2004 : Bill Deraime > Babylone tu déconnes




2004 : Bill Deraime > Babylone tu déconnesMais je déconne, j’ai oublié le baby du blues des années 70, Bill Deraime qui est toujours alone ; je vous présente donc sa vie, son oeuvre, son plus grand succès à la sauce reggae « Babylone tu déconnes » sur l’album Quelque part.

Né en 1947, Bill Deraime découvre le gospel, le folk et Ray Charles à l’adolescence. Après une vie de hippie en 68 à Paris, il forme son premier groupe Wandering et interprète des reprises de Big Bill Broonzy,…

Il enregistre son premier album, le bien nommé «Bill Deraime» en 79 avec son ami harmoniciste Jean-Jacques Milteau. Puis il connait ses premiers succès avec un titre risqué «Faut que j’me tire ailleurs» issue de son second album «Plus La Peine de Frimer» en 80, déjà ? Le tube «Babylone, tu déconnes» sur le non moins énigmatique titre «Qu’est-ce Que Tu Vas Faire» en 81, ouvre un quatrième succès avec un album difficile à situer «Entre Deux Eaux» en 82.

A la fois porté et poursuivi par son tube emblématique «Babylone tu déconnes», le déclin du bluesman français arrive avec les albums «Fauteuil Piégé» en 84 , mais quelle idée de choisir un titre pareil ? Puis avec l’énergie du désespoir, il tente un retour sur «Energie Positive» en 85. Enfin, en 89 et avec l’inaperçu «La Porte» de la traversée du désert s’ouvre, même si pour conjurer la sort, Bill ne se laisse pas démonter et enregistre «Quand y’a le tube» en 89 avec «Sur le bord de la route», adaptation de «Sitting on the Dock of the Bay» d’Otis Redding.



En marge du système commercial, privilégiant les rencontres, l’ouverture et l’aventure humaine, Bill Deraime est marqué par un voyage en «Louisiane» et sort un album du même nom en 91. Il poursuit sa route loin des projecteurs, même s’il espère que «Tout Recommençait» en 94, avec quelques concerts à l’Olympia, au Bataclan ou au Festival Paléo de Nyon. Comme ce n’est pas le cas, il enregistre un album reggae avec Mystic Zebra en 99 «Avant La Paix», qui fait l’objet d’une réédition intitulée «C’est Le Monde» en 2000.

Un peu perdu, il enregistre l’album «Quelque Part» en 2004 qui marque son retour vers le blues en reprenant son tube «Babylone, tu déconnes» sauce jamaïcaine. La tournée qui s’en suit permet d’enregistrer un Live au New Morning en 2005 ou il retrouve sa vieille douze cordes, pour enregistrer un album de reprises dans un style gospel, blues et funk, qu’il intitule «Bill Deraime Bouge Encore» en 2008, ouf. En 2010, le vieux lion du blues français rugit encore et sort «Brailleur de fond» suivi d’un dernier album en 2013 «Après demain» ?

Avec sa voix chaude et rugueuse, Bill Deraime ne peut laisser insensible. LE grand monsieur du blues français poursuit une carrière souvent loin des projecteurs depuis plus de 35 ans, mais choisi des titres d’album souvent évocateur de son état d’esprit et prémonitoires.

Avec cet album «Quelque part», on retrouve un bon vieux blues-rock-reggae portés par cette voix qui déraille de façon maîtrisée, pour nous conter un système ou l’argent est roi avec «Esclaves ou exclus», un quotidien parfois difficile sur «Chaque matin» et «Après-demain», ou plein d’espoir avec «Des champs de rédemption», mais aussi d’humour avec «Tout en haut». Et puis aussi des titres qui évoquent sa maladie avec l’énergique «Maniaco Dépressif» suivi par le plus calme «Laisser Faire».

Un bon disque pour découvrir ce personnage énigmatique, si vous ne le connaissez pas encore ou mal.

