2004 : Phoenix > I’m an Actor

Découverte ou pas ? Avec ce deuxième album «Alphabetical», le quatuor versaillais «Phoenix» surfe sur le son rock FM de la west coast, pour marcher sur les plates-bandes des meilleurs groupes californiens !

L’esprit de Walter Becker n’est pas loin…

Dès le premier titre « Everything is everything » et ses guitares joyeusement funky, on sait que la voix de Thomas Mars a tout pour nous charmer.

Puis les guitares de Laurent Brancowitz et de Christian Mazzalai nous emmènent irrésistiblement entre folk et hip-hop sur le deuxième titre « Run run run », deuxième single !

Arrive l’excellent funck-rock tumultueux de « I’m an Actor » et sur lequel Deck D’Arcy fait des merveilles entre basse et clavier, hommage à Prince ?

La ballade planante de « Love for Granted » et ses chœurs irréels nous ouvre le joyeux et rythmé « Victim of the crime » dont l’intro serait inspirée par Still D.R.E. de Dr Dre.

On se rapproche de Steely Dan avec « (You Can’t Blame It on) Anybody » tube maîtrisé et prolongé par « congratulations » pour enfin toucher le nirvana de Donald Fagen sur le très soul « If it’s not with you », Steely Dan est bien là et se penche vers les doux rivages de la Motown, superbe.

Allez un p’tit tube, façon Prince, avec Holdin’ on Together ou les voix planent sur un nuage.

On termine sur un au revoir au son léché sur Alphabetical qui met à nu la belle voix de Thomas Mars.

Phoenix, ce groupe français originaire de la même ville qu’ Air, est plus connu en Grande-Bretagne, en Allemagne, dans les pays scandinaves et plus particulièrement en Suède, aux Etats Unis, au Japon et même en Amérique du Sud qu’en France…

Ce ne sera qu’à partir de leur album Wolfgang Amadeus Phoenix (que nous verrons ensemble) que les français reconnaîtront leur talent même si Sofia Coppola avait déjà inséré sur la B.O. de Lost In Translation, If I Ever Feel Better et Too Young.

Laissez-vous emporter sur ce rare et très bel album de pop française cristalline enregistré sur une production ciselée.

Et maintenant place à cette version très rock de I’m an actor.

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2004 : Brigitte Fontaine > Betty boop en août





Brigitte FontaineRetour de notre extravagante parisienne Brigitte Fontaine qui nous parle de son nid de la « Rue Saint-Louis en l’Ile », manifeste de passion à l’Ile de France.

Une fois la porte poussée, nous entrons dans l’univers désopilant de « Betty boop en août », portrait façon Rita Mitsouko.

Puis arrive une giclée électro « sous 200 watts », hydrocution étincelante assurée.

Promenons-nous dans les bois d’Astor Piazzola, sur des airs de Tango Project de la « Rue Saint Louis en l’île » ou habite Brigitte.

La pétillante « Veuve cliquot » pousse le bouchon trop loin sur le comptoir de l’eau-de-vie.

Le voyages dans les brumes du cap « Frehel », où se rend Brigitte hiver comme été, nous invoquent Fréhel en résonance.

L’arabisant « Le voile à l’école » en duo avec Areski, soulève le rideau de l’humanisme avec une délectable ironie rabelaisienne finale.



L’adaptation des lettres d’amour écrites par de Beauvoir dans « La chanson de Simone » sont en anglais dans le texte.

J’vous mettrais bien une troisième couche de « Nougat », friandise hallucinogène croquée en compagnie de Mouss et hakim de Zebda, qui apparaissait déjà sur French Corazon dont je vous ai parlé en son temps.
Tu es à moi « Et caetera… » ne laisse pas le choix.

Restons calfeutré façon rive gauche orientale avec l’« éloge de l’hiver » qui précède la gainsbourgienne « Le grand jamais », Paris brûle-t-il ?

Et puis ce magnifique règlement de compte aux médias sur sa « Folie » qui n’est pas un effet de mode, mais une marque de fabrique de toujours et à jamais.

Pour terminer, laissons-nous guider par cette reprise pétaradante de « L’homme à la moto » de Piaf.

Entre ces deux, Areski le Bel kacem de Brigitte Fontaine, nous puisons des gauloiseries surréalistes à la source de jouvence de la chanson réaliste. Entre ces deux voix, filles dévoyées ou maîtresses sado-maso, Brigitte Fontaine incarne la noirceur du quotidien des prisonniers de la misère et de leur passion amoureuse.

Je vous laisse en compagnie de la célèbre reine du glamour, Betty Boop, séduisante et charnelle, qui se laisse aller aux plaisirs divins du dangeureux mois d’août.

Paroles de « Betty Boop en Août » de « Brigitte Fontaine » écrit « Rue Saint-Louis en l’Ile »

Va prendre tes gouttes
Betty Boop criseuse
La vie au mois d’août
Est bien dangereuse

Tout l’après-midi
Il faut se garer
Du soleil maudit
Du ciel enragé

La putain, la mer
La soupe aux rougets
Bleu pétard d’enfer
Déploie ses attraits

Les gogos huileux
Se vautrent sur elle
Et s’échouent graisseux
Au lit du bordel

Va prendre tes gouttes
Betty Boop criseuse
La vie au mois d’août
Est bien dangereuse

Betty enfermée
Dans son pauvre abri
Les volets tirés
Reste dans son lit

Sombre elle mâchonne
Son chewing-gum éteint
Puis elle se donne
Un plaisir divin

Ensuite elle fume
25 cigarettes
Matant ses costumes
Ses rouges jupettes

Va prendre tes gouttes
Betty Boop criseuse
La vie au mois d’août
Est bien dangereuse

Lorsque la nuit tombe
Betty écrasée
Evacue sa tombe
Va se pavaner

Buvant dans les bars
Les lèvres carmin
La mignonne part
En java sans fin

Pour se consoler
Comprenez maman
De l’horrible été
Baiser de Satan

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