Alice in Chains) et travaille sur des chansons pop avec la chanteuse Lola.

Cohen chante souvent en judéo-espagnol (ladino) qu’il tient de sa mère comme sur « Morenika » qui figure sur l’album Aurora de 2009.

En 2011, Avishai Cohen sort l’album Seven Seas, suivi d’une tournée en trio avec Shai Maestro et Itamara Douari.

Depuis 2012, son label a produit douze albums dont cinq de Cohen. Le pianiste Sam Barsh, le saxophoniste Jimmy Green, le flûtiste Ilan Salem et le guitariste Amos Hoffman, le batteur Mark Guiliana figurent parmi les autres artistes associés à son label.

Le dernier opus en date d’Avishai Cohen intitulé 1970 (son année de naissance) est sorti le 6 Octobre 2017.  Ce n’est pas juste un album de plus, non, il représente pour l’artiste une sorte de nouveau départ car même s’il y joue de la basse avec la complicité d’un deuxième instrumentiste, c’est en réalité son premier album en tant que chanteur…

The Jerusalem Post considère Avishai Cohen comme « le meilleur musicien de jazz Israélien sur la scène internationale« , Down Beat le qualifie de « visionnaire jazz d’envergure mondiale« , Bass Player magazine le classe parmi les 100 bassistes les plus influents du 20ème siècle et Chick Corea en personne dit de lui qu’il est  « un grand compositeur et un musicien de génie« . Excusez du peu ! 🙂

En 2017 Avishai Cohen signe la bande originale du film français Le Sens de la fête, comédie réalisée par Éric Toledano et Olivier Nakache (avec Jean-Pierre Bacri, Jean-Paul Rouve, Gilles Lellouche), qui comprend une large majorité de séquences de jazz inédites et dont l’un des fils conducteurs est extrait de l’album Seven Seas.

Mise à jour du 14/05/2019

Avishai nous annonce la sortie de son nouvel album Arvoles (« Arbres » dans l’ancienne langue ladino) le vendredi 7 juin 2019. Il s’agit d’une collection de compositions instrumentales originales et d’une chanson traditionnelle écrite au cours des deux dernières années sans jamais avoir l’intention d’être compilée sur le même disque. Pourtant, elles se marient parfaitement bien…

Sur Arvoles, Avishai Cohen à la contrebasse est entouré du batteur israélien Noam David (qui l’accompagne également dans son trio habituel) et le pianiste azerbaïdjanais Elchin Shirinov qui sont tous deux à la fois de magnifiques musiciens et compositeurs à part entière comme en témoigne cet album. Ensemble ils ont sillonnés les routes lors d’une longue tournée mondiale qui se poursuit jusqu’en 2020.

Björn Samuelsson au trombone et Anders Hagberg à la flûte y font également des apparitions.

Avec cet opus Avishai Cohen revient à l’essentiel mais avec la maturité et la vision que lui ont apportées son expérience des deux dernières décennies.

À noter que la pochette de l’album est le travail de la propre mère d’Avishai,  une artiste à part entière dont il est très fier à juste titre.

Avishai Cohen Trio

Avishai Cohen – contrebasse
Nitai Hershkovits, Omri Mor – piano
Daniel Dor, Noam David, Itamara Douari – percussions, batterie

Avishai Cohen Septet

Projet totalement différent du trio précédent

Avishai Cohen – basses, contrebasse
Jonatan Daskal – claviers
Elyasaf Bachari – Oud, basse
Karen Malka – chant
Yael Shapira – violoncelle
Tal Kohav – batterie
Itamara Doari – Percussions

Discographie d’Avishai Cohen

1998 – Adama
1999 – Devotion
2000 – Colors
2001 – Unity
2003 – Lyla
2004 – At Home
2006 – Continuo
2007 – Night of Magic – Avishai Cohen Trio Live – enregistré au « Kiev Conservator Hall »
2007 – As is…Live at the Blue Note
2008 – Gently Disturbed
2008 – Shaot Regishot – (Heures sensibles, disponible seulement en Israël)
2009 – Aurora
2011 – Seven Seas
2012 – Shaot Regishot – (Heures sensibles disponible en Europe)
2012 – Duende
2013 – Almah
2015 – From Darkness
2017 – 1970
2019 – Arvoles

Site de référence : www.avishaicohen.fr

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2009 : Benjamin Biolay > Padam sur l’album La superbe


2009.1 : Benjamin Biolay > Padam sur l’album La superbeL’apothéose de Benjamin Biolay avec ce double album « La Superbe ». Après « Rose Kennedy », « Négatif », « A l’origine » et « Trash Yéyé », Benjamin Biolay nous livre un double album de toute beauté, « La Superbe ».