Je vous laisse avec Bill Deraime sur Babylone tu déconnes

Quoi qu’il arrive demain, je n’suis pas prêt d’oublier ça
Un mec heureux m’a serré la main, un jour où j’avais froid
Écrasé sous une paire de seins géants, j’attendais le métro
Il s’est assis près de moi en rigolant, et en jouant avec un yoyo yo yo yo
Il m’a d’mandé : « Comment ça va ? » J’ai répondu un peu surpris :
« Moi je suis loin du Nirvana, mais la vie c’est la vie »
Il m’a raconté des tas d’histoires, debout dans le compartiment
Quand j’ai vu tout l’monde se parler, comme une parenthèse qui s’ouvrait dans l’temps.
J’y ai d’mandé où il allait, il m’a répondu : « Je n’sais plus
Mais c’est pas grave, là où je vais, je ne serai jamais perdu »
Il est descendu en dansant à Sèvres-Babylone
Il dansait en chantant : « Babylone tu déconnes ».

Babylone, Babylone, Babylone, tu déconnes
Babylone, Babylone, bientôt t’écraseras plus personne,
Babylone, Babylone, Babylone, tu déconnes
Babylone, Babylone, bientôt t’écraseras plus personne.

Si vous l’rencontrez par hasard, ne le rembarrez pas
Les occasions sont tellement rares, de rencontrer des mecs comme ça
Non, c’n’est pas un ringard, vous apitoyez pas
La pitié salirait son art, c’est un comique en t’nue d’gala.
Moi j’l’ai revu depuis ce jour et j’aime bien aller le voir
Les médecins disent qu’il est fêlé, c’est vrai qu’il s’fend la poire
Chambre vingt-trois, pavillon des Lilas
Si tous les hôpitaux du monde pouvaient chanter comme ça !

Babylone, Babylone, Babylone, tu déconnes
Babylone, Babylone, bientôt t’écraseras plus personne
Babylone, Babylone, Babylone, tu déconnes
Babylone, Babylone, bientôt t’écraseras plus personne

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2004 : Nosfell > Mindala Jinka





Nosfell > Mindala JinkaA découvrir absolument ! Avec ce premier album, Pomaïe Klokochazia Balek, « Nosfell » nous invite à découvrir sa poésie mélodique à partir de ses rêves mythologiques et dans sa propre langue, le Klokobetz.

Avec sa musique si particulière, ce chanteur et musicien de Paris, nous transporte vers les étoiles avec une émotion surnaturelle pour caresser nos âmes.

Inutile de chercher un genre à Nosfell, il fait du Nosfell en surfant entre World Music et Rock, pour flirter avec le Blues sur des mélopées de Scat, jouer du Folk avec une pincée de Funk et chanter sur un incroyable human beat box entremêlant phrasés de guitare séquencées et violoncelle lyrique.

Chanteur à la tessiture exceptionnelle, il parvient à si bien changer sa voix que l’on ne sait plus si c’est lui ou son autre lui-même qui nous emmène dans son univers.

Le rêve s’ouvre sur une chanson de bienvenue aux voix aériennes « Children of windalko ».

Et puis la guitare de « Shaünipul » nous transporte sur des rythmes folk-rock bercés par le lancinant shaünipul.

Sur « Gouz mandamaz », la human beat box de Nosfell nous entraîne sur un hip-hop féerique.

« Sladinji the grinning tree » ouvre un duo perso à plusieurs octaves sur un violoncelle aux accents jazzy.

« Slakaz blehezim » est tout en guitare sèche.



Les magnifiques voix de « Blewkhz gows » animent le merveilleux jeu de guitare de Nosfell sur lequel le violoncelle de Pierre Le Bourgeois ajoute une intensité dramatique.

Avec « Your servant to the ground », je reste beat devant le Human beat box de Nosfell.

La langoureuse guitare de « Smoke » nous emmène dans les volutes des voies embrumées.

L’envoûtant « Mindala Jinka » fait se rencontrer la voix angélique de l’innocence avec celle d’un fou usé.

Les percus à la bouche de « Jaün sev » font écho aux soupirs, souffles et autres bruits de bouche sur « Vatilan ».

Le dernier morceau « The wise left hand » donne l’envie de remettre le premier morceau et de se laisser à nouveau aller dans les rêves de son imagination.

Il est très difficile de dégager un titre de ce chef d’œuvre débordant de perles inattendues, fantasques et irréelles du début à la fin.

Ce premier disque est une baguette magique à laisser dans toutes les oreilles prêtes à accepter la différence !

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