1979 : Hubert Felix Thiéfaine > Alligators 427

Attention chef d’oeuvre live avec Yan Pechin à la guitare qui irradie le morceau pour faire plonger Hubert-Félix Thiéfaine dans une folie radio active.

Moi, je lui dis :  » bravo  » et  » vive la mort ! « 

HFT, successeur de Baudelaire et de Rimbaud, enrichi ses textes par sa culture littéraire, musicale, cinématographique et historique pour leur donner une dimension parfois énigmatique.

Après son premier album sorti en 1978 « Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s’émouvoir » et dont les morceaux ont été écrits dix ans auparavant, Hubert-Félix Thiéfaine sort ce 2ème opus « Autorisation de délirer« , toujours très acoustique, mais où un rock un peu plus violent fait toutefois ses premières incursions comme avec ce titre culte joué à tous ses concerts.

J’en profite pour vous parler de Yan Pechin, guitariste génial, qui sublime les concerts lors des tournées qu’il a faites notamment avec Bashung, Thiéfaine et Higelin. Il a signé entre autres des musiques de chansons pour Miossec, Marie France et Hubert-Félix Thiefaine et a travaillé avec, excusez du peu : Jil Caplan, Buzy, Carole Laure, Cheikha Rimitti, Zahouania, Bilal, Geoffrey Oryema, Alain Bashung de 2002 à 2009, Brigitte Fontaine, Jacques Higelin, Hubert-Félix Thiéfaine, Jean-Marc Poignot, Jane Birkin, Marianne Faithfull, Dick Annegarn, Link Wray, Sapho, Tricky, Marie France, Garland Jeffreys, Marianne Dissard, Christophe Miossec, Sylvie Vartan, Arielle, Chris Spedding, Raphaël, Bertier, Rachid Taha.

1978 : Mama Béa > Les Glycines




Mama Béa Tékielski - Les Glycines Ce titre issu du magnifique album « Pour un bébé robot » de Mama Béa Tékielski commence par une comme une ballade innocente qui monte crescendo pour nous avertir de ce qui deviendra plus tard le conflit nord-sud.

Au lendemain du 11 septembre, ces paroles glacent le sang tant elles semblent visionnaires !

« …Déjà, au loin, des hordes cheminent – la nuit se peuple de visages livides – mornes colonnes poussées par la faim – viennent chercher du rêve et du pain… il est trop tard ils sont semé le vent – tu vas récolter la tempête« 

Ce qui frappe dès les premières notes de l’album « Pour un bébé Robot » qui sort en 1978, c’est le son de l’album qui dénote d’une production particulièrement soignée.

N’hésitez pas à écouter « Ballade pour un bébé robot », sorte de berceuse futuriste. Le morceau superbement construit termine en un long souffle de désespoir. Frissons garantis !

Ce petit bout de femme d’1m55 à la rage unique est dotée de l’une des voix les plus puissantes et exceptionnelle de l’univers musical français.

En marge du star système, elle a préféré suivre son chemin faisant fi des modes. Pire même, elle effrayait les médias qui l’ont boudée plutôt que de laisser s’exprimer cette bombe incontrôlable. Mais cela lui a permis de conserver sa liberté de ton, son autonomie créatrice de poète, brandissant bien haut l’étendard de la féminité révoltée et rageuse.

Avec sa voix forte, profonde, rauque et fluide à la fois, et ses textes rebelles et déchirants, Mama Bea aura marqué le rock français de la fin des années 1970.