1986 : Bernard Lavilliers > Noir et Blanc

1986.2 : Bernard Lavilliers > Noir et BlancNoir et Blanc est une chanson issue du magnifique album Voleurs de feu qui reste fidèle aux thèmes habituels de Lavilliers avec une grande richesse musicale variée mais cohérente.

C’est suite à l’affaire Malik Oussekine, matraqué à mort par la police qui l’a pris pour un casseur lors d’une manifestation, que Bernard Lavilliers a écrit cette chanson « Y’a du sang sur le trottoir » qui évoque aussi l’apartheid « C’est la voix de Mandela,… écoute chanter la foule avec tes mots qui roulent et font battre son cœur ».

Il fait également référence à son ami le chanteur brésilien Geraldo Vandré « C’est sa voix, poussière brûlée, c’est ses ongles sur le blindé » dont les mains furent brisées durant la dictature militaire.

Cette chanson sera interprétée avec le musicien congolais Nzongo Soul qui l’a traduira ensuite en lingala et interprétée avec Bernard en Afrique du Sud.

Une version portugaise pour l’Angola sera reprise par Souad Massi, Ismael Lo et les tambours du Burundi.

Paroles de Noir et Blanc de Bernard Lavilliers

C’est une ville que je connais, une chanson que je chantais, y a du sang sur le trottoir.
C’est sa voix, poussière brûlée, c’est ses ongles sur le blindé.
Ils l’ont battu à mort, il a froid, il a peur, j’entends battre son cœur.
De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
Po Na Ba Mboka Nionso Pe Na Pikolo Nionso
Il vivait avec des mots, qu’on passait sous le manteau, qui brillaient comme des couteaux.
Il jouait d’la dérision, comme d’une arme de précision.
Il est sur le ciment, mais ses chansons maudites, on les connaît par cœur.
La musique parfois à des accords majeurs, qui font rire les enfants mais pas les dictateurs.
De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
La musique est un cri qui vient de l’intérieur.
Ça dépend des latitudes, ça dépend d’ton attitude, c’est cent ans de solitude.
Y a du sang sur mon piano, y a des bottes sur mon tempo.
Au-dessous du volcan, je l’entends, je l’entends, j’entends battre son cœur.
La musique parfois à des accords mineurs,
Qui font grincer les dents du grand libérateur.
De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
La musique est un cri qui vient de l’intérieur.
C’est une ville que je connais, une chanson que je chantais
Une chanson qui nous ressemble.

C’est la voix de Mandela, le tempo docteur Fela.
Écoute chanter la foule avec tes mots qui roulent, et font battre son cœur.
De n’importe quel pays, de n’importe quelle couleur.
La musique est un cri qui vient de l’intérieur.

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Stomu Yamashta


Stomu Yamashta Go Live from ParisStomu Yamashta en réalité Tsutomu Yamashita est un percussionniste, claviériste et compositeur japonais né à Kyoto en 1947.

Il est surtout connu pour avoir été le pionnier de la fusion musicale entre les percussions traditionnelles japonaises et la musique prog-rock occidentale dans les années 1960 et 1970.

Stomu Yamashta en bref

Issu d’une famille d’artistes, son père chef de l’Orchestre philharmonique Asahi de Kyoto enseigne également la musique

Stomu Yamashta est un jeune prodige, surdoué en particulier pour les percussions, réussit notamment l’exploit de jouer avec six baguettes simultanément. A l’âge  de 14 ans seulement il est percussionniste dans les orchestres philharmoniques de Kyoto et d’Osaka.

En 1961 Stomu Yamashta est choisi par le réalisateur Akira Ifukube pour participer à l’enregistrement de la BOF The Tale of Zatoichi, suivi par d’autres collaborations et d’un engagement auprès des studios Shochiku, Daiei, Toei de Kyoto. Sa discographie compte de nombreuses Bandes Originales de Films.

En 1963 à 16 ans à peine, il donne son premier concert en tant que plus jeune soliste et joue le concerto pour percussion de Darius Milhaud avec l’orchestre philharmonique Asahi de Kyoto. La même année il rencontre le timbalier Saul Goodman qui l’encourage à venir étudier à la Juilliard School de New York où il s’installe un an plus tard. Il a également étudié le jazz à la Berklee School of Jazz.