Comment ne pas succomber à ce premier titre, « La superbe », on entre dans le générique de ce film passionné et résigné où les violons déchirent une boîte à rythme imperturbable. Puis la voix de notre crooneur dandy nous conte le début de cette aventure qui s’embrase sur un saxophone. Emotionnellement grandiose !

Changement d’ambiance, avec une fausse ballade enjouée le « 15 Août » entre coeur abîmé et tête ailleurs, les nouvelles sont maussades. Morgue ou pas ?

Avec le sensuel « Padam », l’auteur nous confesse ses pensées intimes, entre reconnaissance et gloire sur fond de solo électroniques. Brillant d’amour propre.

La saccade de cordes de « Miss catastrophe » ouvre un titre à la Gainsbourg. Entre amour et haine.

Le mélancolique « Ton héritage » comme une confidence de Biolay à son piano en forme d’auto-portrait. Sublime d’atavisme.

La pop rythmée de « Si tu suis mon regard » nous ouvre les horizons des promesses à sa bien aimée…Visionnaire

La séquence amoureuse de « Night shop » nous laisse rêveur ou réalité.

« Tu es mon amour » ou tu ne l’es pas ? Telle est la question…

Le sombre « Sans viser personne » me fend le coeur de sa noire mélancolie.

Le spleen jazzy de « La toxicomanie » m’intoxique.

Le duo de dialogue de sourds avec Jeanne Cherhal sur « Brandt rhapsodie » comme un raccourci d’une vie amoureuse entre rencontre, ardeur, promesses, décadence, séparation. Glaçant…

Place au deuxième disque avec l’ironique « L’espoir fait vivre » aux accents de Jean Louis Murat. Sardonique et pessimiste.

Avec le très eighties et typé The cure « Prenons le large » on met les voiles pour se sauver.

Le désabusé « Tout ça Me Tourmente » m’obsède par sa mélodie tourbillonnante qui me harcèle. Vertigo

L’électro disco « Assez parlé de moi » me donne envie de passer à autre chose, comme…

…le divinement électro « Buenos Aires » aux poussées électriques digne de Manu.

Le réussi « Raté » aux violons mélancoliques et aux guitares harmoniques.

Le folâtre « Lyon presqu’île » entre vie et mort, entre terre et ciel.

Le morose « Mélancolique » me donne le cafard.

L’acte de contrition de « Reviens mon amour » comme une pénitence avec remords et regrets.

Le très Gainsbourg « Jaloux de tout » aux synthés sur cordes lancinantes mérite plusieurs écoutes pour sa complexité.

Biolay chante sur « 11- 15 Septembre » une mélodie à la Miossec pour mieux s’envoler sur ses éléphants roses vers La Superbe.

Je n’ai pas compris l’intérêt des bonus track « Les grands ensembles » et des suivants « La fin des cours » et « Non madame » bien que ce dernier soit très bien habillé.

Biolay nous dévoile un double album lumineux avec des arrangements grandiloquents qui s’acoquinent littéralement aux textes de plus en plus cru. Son journal intime nous confie avec fièvre un érotisme impudent et ingénu s’ouvrant parfois sur un abîme de désillusion.

Le souffle de son inspiration attise son raffinement artistique, pour notre plus grand plaisir. Quelle aventure !

Je vous laisse écouter Padam de Benjamin Biolay live à Taratata

Et si cela vous plait, laissez vous tenter par « La Superbe » aux victoires de la musique

Paroles de Padam de et par Benjamin Biolay

Bien souvent je me suis réveillé avant le lever du soleil, avant de quitter l’hôtel
Engoncé dans mon complet croisé
Si souvent, j’ai gardé pour moi mes vicissitudes et mes vices
Et tourments, tournis, turpitudes
L’horreur d’un souvenir passé
{Refrain:}
J’attendais en vain
Que le monde entier m’acclame
Qu’il me déclare sa flamme
Dans une orgie haut de gamme
Padam padam padam padam pam pam
Souvent, je me suis pris pour un autre et j’ai fait des doubles fautes
Double sec, double dose, double dame avec les femmes d’un autre
Plus souvent qu’à mon tour j’ai bu le sang des vautours
J’ai cru les gens qui m’entourent
Qui rêvent de bonheur
Mais se foutent éperdument du nôtre
{au Refrain}
Si, souvent, sur la sellette, je rêvais de paillettes, long est le chemin qui mène
À la faillite en presque tous les domaines
Si, souvent, j’ai broyé du noir, du gris, du magenta, du marc, de l’eau-de-vie
De l’art de vivre sans personne qui t’aime
{au Refrain}
Padam padam padam padam pam pam
{au Refrain}

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