1993 : Nino Ferrer > Ma vie pour rien

1993 : Nino Ferrer - Ma vie pour rien extrait de l'album La DésabusionCette chanson prémonitoire de Nino Ferrer, « Ma vie pour rien » est extraite de son dernier album « La Désabusion ».

C’est une chanson-testament dans laquelle il exprime toutes les mauvaises bonnes raisons qu’il aura d’abréger sa vie 5 ans plus tard.

Cet artiste avait le sens des chansons bien balancées et son dernier pote, le guitariste Micky Finn (ex Jimmy Page, Murray Head, et Jacques Higelin) a contribué à doper ses derniers couplets. Si ce dernier album est sombrement prémonitoire, il est surtout blindé d’énergie avec de bons délires comme avec « l’année Mozart », ou quand il fait chanter son chien… Cependant la production peut paraître un peu fouillis mais le charme de Nino opère encore et toujours.

Nino était excessif, ultra-sensible et contradictoire et le fait d’avoir écrit, composé et produit près de deux cents chansons, alors que le public n’en connaisse que trois « Le Sud », « Gaston y a le téléphon qui son » ou « Mirza » le minait. C’était un esthète qui aurait aimé que l’on reconnaisse son talent comme avec entres autres « La rua Madureira », « La maison près de la fontaine », « La danse de la pluie » …

Je vous laisse avec sa discographie studio et je me permet un petit conseil avec les deux albums « Métronomie » et « Véritables variétés verdâtres« 

Discographie de Nino Ferrer

Albums studio

1966 : Enregistrement public
1967 : Les Petites Filles de bonne famille
1969 : Agata
1971 : Métronomie
1972 : Nino Ferrer and Leggs
1974 : Nino and Radiah
1975 : Suite en œuf
1977 : Véritables variétés verdâtres
1979 : Blanat
1981 : La Carmencita
1982 : Ex-libris
1983 : Rock n’roll cow-boy
1986 : 13e album
1993 : La Désabusion
1993 : La Vie chez les automobiles

Albums en public

1970 : Rats and Rolls
1995 : Concert chez Harry

Paroles de Ma vie pour rien de Nino Ferrer

Mon père, il était ingénieur
Ma mère ne faisait rien
C’était une petite vie tranquille
Et moi, j’étais un garçon bien
Mais lorsqu’un jour je t’ai connue
Et ce jour, il est tellement loin
Moi, j’ai voulu vivre ma vie
Et j’ai perdu ma vie pour rien

Les jours de mon amour pour toi
Sont les murs de la prison
Où j’ai laissé mes dix-huit ans
En échange de presque rien
J’ai joué l’amour à pile ou face
Et les autres ont tout gagné
Mon père est mort, ma mère est vieille
Et tu n’es jamais existée

Je n’ai plus d’argent ni d’amis
J’ai perdu ma guitare au jeu
Mais j’ai la poisse qui me suit
Nous sommes comme deux amoureux
J’ai passé ma vie dans un train
Roulant toujours vers le soleil
Mais la pluie tombe sans arrêt
Et mes heures sont toutes pareilles

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1993 : Stephan Eicher > Des hauts des bas / Papa was a rolling stones

Stephan EicherBien évidemment vous connaissez ce morceau de Stephan Eicher « Des hauts, des bas » tiré l’album Carcassonne, mais peut-être pas cette très belle version couplée avec « Papa Was A Rolling Stone » de The Tempations.

Cet album, enregistré dans un hôtel de la cité médiévale de Carcassonne, est celui qui a le plus marqué la carrière de notre rocker helvète préféré. La tournée qui en a découlée a donné naissance à l’album « non ci badar guarda et passa ».

C’est après le succès de Engelberg en 91 que Steph se remet à l’ouvrage dans ce décor médiéval, où légendes et troubadours se mêlent à la création. Il se paye même le luxe de se spécialiser dans le collage pour nous fabriquer cette pochette représentant la cité de Carcassonne avec des morceaux de tickets et autres avatars.

L’album est composé de 12 morceaux, dont 7 titres en français écrits par Philippe Djian, 4 titres en anglais et un en bernois. Pour couronner le tout Stephan Eicher s’entoure de pointures pour l’accompagner : Manu Katché à la batterie (ex Peter Gabriel), Pino Palladino à la basse (ex Eric Clapton), Richard Lloyd à la guitare (ex Television), Sonny Landreth (guitariste de blues), Achim Meyer son fidèle pianiste, et puis tous les instruments médiévaux peu usités de nos jours comme la cornemuse, la harpe, le psalterion la vielle à roue, le tambour provençal !

Bref, ce mélange de sons et de genres musicaux révélera l’album le plus abouti du Bernois et dont le rock éclectique se love autour des textes de Djian.

Il ne vous reste qu’à vous laisser aller sur le funk groovy de Papa was a rolling stones marié 20 ans plus tard avec les mélodies électriques et électrisantes de « des hauts, des bas »

Paroles « des hauts, des bas » de l’album Carcasonne

La pluie venait du nord
Le vent passait sous ma porte
Je comptais vivre fort
Et que le diable m’emporte
J’allais à la fenêtre
Enroule dans un drap
Je secouais la tête
J’en écartais les bras

J’avais des hauts
J’avais des bas
J’avais plus ou moins chaud
Et toute la vie devant moi
J’avais des hauts
J’avais des bas
Je crois que j’en voulais trop
J’ai même eu ce que je n’voulais pas

Je restais enfermé
Ou errais pendant des jours
Trop de chemins s’ouvraient
Trop de questions en retour
Je n’avais pas tué mon père
Mais je ne me souvenais pas
Ce qu’il me disait de faire
Ou ce qu’il ne disait pas

J’avais des hauts
J’avais des bas
J’avais plus ou moins chaud
Et toute la vie devant moi
J’avais des hauts
J’avais des bas

Je crois que j’en voulais trop
J’ai même eu ce que je n’voulais pas
Chaque jour je me tenais prêt
Je guettais l’heure et la page
Ou les eaux s’ouvriraient
Me laisseraient un passage
L’espoir me faisait vivre
L’attente me rendait nerveux
Je trouvais dans les livres
De quoi patienter un peu

J’avais des hauts
J’avais des bas
J’avais plus ou moins chaud
Et toute la vie devant moi
J’avais des hauts
J’avais des bas
Je crois que j’en voulais trop
J’ai même eu ce que je n’voulais pas

J’avais des hauts
J’avais des bas…

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