2008 : Christophe > Panorama de Berlin

Christophe Aimer ce que nous sommesAttention chef d’oeuvre ! Après le déstabilisant « Comm’ si la terre penchait » en 2001 qui nous a fait perdre l’équilibre,  Christophe revient en 2008 pour nous offrir une merveille Aimer ce que nous sommes. Après une gestation de quatre ans, il accouche en apesanteur d’une œuvre noctambule.

En plus du chant, Christophe, tient essentiellement les claviers et arrangements de cordes pour enregistrer cet album du fin fond de son appart studio avec entre autres Christophe Van Huffel (ex Tanger) à la programmation, claviers, guitare et basse ; le batteur Carmine Appice (ex Vanilla Fudge et Cactus) ; Erik Truffaz à la trompette bien sûr ; le pianiste belge Pascal Charpentier qui a travaillé avec Bashung… mais aussi les participations de l’actrice Isabelle Adjani sur Wo Wo Wo Wo, de Sara Forestier sur Interview de… et de Daniel Filipacchi la voix de Salut les copains sur le générique de fin de Lita.

Le voyage commence avec un premier titre éthéré en duo avec Isabelle Adjani et sur lequel Christophe ne chante que « Wo wo wo wo ». Merveilleux !

Le sombre et mélancolique « Magda » balafre l’amour sur un funeste solo de guitare de Christophe Van Huffel. Magnifique !

La symphonie passionnelle de « Mal comme » nous emmène sur les chemins fiévreux de Christophe. Grandiose !

Entre cordes et piano, la voix ensorcelante de la photographe surréaliste Denise Loeb Collomb (la grand mère de Caroline) nous déroute vers les choeurs slaves synthétisés de « It must be a sign ». Élevé !

Guitares et synthétiseurs s’entremêlent pour « T’aimer fol’ment » sur la voix de Christophe qui s’envole vers l’orient. Fastueux !

Christophe se la joue magistralement eighteen sur le très ryhtmé « Tonight Tonight ». Déclamatoire !

Le magnétique « Panorama de Berlin » nous invite à une expédition envoûtante entre guitare, bandonéon, synthétiseurs, saxophone, violons… Colossal !

L’hypnotique « Stand 14 » met Christophe en orbite sur la planète synthé pour une promenade de santé qui s’achève sur un riff de guitare sublimé par l’harmonica. Somptueux !

Christophe s’auto évalue avec l’« Interview de… » sur un torrent de guitares harmonicanisée. Énorme !

Le flamenco voluptueux de l’ « Odore di femina » nous invite à déguster les délices érotiques sur la trompette d’Erik Truffaz. Et je me laisse enivrer par tes hanches de lait, tes cuisses d’anis pour me plier à tes quatre volontés. Solennel !

« Tandis que » Christophe se joue de l’érotisme pour nous faire rêver dans le stupre des délires luxurieux. Voluptueux !

Avec cette chanson au parfum de Genesis, le précieux « Parle lui de moi » se love dans un slow emphatique. Théatral !

Le dénouement de cet album s’appelle « Lita » et s’ouvre sur une ballade au piano, voix, cordes, guitare cristalline pour vous fendre le cœur. CinemaScope de 18 mn !

Ce chef d’oeuvre de Christophe, à l’image des magnifiques « Bevilacqua » en 1996 et de « Comm’ Si La Terre Penchait » en 2001 et que j’ai loupé dans mes #chronofrancorock (toutes mes excuses), s’inspire de la musique classique, du jazz, du rock, de l’électro et de la musique expérimentale pour nous proposer une pop sensuelle au timbre céleste et à la poésie voluptueuse.

Ne vous laissez pas abuser par son célèbre slow des années 60 et que je ne vous citerais pas, mais laissez vous envahir par la curiosité pour découvrir un autre Christophe, un musicien à part, qui nous délivre une musique qui ne ressemble à rien d’autre, ou plutôt si à du Christophe tout simplement.