Dans les années 1970, il enregistre une série d’albums innovateurs en fusionnant ses talents de percussionniste avec le jazz, la musique électronique et la musique classique aboutissant à une ambiance musicale très personnelle et à la fin des seventies, il forme et dirige le groupe Go avec Steve Winwood, Al Di Meola, Klaus Schulze et Michael Shrieve.

En 1976, ce « super-groupe » publie un premier album éponyme légendaire d’une grande musicalité (à écouter dans son intégralité pour l’apprécier à sa juste valeur).

Go album studio de Stomu Yamashta

Go Live from Paris de Stomu Yamashta

Go Live from Paris publié en 1976 est le deuxième album de Go, enregistré en public au Palais des Sports à Paris  le 12 juin 1976.

La différence principale par rapport à l’album studio c’est pas plus grande liberté et la place à l’improvisation laissée au musiciens talentueux qui accompagnent Stumu Yamashta.

Cet album dont la couverture représente une mouche posée à côté un paquet de « Gitanes bleues filtre » et d’un billet de 100 francs (au dos des yeux qui observent la mouche survolant le paquet et le billet) est célèbre mais sa signification m’a toujours laissé perplexe, le billet de banque et le paquet de clopes évoquent la France, soit, mais pour la mouche je ne sais pas… 🤔

Line up de Go

Al Di Meola – guitare principale
Bernie Holland – guitare rythmique
Brother James – congas
Chris West – guitare rythmique
Hisako Yamashta – violon & chœurs
Jerome Rimson – basse
Junior Marvin – guitare rythmique
Karen Friedmann – chœurs
Klaus Schulze – synthétiseurs
Lenox Langton – Congas
Michael Shrieve – batterie
Pat Thrall – guitare principale et rythmique
Rosko Gee – basse
Steve Winwood – chant, claviers, guitare & synthétiseur
Stomu Yamashta – percussions, claviers
Thunderthighs – chœurs

Aujourd’hui Stomu Yamashta est retourné vivre dans son Japon natal ou il se consacre à la spiritualité bouddhique sans abandonner la musique car ses compositions actuelles sont d’inspiration plus méditatives soutenus par des effets cosmiques qui entraînent l’auditeur dans une atmosphère d’introspection et de sérénité.

Il s’intéresse à de nouveaux instruments de percussion dits « lithophone » comme la pierre résonnante « sanukit » dont il invente une variante le sanukitophone.

Discographe de Stomu Yamashta

1971 – Percussion Recital
1971 – The World Of Stomu Yamash’ta – live
1971 – Uzu: The World Of Stomu Yamash’ta 2 live
1971 – Metempsychosis
1971 – Red Buddha
1971 – Sunrise From West Sea – live
1972 – Floating Music
1972 – Images BOF Robert Altman
1972 – Der langwierige Weg in die Wohnung der Natascha Ungeheuer Hans Werner Henze
1972 – Henze/Takemitsu/Maxwell Davies
1973 – The Man From The East BOF
1973 – Freedom Is Frightening
1974 – One by One BOF Stomu Yamash´ta´s East Wind
1975 – Raindog
1975 – Die Neue Musik Und Ihre Neuesten Entwicklungen
1976 – Go
1976 – Go Live From Paris
1977 – Go Too
1978 – Budo The Art of Killing BOF
1981 – Iroha-Ten/Chi
1982 – Iroha-Sui
1982 – Tempest BOF
1983 – Iroha-Ka
1984 – Kukai BOF
1985 – Sea & Sky
1990 – Solar Dream, Vol. 2 Fantasy Of Sanukit
1993 – Solar Dream, Vol. 1 The Eternal Present
1997 – Solar Dream Vol. 3 Peace And Love
1999 – A Desire of Beauty and Wonder Stone, Part 1
2001 – Listen To The Future, Vol. 1
2002 – Tofu – compilation
2005 – Live In Stockholm, Sweden, 28/09/1974
2006 – Bergmál
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