Si vous avez aimé ce « Panorama de Berlin » écoutez aussi
Lita

Magda

It must be a sign

Un live avec « T’aimer fol’ment »

Un autre live orchestré avec « Parle lui de moi »

Paroles de « Panorama de Berlin » sur « Aimer ce que nous sommes » de et par Christophe

La nuit détaille
Mon corps en braille
Berlin m’appelle
Cocktail trinken
Discotheken
Berlin m’appelle

L’amour est à
Cent lieues de moi
L’ailleurs m’appelle
Je n’aime que toi
Mais c’est plus fort que moi
L’ailleurs m’appelle
Berlin m’appelle

Dangereux voyage
Quand tout se perd
Dans l’univers
J’oublie ton visage
Et je me perds
Dans l’univers

Mon ailleurs c’est ici
Berlin m’allume et je m’oublie
Elle me suit
Où que j’aille

Loin de toi
Une nuit
Berlin m’appelle
Et m’éblouit
Et jaillit l’envie
Où que j’aille

Dangereux voyage
Quand tout se perd
Dans l’univers
J’oublie ton visage
Et je te perds
Dans l’univers

Berlin me veut
J’embrasse une
Langue étrangère
La nuit transpire
Je veux qu’on me respire
J’aime à la pelle
Berlin ma belle

Mon ailleurs c’est ici
Berlin m’allume et je m’oublie
Elle me suit
Où que j’aille

Dangereux voyage
Quand tout se perd
Dans l’univers
J’oublie ton visage
Et jaillit l’envie
Où que j’aille

Dangereux voyage
Quand tout se perd
Dans l’univers
J’oublie ton visage
Et je me perds
Dans l’univers

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2008 : Syd Matters > Everything Else

Syd Matters Everything ElseAttention découverte avec Jonathan Morali alias « Syd Matters » qui nous livre « Ghost Days » un troisième et très bel album de folk indie français sur fond d’electro-pop aux accents de Radiohead.

Il enregistre en 2003 son premier album A whisper and a sigh, réussite incontournable. Puis un deuxième opus en 2008 Someday we will foresee obstacles dans un style plus dépouillé et enfin une bande originale de film La question humaine.

Revoilà donc nos parisiens, pour une escapade voluptueuse entre nostalgie et béatitude. Pour composer cet album, Jonathan Morali s’est isolé afin de toucher ces fameux jours fantômes qui lui inspire ses mélodies intérieures.

Les autres musiciens ont travaillé sur les arrangements par après en gardant le minimalisme de Sid pour conserver sa créativité.

On ouvre sur un somptueux titre mélancolique Everything else aux accents de Radiohead.

Place à la rêverie avec le magnifique « I was asleep » qui nous entraîne sur les terres de Robert Wyatt.

Avec « I’ll Jackson », Jonathan Morali laisse flâner sa voix pour nous transmettre avec douceur sa quiétude entre volupté et félicité.

A la lecture du titre « It’s a nickname » on pourrait penser à un hommage à Nick Drake et bien non c’est plutôt de Thom Yorke qu’il s’agit, beaux arrangements.

Le fantomatique et transitoire « Ghost Days », titre éponyme de l’album, nous plonge dans un songe irréel.

Le divin folk de « My lover’s on the pier » folâtre le coeur léger dans un autre chœur céleste.

La blancheur des « Cloudflakes » laisse mon imagination rêvasser entre les montagnes immaculées.

La mélodie légère et agréable de « After all these years » se goutte avec délectation.

« Louise » aurait pu s’appeler « Leonard » pour le Cohen qui s’en dégage.

La voix de Jonathan Morali se mêle aux arpèges scintillants de « Big moon », en hommage à Nick Drake.

Le rythmé « Anytime now ! » me rappelle que tout est possible et qu’il est temps de nous ramener à la réalité.

Cette chanson inhabituelle « Me and my horses » a été enregistré instinctivement pour nous porter langoureusement sur des entrelacements de cordes aux ondulations vibratoires.

La maussaderie de « Nobody told me » me plonge dans une langueur océane.

Ecouter cet album de bout en bout est un peu comme se laisser aller dans un rêve éveillé. Ce voyage initiatique est une expérience intemporelle à déguster au calme, loin de l’agitation du monde extérieur pour plonger dans l’univers léger et mélancolique de l’artiste.

Bien je vous laisse écouter le morceau d’ouverture de cet album

et si le cœur vous en dit :

My lover’s on the pier

Discographie de Syd Matters

Albums studio de Syd Matters

2003 – A Whisper and a Sigh
2005 – Someday We Will Foresee Obstacles
2008 – Ghost Days
2010 – Brotherocean

Singles et EP

2002 – End & Start Again
2002 – Fever in Winter, Shiver in June
2007 – Everything Else
2010 – Hi Life

Bandes originales de films

2007 – La Question humaine
2015 – Tout en haut du monde
2015 – Les grandes grandes vacances

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